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Forme e sensi del testo Nella contemporaneità la definizione di testo si allarga includendo tutta la produzione umana che va «dall’epigrafia fino alle forme di discografia» (McKenzie, 1989) e dunque si riferisce a tutti i prodotti delle industrie culturali, dalle serie TV alle mise en scène di musical teatrali, finanche alle pubblicità e ai videogame (Hesmondhalgh, 2015). D’altronde la parola testo «deriva, come si sa, dalla parola texere, ‘tessere’, e di conseguenza si riferisce non a un mat...

Dagli astronauti agli internauti Nel 1957, con il lancio del satellite russo Sputnik, che rappresentò la conquista dello spazio da parte del blocco sovietico, negli Stati Uniti si fece strada l’idea di doversi dotare di un sistema di comunicazione in grado di resistere a un eventuale attacco nucleare che avrebbe inginocchiato il sistema militare americano, interrompendo anche tutte gli scambi di informazioni. L’idea era quella di utilizzare i computer non solo come strumento di calcolo e arch...

Abbiamo citato l’indagine del 2015 “I cittadini e il tempo libero” condotta da Istat nel terzo capitolo in riferimento ai consumi degli italiani sugli audiolibri e sulla lettura in genere. L’indagine mostra un quadro che per gli addetti ai lavori, intendiamo editori, librai, scrittori, potrebbe apparire sconfortante; un quadro che ci dice che in Italia quasi il 56% della popolazione scolarizzata non ha aperto un libro per il piacere di leggere nell’arco degli ultimi 12 mesi. Dall’indagine arr...

Il volume si presenta come un’agile ricostruzione della storia sociale del libro e del rapporto che l’uomo ha tessuto con il testo. Vuole indagare come, dall’incisione su tavolette, passando poi dal rotolo e dalla tecnologia della stampa fino alla scrittura digitale, il lettore e lo scrittore abbiano progressivamente modificato il loro legame rimettendo in discussione i propri ruoli. Parlare della produzione testuale nell’era digitale dal punto di vista sociologico permette di comprendere meglio qual è il contesto in cui un umanista digitale dovrà muoversi affrontando la difficile sfida di dovere studiare nuovi modelli di conservazione e condivisione della conoscenza. Ampio spazio è stato dato alle piattaforme on line, soprattutto Wattpad, i social network per la social reading e gli audiolibri, tutte tecnologie che permettono di porsi nuovi interrogativi su quali siano gli usi che i lettori fanno dei testi immergendosi in una dimensione inedita di convergenza culturale e tecnologica. Il tema caro a sociologi, storici del libro e critici letterari è stato affrontato osservando il quadro generale soprattutto dalla parte dell’audience che trasforma, commenta, recensisce le produzioni editoriali attraverso l’uso delle tecnologie digitali. Il libro, avendo voluto ricostruire anche quali sfide il web semantico dovrà affrontare nel prossimo futuro, si propone come strumento destinato a coloro che sono interessati a discipline afferenti al testo digitale, all’editoria e alle digital humanities, al fine di cogliere l’andamento storico dei rapporti sociali che il testo ha sempre saputo stimolare. Si è prestata in generale una particolare attenzione al presente, indagato con l’obiettivo di comprendere come esso sta intessendo le condizioni preliminari per gli imminenti sviluppi dello scrivere e del leggere.

Questo è un libro che parla di libri, di coloro che li scrivono e di coloro che li leggono. Vuole essere una ricostruzione della storia sociale del libro e del rapporto che l’uomo ha intessuto con il testo. Esso indaga come, dall’incisione su tavolette, passando poi dal rotolo e dalla tecnologia della stampa fino alla scrittura digitale, il lettore e lo scrittore abbiano progressivamente modificato il loro legame rimettendo in discussione i propri ruoli. Le riflessioni contenute in questo vol...

Bien que le Web ait seulement trente ans, son patrimoine est déjà pléthorique : la fondation Internet Archive a collecté plus de 345 milliards de pages web depuis 1996. Cette fondation, qui fut l’un des pionniers de l’archivage du Web, n’est pas seule à préserver et collecter aujourd’hui ce patrimoine dit « nativement numérique ». Au cours des années 2000, plusieurs pays ont en effet lancé de tels archivages, souvent confiés aux bibliothèques nationales, et cette tendance ne cesse de s’affirmer depuis. Ces initiatives introduisent des ruptures : dans la notion même d’archive, mais aussi dans les pratiques des professionnels des bibliothèques et du patrimoine, tout comme dans celles des chercheurs. Cet ouvrage se propose d’initier le lecteur aux enjeux humains et techniques de l’archivage de la Toile, de la collecte à l’analyse en passant par la création et le partage de corpus ou encore le cadre législatif. Il étudie de manière pragmatique cet archivage, en essayant de rendre palpable à la fois sa fabrique (technique, institutionnelle, juridique), la relation que ses acteurs entretiennent avec les publics et les évolutions qu’ont connues les collectes en une vingtaine d’années. Ce livre s’intéresse également à la manière dont les archives du Web, outre leur rôle patrimonial, peuvent aujourd’hui être exploitées par différents acteurs, notamment à des fins de recherche.

C'est devenu une banalité que de dire que l'image est aujourd'hui partout autour de nous. Cette présence quotidienne, voire envahissante à certains égards, de l'image fait que l'on peut même parler au XXe siècle d'une "civilisation de l'image". Les progrès de l'instruction, le développement de la presse et de l'imprimerie, l'apparition de techniques nouvelles (la photographie, puis le cinéma), ont conduit en effet à donner à l'image une importance inconnue jusque-là. Mais l'image a traditionnellement servi d'instrument privilégié de communication, de support didactique, par sa charge émotionnelle et symbolique. Ce volume permet d'approcher à partir de cas et de situations concretes, dans les mondes hispaniques et hispano-américains, l'évolution historique et contextualisée de la transmission des savoirs via l'image ainsi que la nature et les spécificités des documents iconographiques permettant cette approche. Les cinquante quatre interventions rassemblées dans ce volume ont été regroupées dans quatre rubriques, respectivement intitulées "Représentations et lieux de mémoire", "Du manuscrit au livre. Symboliques et emblématiques", "L'imagerie scolaire" et "Medias. Presse, publicité, cinéma". Les supports utilisés par les auteurs de toutes ces contributions sont extrêmement variés, et vont du dessin ou de la gravure et de la peinture (y compris les peintures murales) à la sculpture, à la photographie (y compris sous forme de diapositives) et au cinéma, sans oublier le théâtre et, sans doute plus original, la monnaie. Le manuscrit, le livre et la presse constituent bien entendu autant d'éléments sur lesquels porte l'analyse iconographique.

Preguntarse cómo son las dos doncellas protagonistas de esta comunicación es como querer mirar una sección del paisaje que divisamos a través de una ventana particular. Una ventana que se llama literatura infantil y que en la actualidad está muy bien acompañada por la imagen. El álbum ilustrado hoy en día tiene una presencia cuantiosa y ello conlleva a pensar que las historias las cuentan tanto el texto como la ilustración. Caperucitas y Blancanieves han sido nuestro pretexto para comprobar q...

Wir surfen in real-time durch das Cyberspace, laden Informationen von jedem Ort dieser Welt und nutzen internationale Datenströme – wir sind Teil einer vernetzten Weltgesellschaft. Das Internet hat mit seinen unbegrenzten Kommunikationsstrukturen eine herausragende Rolle eingenommen. Im Prozess der Globalisierung ermöglicht diese Vernetzung nicht nur den von Ort und Zeit unabhängigen Zugang zu Informationen, sie zieht auch eine gesellschaftliche Veränderung mit bisher unüberschaubarem Ausmaß nach sich. Wie wird sich unsere Gesellschaft durch diese neuen Kommunikationstrukturen wandeln? Wird „Der vernetzte Egoist" – so auch der Titel der 8. Karlsruher Gespräche, die dieser Band dokumentiert – der kollektiven Verantwortung und dem Gemeinschaftssinn ein schnelles Ende bereiten? Oder bietet Vernetzung auch zukunftsweisende Chancen für die Entwicklung von Zivilgesellschaften, Demokratien, Toleranz und Frieden?

La loi du 29 mars 1935 portant sur le statut des « journalistes professionnels » était donc une étape essentielle du processus de structuration du groupe des journalistes français : elle signifiait la fermeture de la frontière professionnelle ouverte autour de 1860 et qui connut l’apogée de son développement jusqu’en 1914. Restait à l’appliquer. Cela ne fut jamais simple car si la loi dit beaucoup, donne de nombreuses précisions, elle le fait confusément et semble oublier l’essentiel : à qui ...

L’état du journalisme dans ses aspects sociaux, moraux, juridiques, L’économiques, est la première et indispensable cause du conflit qui va se développer dans l’entre-deux-guerres et qui trouvera un terme avec la loi de 1935. De ces racines viendront les solutions qui constituent le dispositif juridique, toujours actuel. Mais cet aboutissement est aussi le résultat sédimentaire de ce conflit, des batailles menées, des compromis trouvés, de l’état des forces en présence. La loi est le produit ...

Pour que s’engage une mutation aussi radicale que celle qui va se produire dans l’entre-deux guerres pour les journalistes, des conditions objectives doivent être réunies, que les agents vont se charger d’exploiter au mieux de leurs intérêts, en les exprimant pour convaincre de leur point de vue, pour justifier de la légitimité de leur démarche. Pour les journalistes qui, dès le tournant du siècle et surtout à partir de 1918, vont emmener le processus de fermeture du territoire journalistique...

Durant une quarantaine d’années, les décisions d’attribution ou de refus prises par la CCIJP ne souffrirent que de rares contestations, ces dernières étant pour l’essentiel réglées au niveau de la Commission supérieure. Exceptionnels étaient les recours devant les juridictions administratives. Mais dès les années 1970, et surtout lors des années 1980, les contestations se firent plus vives, plus fréquentes et… plus abouties : souvent, le Conseil d’État a invalidé des décisions des commissions...

Forts de leur organisation en disposition de bataille, les journalistes du SNJ vont agir pour exprimer et faire reconnaître leur professionnalité, c’est-à-dire leur distinction de groupe, constituée de traits spécifiques – ou prétendus tels – au métier et à son exécution. Cette expression va passer par l’affirmation de deux dimensions identitaires : – d’une part, le professionnalisme c’est-à-dire l’affirmation de la différence avec certaines formes de la pratique du métier journalistique et l...

Chacun peut observer qu’indépendamment des structures bien identifiées et largement décrites que sont les syndicats universalistes, les familles politiques, les partis, les associations, les églises quand il y a lieu, se superposent, dans toutes les activités laborieuses, des « professions », « communautés de métier », « confréries laborieuses » et autres « groupes professionnels », entités sociales floues – ou simplement méconnues – que la taxinomie officielle des « catégories socio-professi...

Pour justifier la revendication d’un statut qui, au fil du conflit, prétendait être de plus en plus pointu et particulier, il ne suffisait pas d’invoquer la condition sociale du journaliste en tant que travailleurs et l’absence de réglementation du marché de l’emploi. Il fallait persuader qu’intrinsèquement le journalisme, métier particulier, nécessitait un traitement exceptionnel, dérogatoire au droit commun. Pour en convaincre leurs interlocuteurs, notamment politiques, les syndicalistes se...

Entre 1918 et 1940 principalement, les journalistes se sont constitués en groupe professionnel et ont peu à peu imposé au public la légitimité et la spécificité de leur métier. L'ouvrage de D. Ruellan s'attache à comprendre comment ce groupe s'est rendu visible à travers un processus de négociation, à travers des organisations et des dispositifs juridiques. Le journalisme professionnel d'aujourd'hui est le fruit de cet effort de longue haleine. DENIS RUELLAN est docteur en Sciences de l’information et de la communication de l’université Rennes 2, Maître de conférences à l’université Rennes 1 – IUT de Lannion, membre de l’Observatoire des NTIC et des métiers, (Lannion), membre d’un réseau national de recherche sur l’identité professionnelle des journalistes. Il mène des recherches en anthropologie du journalisme : identité professionnelle, processus de constitution du groupe, pratiques périphériques du journalisme, introduction des nouvelles technologies et mutations. Il a publié cinq ouvrages : 1 - Les journalistes. Stars, scribes et scribouillards, Syros, 1994 (avec J.-F. Lacan et M. Palmer). 2 - Le professionnalisme du flou. Identité et savoir-faire des journalistes français, PUG, 1993. 3 - Reporters, Syros, 1992 (avec P. Pugin). 4 - Pionniers d’Amazonie, Syros, 1992 (avec P. Hamelin, en collaboration avec l’ORSTOM). 5 - Le Brésil, Karthala, 1989 (avec A. Ruellan). Il a publié des articles scientifiques dans les revues Réseaux, Médiaspouvoirs, Recherches en communication. Il est le coauteur de deux documentaires de télévision : 1 - « Le bouillon d’awara, ou comment la créolité vient aux Guyanais », 60 mn, super 16, coauteur du sujet avec C. Paes et M.-J. Jolivet, diffusion ARTE juillet 1996. 2 - « Les pionniers de l’Amazonie », 52 mn, vidéo Béta, coauteur avec E. Ewald et P. Hamelin, diffusion ARTE, oct. 1992 et sept 1994.

Au terme de ce parcours anthropologique, nous proposons d’étendre nos remarques par une mise en perspective conceptuelle et méthodologique. Le processus par lequel le groupe journalistique s’est rendu visible et a validé une conception du journalisme, n’est pas original en lui-même ; il mérite donc d’être rapporté à d’autres cas, d’autres données socio-professionnelles utiles à la recherche sur les groupes laborieux. Penser les journalistes comme un « groupe professionnel » consiste au préala...

Une évocation des thèmes développés par Esprit, Les Temps Modernes et Tel Quel entre 1971 et 1982 donne une idée de la mutation qui s’est opérée au sein de l’intelligentsia française. Alors que dans l’immédiat après-Mai, une interrogation majeure centrée encore sur la Révolution suscitait l’attention et l’intérêt, au seuil de la décennie quatre-vingt, il n’existe plus de problématique fédératrice. Sans doute est-il possible de dégager quelques axes centraux comme la démocratie ou les droits d...

Moment de remise en cause des certitudes, les années soixante-dix et quatre-vingt constituent un tournant pour l'intelligentsia progressiste qui apostasie sa foi en la révolution. Toute une constellation de thèmes a jalonné cette période charnière : l'affaire Soljénitsyne, la montée de la dissidence et la problématique du totalitarisme. Le champ intellectuel a enregistré un basculement vers les valeurs de la démocratie et les droits de l'homme.

Face à cet impératif formulé par Marcel Gauchet en 1976, s’impose la nécessité de s’interroger sur les conditions d’émergence du totalitarisme comme problématique à un moment donné, la seconde moitié de la décennie soixante-dix, et dans une aire idéologiquement circonscrite, le milieu des revues intellectuelles de gauche. Cette évocation ne peut toutefois faire l’économie d’une rapide interrogation portant sur le concept même de « totalitarisme », sur son itinéraire et les enjeux idéologiques...

L’apparition relativement soudaine du thème des droits de l’homme et de la démocratie parmi les valeurs politiques et la rapidité avec laquelle un certain consensus s’est créé autour de ces mots d’ordre jugés naguère obsolètes marque sans doute un tournant dans l’histoire de l’intelligentsia par la redéfinition des enjeux et des formes d’actions qu’elle suppose. Pourtant, autour de ces principes sont venus se greffer de multiples variations et des manifestations qui en révèlent le caractère c...

Une explication fréquemment soutenue de l’émergence de la problématique totalitaire renvoie généralement au choc de la découverte du phénomène concentrationnaire dans les pays communistes. Dans cette prise de conscience, l’impact du livre d’Alexandre Soljénitsyne, L’Archipel du Goulag, aussitôt relayé et amplifié par la popularité rencontrée par la dissidence, aurait joué un rôle décisif. Non content de décrire la réalité du régime soviétique, déjà largement évoquée par de nombreux récits et ...

Après la succession de chocs provoqués par L’Archipel du Goulag et l’imposition de la problématique totalitaire, les revues culturelles portent les traces du désenchantement intellectuel et politique qui touche l’intelligentsia de gauche. Par les thèmes qu’elles développent, par les questions qu’elles soulèvent ou qu’elles répercutent, sur les droits de l’homme, la Révolution française, la démocratie, elles accompagnent et révèlent la mutation du paysage intellectuel. Mais cette évolution déc...

De l’efflorescence maoïste, ultime et sépulcrale floraison révolutionnaire qui s’épanouit à la charnière des décennies soixante et soixante-dix, livrant aux regards les symptômes évidents de cet aveuglement persistant et chronique qui affecta pendant longtemps l’intelligentsia de gauche, au climat de désenchantement paradoxalement favorisé par l’arrivée des socialistes au pouvoir, l’entre-deux mai fournit la trame chronologique et dramatique de ce basculement en profondeur qui vit disparaître...

Les années 1976-1978 sont bien un moment charnière qui enregistre avec force les effets démultipliés de ce reflux idéologique et les relaient avec une intensité renouvelée. Après la mort de Mao, l’écho des abjurations mêlé aux constats désenchantés emportent les dernières barrières maoïstes. Seuls, en retard sur les modes médiatico-idéologiques, sept jeunes giscardiens effectuent cette année-là l’incontournable voyage en Chine et livrent le fruit de leurs observations. La vie en Jaune, publié...

Etrange paradoxe que cette mise en garde lucide contre les effets néfastes de cet « opium intellectuel », contre cette tentation jamais assouvie de reproduire inlassablement les mêmes rêves et les mêmes chimères, au moment même où s’effectuait le reniement, au moment même où, une fois encore, la fonction critique abdiquait ses prérogatives pour se complaire dans les illusions fallacieuses d’un Avenir toujours radieux, pour exalter et réanimer, ultime symptôme du « somnambulisme idéologique »,...

L’image essentiellement négative de la banlieue telle que nous la connaissons aujourd’hui est en grande partie construite par les médias, audiovisuels mais également écrits. Au début du xxe siècle, la stigmatisation de l’espace suburbain se faisait déjà au travers de récits provenant d’observateurs qui décrivaient un espace les effrayant et dont ils ne percevaient jamais les richesses. La question contemporaine et l’histoire de la banlieue (parisienne) sont en fait étroitement liées à des enj...

Nous nous proposons de montrer comment l’information et la communication — avec ses acteurs, ses méthodologies et ses techniques — sont devenues des médiateurs contemporains de l’identité urbaine. Plus précisément on tentera d’expliciter de quelle manière des bâtiments, des ensembles architecturaux se voient attribuer à nouveau un statut de média permanent, contribuant à fonder cette identité urbaine. La ville trouve en effet par la communication, les multiples systèmes d’information, les moy...

Les analyses présentées ici résultent d’un travail tout à la fois ancien et circonscrit. L’enquête menée auprès des journalistes accrédités à l’Hôtel de Ville a été engagée dans le cadre d’une investigation plus générale sur la création, la fondation et la mise en scène du rôle de maire de Paris. Dans cette perspective, il s’agissait d’étudier à la fois les procédés rhétoriques et iconographiques mobilisés pour mettre en scène le rôle de maire de Paris, mais inévitablement l’intérêt se portai...

Les médias structurent la ville : l’existence de journaux, de radios, voire de chaînes télévisées urbains confère à une population un sentiment d’appartenance à une même communauté. Villes et médias sont liés par leur évolution ; les premières assurant aux seconds un public plus ou moins étendu permettant leur création et leur pérennité, les médias de leur côté instaurant une cohésion urbaine, englobant ville et banlieue. Nous nous pencherons sur la presse et la ville, et plus particulièremen...

Au cours des années 1948-1962, Abel Chenebenoit publie plusieurs articles consacrés à l’aire de diffusion des journaux. L’auteur y évoque la « géographie sociologique de la presse » (1957), voire « le journal, facteur géographique du régionalisme » (1948). Ici, je souhaite aborder un thème évoqué dans l’étude intitulée « région parisienne et géographie sociologique de la presse » : sous la troisième république, réseau ferroviaire aidant, l’aire de rayonnement « naturel » de la presse quotidie...

La question de l’information en Corse a toujours occupé une place particulière dans les préoccupations des pouvoirs publics et des responsables de la radiotélévision publique. Si la nécessité de créer des médias locaux et un personnel propre à même de fabriquer un journal quotidien est très tôt évoquée, la réalisation n’en est que tardive puisqu’il faut attendre l’impulsion donnée par la politique de régionalisation de 1982. Mais la création de stations régionales de radio et de télévision et...

Si la Révolution française n’a pas inventé la figure du médiateur, elle ne s’est pas contentée de panthéoniser Voltaire puisqu’elle a fait naître le journalisme dans les départements. Au Mans, chef-lieu de la Sarthe, une douzaine de journaux sont apparus pendant la décennie révolutionnaire. Parmi ces rédacteurs, plus ou moins occasionnels, un journaliste émerge plus particulièrement sous le Directoire, Rigomer Bazin, qui tente de perpétuer l’esprit du siècle des Lumières à Paris sous l’Empire...

Les oppositions entre études du local et du national, et les couples parallèles monographie/étude générale d’une part, études de terrain/ théorisation d’autre part, souvent présentés comme équivalent, tendent à relativiser l’intérêt des travaux consacrés à des « terrains » locaux. Nous voudrions ici, à travers un programme de recherche réunissant plusieurs équipes sur des questions autour de l’information et du « local », étudier le local comme un espace relativement autonome — que l’on peut ...

Dans la seconde moitié du xviiie siècle, une nouvelle presse d’information locale — les Affiches, annonces et avis divers —, tout entière dévouée à l’utilité et aux échanges économiques, favorisée par la sensibilité et le discours optimiste des Lumières, s’installe dans quarante-sept villes de province. Comment cette nouvelle presse, née d’abord dans les villes les plus actives, s’est-elle insérée dans ce monde urbain provincial, ses espaces et ses hommes ? La ville est-elle présente dans les...

Au sortir de l’Empire (septembre 1870), l’espace parisien apparaît radicalement transformé : « en vingt ans, on aura ouvert et bâti quarante kilomètres de rues, plus de huit mille voies privées ; construit plus de dix ponts [...], vingt églises, cinq mairies, six casernes, la Villette, la Santé, Sainte-Anne, Tenon, soixante-dix écoles, sept marchés, un nouveau monde ». Alors que la France entre dans la modernité industrielle, le nouveau système urbain parisien conçu par Haussmann contribue à ...

La radio ne se laisse pas enfermer dans un territoire unique : dès ses premières émissions, elle se déploie dans plusieurs directions et habite des espaces à géométrie variable : l’espace de sa diffusion et celui de sa réception, qui, en vertu des frasques inattendues des ondes ne correspondent pas toujours mais aussi le territoire de ses ressources, culturelles, sociales, politiques, très fortement marqué par l’urbain... La radio s’est pourtant construite en proclamant la négation de l’espac...

Parler aujourd’hui de « questions des banlieues » expose à toutes les équivoques. Analyser, comme nous le proposons, ce qu’ont été les modes de traitement télévisuels des phénomènes classés sous cette expression consacrée oblige donc d’emblée à se positionner sur la nature de cet objet fuyant. Un complexe de représentations La « question des banlieues » n’est pas dans notre perpective un fait social homogène. Elle est un complexe de représentations et de discours dont les mécanismes de consti...

Dans la communication urbaine la place dévolue à la description des activités du maire est toujours importante. Les journaux municipaux y consacrent une large place. Le maire est aussi mis en scène sur les affiches municipales ou sur les panneaux d’information et d’annonce. Lorsqu’il participe à des cérémonies, qu’il prononce des discours, il n’est pas seulement un magistrat dans l’exercice de ses fonctions. Parfois, il ajoute un esprit polémique et même, suivant la proximité des élections, i...

Fabrice d’ALMEIDA, ancien membre de l’École française de Rome, est actuellement maître de conférences à l’université de Paris X-Nanterre. Co-fondateur de la revue L’Image, il a notamment publié : Images et propagande, Paris, Casterman, 1995,192 p. La Question médiatique, ouvrage présenté par F. d’ALMEIDA, Paris, Seli Arslan, 1997, 224 p. Sandrine ANGLADE, doctorante à l’université de Paris III, a soutenu sa thèse en sciences de l’information et de la communication, sur Les journalistes de thé...

L’objet de cette communication est moins d’apporter les résultats d’une recherche particulière que de placer dans une perspective prospective des travaux achevés et déjà présentés. L’information locale constitue pour nous un objet multidimensionnel — technique et technologique, sociologique, politique — qui donne lieu à des études de terrain ponctuelles que nous tâchons de relier à une problématique centrale, que nous exprimons ici, pour les besoins de la rhétorique, de façon quelque peu prov...

Bien que fréquemment présentée comme une invention des trois dernières décennies, la question de l’insécurité urbaine est évidemment un objet historique, historicisable, et pour partie historiase. Envisagée sous sa triple dimension (la délinquance objective qui affecte la Cité, sa perception individuelle ou collective, les configurations discursives qui la portent et la prolongent), la question a connu depuis deux siècles une histoire complexe et largement constitutive de son état actuel. C’e...

À l’extrême fin du xixe siècle, apparaît dans la presse quotidienne de province une innovation capitale : l’édition locale, qui permet de multiplier les informations en provenance d’une partie de l’aire de diffusion, généralement un arrondissement ou un département, parfois plus, parfois seulement la ville où est imprimé le journal et ses environs. Dès lors le contenu des nouvelles dispensées par le journal, notamment aux lecteurs des campagnes et des petites villes, et le rôle du quotidien d...

« La sociologie n’impose donc nullement à l’homme une attitude passivement conservatrice ; au contraire, elle étend le champ de notre action par cela seul qu’elle étend le champ de notre science. Elle nous détourne seulement des entreprises irréfléchies et stériles, inspirées par la croyance qu’il nous est possible de changer, comme nous le voulons, l’ordre social, sans tenir compte des habitudes, des traditions, de la constitution mentale de l’homme et des sociétés »Émile Durkheim, Sociologi...

LA SOCIOLOGIE AU CHEVET DE LA LIBERTÉ Que n’a-t-on dit quant à l’emprise qu’exerce sur les médias français l’actuel Président de la République ? Ce serait grâce à des réseaux tissés de longue date parmi les patrons de presse et à de subtils jeux d’intimidation/ séduction avec les journalistes que le candidat UMP, lors de la campagne présidentielle de 2007, serait parvenu à capter à son profit le jeu médiatique et, par ce biais, à persuader une majorité d’électeurs de le porter à la tête de l’...

INTRODUCTION Election campaigns increasingly take place on the Internet. With Web 2.0 political parties gained technical possibilities that let citizens participate in political decisions with the aim of implementing a deliberative democracy and (re)gaining legitimization. Media and communication research in this respect, examines the implications of these new technologies for changing of the public sphere. Habermas wrote about the structural change of the public (cf. Habermas 1990) and it is...

« Le lecteur n’a pas conscience, en général, de subir l’influence persuasive presque irrésistible du journal qu’il lit habituellement. Le journaliste, lui, aurait plutôt conscience de sa complaisance envers son public dont il n’oublie jamais la nature et les goûts. Ce dont le lecteur a encore moins conscience : il ne se doute absolument pas de l’influence exercée sur lui par la masse des autres lecteurs. Elle n’en est pas moins incontestable. Elle s’exerce à la fois sur sa curiosité qui devie...

INTRODUCTION « Communauté » et « mobilité » : de prime abord, nous aurions tendance à considérer les deux termes de communauté et de mobilité comme antinomiques, ne serait-ce que parce que la communauté semble imposer un certain enracinement dans le territoire, et donc une certaine immobilité. Or, nous proposons dans ce texte d’adopter une perspective différente qui consiste à envisager que l’inscription dans la communauté, la participation à celle-ci et la mobilité sont tout à fait compatibl...

« The power of the media lies not only (and not even primarily) in its power to declare things to be true, but in its power to provide the forms in which the declarations appear ».Michael Schudson, The Power of News (1995) « Sarko pas rasé » ou la tyrannie des formats Lu cette semaine dans Le Canard Enchaîné : « Il est partout, le Monsieur Internet de l’UMP. Loïc Le Meur, vibrionnant supporter de Sarko, raconte sur son blog comment il a participé à une « intéressante conversation », le 11 jan...