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National audience; En Agriculture de Conservation des Sols (ACS), la perturbation minimale du sol est l’un des trois prin-cipes. Si l’impasse se fait sentir mieux vaut repenser le système que de laisser le mur se rapprocher à grands pas. Trois types de gestion d’interculture (Labour, travail superficiel (TCS) et semis direct avec glyphosate (SD)) ont été comparés sur des parcelles conduites sans labour depuis 17 ans dont les 7 dernières années en ACS sur le domaine de l’INRA de Dijon avant implantation d’un blé, sur un dispo-sitif en bandes répétées sur quatre parcelles. Des relevés de flore adventice, rendement et compo-sante de rendement ont été faite. Les densités moyennes sont faibles pour le Labour et SD (environ 25 individus/m²). De forte hétérogénéité de densité adventice sont observées en TCS, avec des zones allant de quelques individus de vulpins des champs à plus 300 par m². L’ensemble des modalités pré-sentent du vulpin et du gaillet. Leurs densités sont très faibles en Labour comparées au SD et TCS. On observe six fois moins de vulpin en Labour (4 plantes/m² en moyenne) qu’en SD (21,4/m²) ou en TCS (24,5/m²). On observe 2 fois moins de gaillet en labour (2,5/m²) qu’en SD (4,7/m²) ou en TCS (4,9/m²). Le type de travail du sol mis en oeuvre a été à l’origine de changement drastique de flore (richesse, composition), malgré une conduite homogène durant 17 ans. Statistiquement, il n’y a pas eu de diffé-rences de rendement entre les modalités, même si la modalité SD produit 5 q/ha de moins que les modalités TCS et Labour. Aucune différence en termes de composantes de rendement n’est observée. Can tillage overcome a weed management deadend in conservation agriculture? A com-parison of tillage options Minimal soil disturbance is one of the fundamental pillars of conservation agriculture (CA). In case of weed management difficulties, reintegrating tillage in the system might be the most viable option. Three types of fallow management (ploughing (CT), superficial tillage (RT), no-till with glyphosate (NT)) were compared on four fields after 10 years of no-plough and 7 years of no-till at the INRA experi-mental farm in Epoisses. Weed density, crop productivity and yield components were assessed in the following winter wheat. Blackgrass and cleavers were the two most problematic species of the exper-iment. Weed density was low in CT and NT (~25 pl/m²) while highly variable weed densities were ob-served in RT, with densities of blackgrass varying from a few to 300 plants/m². Blackgrass density was six times lower in CT (4 pl/m²) than in NT or RT (21-25 pl/m²). Cleavers density was half as important in CT (2.5 pl/m²) than in NT or RT (~5 pl/m²). The reintegration of tillage after 17 years of CA proved be a major driver of weed communities (density and richness). No significant differences were observed in terms of yield or yield components, even if grain yield was 0.5 T/ha lower in NT than CT or RT.

Double cropping of rice is constrained by tight cropping calendars. In mechanized production systems such as in the Senegal River delta of Africa, drainage date is important for yield, maturity and field trafficability. Randomized complete-block field experiments were conducted at the WARDA research station at Ndiaye in Senegal during the hot-dry and wet seasons to determine effects of drainage date on soil drying, grain yield and assimilate partitioning. The soil was a slightly acid, shrinking clay. Pre-germinated seed of I Kong Pao rice was sown broadcast and the plots kept flooded until drainage at four different dates after flowering (treatments). Topsoil and grain moisture content and the dry weight of panicles, stems, green leaves and dead leaves were measured on six dates between 1st flowering and 2 wk after maturity. Soil moisture content decreased more rapidly under a green canopy than with a mature crop. Grain yield was reduced by 34 to 36% in both seasons when plots were drained 3 to 4 days after flowering (DAF) (P < 0.01, compared to drainage at maturity) but were not affected when drained 12 to 14 DAF or later. Grain yield reduction was due one-third to poor grain filling and two-thirds to unfilled spikelets. Maturity (20% grain moisture content) was advanced 10 to 11 d by early drainage (3 to 4 DAF), compared to drainage at maturity. Apparent mobilization of reserves based on dry weight decrease of vegetative organs after flowering was 32 to 42% and constituted 46 to 84% of panicle growth, depending on treatment. Early drainage reduced dry matter production during ripening but did not proportionally affect grain yield because of compensatory mobilization of stem reserves. Models are proposed on the buffering effect of reserves if assimilation during grain filling is variable.

Introduction. Le plantain est une culture importante pour la securite alimentaire en Afrique sub-saharienne. Pour mieux hierarchiser les priorites de recherche en fonction des contraintes des producteurs, une cellule d'observation permanente a ete mise en place dans le cadre d'une demarche interdisciplinaire. Materiel et methodes. Un echantillonnage en bananeraies a couvert les zones de contextes agroecologiques distincts qui approvisionnent Douala. Les donnees ont ete obtenues par un suivi de parcelles et d'exploitations. A l'echelle des parcelles, les observations ont porte sur les pratiques culturales, les populations de nematodes et de charancons, et les rendements. A l'echelle des exploitations, les suivis ont porte sur les fonctions economiques du plantain. Resultats et discussions. La gamme de situations culturales etudiees correspond a une diversite de contextes et d'objectifs des exploitations agricoles. Les observations effectuees sur bananiers (rythme d'emission foliaire, circonference du pseudotronc, nombre de doigts et de feuilles vivantes, poids et longueur des doigts, poids du regime) ont permis d'expliquer comment se determinait le rendement. Celui-ci est surtout affecte par les pertes avant recolte, en relation avec l'etat sanitaire des racines et la presence de nematodes et de charancons. Ces pertes ont ete maximales a la fin de la saison seche. Le rendement est egalement lie au poids du regime determine par le nombre de doigts essentiellement lie a la croissance et a leur remplissage. Pour ce dernier caractere, les resultats obtenus ne mettent pas clairement en evidence l'incidence de la maladie des raies noires. Des ameliorations du protocole de suivi sont proposees.

Au Niger (400-600 mm), coexistent une agriculture pluviale extensive et un élevage semi-nomade. La fumure des champs consiste en un apport de bouses de zébus et d'urine (0,5-5 t/ha tous les 3-5 ans). La question se pose de savoir si la très faible valeur nutritive des bouses peut pallier les pertes en productivité. L'expérimentation au champ paysan sur trois ans comprend l'apport de bouses sèches (5 t/ha/an) sans mélange d'urine ou de pailles. L'effet des bouses est surtout sensible au début d'hivernage : pousses de mil plus vigoureuses, plus de biomasse de mauvaises herbes, mais pas plus d'individus. Le nombre d'épis total et le poids de grains bénéficient le plus de cet apport (P

Un suivi agronomique de 46 bassins rizicoles a été conduit dans le village de Darsalam en 1998 afin de déterminer les périodes du cycle et facteurs limitants du rendement dans ce village au rendement limité. Pour chaque paysan deux bassins étaient mis en comparaison : l'un bénéficiant d'une fertilisation contrôlée en urée et DAP selon les normes recommandées par l'Office du Niger, l'autre était conduit selon les techniques habituelles de la fertillisation du paysan. Le suivi des pratique paysannes a mis en évidence l'existence d'une forte variabilité des itinéraires techniques, compatibles avec une forte variabilité des rendements[...]. L'étude met en évidence l'existence de processus physiologiques différents entre les repiquages à temps et les repiquages tardifs, avec une concentration en éléments minéraux dans la plante dans le deuxième groupe de parcelle[...]. Dans les deux groupes de parcelles, les composantes du rendement sont affectées par la teneur en Soufre ou le rapport N/S au début de l'initiation paniculaire. On peut émettre l'hypothèse de l'existence de carence en soufre et de déséquilibre d'absorption de potassium dans les parcelles rizicoles du village[...]. Pour la recherche, il s'agit de vérifier les hypothèses formulées, d'identifier les zones d'extension de ces carences éventuelles et de mettre au point des formules de fertilisation de correction. Le développement doit s'efforcer de promouvoir des techniques culturales permettant de limiter l'impact de ces carences sur le rendement, d'accompagner l'installation des nouveaux producteurs, de promouvoir une politique d'accès au crédit sur des bases saines

MOSICAS, modèle de croissance de la canne à sucre, a été conçu pour répondre aux demandes du développement, structurer les résultats des recherches multidisciplinaires et tester des hypothèses complexes. Bâti sur un schéma fonctionnel de type radiatif à l'aide d'observations effectuées dans des conditions climatiques contrastées, il simule l'élaboration du rendement de la R570 en conditions de culture optimales. Les seuls facteurs climatiques retenus sont le rayonnement et la température. La modularité de MOSICAS, spécifique des étapes de l'élaboration du rendement, permettra d'y insérer facilement d'autres facteurs environmentaux et processus de fonctionnement. L'effet important de la température sur l'élaboration du rendement, pris en compte de façon très satisfaisante par le modèle, renforce les utilisations potentielles de cet outil, notamment dans les régions comme la Réunion où l'on observe un fort gradient de température lié étroitement avec l'altitude

Le manioc, cinquième des productions végétales mondiales, est avant tout cultivé pour l'alimentation humaine dans des systèmes de culture demeurés traditionnels avec peu ou pas d'intrants. L'Afrique assure 48 % du volume mondial. Ses potentialités de rendement sont élevées : 30 tonnes de matière sèche par hectare et par an. Le rendement mondial de trois tonnes, observé en 1994, est depuis longtemps largement dépassé par les résultats en stations de recherche et plusieurs approchent ce potentiel. Le schéma général d'élaboration du rendement du manioc se décompose en trois phases. La première correspond à la mise en place des aériens et du système racinaire, chaque racine émise étant potentiellement un site de remplissage. La deuxième phase est la phase d'initiation de la tubérisation d'un certain nombre d'axes racinaires qui deviennent alors des sites effectifs de stockage des réserves hydrocarbonées. La troisième phase est la phase de remplissage, rythmée par les facteurs et les conditions du milieu sur une durée de cycle de six à plus de trente mois. Le rendement final se décompose en un nombre de tubercules utiles,un poids moyen et un nombre de plants par unité de surface, la teneur en matière sèche du tubercule étant un critère qualitatif primordial. Les composantes les plus marquantes de la fertilité dans les zones tropicales humides sont abordées tour à tour à partir d'une revue bibliographique détaillée pour situer leurs rôles et leurs effets sur chacune de ces étapes et sur la qualité des tubercules de manioc. (Résumé d'auteur)

Ce rapport examine les points suivants : efficacité de la main d'oeuvre; pluviométrie; entretien de la plantation; qualité de la récolte et rendement de la main d'oeuvre; croissance en hauteur des arbres; inventaire des couronnes; émissions florales, production d'huile au niveau annuel et mensuel en 92 et prévision de production pour 93; résultats des analyses d'échantillons foliaires; résultats expérimentaux obtenus et propositions de nouveaux essais; programme de fumure 1993 et diagnostic foliaire en plantations. La situation sanitaire de la plantation n'est pas commentée car elle a fait l'objet d'un rapport de D. Mariau

Présentation des résultats obtenus en ce qui concerne le rendement en huile et en régimes de palme, avec du matériel clonal jeune de palmier à huile des laboratoires de l'IRHO - Côte d'Ivoire, de la SOCFINDO (Nord Sumatra) et du FELDA (Malaisie). Par rapport aux meilleures graines, les résultats montrent un accroissement minimum de 11 % de la productivité en huile. Selon les clones, il est la conséquence, soit d'une mise en production précoce soit d'un meilleur taux d'extraction. Des quatorze clones testés, seul un présentait un taux de production bien plus faible que ceux des témoins obtenus à partir des graines. Ces résultats confirment la validité de la méthode de sélection par ortets et semblent être encourageants en ce qui concerne l'identification future de clones présentant plusieurs caractéristiques intéressantes

Les travaux réalisés au CIRAD-CA sont décrits et analysés en considérant séparément les approches en milieu réel et en milieu contrôlé. En plein champ, les recherches ont principalement concerné la caractérisation du milieu racinaire et l'influence des techniques de préparation du sol sur l'enracinement et le comportement des cultures. Dans le même temps, des méthodes de criblage variétal de l'enracinement, directes et indirectes, ont été développées en vue d'identifier le matériel génétique le plus performant. En conditions contrôlées, l'utilisation de la culture aéroponique, en ouvrant un accès direct au système racinaire, a permis de caractériser sa structure et sa cinétique de croissance chez les principales cultures annuelles, et de procéder à des criblages en l'absence de contraintes. D'une manière complémentaire, en faisant varier un seul facteur du milieu racinaire (eau, densité du sol, pH, tension d'oxygène, température), des études ont porté sur les mécanismes physiologiques mis en jeu dans l'adaptation des racines aux contraintes majeures rencontrées en milieu tropical. Dans une deuxième partie, les fonctions d'alimentation hydro-minérale et de régulation hormonale du système racinaire sont analysées et discutées à la lumière des acquis récents de la littérature.

Sur la plantation de P.T. MULTI-AGRO-Corporation, située dans le Lampung Central (Sud-Sumatra), à 90 km de la mer, le stress hydrique est le premier facteur limitant la production des cultures pérennes. En effet, une longue saison sèche revient à une fréquence d'au moins une année sur cinq, sur des sols sablo-argileux, peu profonds, à faible réserve en eau. Les expériences de nutrition minérale de cocotiers hybrides ont montré un effet prépondérant du chlore, à la fois sur le rendement en condition de stress hydrique faible, et sur la résistance à un stress hydrique fort, sur jeunes cocotiers et sur cocotiers adultes. Le niveau critique en Cl s'établit, pour l'hybride PB 121, à 0.42-0.45 % sur jeunes cocotiers (feuille 4) et 0.5 % sur cocotiers adultes (feuille 14). L'engrais NaCl est très efficace et beaucoup moins cher que le KCl, mais il ne peut être employé seul à cause de l'antagonisme K-Na. Pour maintenir à la fois de bonnes teneurs en K et en Cl, il faut employer une combinaison de KCl et de NaCl, dont les proportions idéales pour les conditions locales seront déterminées par expérimentation

L'expérience accumulée depuis 12 ans par la PHCI (Plantations et Huileries de Côte d'Ivoire) sur l'irrigation du palmier à huile permet de tirer un certain nombre de conclusions. Avec le matériel végétal issu de graines, disponible actuellement, et dans les conditions climatiques et édaphiques du sud de la Côte d'Ivoire, l'irrigation permet d'obtenir des rendements moyens de 22 t de régimes et 5 t d'huile/ha/an soit un gain de plus de 20 % par rapport au rendement des palmeraies non irriguées établies dans les mêmes conditions. L'irrigation régularise le rythme de production en cours d'année et entre année. La précocité est meilleure et la durée d'exploitation n'est pas sensiblement modifiée. L'irrigation ne modifie pas l'incidence de la fusariose ni la gestion de la nutrition minérale

Six essais portant sur des comparaisons variétales ont été réalisés entre 1989 et 1991, quatre d'entre eux étaient localisés à Samanko (station ICRISAT) et deux en paysannat. Dans chacun de ces essais le facteur "milieu", le facteur "technique" et le facteur variétal ont été testés. L'objet de ces essais était l'étude des intéractions variétés milieu et variétés techniques. Ces intéractions, étudiées au niveau du rendement et des composantes du rendement permettent de mieux caractériser les variétés issues des programmes de sélection et d'apporter des éléments de comparaison entre variétés de races guinéa et caudatum

Les auteurs commentent les rendements obtenus par sept plantations industrielles de cocotiers, réalisées en Côte d'Ivoire de 1967 à 1978. Elles couvrent un total de 16 500 hectares dont 75 % d'hybrides Nain x Grand (en majorité des PB-121) et 25 % de local Grand Ouest Africain (GOA). Les hybrides se confirment très supérieurs aux cocotiers GOA, en précocité, en nombre de noix/ha et en coprah/noix. Après 17 ans cependant, les hybrides ne paraissent pas avoir atteint leur plafond de production. Après 10-11 ans d'âge, la production varie fortement d'une année sur l'autre entre 2 tonnes de coprah/ha pour les minima et 3-3,4 tonnes/ha pour les maxima. A ce jour, ces variations n'ont pas été reliées très précisément à des facteurs climatiques, mais on soupçonne le facteur ensoleillement pendant les périodes humides d'être déterminant, bien qu'il n'ait pas encore été enregitré sur les plantations. Dans cette zone de culture à sols sableux pauvres et à pluviométrie faible et mal répartie, les meilleurs rendements sont obtenus sur sols profonds (4 m et au-delà). Le seul point faible des PB-121 est leur sensibilité à la chute des noix à Phytophthora

Le procédé d'embryogenèse somatique du palmier à huile de l'ORSTOM-IRHO est maintenant utilisé en routine par 5 unités de production depuis près de 10 ans. Il a donné lieu à la mise en place au champ d'essais comparatifs de clones depuis 1983 en Côte d'Ivoire, et depuis 1985 en Malaisie et en Indonésie. Les données de production de régimes et d'huile au jeune âge d'essais établis à partir de matériel clonal provenant des laboratoires IRHO/CI (Côte d'Ivoire), SOCFINDO (Nord-Sumatra) et FELDA (Malaisie) sont examinés ici. Ils font apparaître globalement un gain de productivité en huile au jeune âge de l'ordre de 11 % par rapport aux meilleures semences dans le cas de l'IRHO (et de 25 % si l'on applique un taux de sélection de 28 % à l'issue du test clonal). Selon les clones, cette productivité accrue est dûe, soit à une entrée en production plus rapide (20,9 tonnes de FFB en cumulé à 38 mois pour SOC 0403 à Sumatra), soit à un meilleur taux d'extraction (25,8 % en industriel pour LMC 51 en Malaisie). Sur 14 clones en test provenant d'ortets sélectionnés et pour lesquels on dispose de la production d'huile, un seul est pour l'instant significativement inférieur aux témoins sexués. Ces résultats montrent le bien-fondé de la méthode retenue pour la sélection des ortets, et permettent d'espérer l'identification ultérieure avec une fréquence significative de clones cumulant plusieurs caractères favorables

La multiplication du palmier à huile par culture in vitro permet de reproduire un génotype clonai de façon conforme et à grande échelle. Elle ouvre la voie à l'exploitation de la variabilité existant à l'intérieur des croisements. Entre autres avantages, elle rend possible une nouvelle augmentation de la production d'huile. Cette amélioration dépend de l'utilisation de méthodes de sélection adaptées et de l'hérédité au sens large. On dispose maintenant de résultats d'essais, clonaux qui permettent d'estimer ce paramètre directement pour les caractéristiques du jeune âge. Comme prévu, l'héritabilité est élevée pour le nombre de régimes (= 0,7) et le poids moyen du régime (= 0,5). L'héritabilité de la production de régimes est voisine de 0,4, ce qui est supérieur aux précédentes estimations indirectes. L'héritabilité est plus faible pour le pourcentage de fruits (= 0,3) tandis que les pourcentages de pulpe et d'huile (respectivement 0.6 et 0,5) s'avère fortement héritable. L'héritabilité du taux d'extraction (= 0,4) est non négligeable. Il en résulte une bonne transmission de la production d'huile (h2 = 0,4). Les résultats obtenus concernent des plantations clonales jeunes et devront être confirmés à l'âge adulte. Le résultat le plus marquant est que la production et la qualité du régime ont une héritabilité nettement plus élevée que celle suggérée par les estimations précédentes. Ceci indique que les clones fournis actuellement ont une production d'huile sensiblement plus élevée que celle des palmiers issus de graines. Un petit nombre de clones se distingue par une production exceptionnelle, et seront les seuls retenus à l'issue des tests clonaux.

L'étude repose sur l'analyse globale de 19 expérimentations réalisées entre 1982 et 1986 dans les zones d'altitude de l'Ouest du Cameroun. Des systèmes de culture mixte maïs-haricot et maïs-soja sont comparés aux cultures pures correspondantes au moyen de divers ratios (LER, CDE, CR). Un supplément de rendement ("surrendement", LER moyen = 1,29) et une utilisation plus efficace des sols de qualité moyenne sont mis en évidence sur cultures associées, ainsi qu'une diminution d'intensité des maladies de la Légumineuse; des données sur les temps de travaux et la valorisation du travail sont également présentées. La production du maïs associé est souvent équivalente à celle du maïs cultivé individuellement. Une tentative d'explication de ces phénomènes est effectuée à travers l'analyse des interactions existant dans ces associations culturales. L'auteur conclut à l'importance des recherches agrophysiologiques (bilans d'azote, utilisation de la lumière) pour mieux comprendre les systèmes de cultures associées; ces recherches constituent un préalable nécessaire à l'amélioration technique de tels systèmes

Pour le riz inondé, l'effet de la date d'enfouissement de l'engrais azoté, en une ou deux fois, a été évalué pour une dose d'urée de 58 kg de N . ha-1 présentée sous forme de supergranules ou de perlurée enrichis en azote 15. Par rapport au témoin sans azote, les accroissement de rendement sont toujours plus importants pour les supergranules d'urée que pour la perlurée. Pour des apports uniques, l'augmentation de la production de matière sèche est plus réduite pour des enfouissements après repiquage que pour des apports différés (21 et 42 jours après repiquage), un apport à 21 jours étant un peu plus efficace qu'un apport à 42 jours. Cet effet est plus marqué pour la perlurée que pour les supergranules d'urée. Ces augmentations sont liées à de très nettes améliorations des taux d'assimilation de l'azote provenant de l'engrais comme des coefficients réels d'utilisation, bien que ceux-ci restent très voisins pour des apports différés. Associer à un apport au repiquage un apport à 21 ou 42 jours améliore l'utilisation globale de l'engrais et plus particulièrement de la perlurée. Les effets sont plus limités pour un apport tardif. L'influence du premier apport sur le second est réduite. Ces résultats sont discutés en termes de stress succédant au repiquage ainsi qu'en termes de niveaux et de durée de disponibilité de l'azote de l'engrais

National audience; Afin d'évaluer le rôle de la structuration et de la profondeur des apports de l'engrais dans la notion de placement, une expérience de fertilisation du riz inondé a été conduite avec de l'urée enrichie en azote 15 présentée sous trois formes, supergranules, perlurée et solution d'urée, et placée à deux profondeurs : 1 cm et 10 cm. En termes de quantités totales de matière sèche des parties aériennes, les supergranules d'urée et la solution conduisent à une production nettement plus élevée que la perlurée d'une part, et le placement profond est plus efficace qu'un apport en surface d'autre part. Cet accroissement des exportations est lié aux coefficients réels d'utilisation de l'azote, qui sont plus importants pour les placements profonds de supergranules d'urée ou de solution que pour leur apport en surface; ces écarts sont beaucoup plus réduits pour la perlurée. L'obtention de meilleurs résultats pour des placements corrects en profondeur est discutée en termes d'importance relative des pertes superficielles selon la structuration de l'engrais d'une part, et en relation avec la notion de gradient de concentration en NH4+ pour des apports localisés à 10 cm d'autre part

A l'aide de résultats expérimentaux et de données génétiques, cet article illustre la prépondérance du nombre de régimes sur le poids moyen d'un régime dans l'amélioration du poids total. L'amélioration génétique du palmier à huile par sélection clonale ou sexuée, directe ou indirecte, aboutit à une augmentation du nombre de régimes et donc à un sex-ratio élevé. Dans des conditions écologiques favorables, celui-ci atteint des valeurs telles que la production de pollen est très souvent insuffisante à l'entrée en production. Si des apports de pollen extérieur sont effectués, la situation évolue très vite vers une diminution du sex-ratio, ce qui rend alors la pollinisation naturelle tout à fait efficace. La pollinisation assistée est actuellement la technique la plus utilisée pour faire face avec succès aux carences en pollen observées dans les jeunes plantations. Du fait des contraintes qu'elle impose, d'autres solutions sont recherchées dans le domaine des techniques culturales : introduction de sources de pollen dans la plantation, ou dans le domaine de la génétique : sélection de matériel plus masculin, amélioration du taux d'extraction de l'huile

Des croisements de 4 essais comparatifs dont les résultats sont connus ont été refaits. La phosphorylation oxydative des mitochondries isolées de graines germées et de plantules de ces croisements a été mesurée par polarographie. Les paramètres mitochondriaux obtenus sur plantules sont en bonne corrélation avec la production de régimes des croisements dans les essais en champs, mais on n'a pas trouvé de corrélation avec la production d'huile et les caractères végétatifs. Ces résultats permettent un tri au stade plantule des croisements les plus productifs en régimes et une application est envisagée pour les programmes d'amélioration et de production de semences ainsi que pour le choix des arbres à cloner par culture in vitro

La station de Marihat a lancé en 1974 un important programme d'amélioration du palmier à huile fondé sur un schéma de sélection récurrente. Les résultats disponibles permettent une évaluation de la valeur hybride de géniteurs provenant de 7 populations tenera/pisifera et de différentes provenances dura. La variabilité entre populations tenera est importante. Les populations La Mé et Rispa ont les meilleurs AGC. Les autres populations, grâce à leur forte variabilité fournissent des croisements intéressants mais en moins grand nombre. Des différences existent également pour la croissance en hauteur, la sensibilité à l'arcure défoliée et l'indice d'iode. La variation entre les provenances dura est plus faible et le choix des origines est moins crucial. Le nombre de régimes apparaît un facteur prépondérant pour la détermination de la production d'huile. Ces résultats permettent d'évaluer les AGC des géniteurs. Ces paramètres sont utilisés comme critère pour constituer une population améliorée. Ils sont également exploités, ainsi que les ASC pour la production de semences

Cet article propose une synthèse permettant d'apprécier chez le cocotier l'efficacité de trois variantes de la sélection massale : fécondation libre, autofécondation ou intercroisement. La sélection en fécondation libre, fréquemment utilisée, a fourni des résultats divergents. Une simulation montre qu'en situation de prospection, la réponse à la sélection reste faible, excepté lorsque celle-ci porte sur le coprah par noix. Dans ce dernier cas, on induit une chute du rendement et du nombre de noix. Les forts taux de sélection qu'il faudrait appliquer pour obtenir une amélioration substantielle sont incompatibles avec une vulgarisation de semences à grande échelle. L'autofécondation provoque une dépression de consanguinité sans accroître l'homogénéité de production. La méthode, qui diffère la production de semences d'une génération, apparaît inadaptée au cas du cocotier. L'intercroisement permet la production de semences de pollinisation assistée en effectuant une sélection très sévère sur les pollinisateurs. Il constitue le régime de reproduction le plus efficace. Paradoxalement, il a été peu employé. L'utilisation d'un témoin, issu de deux cycles de sélection massale dont l'un en intercroisement, semble indiquer que l'efficacité de la méthode reste très inférieure aux tests d'hybrides entre écotypes

Depuis 1980 une opération "Pommes de terre" a démarré aux Iles Australes en Polynésie Française. Fortement encouragée par les Pouvoirs Publics et intéressant un nombre croissant de producteurs, cette opération se révèle assez décevante sur le plan des résultats. Une enquête agro-socio-économique a donc été entreprise tout au long de la campagne 1984 sur l'Ile de Tubuai, principal centre de production, parallèlement à une réorganisation de l'encadrement des agriculteurs. Conduite sur près de 159 exploitations représentant une production de 700 tonnes de pommes de terre en 1984 cette enquête a permis de définir des facteurs prioritaires du rendement. Les caractéristiques pédologiques, la réalisation d'une couverture phytosanitaire correcte et le traitement des semences avant la plantation constituent les plus significatifs, confirmant les principaux résultats des expérimentations antérieures.

Les résultats expérimentaux de la recherche agronomique sont utilisés dans cet article pour préciser le rôle que les engrais jouent ou pourraient jouer dans la production des lipides sous les tropiques. On s'est limité à deux cultures importantes et spécifiques du milieu tropical : le palmier à huile et le cocotier, en étudiant pour chacune d'elles les réponses expérimentales en fonction de la nature des engrais et des doses appliquées. Les engrais potassiques jouent le tout premier rôle dans la fertilisation de ces cultures, suivis par les engrais azotés, phosphorés et magnésiens. Le choix des sels utilisés comme engrais a également pris une grande importance. Les études concernant l'effet des engrais sur la teneur en huile des produits récoltés et sur la qualité de cette huile sont malheureusement encore rares. Les quelques résultats disponibles ne permettent guère de formuler des hypothèses générales. On observe cependant dans la majorité des cas que la fertilisation augmente très fortement la production des matières premières sans nuire de façon sensible à leur teneur en huile et sans modifier la composition de cette huile qui est contrôlée très étroitement par le génotype, au point d'être presque insensible aux conditions du milieu

16 essais comparatifs ont été plantés à Aek Kwasan. Ils testent 320 croisements et constituent une partie du second cycle du programme d'amélioration du palmier à huile par sélection récurrente réciproque développé par l'IRHO. Les parents proviennent d'une part de l'autofécondation de deux géniteurs d'origine La Mé (L2T et L451T), d'autre part d'autofécondations ou de croisements entre géniteurs Deli Dabou et Deli Socfin. Les résultats confirment qu'en autofécondant ou en croisant les géniteurs d'un hybride, on peut reproduire en moyenne ses caractéristiques; de plus, une variabilité importante existe entre les croisements appartenant à une même reproduction d'hybride. Les relations entre la production d'huile et ses composantes sont différentes de celles observées en premier cycle, le facteur prépondérant étant le taux d'extraction plutôt que le nombre de régimes. A travers ce deuxième cycle, un progrès génétique important est obtenu avec une réduction minime de diversité génétique. Il est transféré à la production de semences par l'autofécondation ou la recombinaison des parents. Il permettra également d'obtenir un nouveau progrès en troisième cycle en recombinant des géniteurs testés d'origines diverses

L'étude réalisée a pour principal objectif de faire le point sur la valeur et la précision du support de travail dont dispose la recherche sur "agropédoclimat" de la canne à sucre, afin de déterminer une stratégie de recherche efficace. Cette stratégie s'appuiera sur la pratique de l'irrigation qui crée un "agropédoclimat" nouveau dans lequel les besoins en eau de la canne peuvent être entièrement satisfaits.