1. Tuberculose résistante à l'isoniazide : expérience d'un centre de référence français.
- Author
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Tunesi, S., Guglielmetti, L., Bachir, M., Le Dû, D., Marigot-Outtandy, D., Robert, J., and Fréchet-Jachym, M.
- Subjects
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FISHERS - Abstract
La tuberculose résistante à l'isoniazide (HR-TB) est la forme de monorésistance la plus fréquente dans le monde. L'identification rapide de la résistance est nécessaire afin de mettre en place un diagnostic rapide. L'objectif de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques de la HR-TB et de les comparer à la tuberculose sensible (DS-TB) et à la tuberculose résistante à la rifampicine (RR-TB). Nous avons mené une étude cas-témoins dans un centre expert pour la prise en charge de la tuberculose. Les patients qui ont débuté un traitement pour une HR-TB (cas) de 2013 à 2017 ont été inclus et comparé à des témoins DS-TB (sensibles à rifampicine et isoniazide) et des témoins RR-TB. Les témoins ont été sélectionnés aléatoirement les mêmes années que les cas. Les variables catégorielles et quantitatives ont été comparées entre cas et témoins avec les tests de Fisher et de Wilcoxon–Mann–Whitney respectivement. Une régression logistique multivariée a été utilisée pour analyser les caractéristiques associées à la HR-TB. Au total, 41 patients ont été inclus dans chaque groupe. Parmi les cas, 82 % étaient des hommes, d'âge moyen 32 ans. Les patients étaient surtout originaires des régions OMS Afrique (56 %), Europe (20 %) et Pacifique occidental (10 %). Au total, 90 % des patients avaient une forme pulmonaire, bilatérale dans 62 % des cas. Des cavernes ont été retrouvées chez 72 % des patients. Une tuberculose extrapulmonaire a été identifiée dans 12 % des cas. La régression logistique multivariée a montré qu'en comparaison avec les DS-TB, moins de patients HR-TB étaient alcooliques ou porteur d'une infection pulmonaire étendue (définie comme une atteinte d'au moins 3 lobes pulmonaires). En revanche, en comparaison avec les RR-TB, les HR-TB étaient moins fréquemment des femmes, nées en Europe et porteurs d'une infection pulmonaire étendue. Dans ce centre expert, les patients HR-TB étaient moins fréquemment alcooliques que le DS-TB et plus fréquemment des hommes, nés hors région européenne que les RR-TB. Une maladie pulmonaire avancée était moins fréquente dans les cas que dans les deux groupes témoins. Ces facteurs de risque ne sont pas suffisants pour identifier des groupes à risque. Au total, les patients HR-TB ont des aspects en commun avec les deux DS-TB et RR-TB groupes dans notre cohorte. Des tests rapides pour la résistance à l'isoniazide devraient donc être effectués de manière systématique. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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- 2020
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