André Gillibert, Nathalie Rives, Emmanuel Besnier, Thomas Clavier, Bertrand Dureuil, Benoit Berby, Jean Selim, Vincent Compère, Antoine Ghemired, Anne Perdrix, Benoit Froëmer, UNIROUEN - UFR Santé (UNIROUEN UFR Santé), Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU), Génétique du cancer et des maladies neuropsychiatriques (GMFC), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Unité de biostatistiques [CHU Rouen], CHU Rouen, Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université de Rouen Normandie (UNIROUEN), Normandie Université (NU), Service de soins intensifs [CHU Rouen], Gamétogenèse et Qualité du Gamète - ULR 4308 (GQG), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université de Lille, Service de réanimation médicale [CHU Rouen], Hôpital Charles Nicolle [Rouen], Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-CHU Rouen, Différenciation et communication neuronale et neuroendocrine (DC2N), Institut de Recherches sur les lois Fondamentales de l'Univers (IRFU), Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)-Université Paris-Saclay, Endothélium, valvulopathies et insuffisance cardiaque (EnVI), Hôpital Charles Nicolle [Rouen]-CHU Rouen, and Department of Anesthesiology and Critical Care, Rouen University Hospital, Rouen, France
Previous preclinical and preliminary clinical data suggest an appetite-stimulating effect of propofol compared with halogenated drugs. This study compared the effects of propofol with those of sevoflurane on recovery of hunger during the postoperative period.Patients undergoing outpatient transvaginal oocyte retrieval were randomized to propofol-remifentanil (propofol group) or sevoflurane-remifentanil (sevoflurane group) anesthesia. The primary endpoint was the time before feeling hungry (≥ 50/100 mm on a visual analogue scale). Secondary endpoints included plasma levels of ghrelin, leptin, and insulin (ten minutes, one hour, and two hours after anesthesia), caloric intake at first feed, and discharge readiness time.In the 58 patients allocated to either the propofol or sevoflurane group, there was no difference in the median [interquartile range] recovery time of hunger (97 [75-138] vs 97 [80-140] min, respectively; median difference, 1; 95% confidence interval [CI], - 15 to 14; P = 0.91); caloric intake (245 [200-343] vs 260 [171-314] kcal; P = 0.39); or discharge readiness time (125 [85-153] vs 125 [95-174] min, P = 0.29). The groups showed no difference in crude plasma levels of ghrelin, leptin, and insulin at any time-point. When peptide plasma levels were expressed as a % change from baseline, there was a higher insulin plasma level one hour after anesthesia in the sevoflurane group (median difference, 4.9%; 95% CI, - 16.2 to 43.4) compared with the propofol group (median difference, - 21.2%; 95% CI, - 35.7 to 9.1; adjusted P = 0.01).Propofol did not accelerate the recovery of hunger compared with sevoflurane after outpatient minor surgery. Moreover, propofol did not have distinguishable effects on other clinical or biological parameters associated with food intake.www.ClinicalTrials.gov (NCT02272166); registered 22 October, 2014.RéSUMé: OBJECTIF: Des données précliniques et cliniques préliminaires suggèrent un effet de stimulation de l’appétit du propofol par rapport aux gaz halogénés. Cette étude a comparé les effets du propofol à ceux du sévoflurane sur le rétablissement de la faim en période postopératoire. MéTHODE: Des patientes subissant un prélèvement des ovocytes par voie transvaginale ont été randomisées à recevoir une anesthésie à base de propofol et rémifentanil (groupe propofol) ou de sévoflurane et rémifentanil (groupe sévoflurane). Le critère d’évaluation principal était la période de temps avant de ressentir de la faim (≥ 50/100 mm sur une échelle visuelle analogique). Les critères d’évaluation secondaires comprenaient les taux plasmatiques de ghréline, de leptine et d’insuline (à dix minutes, une heure et deux heures après l’anesthésie), l’apport calorique lors du premier repas, et le moment où les patientes étaient prêtes à recevoir leur congé. RéSULTATS: Chez les 58 patientes allouées aux groupes propofol ou sévoflurane, aucune différence n’a été observée dans le temps médian [écart interquartile (ÉIQ)] jusqu’à retour de la faim (97 [75–138] vs 97 [80–140] min, respectivement; différence médiane, 1; intervalle de confiance [IC] 95 %, − 15 à 14; P = 0,91), ni dans l’apport calorique (245 [200–343] vs 260 [171–314] kcal; P = 0,39) ou le moment où elles étaient prêtes à recevoir leur congé (125 [85-153] vs 125 [95-174] min, P = 0,29). Les groupes n’ont démontré aucune différence en matière de taux plasmatiques de ghréline, de leptine et d’insuline à quelque point dans le temps que ce soit. Lorsque les taux plasmatiques de peptides étaient exprimés en % de changement par rapport aux taux de base, on a observé un taux plasmatique plus élevé d’insuline une heure après l’anesthésie dans le groupe sévoflurane (différence médiane, 4,9 %; IC 95 %, − 16,2 à 43,4) par rapport au groupe propofol (différence médiane, − 21,2 %, IC 95 %, − 35,7 à 9,1; P ajusté = 0,01). CONCLUSION: Le propofol n’a pas accéléré le retour de la faim par rapport au sévoflurane après une chirurgie ambulatoire mineure. De plus, le propofol n’a pas démontré d’effets distinctifs sur d’autres paramètres cliniques ou biologiques associés à l’ingestion de nourriture. ENREGISTREMENT DE L’éTUDE: www.ClinicalTrials.gov (NCT02272166); enregistrée le 22 octobre 2014.