1. Radical legacy or intellectual indelicacy? Ebenezer Howard’s use of 'the most admirable project of Thomas Spence' in the Garden City concept
- Author
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Jean-Yves Tizot
- Subjects
history of ideas ,communautés contractuelles ,parishes ,impôt local ,rent ,lcsh:HM401-1281 ,Art history ,land nationalisation ,loyer ,commune ,land reform ,central government ,démocratie locale ,propriété collective ,collective ownership ,“rate-rent” ,Sociology ,local democracy ,propriété privée ,contractual communities ,radical ,gouvernement central ,private property ,General Engineering ,revolutionary radicalism ,« plan foncier » ,révolutionnaire ,lcsh:Sociology (General) ,municipalité ,paroisse ,garden city ,cité-jardin ,“land plan” ,local rates ,« impôt-loyer » ,réforme foncière ,nationalisation foncière ,municipal corporations ,histoire des idées ,Humanities ,parish corporations - Abstract
Ebenezer Howard, le père de l’idée de “cité-jardin », explique à la fin de son ouvrage Les cités-jardins de demain (Garden Cities of To-morrow 1898) que son concept n’est rien d’autre que la combinaison de trois idées préexistantes dans le domaine de la réforme agraire et urbaine. L’une de ces sources est le « plan foncier » (« Land Plan ») du radical révolutionnaire Thomas Spence (1750-1814). Après avoir caractérisé le sens social et politique du « plan » de Spence, et examiné le contenu de la « combinaison unique de propositions » qu’est en théorie la cité-jardin, le présent article s’attache à examiner comment l’emprunt de Howard à Spence s’inscrit dans un projet de réponse à la « question foncière » qui traverse les 18e et 19e siècles. La tentative de Howard est plutôt socialement conservatrice et fondée sur la collaboration des classes, la coopération inter-individuelle et le mutualisme, dans le cadre d’un capitalisme apaisé (le titre original de son ouvrage était Demain ! Une voie paisible vers la réforme jusqu’en 1902). Elle semble difficilement conciliable avec les idées révolutionnaires de Spence, dont le plan foncier se fondait sur l’expropriation des grands propriétaires terriens et l’appropriation des terres par des municipalités démocratiques fondées sur les paroisses. Une lecture attentive des deux textes, et un examen rapproché de l’usage de celui de Spence par Howard, montre qu’afin d’intégrer certains aspects du plan foncier dans son montage conceptuel, le second a pris avec la pensée du premier certaines libertés qui ressemblent à de la trahison intellectuelle. Ebenezer Howard, the father of the “Garden City” idea, explains in one of the concluding chapters of his Garden Cities of To-morrow (1898) that his concept is only the combination of three pre-existing ideas in the area of land and urban reform. One of these sources is the famous “Land Plan” of the revolutionary radical Thomas Spence (1750-1814). After characterising the social and political meaning of Spence’s “plan” and examining the content of the “unique combination of proposals” that is the Garden City in theory, the article seeks to explore how Howard’s borrowing from Spence takes part in an attempt to answer the so-called “land question” that runs through the 18th and 19th centuries. Howard’s project is rather socially conservative and based on class collaboration, inter-individual co-operation and mutual aid, all within an appeased version of capitalism (the original title of his book was To-morrow! A Peaceful Path to Real Reform until 1902). As such, it seems difficult to reconcile with Spence’s revolutionary ideas, which include the dispossession of land-owners as well as the ownership and control of all parish land by democratic parish corporations. A careful reading of both sources, as well as a close examination of the handling of Spence’s text by Howard, reveal that, in order to import certain aspects of the Land Plan into his own concept, the latter took with the former’s ideas liberties that verge on intellectual betrayal.
- Published
- 2016