1. Influence sur les résultats des rebonds du PSA après curiethérapie de prostate: étude de 295 cas avec trois ans de suivi
- Author
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A. Toledano, Laurent Chauveinc, M. Timbert, T. Flam, J.C. Rosenwald, Nicolas Thiounn, Jean-Marc Cosset, and S. Solignac
- Subjects
Gynecology ,medicine.medical_specialty ,Oncology ,Interstitial radiotherapy ,business.industry ,Biochemical failure ,Treatment outcome ,medicine ,Follow up studies ,Radiology, Nuclear Medicine and imaging ,Prostate disease ,business - Abstract
Resume Objectifs Evaluer la frequence du phenomene de « rebond » (elevation secondaire transitoire de la concentration serique du PSA) du PSA apres curietherapie de prostate et rechercher une correlation entre le rebond et les parametres cliniques et dosimetriques. Evaluer comment ce rebond du PSA peut mimer les criteres de rechute biochimique. Patients et methodes De mai 1998 a mai 2005, 1000 patients ont eu une curietherapie pour un cancer localise de la prostate de bas risque a l'institut Curie. Apres l'implantation, un dosage serique de PSA a ete realise tous les six mois. Nous avons defini le « rebond » comme toute augmentation du PSA d'au moins 0,1 ng/ml, suivie d'une diminution spontanee de celui-ci. Nous avons utilise les criteres de rechute biochimique definis par le consensus de l'ASTRO (trois elevations successives de la concentration serique de PSA), et analyse les correlations entre les rebonds de PSA, les parametres cliniques et dosimetriques, en analyse multifactorielle. Pour evaluer le phenomene de rebond avec un recul suffisant, cette serie a donc porte sur les patients traites par la technique en temps reel, avec grains libres d'125I (Isoseed, Bebig), jusqu'a decembre 2001. Dans ce groupe de 295 patients, la duree moyenne de suivi a ete de 40,3 mois (9–66 mois). Resultats Dans notre serie, 161 patients (55 %) ont eu une elevation transitoire de la concentration serique de PSA (« rebond ») d'au moins 0,1 ng/ml ; 145 patients (49 %) un rebond d'au moins 0,2 ng/ml, 93 patients (32 %) un rebond d'au moins 0,4 ng/ml, 43 patients (15 %) un rebond d'au moins 1 ng/ml. Le delai moyen d'apparition de cette elevation a ete de 19 mois (6–58), et la duree moyenne de six mois. L'amplitude moyenne de l'elevation a ete de 0,8 ng/ml (0,1–4,1 ng/ml). Trente-deux patients, soit 11 % du nombre total des patients, ont eu trois elevations successives du PSA avec un intervalle significatif entre les dosages (trois mois) et etaient donc en situation de rechute biochimique selon les criteres de l'ASTRO. Parmi ces 32 patients, 18 (56 %) ont vu leur PSA se normaliser completement et spontanement. Au total, seuls dix patients ont vu leur concentration serique de PSA continuer a augmenter et ont donc eu une authentique recidive biochimique. Pour les quatre derniers patients, la situation restait encore ambigue compte tenu des fluctuations persistantes du PSA et du recul insuffisant. En analyse multifactorielle, l'âge inferieur a 70 ans (p Conclusions Dans notre serie, 32 % des patients ont eu un rebond de la concentration serique de PSA d'au moins 0,4 ng/ml, en accord avec les donnees de la litterature. Ce rebond a ete observe jusqu'a cinq ans apres l'implantation, a atteint jusqu'a 4 ng/ml, et a dure six mois en moyenne. Parmi les 32 patients avec les criteres de rechute biochimique de l'ASTRO, 18 (56 %) avaient en fait un simple rebond. Les criteres de l'ASTRO ne sont donc pas adaptes au suivi biolochimique precoce apres curietherapie de prostate, et les resultats de la curietherapie doivent etre evalues avec un recul suffisant pour tenir compte du phenomene de rebond. Cela a des consequences cliniques pratiques evidentes, sur le diagnostic de recidive et la decision d'un eventuel traitement complementaire.
- Published
- 2007
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