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L'étude a été réalisé dans une zone d'endémie bilharzienne à #S. haematobium$ située sur les périmètres irrigués de la vallée du fleuve Niger. L'enquête s'est déroulée du 5 avril 1999 au 25 mai 1999. Trois cent dix-huit élèves âgés de six à seize ans ont été inclus dans l'étude. Ils ont subi des examens macroscopiques et parasitologiques des urines avant traitement, et à deux et six semaines après traitement. Les effets indésirables liés au praziquantel, administré à la dose de 40 mg/kg de poids, ont été relevés sur les 4 premières heures suivant la prise du produit et 24 heures après. Avant traitement, la prévalence de l'infestation était de 98%. Six semaines après traitement, 32% des élèves excrétaient toujours des oeufs. Les effets indésirables étaient fréquents (53.7%) survenant surtout dans les quatre premières. Leur expression n'était pas liée au sexe ni à l'intensité de l'infestation, mais nous avons noté que les plus âgés ont exprimé plus de plaintes. Les symptômes les plus fréquents étaient les douleurs abdominales, les céphalées et le prurit. Tous ces signes étaient sans gravité et résolutifs en vingt-quatre heures. Dans cette étude, les effets indésirables du traitement sont très fréquents mais bénins. Le praziquantel a permis de guérir totalement 68% des sujets : il peut donc continuer d'être utilisé sans risque dans les campagnes de masse contre la schistosomose urinaire. (Résumé d'auteur)

Dans le cadre d'un programme de lutte à large échelle contre la schistosomose urinaire au Niger, les auteurs ont évalué la capacité des indicateurs d'évaluation rapide à déterminer la sévérité de l'atteinte bilharzienne dans une population, en vue d'organiser son traitement, l'impact du traitement par le praziquantel et le moment où le renouvellement du traitement devient nécessaire. Dans 10 écoles sentinelles de la zone traitée, les indicateurs parasitologiques (oviurie), cliniques (aspect macroscopique des urines et microhématurie) et échographiques ont été utilisés chez des élèves dont l'âge était compris entre 7 et 15 ans. Cela a permis de mesurer le niveau d'endémie avant traitement, l'impact du traitement et l'évolution de la prévalence et de la morbidité au cours des trois années qui ont suivi le traitement. Simultanément, et dans les mêmes conditions, l'aspect macroscopique des urines a été observé chez les enfants des villages proches de ces écoles et comparé aux résultats obtenus chez les enfants des écoles. Les indicateurs d'évaluation rapide, aspect macroscopique des urines notamment, en distinguant les urines non translucides et hématiques, se sont révélés strictement parallèles à l'évolution des indicateurs parasitologiques et échographiques après traitement par praziquantel. Les urines non translucides permettent d'apprécier la prévalence de l'infestation et les urines hématiques la morbidité due à #S. haematobium$ au sein de la communauté. La concordance entre les résultats observés chez les élèves et chez les enfants des villages permet d'envisager l'organisation d'une surveillance de l'endémie à l'aide des indicateurs d'évaluation rapide dans les écoles d'une région atteinte par la schistosomose urinaire pour évaluer l'évolution de l'infection après traitement et le moment opportun du renouvellement du traitement. (Résumé d'auteur)

The importance of the increase in irrigated land on the perimeters of the Middle and Upper Valleys of the Senegal River basin, on the prevalence and intensity of urinary schistosomiasis, was investigated. Surveys were conducted, in May-June 1997, to determine the prevalence and intensity of Schistosoma haematobium infection among 1445 children aged 7-14 years: 1011 in 10 villages near Matam, and 434 in four villages near Bakel. Macrohaematuria was present in seven of the study villages (four near Matan and three near Bakel), whereas microhaematuria was present in all the villages, with prevalences of 10%-73%. A second survey, conducted, in June 1999, on 755 children from nine of the study villages near Matam, demonstrated significant increases in the prevalences of both micro- and macro-haematuria in three of the villages, all of which were adjacent to the Senegal River and practising irrigated agriculture. None of the other study villages re-surveyed was irrigating any of its agricultural land. A longitudinal survey was also carried out, between May 1997 and November 1998, on about 10% of the population (2272 subjects) of Nguidjilone, north of Matam; selective treatment with praziquantel (40 mg/kg) was given in May 1997, and mass treatment in May 1998. The data analysed were those relating to the 125 individuals who provided samples at each survey. Very severe infections (> 1000 eggs/10 ml urine) were seen in five subjects in May 1997. One year later (i.e. 1 year after the selective treatment), the prevalence of urinary schistosomiasis had increased in every age-group. Although prevalence had decreased slightly by November 1998 (6 months after the mass treatment), the intensity of the infections seen had increased in every age-group. At the end of the dry season (May-June 1997), Bulinus truncalus infected with schistosome cercariae were recovered from the Senegal River. However, immediately after the next rainy season (November 1997), no snails were found at any collection site on the river.

Lors d'un programme de lutte contre la bilharziose urinaire au Niger, il a été procédé à un contrôle de qualité au cours d'enquêtes, d'évaluation échographique de la morbidité due à #Schistosoma haematobium$. L'objectif était d'évaluer la variabilité et la reproductibilité des données épidémiologiques fournies par deux observateurs indépendants spécialement formés. Trois types d'enquêtes ont été menés : étude de la variabilité inter-observateur sur données appariées, étude de la variabilité inter-observateur au niveau communautaire sur les mêmes sujets ou des sujets différents, y compris après traitement (par praziquantel, étude de la variabilité intra-observateur). Au total, 1416 habitants de 10 villages hyperendémiques, dont 70 p. 100 d'enfants scolarisés, ont subi 1750 examens échographiques selon le protocole OMS du Caire légèrement modifié. La variabilité inter-observateur au niveau individuel était élevée pour certaines anomalies vésicales élémentaires. Elle était d'environ 20 p. 100 pour les deux indicateurs synthétiques que sont la présence d'au moins une anomalie urinaire et la dilatation du tractus urinaire supérieur. Au niveau communautaire, la variabilité inter-observateur était modérée et les deux observateurs donnaient globalement le même diagnostic sur le niveau de morbidité lié à #Schistosoma haematobium$. Les variations de morbidité liée au niveau d'endémicité était perçues parallèlement. Les mêmes observations au niveau individuel ou communautaire ont été faites quant à la variabilité intra-observateur. Au cours d'un programme de contrôle, les ultrasons sont sensés fournir des indicateurs épidémiologiques de morbidité enfin d'orienter les activités de lutte (sélection des communautés à risque, périodicité des traitements). Dans cette optique, les variations d'évaluation de la morbidité liées à l'échographiste observées au Niger sont acceptables au niveau communautaire. (Résumé d'auteur)

Les schistosomes infectent 200 millions de personnes, principalement dans les pays les moins avancés. Une amélioration de la situation est difficile à envisager en raison de l'insuffisance de nombreux programmes de lutte. Quelques résultats positifs ont toutefois été obtenus récemment. La réussite d'un programme de lutte est conditionnée, notamment, par un engagement politique sur le long terme, des objectifs clairs et une décentralisation des moyens. L'objectif principal est la lutte contre la morbidité. L'impact individuel de la schistosomose, la morbidité induite et ses conséquences sur le développement de l'enfant sont désormais bien documentés. Les implications communautaires sont moins bien connues. Le traitement chimiothérapique à large échelle devrait être basé sur les structures existantes (centres de santé et écoles en particulier). Il devrait permettre un contrôle de la morbidité des schistosomoses en Afrique. (Résumé d'auteur)

The recent emergence of a mixed focus of #Schistosoma haematobium$-#Schistosoma mansoni$, in the lower delta of the Senegal river, requires adapted control programmes. A mass treatment with praziquantel was organised in April 1994 by local authorities in three villages where populations had been examined. A total of 2042 subjects participated. In Savoigne #S. haematobium$ prevailed (53% for prevalence), in Diagambaly #S. haematobium$ (64%) and #S. mansoni$ (76%) were both abundant, and in Boundoum #S. mansoni$ prevailed (53%). Therapeutic coverage (80%) was assessed on a representative sample. A cohort of 968 treated subjects were followed up 40, 100, 200 and 300 days after treatment. Six weeks after treatment, the average of egg excretion decreased by 95% for #S. haematobium$, ranging from 23 to one egg(s)/10 ml at Savoigne and from 14 to one egg(s)/10 ml at Diagambaly. Conversely, egg excretion only decreased by 75% for #S. mansoni$, from 23 to six eggs/g at Boundoum and from 69 to 16 eggs/g at Diagambaly, showing evidence of the low susceptibility of #S. mansoni$ local strain to praziquantel. Ten months after treatment, reinfections with #S. haematobium$ remained weak at Savoigne (two eggs/10 ml) while those with #S. mansoni$ were so high at Boundoum (24 eggs/g) that they compensated the reduction of load induced by the treatment. At Diagambaly, where the two parasites were present before treatment, the disappearance of the urinary schistosomiasis after treatment concurred with a dramatic increase of intestinal schistosomiasis. #S. mansoni$ egg excretion was seven times higher than before treatment (478 egs/g). These different effects of treatment are discussed according to the ecology of transmission in the three villages. (Résumé d'auteur)

The effect of age, previous intensity of infection, and exposure on reinfection with Schistosoma haematobium after treatment was studied in a cohort of 468 subjects six years of age and over living in an irrigation scheme area in Mali. Prevalence and intensity of S. haematobium infection were measured each year between 1989 and 1991, but the reinfection study period was restricted to the last year of the follow-up. Observations were made at the principal water contact sites where the number of Bulinus truncatus shedding furcocercous cercariae was recorded. A cumulative index of exposure taking into account time, duration and type of contact, and malacologic data was calculated for each subject. Univariate analysis showed that the reinfection risk decreased with age and increased with exposure and pretreatment intensity. These results were confirmed by fitting a logistic model that showed that this risk was seven times lower among those 15 years of age and older than among the 6–14-year-old children, while linear trends with exposure to infection and pretreatment intensity were significant. This study supports the concept of an age-acquired resistance to reinfection and is in favor of a predisposition to infection that raises the question of a genetic factor controlling susceptibility/resistance to S. haematobium infection.

Resume Au cours d'un essai comparatif de traitement de la schistosomose urinaire avec le praziquantel (30 et 40 mg/kg en une prise) et l'oltipraz (35 mg/kg en deux prises) les auteurs ont traite 103 et 105 sujets adultes jeunes du Niger. Ils ont constate d'une part qu'il n'y avait aucune difference d'activite entre les deux posologies de praziquantel, d'autre part que tant sur le plan de la prevalence que de l'elimination des œufs, les deux medicaments montrent une efficacite similaire. Toutefois le praziquantel a une action plus rapide mais six mois apres traitement la difference n'est pas significative, 91,9% des malades sont negatives par le praziquantel et 87,3 % par l'oltipraz.