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L’implantologie s’est considérablement développée depuis 20 ans et de nombreux praticiens s’y forment. Avant la fin des années 1990, les seules techniques à la disposition du praticien pour évaluer l’ostéointégration d’un implant étaient qualitatives. Depuis, les industriels ont développé des méthodes quantitatives pour mesurer l’ostéointégration d’un implant. Il existe aujourd’hui 2 méthodes quantitatives : la mesure par DCA (Damping Capacity Analysis) et la mesure par RFA (resonance frequency analysis). La littérature montre alors que pour mesurer l’ostéointégration d’un implant, la technique par RFA (Osstell et Penguin) est plus fiable et plus reproductible que la technique par DCA (Periotest). Cependant, le Periotest semble être l’appareil qui est le plus à même à prédire un échec implantaire. Au final, le praticien doit, en plus de la mesure par le Periotest, l’Osstell ou le Penguin, pouvoir utiliser toutes les données recueillies lors de l’anamnèse, l’examen clinique, l’examen radiologique, et le test contre-torque. Il peut ainsi poser son diagnostic et décider de la meilleure thérapeutique à mettre en place.

Les traumatismes sévères, concernant l’organe dentaire, peuvent entraîner une altération du pré-cément ainsi qu’une inflammation et aboutissant à une résorption de la racine dentaire (par l’activation de cellules clastiques). Les résorptions radiculaires externes sont un processus physiologique sur les dents temporaires (rhyzalise) et pathologiques sur les dents permanentes. Elles ont pour conséquence la destruction du cément et de la dentine, pouvant s’associer à une atteinte de l’os. Dans une première partie, nous détaillerons les différents types de résorptions, leur fréquence d’apparition suite aux traumatismes. Ensuite nous expliquerons les mécanismes cellulaires à l’origine des résorptions radiculaires externes ainsi que les méthodes de diagnostic. Enfin, les différentes prises en charge des résorptions radiculaires externes seront détaillées ainsi que les matériaux d’usages nous permettant de ralentir voir de stopper ce processus. Un cas clinique nous permettra d’illustrer la prise en charge.

De nos jours l’implantologie apparait comme une des principales thérapeutiques de choix dans le traitement de l’édentement unitaire. Elle permet de s’affranchir de préparer les dents adjacentes en proposant au patient une solution de remplacement fixe. Elle est pourtant soumise a certaines problématiques. Ce travail se propose d’établir, à travers une analyse de la littérature, un état des connaissances en 2020 à leur sujet. Un large choix de possibilités s’offre aux praticiens concernant les diverses solutions prothétiques : type de connexion, de pilier, de matériau de restauration coronaire, d’assemblage. Une analyse des données actuelles sera effectuée concernant leur survie, leur succès et la possible existence de différences significatives entre ces solutions. Les restaurations implanto-portées unitaires sont soumises à diverses complications, tant sur le point mécanique que biologique. Le point sera fait sur le type de complication, leur fréquence et les moyens de prévention. Nous nous pencherons également sur l’essai clinique des prothèses implanto-portées unitaires. En effet, celui-ci pose certaines difficultés que ce soit au niveau de l’empreinte, des protocoles d’assemblages, ou encore du réglage des contacts proximaux.

Une dent peut subir diverses agressions (lésions carieuses, usures…) qui peuvent conduire à l’invasion de l’endodonte par les bactéries. Cette contamination doit être traitée rapidement par la réalisation d’un traitement endodontique, ainsi la zone qui entoure le péri-apex restera donc « intacte ». Il existe tout de même des situations où l’on doit faire face à une lésion inflammatoire péri-radiculaire d’origine endodontique (LIPOE). Dans ces situations, la cicatrisation apicale est un élément majeur dans le pronostic et la conservabilité d’une dent dépulpée. Nous présenterons donc dans cette thèse plusieurs aspects liés à ce phénomène. Dans un premier temps nous verrons quels éléments sont impliqués dans le processus d’apparition des LIPOE, leurs rôles ainsi que leurs mécanismes d’action. Ensuite nous mettrons en lumière différents facteurs influençant la probabilité de succès du traitement endodontique initial. Nous évoquerons notamment ceux liés au protocole de traitement et d’autres liés aux caractéristiques de l’infection et de la lésion. Enfin nous consacrerons la dernière partie à la présentation de biocéramiques leurs rôles dans l’accélération de la cicatrisation.

Les maladies parodontales sont associées à une rupture d’un état symbiotique hôte/bactéries, le facteur étiologique principal est donc bactérien et abouti à un ensemble de modifications inflammatoires et destructions affectant les tissus parodontaux. La gestion de ces maladies passe par un partenariat impliquant le patient et le praticien, dont l’objectif sera de contrôler l’infection de façon durable, rétablir un état symbiotique et secondairement de régénérer les structures parodontales perdues. Les deux maladies parodontales qui vont nous intéresser sont la gingivite d’origine bactérienne dont la prévalence dans le monde varie entre 50 et 100 % et la parodontite dont la prévalence dans le monde est encore à ce jour mal évaluée. Encore aujourd’hui, on sait que la perception et le ressenti du patient et du praticien au cours de la thérapeutique parodontale initiale est méconnue et n’a jamais été le sujet d’étude. Or, comprendre et appréhender ces deux notions conditionneraient la compliance du patient à poursuivre son traitement, et nous aideraient en tant que praticien à améliorer notre accompagnement et suivi thérapeutique. La présente thèse mettra en avant les résultats de deux questionnaires, adressés respectivement aux praticiens et aux patients et aura pour objectif de poursuivre la réflexion sur la méthode de traitement la plus adaptée pour prendre en compte le ressenti du patient tout en améliorant l’ergonomie de travail du praticien.

L’hypophosphatémie liée à l’X (XLH) est un rachitisme familial résistant à la vitamine D, provoqué par la mutation du gène PHEX exprimé principalement au niveau des cellules impliquées dans la formation du tissu osseux et de la dentine. En résulte un défaut de minéralisation dentinaire, et une pénétration bactérienne vers la pulpe accentuée. Ainsi, la nécrose pulpaire est l’un des troubles cliniques les plus fréquemment observés, et elle se manifeste par des abcès dentaires dits « spontanés » chez environ 67 % des enfants atteints d’XLH. Ceux-ci peuvent à leur tour entraîner de nombreuses complications, parfois graves : cellulite cervico-faciale, perte prématurée des dents, troubles des fonctions masticatoires, phonétiques et esthétiques, troubles de l’occlusion et du développement alvéolo-dentaire, et conséquences sur le développement psychique de l’enfant. La gravité de ces complications ainsi que l’importante prévalence d’abcès dentaires spontanés parmi les enfants atteints d’XLH nous ont conduit à proposer un essai clinique randomisé split-mouth présentant une méthode de prévention de ces abcès dentaires. L’objectif principal est d’évaluer l’efficacité d’une technique adhésive non invasive dans la prévention de l’apparition d’abcès spontanés sur 2 ans, comparée à l’application régulière d’un vernis fluoré. Des résultats positifs bénéficieraient à la prise en charge des enfants atteints d’XLH à plusieurs niveaux. D’une part, en prévenant les complications infectieuses - potentiellement graves – des abcès dentaires spontanés. D’autre part, en permettant le maintien des dents sur l’arcade plus longtemps, évitant ainsi tous les troubles liés à un édentement précoce, aussi bien sur le plan fonctionnel qu’esthétique et psychique.

Internet est de nos jours un véritable outil de santé pour les patients qui vont y rechercher des informations médicales allant parfois jusqu’à s’auto-diagnostiquer. L’objectif de ce travail est de vérifier si les informations disponibles sur Internet sont fiables et constituent une bonne source d’informations pour les patients. A l’heure où les patients souhaitent être maîtres de ce qu’ils consomment, la constitution des médicaments, des dispositifs médicaux ou des cosmétiques se doit d’être transparente. Les fluorures, composants de la majeure partie des dentifrices pour son action préventive contre la maladie carieuse, se retrouvent comme d’autres constituants parfois remis en cause. D’autant plus que les recommandations françaises concernant la prescription de fluorures chez l’enfant ont changé à plusieurs reprises depuis les années 2000, ce qui contribue à créer des incertitudes chez les patients voire même chez les professionnels de santé. Après une étude sur le niveau de preuve et la qualité des informations accessibles sur Internet pour les parents concernant la prescription de fluorures chez l’enfant et l’adolescent, ces résultats sont comparés avec les données acquises de la science. L’objectif final de cette thèse d’exercice étant de pouvoir proposer une maquette informative sur les fluorures à destination des parents dans le cabinet dentaire.

Dans la population actuelle, le sport fait partie du quotidien de nos patients. En fonction du sport pratiqué par nos patients, la prévalence des traumatismes dentaires et tissus environnants est plus ou moins importante. Des recherches montrent que l’utilisation de protections (casque, plastron, épaulière, genouillère, protège -dent, etc…) baisse nettement la prévalence de ces accidents traumatiques. Malgré tout, selon des études épidémiologiques il n’est pas dans les mœurs de les utiliser. Ceci démontre un manque de prévention primaire à ce sujet, pourtant indispensable. Cette thèse cherche à améliorer le système de classification des protège-dents (commerciaux et professionnels). Les caractéristiques d'un protège-dents idéal ont été déterminées avec une revue de la littérature actuelle. Ceux-ci ont servi de base pour réaliser un tableau de classification en pondérant ces différents critères. Ce processus aboutit à une note permettant de classer le dispositif. Malgré les limites du tableau obtenu, de l’impact de cette thèse et de la législation actuelle sur les équipements de protection individuelle, l’intérêt de ce sujet reste d’importance. Cette thèse montre les changements importants à apporter à la classification actuelle pour améliorer la diffusion de l’information.

Dans le milieu dentaire, la télé-expertise dentaire, n’a que peu de recul clinique et il est intéressant de savoir si celle-ci est pertinente en comparaison à un examen clinique au fauteuil. Le déploiement de la télé-expertise bucco-dentaire est un enjeu clé pour l’amélioration de l’organisation du système de santé et l’accès aux soins dentaires pour tous. Les EHPAD et les établissements pénitentiaires sont les structures qui sont prioritairement ciblées pour mettre en place la pratique de la télé-expertise dentaire, car elle représente actuellement une solution précise pour ces établissements qui rencontrent de grandes difficultés à établir des bilans bucco-dentaires et à soigner l’ensemble de leurs résidents. Notre étude a permis de montrer comment une séance de télé-expertise possède un intérêt diagnostique majeur, face à un examen clinique intra-oral. Cette comparaison a pu être réalisée par l’intermédiaire d’un examen diagnostic de référence, surnommé dans l’étude « examen clinique approfondi », qui correspond à un diagnostic clinique intra-buccal classique complété par la radiographie et l’utilisation du Diagnodent. Cette étude nous a aussi permis d’établir un protocole d’une séance type de télé-expertise, permettant d’obtenir un diagnostic plus précis, facilité pour le requis ainsi qu’une facilité de mise en œuvre pour le requérant.

En France, le nombre d’éclaircissement dentaire externe augmente années après années. Ce protocole bien défini ne s’accompagne pas, à l’heure actuelle, de l’utilisation d’un dentifrice adapté. Le but de ce travail, correspondant à un contrat entre le groupe pharmaceutique Pierre Fabre et l’université Paris Descartes, a pour but la mise en place d’un kit afin d’accompagner le patient lors de son éclaircissement dentaire. Cette thèse d’exercice expose ainsi les différentes étapes qui ont mené à la conception et à la caractérisation de ce produit.

La nature a fait que 2 dents adjacentes correctement positionnées, se touchent via un point ou une surface de contact. Cette zone de rencontre d’embrasures occlusales et proximales est indispensable à restituer dans le cas de cavité proximale sous peine d’inconfort du patient. L’objectif de la restauration composite est de recréer un contact interdentaire en lui donnant une forme et un contour les plus physiologiques régis par les critères FDI. Le contact ainsi rendu assure la protection de l’écosystème interproximal et de la papille interdentaire sans tassements alimentaires. Le remplacement des tissus perdus tient compte des matériaux à notre disposition mais aussi de critères bien précis pour assurer une restauration la plus physiologique de l’espace interproximal. Le but de cette thèse est, dans un premier temps, de définir le contact interproximal et les problèmes engendrés par sa perte. Dans un second temps, nous nous attardons à la partie purement restauratrice d’une dent présentant une cavité occluso-proximale. Nous voyons en détail la séquence clinique de la restauration au composite. Ensuite, nous voyons les techniques actuelles et novatrices disponibles pour nous aider dans toutes les situations cliniques plus ou moins complexes, rencontrées par le chirurgien-dentiste dans son exercice en cabinet. Ce travail se termine par une application des concepts théoriques instaurés, à travers 3 cas cliniques.

La musicothérapie est une discipline très ancienne qui fut pratiquée par de nombreuses cultures antiques (grecque, hébraïque, arabe et chinoise). Elle fait l’objet depuis la moitié du XXe siècle d’un renouveau en Occident. Elle connait aujourd’hui différentes applications dans le domaine de la santé et des soins, tels que la néonatologie, l’autisme, la maladie d’Alzheimer, et bien d’autres. L’objectif de cette thèse d’exercice est de proposer d’introduire la musicothérapie au sein du cabinet dentaire afin de promouvoir ses bienfaits déjà prouvés, permettre une communication plus douce et établir une relation de confiance entre le praticien et son patient.

Depuis le début du 19e siècle, la pratique de la chirurgie dentaire a nécessité de reproduire la situation clinique du patient pour être transmise au laboratoire de prothèse. L’articulateur est l’outil permettant d’accomplir cette tâche. Depuis l’occluseur en plâtre, jusqu’aux versions mécaniques ou numériques qu’on lui connait aujourd’hui, l’articulateur a subi de nombreuses évolutions de conception. L’apport des differentes théories occlusales, des différents enrigestrements de la cinématique mandibulaire en ont fait un outil de plus en plus précis.

Deux tendances se dégagent actuellement dans les matériaux de restauration d’usage en médecine bucco-dentaire : celle de la simplification des procédures mais également de la création de matériaux « intelligents », capables d’induire un relargage ionique au long cours ou dans certaines conditions spécifiques. Afin de pallier la complexité de mise en œuvre et aux limites des composites, notre « gold standard » actuellement en technique directe, et de mieux exploiter le potentiel des ciments verre ionomères, les industriels ont tenté à plusieurs reprises de proposer des matériaux hybrides entre ces deux familles. Récemment, des alternatives aux ciments verres ionomères, avec des propriétés auto-adhésives, la présence de composante résineuse, et une libération ionique de fluor, ont été développées. Il nous a paru intéressant de faire une étude dans le but de caractériser leurs propriétés mécaniques, leur adhérence, et l’interface avec la dentine, de trois de ces nouveaux matériaux, en comparaison avec un ciment verre ionomère de haute viscosité. Ce document vise également à mieux connaitre la chimie et les particularités des matériaux à relargage ionique « historiques », pour ensuite comprendre la chimie des nouveaux matériaux arrivant sur le marché et les classifier.

On sait aujourd’hui que l’étiologie des DTM est multifactorielle et complexe : cela impose une prise en charge basée sur une approche pluridisciplinaire, proposant une thérapeutique spécifique, et façonnée selon le profil bio-psycho-social du patient. Ainsi, la place du patient doit être centrale et valorisée à toutes les étapes de la prise en charge : entretien, examen clinique, examen complémentaires, établissement du diagnostic et du pronostic, phase thérapeutique, réévaluation et mise en place du suivi. L’accent est mis sur les conséquences de la DTM sur la qualité de vie du patient. Cela suggère de prendre en compte les données subjectives relatées par le patient, en complément des informations objectives relevées par le praticien. Des outils sont à la disposition du praticien pour faciliter la communication, guider la consultation, aider au diagnostic, et permettre ainsi d’instaurer un climat de confiance, déterminant dans l’acceptation de la thérapeutique et son succès. De plus, il est essentiel que le patient comprenne qu’il est le protagoniste de sa thérapeutique. L’objectif de ce travail est donc de montrer l’intérêt d’établir le profil bio-psycho-social du patient afin d’aider à la compréhension et à la gestion de ces troubles.

Ce travail a pour objectif l’analyse de la littérature et de confronter la pertinence clinique des cavités d’accès endodontiques conservatrices et ultra conservatrices (ninjas) par rapport aux cavités d’accès traditionnelles notamment d’un point de vue de l’économie tissulaire. Ce concept a été poussé à l’extrême avec la réalisation de cavités ultra conservatrices (ninjas) limitant considérablement la taille des cavités. La première partie repose sur des rappels quant à la réalisation des cavités d’accès traditionnelles. La seconde partie de ce travail décrit les deux types de cavités a minima (conservatrices et ultra conservatrices). Celles-ci répondant à des indications précises, une conception délicate et des limites de réalisation menant à des difficultés devant être systématiquement anticipés. Et enfin, lors de la troisième partie, il sera présenté l’apport de l’examen radiographique tridimensionnel (CBCT), élément indispensable pour faciliter la réalisation par l’identification des canaux, l’optimisation de la forme de la cavité, minimiser le risque d’échec et ensuite pour la conception de guide endodontique par impression 3D. À travers un cas clinique du traitement canalaire d’une incisive mandibulaire avec oblitération du canal pulpaire, les différentes étapes opératoires de conception d’une cavité d’accès minimalement invasive seront décrites avec la conception d’un guide endodontique.

Une dent temporaire cariée ou qui a subi un traumatisme peut se nécroser et former un abcès avec début de fenestration osseuse inter-radiculaire. Le germe de la dent permanente est donc susceptible d’être atteint entrainant des défauts de structures et/ou des malformations anatomiques. Le traitement de référence des dents temporaires nécrosées présentant une lésion osseuse complexe, un abcès, une fistule est à ce jour encore l’extraction. L’objectif de cette thèse est d’étudier si un traitement radiculaire de ces dents permettrait de les conserver sur l’arcade et ainsi éviter les malpositions futures des dents permanentes ainsi que tous les dispositifs orthodontiques qui leur sont associés.

La diffusion Brillouin est une technique qui consiste à focaliser un laser sur un matériau et à analyser à partir du faisceau rétro-diffusé les propriétés élastiques de celui-ci. Elle a l’avantage d’être non destructive et d’apporter des informations sur les propriétés mécaniques. Cette technique physique est très utilisée dans le domaine de fibre optique et récemment dans les recherches médicales mais n’est que très peu évoquée en odontologie. Un protocole a été mis en place afin que cette technique puisse être utilisée dans la caractérisation de la dent atteinte de MIH. Elle permettra de déterminer les propriétés élastiques de différents tissus de la dent avec une approche non invasive contrairement aux techniques de micro et nano indentation qui ont déjà été utilisées. Cependant le protocole n’étant pas encore parfaitement au point, elle n’a pas permis d’obtenir des résultats suffisants sur la MIH pour l’officialiser. Cette thèse d’exercice permet donc de présenter une première approche de cette technique non invasive dans le domaine de l’odontologie.

Avec les progrès scientifiques, nous cherchons une plus grande prédictibilité dans nos actes chirurgicaux. La réhabilitation implantaire du patient édenté total au maxillaire ayant un sourire gingival présente des difficultés supplémentaires en plus de ceux de la réhabilitation complète maxillaire. Lorsqu’une prothèse fixe hybride avec fausse gencive est indiquée, le risque de ces patients au sourire gingival est de laisser paraître la ligne de transition entre la prothèse et la gencive naturelle. Doit-on conserver le sourire gingival ou au contraire le supprimer ? La résection osseuse verticale est fortement recommandée dans ces cas. Le guide du sourire est une technique permettant de l’assurer de manière prédictible et fiable. On s’intéressera dans cette thèse aux étapes du traitement implantaire de l’édenté total ou du patient en voie d’édentement au maxillaire : l’examen clinique et radiographique, la phase pré-implantaire et l’importance du guide du sourire, la chirurgie et enfin la phase prothétique.

Nous avons réalisé une étude descriptive unicentrique permettant l’analyse de la consultation d’interception précoce de l’hôpital Charles-Foix de janvier 2015 à juin 2019. L’objectif principal est de réaliser un bilan de la consultation après 4 ans d’existence pour mettre en évidence son évolution et évaluer l’intérêt de l’interception précoce. 124 patients ont été inclus dans l’étude, le recueil des données était rétrospectif à partir des dossiers manuscrits et informatisés. Nous avons évalué de nombreux critères comme l’âge lors de la première consultation, les dysmorphoses majoritairement rencontrées, le type de traitement et la durée de traitement. Ainsi, l’âge moyen des patients était de 7,3 ans et les malocclusions majoritaires étaient l’occlusion inversée latérale, la béance antérieure et la classe II. Nous avons ensuite comparé nos résultats à ceux d’études préalablement réalisées afin de juger de l’intérêt et l’efficacité d’une interception orthodontique précoce. Ainsi, même si les données de la littérature s’accordent sur la nécessité d’un dépistage précoce et valident les traitements d’interception, nous pensons que de nouvelles recherches doivent être réalisées afin d’enrichir les recommandations cliniques sur le sujet et d’inciter les orthodontistes et les chirurgiens-dentistes à intervenir précocement.

L’avènement du numérique dans les cabinets dentaires, amène aujourd’hui à s’équiper de plus en plus de matériels de Conception Fabrication Assisté par Ordinateur (CFAO) type usineuse et/ou imprimante 3D au sein même de ces structures. Nous avons choisi à travers cette étude de nous intéresser à l’impression 3D et plus particulièrement à la qualité d’impression de modèles dentaires par deux des technologies les plus distribuées sur le marché : la stéréolithographie et le dépôt de fil. Nous présenterons en premier lieu les différentes technologies d’impressions 3D existantes dans leurs globalités, tout en nous attardant sur la stéréolithographie et le dépôt de fil. Dans un second temps nous détaillerons les matériels utilisés au cours de cette étude, que ce soit pour l’acquisition (caméra optique Carestream CS3500), la fabrication (Formlabs 2 pour la stéréolithographie et Ultimaker 3 pour le dépôt de fil) et l’analyse des résultats (Logiciel GOM 2018). Nous développerons ensuite le protocole pour l’acquisition et la réalisation des différents modèles selon les technologies utilisées. Nous poursuivrons par la présentation des résultats obtenus lors des différentes manipulations ce qui nous mènera à la discussion de ces résultats. Nous terminerons par la discussion de la pertinence du protocole mis en place, ainsi que des avantages et inconvénients de chaque technologie appliquée au monde dentaire, afin que chacun puisse effectuer un choix lors de l’acquisition d’une imprimante 3D.

Face au nombre de plus en plus important de greffes gingivales réalisées et dans le souhait d’une amélioration constante de la prise en charge des patients, nous avons pour objectif de distinguer les critères ayant des répercussions bénéfiques sur leur ressenti ainsi que sur la cicatrisation. Les données de la littérature étant peu nombreuses à ce sujet nous nous intéressons à différents items tels que les médications, l’utilisation ou non d’un pansement chirurgical, le port ou non d’une plaque palatine ou encore les comportements du patient. Afin d’évaluer leurs rôles respectifs, un questionnaire à l’attention des praticiens de parodontologie ainsi qu’un questionnaire à l’attention du patient ont été créés. Notre enquête a pour but de relever toutes les bonnes pratiques existantes, de les comparer et d’en partager les résultats, afin d’améliorer toujours et encore la prise en charge du patient.

Le syndrome de Gougerot-Sjögren est la deuxième maladie auto-immune la plus répandue dans le monde. Pourtant ce syndrome reste méconnu de la plupart des professionnels de santé, y compris des dentistes. Cette méconnaissance handicape le praticien dans son diagnostic de la maladie, et les patients chez qui la prise en charge est souvent inadaptée. Dans cet exposé nous répondrons aux problématiques suivantes : quels sont les besoins en soins de ces patients ? Comment optimiser la prise en charge pour répondre à ces besoins ? Comment la consultation du service de l’hôpital Charles-Foix nous aide à améliorer la prise en charge de ces patients ? Nous répondrons à ces questions en trois parties. Dans un premier temps nous décrirons le syndrome de Gougerot-Sjögren d’un point de vue médical (étiopathogénie, tableau clinique, perturbations salivaires chez les patients atteints, pronostic etc…). Dans un deuxième temps nous ferons état de la littérature concernant les répercussions bucco-dentaires de ce syndrome, de manière à savoir quelles sont les données prouvées scientifiquement et celles qui restent à l’état d’hypothèses. Finalement nous présenterons la consultation du service d’odontologie de l’hôpital Charles-Foix dédiée à ces patients et nous montrerons comment cette dernière nous aide à apporter des éléments de réponse aux problématiques posées.

L’espérance de vie grandit, 20 % de la population générale en France a plus de 65 ans en 2019. Cela entraîne inévitablement des problèmes en santé publique avec l’apparition de nouvelles maladies. L’objectif de cette étude est de faire une analyse de la population des personnes âgées dépendantes, notamment de leur hygiène bucco-dentaire qui est alarmante, comme le montrent les consultations de gérontologie à l’Hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine. Malgré les recommandations de prises en charge et les différents moyens et méthodes proposés dans la littérature, cela reste insuffisant. Récemment, une nouvelle brosse à dents électrique a été développée spécifiquement pour les personnes âgées dépendantes en EHPAD. L’acceptation du brossage étant primordiale, nous avons réalisé une étude préliminaire pour mieux comprendre ce nouveau dispositif et ainsi repérer ses qualités et défauts. De ce fait, des études supplémentaires sont prévues dans différents établissements.

Un patient satisfait est un ambassadeur du cabinet. Ce cercle vertueux, bien connu des praticiens chirurgiens-dentistes, incite à faire de la qualité du service patient une priorité. Mais alors, de quels leviers dispose un praticien chirurgien-dentiste pour améliorer l’expérience patient et remettre la satisfaction de sa patientèle au cœur de ses préoccupations ? Nous tenterons d’apporter un éclairage à cette question en analysant le parcours patient comme le ferait une entreprise pour refondre son expérience client. Nous utiliserons pour cela le Design Thinking, une méthode empruntée aux techniques modernes de Marketing. L’objectif de cette thèse est donc d’établir le parcours standard d’un patient et de tenter à chaque étape d’y apporter une amélioration. Ces pistes de recherche seront bien entendu issues d’une démarche commerciale, et devront donc être confrontées à la loi et l’éthique pour être applicables dans le cadre de la chirurgie dentaire.

Les troubles spécifiques de l’apprentissage également appelés « troubles dys » sont des troubles cognitifs neurodéveloppementaux. Ces troubles sont souvent associés chez un même enfant avec une nature et un niveau de gravité variables. Certains de ces troubles touchent les apprentissages précoces comme le langage, d’autres affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit et le calcul. Ils ont une répercussion sur l’insertion sociale, scolaire, professionnelle du patient et sur les activités de la vie courante. Ces troubles spécifiques du développement sont fréquents (avec une prévalence de 5 à 15 %), surviennent tôt pendant les premières années de la scolarité et persistent jusqu’à l’âge adulte. Ils ont une étiologie extrêmement complexe, multifactorielle avec l’implication le plus souvent de gènes de susceptibilité. Concernant le diagnostic de ces troubles, il existe une importante errance diagnostique et le parcours des soins de ces enfants atteints est souvent long. La prise en charge de ces troubles fait appel à une équipe pluridisciplinaire et nécessite une rééducation adaptée aux diagnostics et à la sévérité des troubles. Ces troubles ont également des répercussions sur la santé orale et affectent notamment les fonctions oro-faciales entrainant des complications orthodontiques, carieuses … Nous proposons une analyse narrative de la littérature sur le sujet. Nous exposerons dans une première partie des généralités concernant les troubles spécifiques de l’apprentissage, puis, dans une deuxième partie, nous expliquerons la prise en charge multidisciplinaire nécessaire à la thérapeutique de ces troubles. Enfin, dans une dernière partie, nous détaillerons les conséquences de ces troubles sur la santé orale et les moyens développés pour optimiser leur prise en charge.

Au travers l’étude des effets direct et indirects des rayonnements sur la sphère orofaciale au cours d’une radiothérapie cervicofaciale, nous allons proposer une définition de la maladie carieuse post-radique et essayer de comprendre son étiopathogénie. Afin de proposer des protocoles de soins en technique directe pour les lésions carieuses cervicales post-radiques initiales, on s’intéressera aussi aux effets des X sur les matériaux de technique direct et systèmes adhésifs. On associera aussi à la thérapeutique en elle-même, des protocoles de prophylaxie selon la radiothérapie (avant, pendant et après). Nous discuterons aussi des limites de la littérature concernant le sujet ainsi que les biais rencontrés.

La réalisation des soins en Médecine Bucco-Dentaire chez les personnes âgées, oscille entre complications et complexité. Le temps a un effet incontestable sur l’organisme et sur la prise en charge du patient âgé en Odontologie. Cependant chaque personne âgée est unique et les modes de vieillissements sont divers et variés. Pour certains tous les soins semblent être envisageables tandis que pour d’autres, l’abstention est la meilleure thérapeutique. Dans ce travail, nous étudions les possibilités et les limites à la réalisation des soins chez le sujet âgé selon les caractéristiques qui lui sont propre. Pour cela, nous considérons d’une part les impacts de la sénescence et des pathologies sur la réalisation des soins. D’autre part, nous nous interrogeons sur la pertinence des soins chez la personne âgée en considérant son environnement, son autonomie et la structure de soins dans laquelle elle est prise en charge. Ensuite, nous évaluons l’aspect éthique de la réalisation ou non des soins. Plusieurs concepts de gériatrie sont présentés. Ils constituent des outils qui aident le chirurgien-dentiste à établir et adapter le plan de traitement dans sa pratique quotidienne. Les étapes du raisonnement dans la prise en charge du sujet âgé sont présentées. Dans un dernier temps, nous proposons un arbre décisionnel de prise en charge en Odontologie de la personne âgée.

Tout athlète qu’il soit de haut niveau se préoccupe de l’évolution de ses performances sportives. Quand le perfectionnement de la technique est arrivé à épuisement, le sportif peut arriver à stagner dans sa progression. Une piste est alors de plus en plus explorée par le staff de l’athlète, il s’agit de l’occlusion dentaire. En effet avant tout effort physique important, le sportif se mettra à serrer les dents. C’est à partir de cette idée que de nombreuses études ont démontré le lien entre l’engrènement dentaire et les paramètres biomécaniques pour optimiser les performances sportives. Cette revue narrative de littérature des années 90 à nos jours se déroulera en trois parties : la première partie allant rappeler la définition de l’occlusion dentaire, ses principes fondamentaux à travers les positions de références, la deuxième partie traitera la posturologie et ses relations avec l’occlusion dans les trois sens de l’espace et enfin la troisième et dernière partie décrira les liens de l’occlusion avec le sport à travers une analyse de la littérature.

Qu’elle influe sur notre capacité à faire passer des informations, à faire de l’éducation thérapeutique ou encore à accroître la confiance que nous porte le patient, la communication n’est pas une compétence accessoire pour le chirurgien-dentiste. Le développement des sciences psychologiques au cours du XXe siècle a permis de décrypter notre façon de réagir aux stimuli verbaux et non-verbaux des individus qui nous entourent, il est ainsi possible d’optimiser notre communication. Nous explorons quelques unes des nombreuses facettes de la communication dans le cadre de la consultation dentaire : celle de l’entretien motivationnel en parodontie, « consultation phare » de notre éducation thérapeutique parodontale et celle de la relation interculturelle, comment s’effectue le dialogue avec des individus ne partageant pas la même culture, la même vision de la santé, la même langue ?

Nous abordons, à travers l’étude d’un cas clinique réalisé à l'Hôpital Henri-Mondor, la méthode de la « 3 step technique » développée par Francesca Vailati et Christoph Belser chez un patient présentant des usures sévères généralisées associées à une égression compensatrice du bloc antérieur maxillaire. La séquence de traitement envisagée est la suivante : visualiser l’augmentation de dimension verticale d’occlusion (DVO) nécessaire à l’esthétique et à la fonction antérieure, augmenter la DVO en collant par additions sur les dents postérieures et reconstruire les dents antérieures à l’aide de couronnes e.max® grâce à l’espace prothétique retrouvé. Nos problématiques majeures sont d’aménager un espace prothétique suffisant pour reconstruire les dents antérieures. Ainsi, les conséquences esthétiques et fonctionnelles d’une augmentation de DVO sont étudiées. On souhaite définir un nouveau guide antérieur et des courbes occlusales harmonieuses, malgré l’égression des dents postérieures. Nous recherchons dans la littérature le matériau et la technique la plus adaptée afin de soulager un patient présentant des habitudes parafonctionnelles. Enfin, nous décrivons la 3ème étape de notre « 3 step technique », c’est à dire la restauration des dents antérieures, dont les éléments prothétiques évoluent selon l’importance de la perte de substance.

Certaines réhabilitations prothétiques peuvent être complexes notamment dans des cas d’usures, de perturbation des courbes occlusales ou de perte de la hauteur prothétique. Dans ces situations, le chirurgien-dentiste doit établir un plan de traitement multidisciplinaire qui inclut de nombreuses étapes avec des problématiques multiples. Le projet esthétique virtuel (PEV) permet, par le biais de dessins numériques en deux dimensions, de donner une prévisualisation du futur sourire. Grâce à lui, il est possible de réaliser des cires diagnostiques virtuelles. La planification stratégique des étapes cliniques est facilitée et les étapes de traitements correspondent à un enchainement de gestes techniques maitrisés. Dans le cas clinique présenté, la réhabilitation prothétique nécessite une augmentation de la dimension verticale et un ajustement de l’occlusion en position condylienne centrée. Cette reconstruction de la dimension verticale intermaxillaire est effectuée au cours de la phase de prétraitement prothétique et le nouveau schéma occlusal est ensuite testé pendant une phase de temporisation. Le prochain manuscrit détaille la méthodologie clinique de cette augmentation et propose une chronologie de reconstruction schématisée ainsi que les étapes de traitement menant à la réalisation des restaurations d’usage.

L’ amélogenèse imparfaite (AI) est une maladie génétique, correspondant à une anomalie de structure de l’émail, pouvant toucher tous les membres d’une même famille. Ce défaut fragilise l’émail de toutes les dents des dentures temporaires et/ou définitive, et augmente donc la susceptibilité aux lésions carieuses par rapport aux sujets sains. La prise en charge des patients atteints d’AI est assez complexe, car il faut soigner ou restaurer chaque dent en alliant la demande esthétique et les moyens financiers du patient. De plus, les patients sont souvent jeunes, et nécessitent un traitement global et pluridisciplinaire impliquant l’odontologie conservatrice, endodontique, prothétique et pédiatrique. Ainsi, deux adolescentes ont été suivies au sein du service d’odontologie de Louis-Mourier, et font l’objet de ce sujet de thèse. Après avoir développé l’amélogenèse imparfaite et ses différentes formes, nous analyserons ensemble les deux cas cliniques et les thérapeutiques choisies. Enfin, nous étudierons les différentes solutions financières proposées par l’Assurance Maladie, pour aider les patients. Les difficultés rencontrées lors de ces traitements nous ont permis de comprendre la nécessité d’améliorer le dépistage et la prévention des maladies génétiques bucco-dentaires.

L’ hypominéralisation des molaires et des incisives (MIH) est une anomalie structurelle de l’émail dont la prévalence, en constante augmentation, constitue un enjeu de santé publique. L’atteinte parfois sévère de la dent de 6 ans nécessite une prise en charge adaptée pour restaurer la fonction, et protéger cette molaire. Une restauration collée de type inlay/onlay est alors recommandée dans le cas d’une perte de substance étendue, afin d’assurer l’avenir de cette dent et de répondre au mieux à la demande esthétique grandissante. Le cas clinique présenté au sein de cette thèse associe la CFAO au fauteuil, et l’utilisation de blocs usinables composés de matériaux hybrides de type PICNs. Cela a permis de réaliser, en une seule séance, un onlay sur une molaire présentant une atteinte sévère de MIH chez une jeune patiente. Ainsi il est possible de concilier biocompatibilité, esthétisme, préservation tissulaire et résistance mécanique, tout en s’affranchissant de l’étape d’empreintes conventionnelles, difficile à mettre en œuvre chez de jeunes patients.

Les cardiopathies congénitales cyanogènes sont les pathologies cardiaques les plus fréquemment retrouvées à la naissance (1,5 pour 1000), celles-ci peuvent présenter de nombreuses difficultés pour une prise en charge dentaire, tant au niveau des soins que de la prévention. Ces difficultés peuvent se faire sentir même sur un geste qui peut paraître simple comme l’anesthésie, certaines étant contre-indiquées, que ces contre-indications soient relatives ou absolues. Ces jeunes patients peuvent aussi ressentir un stress important associé à un rejet du milieu médical. L’importance de soins indolores est donc primordiale, mais pas toujours évidente. Comment obtenir une analgésie efficace sur une première molaire mandibulaire quand seule l’anesthésie para-apicale semble autorisée sur le patient ? Ce travail a pour but d’essayer de répondre à cette problématique au travers du cas d’un jeune patient de 9 ans ; tout d’abord en présentant sa situation clinique générale et dentaire, puis en décrivant les risques hémorragiques et infectieux que représentent son état de santé et leur implication pour nos choix thérapeutiques concernant la technique anesthésique. Enfin nous présentons une revue de la littérature concernant les techniques anesthésiques en fonction de ces mêmes risques, et les alternatives qui auraient pu être envisagées pour notre patient.

Aujourd’hui, un implant sur cinq est affecté par une péri-implantite. Cependant aucun traitement n’a été défini comme étant le gold standard pour traiter cette pathologie. De nombreuses instrumentations différentes sont disponibles pour traiter cette maladie dont le laser Erbium-YAG. Après avoir étudié les généralités du laser et présenté les généralités concernant la péri-implantite, nous étudierons la « contribution » du laser Erbium-YAG dans les thérapeutiques chirurgicales et non-chirurgicales de la péri-implantite. Ce dernier semble prometteur dans le traitement de cette pathologie grâce à son action anti-bactérienne tout en n’altérant pas la surface implantaire et péri-implantaire. Nous le comparerons aux instrumentations déjà bien établies au sein des différentes thérapeutiques.

Le bruxisme est une parafonction retrouvée fréquemment chez le jeune enfant et l’adolescent, défini par un grincement et un serrement des dents. Contrairement au bruxisme d’éveil, le bruxisme du sommeil est caractérisé par une activité rythmique des muscles manducateurs durant la nuit, sans que le sujet en ait conscience. Ainsi, le dépistage reposera sur un questionnaire d’autoévaluation, un examen clinique et éventuellement un enregistrement polysomnographique. Outre les lésions dentaires engendrées, le bruxisme du sommeil est d’autant plus néfaste que de nombreuses comorbidités lui sont associées. En effet, le syndrome d’apnée obstructive du sommeil, trouble respiratoire du sommeil, est fréquemment retrouvé chez les sujets présentant un bruxisme du sommeil. Un dépistage précoce sera alors essentiel afin d’orienter le patient vers un médecin du sommeil. Après avoir vu les facteurs étiologiques et la physiopathologie du bruxisme du sommeil, nous étudierons quelles sont les pathologies concomitantes associées, puis nous analyserons les traitements dont l’odontologiste dispose afin de prendre en charge ce trouble du sommeil.

En Suède, la politique de santé repose sur un système de promotion de la santé bucco-dentaire pour l’ensemble de la population, et ce, dès le plus jeune âge. Les enfants atteints de handicaps étant plus vulnérables face aux pathologies buccodentaires, des stratégies de prévention spécifiques sont à développer. En quoi le système de santé scandinave, axé sur la prévention, prend-il en compte la prise en charge spécifique des enfants en situation de handicap ? Comment les hygiénistes s’intègrent-ils dans cette organisation ? Pour cela, nous reviendrons sur la base du système de santé en Suède : ses principes, son organisation et la valorisation de l’odontologie pédiatrique. Puis, nous nous attarderons sur le métier d’hygiéniste, son historique et son contexte actuel, afin de le replacer dans l’équipe de soins et de définir son rôle dans la prise en charge des populations. Ensuite, nous nous centrerons sur la stratégie de la prise en charge des enfants en situation de handicap, en rappelant dans un premier temps les objectifs thérapeutiques de cette prise en charge puis de son organisation concrète sur le territoire. Enfin, nous tenterons d’analyser ces stratégies de prise en charge nordiques.

Le lien entre santé bucco-dentaire et performances sportives a été largement démontré. Une mauvaise santé bucco-dentaire aura en effet un impact négatif sur les performances sportives. Mais qu’en est-il de l’impact de la pratique sportive sur la santé bucco-dentaire ? Les études sur les traumatismes dentaires dans un contexte sportif sont nombreuses, mais on dispose de beaucoup moins de données sur les conséquences à long terme du sport sur la santé bucco-dentaire en général. Peu d’études épidémiologiques existent sur la prévalence des maladies bucco-dentaires chez le sportif en comparaison avec la population générale. On remarque néanmoins que la prévalence des lésions érosives est significativement plus élevée chez l’athlète de haut niveau. Concernant la maladie carieuse et la maladie parodontale, la pratique d’un sport de haut niveau ne semble pas augmenter le risque de développer ces pathologies. De nombreuses études montrent néanmoins que les facteurs salivaires sont très largement modifiés par la pratique d’un sport d’endurance. Une activité physique longue et intense va avoir une influence sur le volume, la viscosité, le pH et la composition salivaire (alpha-amylase, immunoglobulines A, cortisol…). La salive jouant un rôle prépondérant dans la protection des tissus dentaires et parodontaux, la modification de ses caractéristiques aura des conséquences sur l’état de santé bucco-dentaire du sportif. C’est pourquoi le chirurgien-dentiste doit être capable d’informer son patient sportif sur les risques d’une pratique intensive, et doit mettre en place un suivi adapté aux besoins spécifiques de ces patients.

La première molaire permanente, dite dent de 6 ans, est une dent « pilier » de l’appareil manducateur ; elle joue un rôle clé dans l’établissement de l’occlusion et assure plus du ¼ du coefficient masticatoire. Cependant, la dent de 6 ans présente un haut risque carieux. Ceci s’explique par l’immaturité des tissus qui la composent pendant les 3 premières années suivant son éruption, son émergence précoce dans la cavité buccale, sa situation postérieure sur l’arcade, ainsi que sa morphologie occlusale complexe. De plus, la première molaire permanente est « sensible » aux anomalies de structure, en particulier l’hypominéralisation incisives-molaires. La perte prématurée de la vitalité pulpaire engendre d’une part un arrêt de l’élongation radiculaire et la fermeture apicale, et d’autre part l’arrêt de l’épaississement des parois radiculaires par apposition physiologique de dentine. Lorsque les techniques de prévention primaire et secondaire ont échoué, le traitement de la dent immature est basé sur son potentiel de réparation grâce à sa vascularisation pulpaire très importante et grâce à l’activité physiologique spécifique de la rhizagenèse en cours. Ainsi, en présence d’une pathologie pulpaire, nos thérapeutiques visent à permettre la poursuite de l’édification radiculaire physiologique jusqu’à la fermeture apicale, ou au traitement endodontique de la dent, dans le but de maintenir la dent sur l’arcade. Lorsque la dent n’est plus conservable sur l’arcade dentaire, l’extraction guidée peut être une alternative de choix, à condition qu’elle soit envisagée dans un plan de traitement global.

Face à l’augmentation importante des thérapeutiques implantaires, les chirurgiens-dentistes sont de plus en plus confrontés à la gestion des échecs qui peuvent être biologiques, esthétiques mais également mécaniques. Le recueil des étiologies des fractures implantaires souligne l’importance de l’analyse pré-implantaire et du projet prothétique que le chirurgien-dentiste doit réaliser avant chaque intervention afin de prévenir les complications, favorisant ainsi la pérennité de l’implant et de la restauration. L’analyse du modèle biomécanique de l’implant selon les caractéristiques morphologiques (diamètre, longueur, connectique) ; la composition (céramique, titane) ; la restauration prothétique (complète, unitaire, visée, scellée) et la position sur l’arcade nous permet de comprendre les mécanismes de fracture. La fracture implantaire est une complication mécanique majeure nécessitant souvent la dépose de l’implant. Il existe différentes méthodes de dépose, le but étant d’assurer une perte osseuse minime et de permettre une réimplantation immédiate ou différée. Au travers d’une revue narrative de la littérature scientifique, nous allons étudier les étiologies de la fracture implantaire et le comportement biomécanique des implants. Enfin, nous nous intéresserons à la gestion de l’implant fracturé, aux techniques chirurgicales de dépose implantaire et à la notion de responsabilité légale.

L'avènement des traitements orthodontiques de l’adulte et des nouvelles modalités thérapeutiques telles que les aligneurs offrent de nouvelles perspectives fascinantes pour l’orthodontiste en pratique quotidienne. Le défi actuel de l’orthodontiste est de réussir un traitement discret, rapide, impliquant un minimum de rendez-vous, tout en garantissant la qualité et pérennité du résultat. Les corticotomies alvéolaires, de plus en plus réalisées en pratique quotidienne, permettent une diminution du temps déplacement dentaire mais nécessitent un suivi plus régulier des patients (changement d’arcs plus fréquent du fait de l’accélération du traitement). Un traitement orthodontique par aligneurs permet -quant à lui- de proposer un traitement discret et confortable mais dont la biomécanique associée présente certaines limites. En combinant corticotomies alvéolaires et aligneurs, le traitement semble plus efficient. Pour autant, toutes les contraintes ont-elles disparu ? L’objectif de ce travail est d’illustrer à travers un cas clinique (Hannequin et al. 2020) et une revue narrative de la littérature scientifique, l’intérêt du suivi à distance des patients traités par aligneurs et corticotomies alvéolaires, afin d’anticiper et limiter les éventuelles erreurs de déplacement dentaire amplifiées du fait du mouvement orthodontique accéléré.Hannequin R, E. Ouadi, E. Racy E, N. Moreau, Clinical follow-up of corticotomy-accelerated Invisalign® orthodontic treatment with Dental Monitoring®: an illustrative case report. American journal of orthodontics and dentofacial orthopedics. 2020 [In press]

L’objectif de cette thèse est de déterminer les pathologies liées à la profession de chirurgien-dentiste et de s’intéresser à la procédure de reconnaissance en tant que maladies professionnelles, ainsi qu’à la prévoyance complémentaire spécifique à la profession. Cette étude a mené à de nombreux constats, notamment celui que les praticiens sont toujours plus nombreux à souffrir des mêmes pathologies, en particulier de troubles musculo-squelettiques, d’affections psychiques et de troubles du sommeil. Les facteurs sont connus, des solutions sont proposées, notamment des actions de prévention, pourtant les résultats sont mitigés. Nous avons réalisé une enquête auprès des chirurgiens-dentistes de France pour connaître leurs pathologies, évaluer leur comportement et tenter d’approfondir les raisons qui freinent la prise de conscience et la mise en œuvre des solutions exposées au cours de leur formation.

Les cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS) se situent à la sixième place des cancers les plus fréquents au monde et à la troisième place pour les hommes en France. Le carcinome épidermoïde représente le cancer oral le plus commun et la survie des patients atteints est encore très faible de nos jours. Ceci peut être expliqué par la complexité de leur diagnostic, notamment du fait du peu de symptomatologie qu’elles présentent. En effet, bien que des études montrent que la douleur est souvent perçue comme un symptôme important des cancers oraux, l'aphorisme clinique classiquement enseigné est que ceux-ci sont habituellement asymptomatiques et que la douleur n'apparaît que lorsque le cancer a atteint une taille considérable. Ainsi, il apparaît que la relation entre douleur et cancer oral est peu claire. L'objectif de ce travail était de déterminer le lien entre cancer oral et douleur oro-faciale, ainsi que de présenter les mécanismes physiopathologiques impliqués dans les douleurs oro-faciales dues aux cancers.

La réalisation du traitement endodontique donne lieu à des complications comme les douleurs post-opératoires. Les étiologies de cette complication sont multiples car elles font intervenir une composante inflammatoire ayant une origine physique, chimique, bactérienne ou une combinaison de ces facteurs. Lors de nos thérapeutiques endodontiques, une extrusion inévitable de débris pulpaires, dentinaires, microbiens voire de matériaux ou de solutions liée à l’instrumentation canalaire serait ainsi à l’origine de l’apparition d’une inflammation locale provoquant une douleur post-opératoire. Le choix de l’instrumentation n’est pas aisé pour tout chirurgien dentiste car la quantité de séquence proposée est importante. Chaque séquence instrumentale possède des caractéristiques propres qui peuvent avoir un impact sur l’extrusion apicale de débris et ainsi sur l’incidence ou la sévérité des douleurs post-opératoires. Les instruments de préparation canalaire proposés diffèrent par les alliages, la cinétique, le profil de section, la conicité, le nombre d’instrument ou encore le diamètre apical. Ces paramètres ont été comparés afin de connaître leur influence d’une part sur la quantité de débris extrudés puis d’autre part sur l’incidence ou la sévérité des douleurs post-opératoires. Il semble que l’instrumentation utilisée pour le cathétérisme, la recherche de la longueur de travail, l’irrigation et l’agitation des solutions influent également sur la douleur post-opératoire. Enfin, certains paramètres cliniques comme la symptomatologie pré-opératoire, le diagnostic pulpaire ou péri-apical ainsi que l’anatomie canalaire peuvent avoir une influence dans le choix de la séquence instrumentale à adopter pour minimiser la douleur post-opératoire et améliorer la qualité de vie des patients.

Les maladies parodontales sont des maladies inflammatoires multifactorielles d’origine infectieuse qui affectent les tissus de soutien de la dent. La parodontite est une destruction localisée ou généralisée du système d’attache parodontal qui se traduit cliniquement par une inflammation gingivale associée à une perte d’attache et une perte osseuse. La réduction du support parodontal peut engendrer des préjudices esthétiques majeurs : récessions parodontales, migrations dentaires et perte des papilles interdentaires. Aujourd’hui compte tenu de la demande esthétique croissante, ces atteintes constituent souvent des motifs de consultation chez les patients au parodonte réduit. Après le traitement parodontal, la prise en charge de ces préjudices esthétiques requiert en général une approche pluridisciplinaire alliant chirurgie muco-gingivale, soins restaurateurs et orthodontie. La reconstruction des papilles interdentaires réduites et la gestion des triangles noirs associés demeurent encore un réel défit. Ces dernières années, les injections d’acide hyaluronique ont été proposées comme une piste thérapeutique innovante pour la régénération des papilles déficientes. L’objectif de ce travail est de proposer une stratégie de prise en charge pour les patients au parodonte réduit ayant des doléances esthétiques, et d’évaluer à travers une analyse de la littérature l’intérêt de l’acide hyaluronique pour la restauration des papilles interdentaires réduites.

Les groupes Pygmées, chasseur-cueilleurs semi-nomades, habitant la forêt équatoriale africaine présentent un phénotype très particulier défini principalement par une taille réduite, dont les bases génétiques sont une perturbation de l'axe hormone de croissance - facteur de croissance analogue à l'insuline (GH – IGFI). Sachant que les Pygmées Baka du sud-est du Cameroun montrent un taux bas d’hybridation avec les groupes non-pygmées et qu’il a été établi que leur petite taille résulte d’une croissance réduite pendant la petite enfance, cette population présente ainsi un intérêt particulier pour l’étude de possibles facteurs adaptatifs chez les Pygmées. Des études récentes sur la formation et la morphologie dentaire des Baka ont suggéré que l’éruption des molaires se fait précocement et que leur taille ne diffère pas ou qu’elle est plus importante que chez les groupes non-pygmées habitant le même environnement. Sachant qu’aucune étude morphométrique n’a encore été réalisée sur les dents temporaires de Pygmées, l’objectif est d’évaluer si les différences observées dans les dents permanentes se retrouvent aussi sur les dents temporaires. Pour cela, 107 molaires temporaires exfoliées, appartenant à des enfants Baka du village Mouange-le-Bosquet, ont été récupérées et mesurées. Les diamètres mésio-distaux et bucco-linguaux ont été enregistrés et comparés aux diamètres de référence d’autres populations. Les résultats suggèrent, qu’à la différence des dents permanentes, il n’existe pas de dimorphisme sexuel, et que la taille des molaires temporaires des Pygmées Baka ne semble pas différer des autres populations, voire se situerait dans la moyenne haute en comparaison des références habituellement utilisées. Il semble donc évident que la formation dentaire et la croissance somatique ont répondu à des pressions de sélection dissemblables qui restent encore à mettre en évidence.

La population française ne cesse de vieillir du fait de l’allongement de l’espérance de vie et de la diminution du nombre des naissances. Les personnes âgées sont plus susceptibles aux maladies chroniques par conséquent le nombre de patients âgés polypathologiques augmente. Le traitement de ces maladies concomitantes mène inévitablement à la polymédication. La multiplicité des prescripteurs peut conduire à des prescriptions à cascade potentiellement inappropriées. Le processus de vieillissement provoque des modifications physiologiques impactant la pharmacodynamie et la pharmacocinétique des médicaments. Les prescriptions doivent donc être adaptées à ces modifications mais également contrôlées à chaque nouvelle spécialité prescrite. En effet les personnes âgées sont plus sujettes à l’iatrogénie médicamenteuse et au défaut d’observance. Le gouvernement a mis en place des mesures afin de contrer cet enjeu majeur de santé publique dont la plus récente est le dispositif PAERPA. Les chirurgiens-dentistes ont également un rôle dans la prise en charge des patients âgés polymédiqués par leur qualité de prescripteur ainsi que pour le diagnostic et le traitement de la xérostomie médicamenteuse qui est le premier effet indésirable de la polymédication au niveau de la sphère orale. Enfin en tant que professionnels de santé, les chirurgiens-dentistes participent à la pharmacovigilance et doivent signaler tout effet indésirable susceptible d’être dû à un médicament.

Les traumatismes bucco-dentaires sont très fréquents chez les enfants de moins de 6 ans. En effet, nous avons tous connu un enfant victime d’une chute lorsqu’il fait ses premiers pas ou en tombant dans la cour de récréation de son école. Environ un enfant sur deux vivra cette expérience, ce qui fait de la traumatologie bucco-dentaire un vrai problème de santé publique. Les traumatismes sur les dents temporaires peuvent causer des répercussions sur les dents permanentes sous-jacentes. Ainsi, lors de la consultation d’urgence suite à un traumatisme d’une dent temporaire, l’accent devra être mis sur ces possibles conséquences et sur l’importance d’un suivi. En effet, la traumatologie est une spécialité de l’odontologie particulièrement exigeante, tant au niveau de la prise en charge que du suivi. Cette thèse se propose de faire un état des différentes répercussions sur les dents permanentes, ainsi que leurs prises en charge. Des cas cliniques imageront l’exposé.

Au fil de l’Histoire, la santé bucco-dentaire et la place du chirurgien-dentiste ont pris de plus en plus d’ampleur dans la société, jusqu’à devenir des incontournables du quotidien. L’évolution des connaissances et des mœurs en France, du Moyen-Âge jusqu’à nos jours, témoigne d’une formidable progression de la pratique odontologique. En suivant le conseil de Confucius : « étudier le passé pour mieux appréhender l’avenir », il serait intéressant de porter un regard sur les dossiers médicaux des hommes qui furent autrefois les plus importants et les mieux soignés du pays : les rois de France. Pourquoi Saint Louis ne se brossait-il les dents que six fois par an ? Pourquoi l’eau que buvait Louis XIV ressortait-elle par son nez ? Autant de mystères passionnants que nous soulèverons afin de mieux comprendre la prise en charge des têtes couronnées à travers les différentes dynasties et la transformation de la dentisterie pour aboutir à la pratique du métier telle que nous la connaissons aujourd’hui.