Search

Résumé: Les violences sexuelles sur mineurs sont fréquentes : une femme sur sept et un homme sur 25 ont été victimes d'une agression sexuelle au cours de leur vie, la plupart avant l'âge de 18 ans. Les conséquences de ces violences sont lourdes et nombreuses et le professionnel de soins primaires peut être l'un des premiers interlocuteurs d'une victime, après les violences mais également tout au long de sa vie. Nous avons cherché à comprendre quels étaient les freins au dépistage de ces violences. Pour cela nous avons interrogé huit groupes de professionnels de soins primaires (médecins généralistes, pédiatres, gynécologues, sages-femmes, acteurs en PMI, kinésithérapeutes, infirmiers et pharmaciens) en utilisant la technique du groupe nominal. Le principal frein mis en évidence est la peur du praticien : peur pour le patient et sa famille mais également peur pour lui-même et pour la poursuite de son activité. Afin de lever ce frein, la formation des professionnels, notamment sur l'Information Préoccupante, semble être une réelle solution. Sexual violence on minors is frequent: one in seven women and one in twenty five men have been victim of a sexual assault throughout their lives, most of them before the age of 18. The consequences are severe and multiple. Primary care professionals can be one of the first victim's interlocutor, both after the violence and throughout their live. We have been trying to understand what the obstacles to these violence's' detection where. In order to do it, we have interrogated eight groups of primary care professionals (general practitioners, pediatricians, gynecologists, midwives, workers in maternal and child protection, physiotherapists, nurses and pharmacists) under the nominal group method. The main obstacle turned out to be the fear of the professional himself towards the patient, his or her family and the pursuit of his job. Therefore, professional training, in particular about worrying information, seems to be relevant. [ABSTRACT FROM AUTHOR]