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Cet ouvrage donne à lire et à voir des réflexions engagées autour de l’empreinte humaine sur la planète : les empreintes transformatrices au Néolithique, révélatrices de l’interrelation de l’humanité avec le reste du vivant, les empreintes prédatrices sur les ressources et les corps de la culture de plantation dès le début du XVIe siècle, les empreintes toxiques visibles après la Seconde Guerre mondiale constitutives de la “grande accélération”. Questionner l’origine de cette crise de l’habitabilité de la Terre et entrevoir sa complexité, c’est aussi ouvrir les possibles pour l’avenir. S’arrêter sur ces douze mille dernières années permet d’appréhender tout à la fois la richesse et l’ampleur des transformations effectuées par notre espèce, en si peu de temps: si l’on se représente l’existence de la Terre de ses origines à nos jours comme une journée de 24 heures, Homo Sapiens arrive à 23h14! Pour entendre ou entrevoir cette complexité et répondre à diverses sensibilités, cet ouvrage fait cohabiter plusieurs régimes d’expressions: les entretiens de Thibaut Sardier avec Jean-Paul Demoule et Michel Lussault, de Bérénice Gagne avec Christine Chivallon ; les textes de Muriel Gandelin, de Michel Lussault ; les cartes d’Axelle Grégoire; les photo­­­graphies de François Deladerrière ; l’exposition La Terre en héritage, du Néolithique à nous du musée des Confluences explicitée par Christian Sermet. Tous participent à une mise en récits de notre histoire en mouvement et en rebondissements.

International audience; La publication des actes du colloque « Mégalithismes et monumentalismes funéraires : passé, présent, futur » reprend les trois grands thèmes de ces rencontres internationales en offrant une large place aux études récentes du mégalithisme en Europe ainsi qu’à l’ethnoarchéologie et aux questions de valorisation et de conservation de ce patrimoine fragile. Les contributions d’experts internationaux montrent tout l’intérêt de voir au-delà du monument afin de comprendre son insertion dans le paysage et sa relation avec les autres structures archéologiques. Sur cette question, les outils sont aujourd’hui aussi nombreux que variés : études paléoenvironnementales, prospections multi-méthodes (LiDAR, géophysique), analyses spatiales (SIG) ou encore fouilles extensives. Les questions d’organisation du territoire, à travers les interactions entre mégalithes et enceintes par exemple, sont au cœur des recherches actuelles. Innover dans la façon d’étudier un cairn ou une chambre funéraire est un autre axe de réflexion développé dans cet ouvrage. De nouvelles méthodes d’analyse, en France et en Espagne, offrent aujourd’hui une restitution fiable de la chaîne opératoire dédiée à la construction mégalithique. Les études des architectures en pierre sèche et des parois mégalithiques, s’appuyant sur des modèles 3D haute résolution, participent au renouveau de nos connaissances sur l’organisation du chantier et des conditions d’utilisation du monument. L’apport de l’observation ethnographique à l’interprétation des faits archéologiques est abordé au travers des exemples asiatiques et africains pour échafauder des scénarios interprétatifs sur les sociétés anciennes européennes. Des éléments de réflexion sont proposés au sujet du fonctionnement des carrières, du déplacement de monuments ou encore de l’organisation du territoire et notamment des liens forts avec l’habitat. Enfin, les dernières contributions sont dédiées à la valorisation des monuments en France. Des exemples de travaux d’inventaire, de restauration et de restitution au grand public mettent en lumière les avancées dans ce domaine.

Le projet collectif de recherche « Milieu et peuplement en Languedoc occidental du Néolithique à l’âge du bronze » a pour objectif l’étude des modalités et des conséquences de l’anthropisation du Néolithique ancien au début de la Protohistoire en Languedoc centro-occidental. Les fouilles, programmées et surtout préventives, se sont multipliées ces dernières années dans ce secteur géographique. La masse de données récoltées est très importante. De nouvelles méthodes d’analyses et une meilleure connaissance des typochronologies et des matières premières lithiques permettent de porter un regard neuf sur les problématiques anciennes et dégagent aussi des axes d’investigation jusque là ignorés. À la lumières des fouilles et diagnostics issus des opérations préventives récentes et à travers la reprise des données de fouilles anciennes inédites, le projet engagé vise à caractériser la nature et l’évolution de l’occupation d’un territoire donné durant la Préhistoire récente.Le PCR s’intègre dans une dynamique de la recherche dont le fil conducteur est une meilleure connaissance des interactions entre l’homme préhistorique et son milieu. Elle implique donc, d’une part, une caractérisation fine des occupations humaines et, d’autre part, une tentative de restitution du paysage et de l’impact progressif de l’anthropisation.

Occitanie, Projet collectif de Recherches; Le projet collectif de recherche « Milieu et peuplement en Languedoc occidental du Néolithique à l’âge du bronze » a pour objectif l’étude des modalités et des conséquences de l’anthropisation du Néolithique ancien au début de la Protohistoire en Languedoc centro-occidental. Les fouilles, programmées et surtout préventives, se sont multipliées ces dernières années dans ce secteur géographique. La masse de données récoltées est très importante. De nouvelles méthodes d’analyses et une meilleure connaissance des typochronologies et des matières premières lithiques permettent de porter un regard neuf sur les problématiques anciennes et dégagent aussi des axes d’investigation jusque là ignorés. À la lumières des fouilles et diagnostics issus des opérations préventives récentes et à travers la reprise des données de fouilles anciennes inédites, le projet engagé vise à caractériser la nature et l’évolution de l’occupation d’un territoire donné durant la Préhistoire récente.Le PCR s’intègre dans une dynamique de la recherche dont le fil conducteur est une meilleure connaissance des interactions entre l’homme préhistorique et son milieu. Elle implique donc, d’une part, une caractérisation fine des occupations humaines et, d’autre part, une tentative de restitution du paysage et de l’impact progressif de l’anthropisation.

International audience

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Rapport de l’année 2016, Tome 2, Atlas des sites; Le projet collectif de recherche « Milieu et peuplement en Languedoc occidental du Néolithique à l’âge du bronze » a pour objectif l’étude des modalités et des conséquences de l’anthropisation du Néolithique ancien au début de la Protohistoire en Languedoc centro-occidental. Les fouilles, programmées et surtout préventives, se sont multipliées ces dernières années dans ce secteur géographique. La masse de données récoltées est très importante. De nouvelles méthodes d’analyses et une meilleure connaissance des typochronologies et des matières premières lithiques permettent de porter un regard neuf sur les problématiques anciennes et dégagent aussi des axes d’investigation jusque là ignorés. À la lumières des fouilles et diagnostics issus des opérations préventives récentes et à travers la reprise des données de fouilles anciennes inédites, le projet engagé vise à caractériser la nature et l’évolution de l’occupation d’un territoire donné durant la Préhistoire récente.Le PCR s’intègre dans une dynamique de la recherche dont le fil conducteur est une meilleure connaissance des interactions entre l’homme préhistorique et son milieu. Elle implique donc, d’une part, une caractérisation fine des occupations humaines et, d’autre part, une tentative de restitution du paysage et de l’impact progressif de l’anthropisation.

Le projet collectif de recherche « Milieu et peuplement en Languedoc occidental du Néolithique à l’âge du bronze » a pour objectif l’étude des modalités et des conséquences de l’anthropisation du Néolithique ancien au début de la Protohistoire en Languedoc centro-occidental. Les fouilles, programmées et surtout préventives, se sont multipliées ces dernières années dans ce secteur géographique. La masse de données récoltées est très importante. De nouvelles méthodes d’analyses et une meilleure connaissance des typochronologies et des matières premières lithiques permettent de porter un regard neuf sur les problématiques anciennes et dégagent aussi des axes d’investigation jusque là ignorés. À la lumières des fouilles et diagnostics issus des opérations préventives récentes et à travers la reprise des données de fouilles anciennes inédites, le projet engagé vise à caractériser la nature et l’évolution de l’occupation d’un territoire donné durant la Préhistoire récente.Le PCR s’intègre dans une dynamique de la recherche dont le fil conducteur est une meilleure connaissance des interactions entre l’homme préhistorique et son milieu. Elle implique donc, d’une part, une caractérisation fine des occupations humaines et, d’autre part, une tentative de restitution du paysage et de l’impact progressif de l’anthropisation.

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Le projet collectif de recherche « Milieu et peuplement en Languedoc occidental du Néolithique à l’âge du bronze » a pour objectif l’étude des modalités et des conséquences de l’anthropisation du Néolithique ancien au début de la Protohistoire en Languedoc centro-occidental. Les fouilles, programmées et surtout préventives, se sont multipliées ces dernières années dans ce secteur géographique. La masse de données récoltées est très importante. De nouvelles méthodes d’analyses et une meilleure connaissance des typochronologies et des matières premières lithiques permettent de porter un regard neuf sur les problématiques anciennes et dégagent aussi des axes d’investigation jusque là ignorés. À la lumières des fouilles et diagnostics issus des opérations préventives récentes et à travers la reprise des données de fouilles anciennes inédites, le projet engagé vise à caractériser la nature et l’évolution de l’occupation d’un territoire donné durant la Préhistoire récente.Le PCR s’intègre dans une dynamique de la recherche dont le fil conducteur est une meilleure connaissance des interactions entre l’homme préhistorique et son milieu. Elle implique donc, d’une part, une caractérisation fine des occupations humaines et, d’autre part, une tentative de restitution du paysage et de l’impact progressif de l’anthropisation.

L'implantation du Néolithique final du Champ Redon occupe une crête topographique d'époque miocène aux limites des communes de Valros et Montblanc. Au sein d'un décapage de 8740 m², qui a révélé un grand nombre de structures agraires antiques, une quinzaine de structures excavées attribuables à une implantation du Néolithique final ont pu être identifiées et étudiées en détail. Deux d'entre elles, l'une de 5,50 de long pour 4,50 m de large et l'autre de 5 m de long pour 2,50 m de large, possédaient, dans leurs comblements supérieurs, de lourds blocs et dalles de grès en partie effondrés ainsi que des vestiges de terre architecturale crue. Ces indices d'une construction en terre et de pierres, témoignent du caractère architecturé, excavé-bâti, de ces aménagements, qui possédaient probablement un dispositif de couverture et qui ont servi de zone de stockage, comme l'indiquent trois vases entiers découverts en position fonctionnelle au sein de logettes creusées dans le sol de l'un d'entre eux. La distribution spatiale des structures de ce site est relativement lâche et plusieurs phases d'occupation successives sont clairement documentées. La première, à laquelle 5 structures au moins peuvent être rattachées correspond à une petite occupation du début du Néolithique final, datée entre 3500 et 2950 av. J.-C. La seconde est datée entre 2900 et 2500 av. J:C. Il s'agit donc certainement d'une zone occupée ponctuellement. L'industrie lithique est peu abondante. Le macro-outillage se compose de meules, de molettes, de mortiers et de percuteurs. La diversité et la nature du macro-outillage recueilli dans certaines structures renvoie à une occupation de nature domestique. Les vestiges de faune récoltés proviennent presque exclusivement de deux espèces : les ovicaprins et les bovins. Une fosse de 1 m de diamètre, à parois verticales et fond plat, en situation isolée au milieu de l'occupation du Néolithique final, se rapporte à l'âge du Bronze. Plusieurs fragments d'un pichet à décor "barbelé" ont été découverts dans son comblement.

International audience; This paper synthesises the results of geophysical surveys carried out between 2011 and 2016 on twelve Neolithic funerary monuments in central-western France, distributed between the Loudunais and the Ruffecois. Results obtained by these non-invasive methodsmakes it possible to address several issues. First, the elements of the internal structure of four cairns in the department of Charente (the Motte de la Jacquille and the Petite Pérotte in Fontenille, the Justice and the Vieux Breuil in Tusson) have been identified thanks to electrical resistivity maps with several depths coupled to resistivity cross-sections. A previously unknown side chamber to the dolmen of the Petite Pérotte was detected. The tumulus of the Vieux Breuil, meanwhile, appears to be composed of two highly resistant massive elements, probably corresponding to two funerary chambers. Second, resistivity surveys have revealed the state of preservation of three monuments in Charente (the Petite and the Grosse Pérotte in Fontenille, the Maison de la Vieille in Luxé) and thus allowed us to identify the most damaged areas. Third, the limits of the material spread area of six levelled monuments (in Charente: the Pérottes, in the Vienne: Chantebrault IV, V and VIII in Saint-Laon, and Briande 1 in Arçay) and the nature of these materials have been determined through magnetic or resistivity mapping. The stone cairns are thus distinguished from the earth mounds, and it is possible to estimate the initial breadth of each monument. Fourth, these methods were used to try to locate megaliths visible on ancient representations but now disappeared, such as that of Briande 1. Finally, magnetic survey were carried out on large areas around seven cairns or dolmens in order to identify possible peripheral structures (the Petit and the Gros Dognon at Tusson in Charente, Chantebrault IV and V, the Pérottes, the Motte de la Jacquille). With the exception of Chantebrault IV, signals corresponding to quarries, pits or ditches seem to be systematically located in the adjacent area. Near the Pérottes, only a curvedditch and a probable pit were mapped at the base of the two monuments. Meanwhile the vicinity of the dolmen of Chantebrault V presents signals that could correspond to several pits. Around the tumulus of the Petit and the Gros Dognon, however, it is dozens of structures that were revealed. The rocky spur on which the cairn of the Motte de la Jacquille was built is barred by seven segments of a wide discontinuous ditch, about 1.5m large, attested through excavation. This set of ditches is supplemented on both sides by a shallow quarry. Hypothesis testing through test pits or archaeological excavations were carried out in addition to prospections on the Petite Pérotte, the Motte de la Jacquille,Chantebrault IV and VIII. These made it possible to specify interpretations and to obtain information inaccessible by geophysics. In turn, surveys were used to extrapolate some of the excavation results to prospected but unexcavated structures. This approach, which is particularly effective,has not yet been fully exploited to study Neolithic sites.; Cet article présente la synthèse des prospections géophysiques mises en œuvre entre 2011et 2016 sur douze monuments funéraires néolithiques du Centre-Ouest de la France. Lesrésultats obtenus par ces méthodes non-invasives permettent d’aborder diverses questions.I) Des éléments de la structuration interne de quatre cairns ont été identifiés grâce à descartographies électriques à plusieurs profondeurs couplées à des sections de résistivité. II)Les prospections électriques ont également permis de connaître l’état de conservation detrois monuments. III) L’emprise de la zone d’épandage des matériaux de six monumentsarasés et la nature de ces matériaux ont été déterminées par des cartographies magnétiquesou électriques. IV) Ces méthodes ont également été utilisées pour tenter de localiser desmégalithes disparus. V) Enfin, la prospection magnétique a été mise en œuvre sur de larges espaces autour de sept cairns ou dolmens afin de repérer d’éventuelles structures périphériques. À l’exception d’un monument, des signaux correspondant à des carrières, des fosses ou des fossés semblent avoir été systématiquement localisés. Les vérifications des hypothèses par des sondages ou des fouilles archéologiques ont été menées en parallèle des prospections sur quatre monuments. Elles permettent de préciser les interprétationset d’obtenir des informations inaccessibles par la géophysique. En retour, les prospections sont utilisées pour extrapoler certains résultats des fouilles à des structures prospectées mais non fouillées. Cette démarche, particulièrement efficace, apparaît à ce jour encore trop peu exploitée.

International audience; Sur la base de leur forme, de leur géologie, de leur état de surface ou de leur couleur naturelle, les parois mégalithiques montrent souvent au sein d’un même monument une certaine cohérence, voire une forme d’organisation sémantique, de sorte que s’esquisse une structuration originale de l’espace funéraire mégalithique appelée « codage symbolique ». Dans plusieurs régions reconnues pour leur densité mégalithique allant de la Bretagne au Pays Basque (Val de Loire, Ruffécois, Quercy, Entre-deux-Mers, vallée de Mendive), chaque projet architectural mégalithique a été caractérisé, c’est-à-dire que l’assemblage de ces « grandes pierres » a été regardé à la fois comme une production symbolique et comme un système technique à part entière. Par production symbolique, on entend toutes les natures de faits autres que techniques que sont la couleur géologique des parois minérales, leur état de surface, leur forme, l’axe de leur éclairement ou encore leur art pariétal. Par système technique, on entend la chaîne opératoire mégalithique mise en place pour produire les blocs, depuis les techniques d’acquisition jusqu’aux formes de transformation et d’utilisation. En s’appuyant sur les plans de répartition spatiale de ces deux natures de faits, il est possible d’identifier des effets d’oppositions ou d’associations, voire de valorisation de certaines parois, mettant en exergue les effets de scénographie de l’espace interne mégalithique.Dans l’ensemble des régions et des monuments explorés, deux zones architecturales montrent un investissement particulier : l’entrée et la dalle de chevet. La dalle de chevet apparait souvent comme l’élément central de la chambre funéraire et s’impose au regard du visiteur par son unicité mise en scène grâce à son éclairement, sa morphologie, ses dimensions, son façonnage, ses gravures, ou ses formes naturelles remarquables comme les fossiles. L’entrée du monument est l’autre zone fortement investie et montre quelques régularités chromatiques entre le Val de Loire et l’estuaire de la Loire au niveau d’un choix récurrent orienté vers la couleur blanche.Enfin, les effets de segmentation de l’espace sépulcral apparaissent comme une composante essentielle du codage symbolique où la couleur naturelle mais également l’éclairement, la rugosité ou la granulométrie des parois participent d’un véritable cloisonnement « virtuel » de l‘espace. Ce fractionnement correspond probablement à une différence de fonction au sein même de la chambre funéraire, ainsi qu’à un cheminement interne, où le codage de la paroi, exprimé par des « images » naturelles remarquables et rares, ne se livre que par étapes au sein d’un parcours imposé.