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L’idée selon laquelle les métropoles seraient plus compétitives que les autres territoires, en vertu de leur plus grande attractivité, s’est progressivement imposée en France. Il conviendrait donc de les soutenir et de favoriser leur ruissellement. Nous montrons dans cet article les limites de ce nouveau modèle de développement, en remettant en question l’idée même de modèle à reproduire, en interrogeant la notion de métropole, et en montrant les limites des politiques d’attractivité., The idea that big cities are more competitive than other territories has gradually taken hold in France. The theory follows that they should therefore be supported. In this article, we show the limitations of this new development model by questioning the very idea of a “model” to be reproduced, by examining the supposed advantages of big cities, and by demonstrating the limitations of attractiveness policies.

L’idée selon laquelle les métropoles seraient plus compétitives que les autres territoires, en vertu de leur plus grande attractivité, s’est progressivement imposée en France. Il conviendrait donc de les soutenir et de favoriser leur ruissellement. Nous montrons dans cet article les limites de ce nouveau modèle de développement, en remettant en question l’idée même de modèle à reproduire, en interrogeant la notion de métropole, et en montrant les limites des politiques d’attractivité., The idea that big cities are more competitive than other territories has gradually taken hold in France. The theory follows that they should therefore be supported. In this article, we show the limitations of this new development model by questioning the very idea of a “model” to be reproduced, by examining the supposed advantages of big cities, and by demonstrating the limitations of attractiveness policies.

RésuméLa littérature économique concernant les rapports entre l’innovation et les territoires s’est essentiellement attachée à mettre en lumière les avantages que procure la proximité pour le développement des processus locaux d’innovation. Depuis quelques années, de nouvelles approches insistent sur la nécessité de mieux prendre en compte la dimension conflictuelle dans un tel contexte en proposant une double distinction fondamentale entre proximité recherchée et proximité subie d’une part, proximité géographique et proximité organisée d’autre part. Elles montrent ainsi que la recherche du compromis repose souvent sur la combinaison d’une proximité organisée et d’une proximité géographique. Cette régulation locale des conflits n’est cependant pas toujours possible. C’est le cas lorsque les comportements des acteurs en opposition sont guidés par des déterminants non locaux inconciliables. Cet article en est une illustration à partir des conflits d’usage autour de la ressource en eau sur le bassin-versant de la Charente. Nous montrons, en particulier, que l’innovation cristallise les tensions sur les pratiques en laissant de côté les motivations des agents, au risque d’occulter certains facteurs qui sont pourtant pour beaucoup dans la dégradation de la ressource en eau., The literature dealing with the spatial dimension of innovation mainly focused on the advantages of proximity. More recently, some scholars have started to study the disadvantages of physical proximity, i.e. when it leads to conflicts between actors. Those authors distinguish, firstly, between chosen proximity and undergone proximity and, secondly, between geographical proximity and “organized proximity”. They argue that the solution of conflicts and disputes often rests upon a balanced combination of geographical and organized proximity. In this article, we show that such a local regulation is not always possible, especially when the behaviour of the actors depends on non-local, contradictory determinants. This is illustrated by the case-study of conflicts about the use of water resources in the Charente river catchment area.

RésuméL’objectif de cet article est d’analyser, de manière théorique et empirique, les modes de coordination des entreprises et leur incidence sur les modes de localisation des activités. Dans ce but, nous définissons, dans la première partie, une grille de lecture s’inscrivant dans l’approche de la proximité, qui permet de mettre en évidence la multiplicité des espaces convoqués par les acteurs économiques. Nous proposons ensuite de caractériser les relations interentreprises en nous appuyant sur les approches en termes de compétences. Sur la base de ces définitions, nous recensons enfin les principaux arguments avancés dans la littérature pour expliquer le rapport à l’espace des relations interentreprises.La deuxième partie présente les résultats d’une étude empirique menée auprès d’entreprises engagées dans des activités de R&D et leurs implications sur les propositions avancées. En nous intéressant à la R&D des firmes, nous testons le rôle de l’espace dans les relations interentreprises à partir d’une activité réputée à la fois globale et sensible aux caractéristiques locales à l’instar des activités d’innovation en général. Ce travail empirique a le mérite essentiel, selon nous, de dépasser les études monographiques que l’on rencontre habituellement dans la littérature. Il permet de dégager quelques régularités fortes dont on peut déduire, en conclusion, des implications en termes de diagnostic territorial., This paper aims at analysing, both theoretically and empirically, the various patterns of coordination among firms and their impact on the patterns of localization of activities. For this purpose, an analytical framework is built in the first part of the paper, based on concepts elaborated within the proximity school in economic geography which emphasizes the multiplicity of spaces of reference of economic actors. Then, relations among firms are characterized using the competence-based approach in industrial organization. Based on these two analytical tools, the paper reviews the main arguments developed in the literature to explain the spatial dimension of inter-firm relations.The second part of the paper presents the results of an empirical study of firms involved in research and development activities, and discusses these results with respect to the theoretical arguments discussed in the first part. Through the study of research and development activities, which are generally viewed as both global and sensitive to local conditions as all innovation processes, the paper sheds new light on the role of space in inter-firm relations. This empirical work is especially valuable in that it allows to go further than the usual local case-studies that form the bulk of the literature. It allows to identify a number of strong regularities that, in turn, prove helpful in terms of local economic diagnosis.

This paper provides empirical insights about interregional flows of PhDs in France over the period 1970-2000. We enhance the existing studies by focusing on the patterns and determinants of internal migration, thanks to management of a rich database. First, we highlight the relatively low mobility of PhDs: less than 36% of them supervise their first PhD in a different region than the one in which they defended their own. Focusing on the structural determinants of these interregional flows, we have then tested a gravity model that demonstrates the significant impact of the scientific size of regions and spatial proximity on the PhDs’ mobility.JEL Codes: J61, O390, I23