Cárdenas Moreno, Mónica, Arêas, Camila, Orobitg, Christine, Leiva-Espitia, Andrea, Déplacements, Identités, Regards, Écritures (DIRE), Université de La Réunion (UR), Laboratoire de recherches sur les espaces créoles et francophones (LCF), Temps, espaces, langages Europe méridionale-Méditerranée (TELEMME), Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Mónica Cárdenas Moreno, Camila Arêas, Andrea Leiva-Espitia, and Christine Orobitg
International audience; Les articles rassemblés ici s’articulent autour de trois notions. La première est celle de « diaspora africaine », pour signifier les déplacements forcés dans le contexte de la traite négrière pendant la domination coloniale ibérique en Amérique. La notion de « diaspora » nous invite également à réfléchir aux déplacements des populations asservies afin d’échapper au système colonial. Ensuite, la littérature, les arts visuels et audiovisuels des populations sont pensés en tant que représentations esthétiques d’un fait individuel ou familial avec une connotation sociale et politique. En s’intéressant à la notion clef de « représentation », cette publication se donne également pour but d’analyser les productions artistiques des populations afro-américaines à partir du XIXe siècle, c’est-à-dire la période des indépendances en Amérique latine et de l’abolition de l’esclavage. Dans ce contexte, les arts problématisent les nouveaux rôles et statuts des populations afro latino-américaines à l’intérieur des nouvelles républiques. À partir de la seconde moitié du XXe, cette représentation aborde des univers complexes qui montrent différents aspects de la résistance : les productions artistiques explorent alors les stratégies mises en place par des groupes sociaux marginaux, révèlent ou mettent à l’honneur les mythologies d’origine africaine ou les savoirs des femmes afrodescendantes. Nous comprenons donc la « résistance » non seulement comme la force physique et symbolique qui permet à des individus ou à une population de se tenir debout au sein d’un système d’exploitation et de marginalisation, mais aussi comme l’élan artistique et créatif qui montre ces situations de domination, les dénonce et les subvertit.