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The article offers an analysis of the Holocaust theme in the novel by a contemporary French writer Tatiana de Rosnay, whose writings incorporate patterns of mass literature as related to relevant concepts of modern culture. The novel Sarah’s Key (2007), the first literary text in English later translated in French, reveals a dark episode in the life of French society within the Nazi occupation in 1940-s, namely one of the biggest crimes committed by Nazis against Jewish people — the raid of Vel’ d’Iv (July 1942) that was witnessed and partially supported by a number of population in Paris. The paper provides an analysis of the events described in the novel as a significant sample of writings on Holocaust in the corpus of the modern French literature in the lights of trauma studies and the concept of transgenerational memory and based on historical approach, as well as comparative and narrative methodology. In particular, the circumstances and consequences of the raid are viewed from historical and cultural aspects, the comparative aspect is incorporated through the analysis of the concept of memory in the novel by de Rosnay and in Patrick Modiano’s writings, whereas fondamental metaphors and symbols in the novel are classified and interpreted in their relation to the theory of ‘lieux de mémoire’ by Pierre Nora. Such a complex approach in the research is to reveal several distinct interpretative levels of the Holocaust theme in the novel; it also helps to reinforce the writer’s dialogue with her predecessors and contemporaries in modern European literature against the background of the current war in Ukraine., У розвідці запропоновано аналіз теми Голокосту в романі сучасної французької письменниці Тетяни де Роне, чиє художнє письмо інкорпорує патерни масової літератури у поєднанні з актуальною концептосферою сучасної культури. Роман «Її звали Сара» (2007), перший англомовний текст авторки, перекладений пізніше французькою мовою, торкається темної плями у житті французького соціуму часів нацистської окупації 1940-х рр., зокрема одного з найбільш масштабних злочинів нацистів супроти французьких євреїв — облави Вель д’Ів (липень 1942 р.), свідками й мимовільними співучасниками якої стала частина тогочасного населення французької столиці. У статті проаналізовано події роману як знакового твору в корпусі новітньої французької літератури про Голокост у світлі студій травми і концепту міжпоколіннєвої пам’яті, зокрема з опертям на культурно-історичну, компаративну й наративну методології.

Issu d’une journée d’études qui s’est tenue à Aix-Marseille Université en 2020, le présent ouvrage propose des réflexions sur les rapports que la Constitution entretient avec le passé, sur la façon dont elle le représente, l’appréhende, le traite voire l’utilise. Ce thème, abordé par les jeunes chercheurs de l’Institut Louis Favoreu sous le parrainage de chercheurs expérimentés, trouve, dans l’actualité, des résonances importantes avec, par exemple, la multiplication des lois mémorielles et des devoirs de mémoire, les débats soulevés par une « cancel culture » constitutionnelle ou encore la constitutionnalisation de « vérités » historiques. Les différentes contributions analysent, dans une perspective historique et comparée, la façon dont la Constitution/les Constitutions se saisissent du passé : à cet égard, elles soulignent la diversité des manières de représenter le passé voire de se l’approprier et interrogent la spécificité du discours constitutionnel sur le passé. Elles analysent également la façon dont la/les Constitutions utilisent le passé, comment ce dernier intervient au soutien de la construction du récit constitutionnel et comment il peut être mobilisé par les différents acteurs constitutionnels, notamment le juge.

Des plus anciennes constitutions toujours en vigueur aux constitutions plus récentes, le passé semble avoir occupé une place considérable. Alors qu’il est généralement question de savoir comment rédiger ou interpréter la norme constitutionnelle au regard de son passé, cette étude a pour ambition d’analyser la place qu’occupe le passé, et plus particulièrement la mémoire, dans les constitutions. Le passé, considéré comme un temps situé dans une époque révolue, englobe tout ce qui se situe avan...

Prima facie, le droit international est indifférent à l’histoire nationale, qu’il s’agisse des récits du passé des collectivités humaines ou des traditions juridiques des États. Si l’histoire est une matière qui inspire son évolution, elle n’a pas vocation à influencer le droit applicable. Une certaine tolérance aux spécificités historiques nationales s’observe en droit international et européen des droits de l’homme, même si, « [e]n principe, les droits de l’homme sont des droits strictement...

Le récit des évènements historiques est l’un des ressorts les plus importants de construction identitaire d’une communauté, d’une Nation, ou d’une société politique. La mémoire et le passé deviennent, dès lors, un levier important dans les mains du pouvoir politique pour affirmer la continuité ou les ruptures dans l’histoire politique et juridique de l’État. La damnatio memoriae dont ont été frappés Marc-Antoine ou Néron par le Sénat romain, l’effacement des armoiries d’Anne Boleyn au château...

« J’écris ce “Devoir de mémoire” parce qu’au Congo-Brazzaville, il y a aujourd’hui une interrogation morale et civique profonde. […] J’écris ce “Devoir de mémoire” pour que l’avenir soit fondé sur la vérité et la justice. […] J’écris ce “Devoir de mémoire” parce que le Congo-Brazzaville est aujourd’hui dans une phase où chaque citoyen, chaque cadre, chaque intellectuel, chaque responsable politique, est de fait responsable des actes qu’il pose, pour justifier des centaines de milliers de Cong...

Lorsque l’on tente de déterminer la plus ancienne norme juridique faisant partie du droit positif français, la réponse semble être l’ordonnance de Villers-Cotterêts, édictée par François Ier en août 1539. Antérieure de plus de quatre siècles à la Constitution de 1958, résistant à la succession d’une quinzaine de Constitutions différentes depuis la Révolution française, ses articles 110 et 111 sont toujours appliqués par le Conseil d’État comme par la Cour de cassation. Sous cet exemple, le co...

Contrairement à ce que laisse présupposer la célèbre formule révolutionnaire, « du passé faisons table rase », les Constitutions entretiennent, en réalité, des liens très étroits avec le passé. Une rapide recherche dans les textes constitutionnels, français comme étrangers, révèle de nombreuses références au passé : références à des passés immédiats, par exemple le Bill of rights de 1689 qui s’ouvre par une longue liste de griefs imputés à Jacques II ou à des passés lointains voire immémoriau...

Après la chute du régime communiste, la révision constitutionnelle, élément inhérent à une transition démocratique, est survenue de manière progressive en Hongrie, et cela est en partie dû à la particularité de l’histoire constitutionnelle hongroise. À l’image du Royaume-Uni, la Hongrie ne possédait pas de constitution écrite. En effet, la Constitution hongroise était dite historique, millénaire, et cela jusqu’en 1949. La Constitution de la République populaire de Hongrie du 20 août 1949 a ét...

« Dans les moments de transition d’une Constitution à l’autre, à la suite d’une révolution au moins juridique, les pouvoirs constituants originaires cherchent tout particulièrement à présenter la nouvelle Constitution comme la bonne réponse aux attentes de la communauté politique en instillant dans les têtes et les cœurs des raisons d’y croire. » Si une constitution est « le cadre et le miroir » d’une société, c’est dans son préambule que se concentrent les rayons de l’identité historique. Re...

Cet article articule une réflexion sur l’internationalisation et l’homogénéisation des études germaniques dans le contexte des études postcoloniales avec un plaidoyer pour davantage d’historicisation, de pertinence sociale et la reconnaissance d’une certaine anxiété comme point de départ de nos activités d’enseignants-chercheurs et de nos interventions dans les débats publics comme, par exemple, dans celui initié par le mouvement Black Lives Matter. Der Beitrag verbindet eine allgemeine Bemerkung über die Internationalisierung und Homogenisierung der German Studies – besonders auch unter den globalen Bedingungen der Postkolonialität – mit einem Plädoyer für historische Spezifik, gesellschaftliche Relevanz und das Zulassen von Beklemmung als Ausgangspunkt für wissenschaftlich-pädagogisches Wirken wie für Interventionen in öffentlichen Debatten, wie sie die Black Lives Matter-Bewegung darstellt. This contribution combines a general remark on the internationalization and homogenization of German Studies particularly when practised as postcolonial studies with a call for more historical specificity, societal relevance and the role of awkwardness as the starting point for both our scholarly and educational activity as well as intervention in public debates such as that sparked by the Black Lives Matter movement.

Resumen. Objetivo/Contexto: Se busca mostrar cómo y con que fines políticos se elaboró una memoria transnacional del caudillo católico ecuatoriano Gabriel García Moreno mediante diálogos entre conservadores ecuatorianos y católicos en Francia y el Vaticano. Originalidad: Explora la construccion de una memoria transnacional de García Moreno y de su modelo de república católica y cómo esta memoria reforzaba identidades subnacionales, nacionales y transnacionales, en lugar de entender la memoria como un fenómeno exclusivamente nacional. Metodología: Se cruzan fuentes francesas y ecuatorianas y se utilizan categorías análiticas de los actuales estudios de la memoria. Conclusiones: El artículo permite develar que los diálogos entre diferentes actores configuraron una memoria transnacional de García Moreno y su modelo político, la cual reforzó múltiples identidades a distintas escalas. Abstract. Objective/Context: This article intends to show how and for what political purposes a transnational memory of the Ecuadorian Catholic leader Gabriel García Moreno was drawn up through dialogues between Ecuadorian and Catholic conservatives in France and the Vatican. Originality: It explores the construction of a transnational memory of García Moreno and his model of a Catholic Republic, and how this memory reinforced sub-national, national and transnational identities, instead of understanding memory as an exclusively national phenomenon. Methodology: French and Ecuadorian sources are compared, using analytical categories from current memory studies. Conclusions: The article reveals that a transnational memory of García Moreno and his political model took shape through the dialogue between various actors, in turn reinforcing multiple identities at different scales. Resumo. Objetivo/Contexto: Pretende-se mostrar como e com que finalidade política foi elaborada uma memória transnacional do caudilho católico equatoriano Gabriel García Moreno mediante diálogos entre conservadores equatorianos e católicos na França e no Vaticano. Originalidade: Explora a construção de uma memória transnacional de García Moreno e de seu modelo de república católica e como essa memória reforçava identidades subnacionais, nacionais e transnacionais, em lugar de entender a memória como um fenômeno exclusivamente nacional. Metodologia: São comparadas fontes francesas e equatorianas, e são utilizadas categorias análiticas dos atuais estudos da memória. Conclusões: Este artigo permite demonstrar que os diálogos entre diferentes atores configuraram uma memória transnacional de García Moreno e seu modelo político, a qual reforçou a multiplicidade de identidades.

Le groupe de travail d’histoire de la pensée géographique de l’Association des géographes espagnols (AGE), en collaboration avec la commission sur l’histoire de la géographie de l’Union géographique internationale (UGI) ont organisé un symposium international (correspondant au 4e colloque du dit groupe de travail) consacré à la thématique des langages et visions du paysage et du territoire, qui a eu lieu du 5 au 8 février 2009 à Miraflores de la Sierra, près de Madrid. Dans le scénario sugges...

En plein coeur de Dassa-Zoumè, chef-lieu du département des Collines au centre nord du Bénin, deux lieux symbolisent la vitalité toujours renouvelée de la mémoire collective d’un royaume dont les origines remonteraient au XVIè siècle (Adjiba 2006). En effet, Les lieux de mémoire sont des creusets d’ancrage de la mémoire, mais d’une mémoire généralement collective. Leur vitalité est souvent l’objet d’un entretien périodique pour que la remémoration qui constitue leur essence vitale ne s’estompe pas. Au sein des communautés béninoises urbaines ou rurales, la célébration de la mémoire communautaire à travers des lieux dédiés à cet effet est un usage assez courant. Le présent article propose toutefois de présenter les cas particuliers d’Ègbakokou et Yaka, deux lieux représentant la dualité du pouvoir au sommet de la royauté en pays Idaatcha. Leur symbolique rime avec mémoire et pouvoir. Ancrés profondément dans l’organisation structurelle du royaume d’Igbo Idaatcha, ces deux lieux constituent chez les Oman-Jagou, deux altérités de la même réalité : l’expression et la manifestation du pouvoir. Si le Jagou (roi) règne sur Igbo Idaatcha et siège à Ègbakokou, l’Obaloké, le chef spirituel et la première autorité religieuse du royaume siège à Yaka., In the heart of Dassa-Zoumè, the capital of the department "des Collines", in north central Benin, two places symbolize the ever-renewed vitality of the collective memory of a kingdom whose origins date back to the 16th century, Adjiba (2006). Indeed, Places of Memory are crucibles for anchoring memory, but of a generally collective memory. Their vitality is often the subject of periodic maintenance so that the memory which constitutes their vital essence does not fade. In Benin's urban or rural communities, the celebration of community memory through places dedicated to this effect is quite common. This article proposes however to present the very interesting cases of Ègbakokou and Yaka, two places which represented the dual roots of royal power in Idaatcha land. Their symbolism rhymes with memory and power. Rooted deeply in the structural organization of the kingdom of Igbo Idaatcha, these two places constitute among the Oman-Jagou, two other sides of the same reality: the expression and the manifestation of power. If the Jagou (king) reigns over Igbo Idaatcha and sits in Egbakokou, the Obaloké, the spiritual leader and the first religious authority of the kingdom sits in Yaka.

L’avènement de l’ère de la mémoire, accompagnée depuis plus de trente ans par une vaste production en sciences sociales consacrée à l’analyse des mémoires collectives dans les sociétés occidentales, a vu l’émergence depuis les années 1980 de la notion de « lieux de mémoire » et sa diffusion à travers l’Europe, soulevant la question d’une possible transposition à l’échelle européenne, alors même que, de la chute du mur de Berlin à l’élargissement de l’Union européenne, cette échelle semble désormais s’imposer pour analyser tant les concurrences que les circulations transnationales des mémoires. Dans un effort pour recontextualiser les réflexions ayant conduit à la publication de l’ouvrage collectif Europa. Notre histoire en 2017 – parmi d’autres entreprises similaires –, l’objet du présent article est de revenir sur les enjeux, heuristiques, méthodologiques, et in fine politiques, d’une telle « européanisation ». Pointant les affinités heuristiques avec la recherche sur les transferts culturels et l’histoire croisée, insistant sur la nécessaire attention aux jeux d’échelles et au défi de la « provincialisation » de l’Europe, il présente une généalogie des recherches sur les lieux de mémoire en Europe et l’architecture générale d’une approche de l’histoire européenne par la catégorie des mémoires. The era of memory has over the past thirty years been accompanied by the production of a vast body of work in the social sciences devoted to analyzing collective memory in Western societies. First introduced in the 1980s, the concept of “lieux de mémoire” (sites of memory) has since spread throughout Europe. This has raised the question of its possible transposition to the European scale even though this scale now seems obligatory in any examination of the competition and transnational circulation of memory, from the fall of the Berlin Wall to the enlargement of the EU. Together with other, similar undertakings, in 2017 the effort to recontextualize these considerations led to the publication of the edited volume, “Europa: Our History”. The present article seeks to revisit the heuristic, methodological and, ultimately, political issues of any such “Europeanization”. Identifying the heuristic affinities with research on cultural transfer and comparative history, insisting on the necessity of attending to the interplay of scales and the challenge posed by the “provincialization” of Europe, it offers a genealogy of research into European sites of memory and lays out the general architecture of an approach to European history based on the category of memory.

RESUMEN El presente texto efectúa una problematización teórica del carácter conflictivo de la memoria colectiva desde la perspectiva de la teoría del antagonismo propuesta por Laclau, el cual constituye un aporte de este trabajo, dado que resulta una aproximación novedosa para la comprensión de los fenómenos de trauma histórico desde una perspectiva atenta a la dimensión política de la memoria. A partir de esta problematización se reflexiona acerca de la relevancia de los sitios de memoria como espacios de inscripción y tramitación simbólica de los traumas colectivos, los que dada su particular naturaleza material y ubicación en el espacio público pueden operar como hitos de referencia para la elaboración de las repercusiones transgeneracionales de los traumas colectivos. RESUMO O presente texto constitui uma problematização teórica do caráter conflituoso da memória coletiva, na perspectiva da teoria do antagonismo proposta por Laclau, que constitui uma contribuição deste trabalho, trata-se de uma abordagem inovadora para a compreensão dos fenômenos de trauma histórico, de uma perspectiva atenta à dimensão política da memória. A partir desta problematização se reflete sobre a relevância dos lugares da memória como espaços para inscrição e processamento simbólico dos traumas coletivos, aqueles que, dada a sua natureza material e localização particular no espaço público, podem operar como marcos de referência para a elaboração das repercussões transgeracionais dos traumas coletivos. ABSTRACT This article presents a theoretical problematization of the conflicting character of collective memory in the perspective of the theory of antagonism proposed by Laclau. It is an innovative approach to understanding the phenomena of historical trauma, from a point of view attentive to the political dimension of memory. From this, we reflect on the relevance of memory places as spaces for inscription and symbolic processing of collective traumas, those that, given their material nature and particular location in the public space, can operate as benchmarks for the elaboration of transgenerational repercussions of collective traumas. RÉSUMÉ Ce texte présente une problématisation théorique de la nature conflictuelle de la mémoire collective du point de vue de la théorie de l’antagonisme proposée par Laclau, qui constitue une contribution à ce travail, puisqu’elle aboutit à une approche inédite de la compréhension des phénomènes de traumatisme historique à partir de une perspective attentive à la dimension politique de la mémoire. A partir de cette problématisation, on réfléchit à la pertinence des lieux de mémoire en tant qu’espaces d’inscription et de traitement symbolique des traumatismes collectifs, qui, compte tenu de leur nature matérielle particulière et de leur localisation dans l’espace public, peuvent opérer comme des coups de référence pour l’élaboration des répercussions transgénérationnelles des traumatismes collectifs.

Au cours des dernières décennies, un grand nombre de productions audiovisuelles à caractère mémoriel ont inondé les écrans de télévision espagnols, caractérisées par l'obsession télévisuelle pour l'évocation publique de la Transition politique espagnole et la mémoire de certaines de ses principales figures politiques. Ce phénomène constitue un vaste corpus d'émissions télévisées dont le caractère mémoriel prépondérant et la diffusion en prime-time permettent d’établir un authentique métarécit télévisuel largement diffusé et à forte projection sociale, en termes de construction médiatique de la mémoire publique de la Transition. Cet article, outre dresser la généalogie de ce récit télévisuel, s’intéresse à la mémoire publique de la Transition et tente de réfléchir aux conditions historiques de production et de diffusion de ses récits, ainsi qu’à l’analyse de ses formats, ses modes de représentation et ses mécaniques discursives. In recent decades, a large number of audiovisual productions with a memoristic character have flooded Spanish television screens, highlighting the television obsession with the public evocation of the past of the political transition and the memory of some of its main political figures. This phenomenon makes up a vast corpus of television broadcasts whose marked memoristic character and prime-time broadcasting allows the establishment of an authentic television meta-narrative of wide diffusion and social projection in terms of the media construction of the public memory of the transition. Hence, the present article, in addition to mapping the genealogy of this television narrative, intends to delve into the knowledge of the public memory of the transition, as well as to reflect on the historical conditions of production and dissemination of such narratives and to analyze the formats, modes of representation and discursive mechanics. En las últimas décadas, un gran número de producciones audiovisuales con carácter memorístico ha inundado las pantallas televisivas españolas, destacando la obsesión televisiva por la evocación pública del pasado de la transición política y de la memoria de algunas de sus principales figuras políticas. Dicho fenómeno conforma un vasto corpus de emisiones televisivas cuyo marcado carácter memorístico y difusión en prime-time permite establecer una auténtica metanarrativa televisiva de amplia difusión y proyección social en cuanto a la construcción mediática de la memoria pública de la transición. De ahí que el presente artículo, además de cartografiar la genealogía de dicho relato televisivo, pretenda adentrarse en el conocimiento de la memoria pública de la transición, así como reflexionar sobre las condiciones históricas de producción y de difusión de dichos relatos y analizar los formatos, modos de representación y mecánicas discursivas.

In the 20th century, the village of Noyant d’Allier, located in the Allier department, around twenty miles from Moulins, took in Polish miners, repatriates from Indochina and political refugees. Indeed, after Dien Bien Phu’s defeat and the 1954 Geneva Accords, France retreated from the colony, and around 35°000 people were then repatriated in France. Noyant d’Allier then became a centre for the repatriates from Indochina the repatriates were accommodated in the former miners’ cottages deserted after the mine of Noyant d’Allier’s closing in 1943. From the 1975, Noyant d’Allier took in a few refugee families from Southeast Asia, named “boat people”. The method of microhistory implemented through oral history allows to perceive in what way was set up a multicultural and interreligious dialogue between natives and migrants, the oral interviews also demonstrate collective memory and handing down around these events.; Au XXe siècle, le village de Noyant d’Allier, situé dans le département de l’Allier, à une vingtaine de kilomètres de Moulins, accueille des mineurs polonais, des rapatriés d’Indochine et des réfugiés politiques. En effet, après la défaite de Dien Bien Phu et des Accords de Genève en 1954, la France se retire de la colonie, environ 35°000 personnes sont alors rapatriées en France. Noyant d’Allier devient alors un centre d’accueil des Français d’Indochine (C.A.F.I.), les rapatriés sont logés dans les anciens corons, abandonnés après la fermeture de la mine de Noyant d’Allier en 1943. À partir de 1975, Noyant d’Allier accueille quelques familles de réfugiés d’Asie du Sud-Est, surnommé « boat people ». La méthode de la micro-histoire menée par l’intermédiaire de l’histoire orale permet de percevoir de quelle manière s’est mis en place un dialogue multiculturel et interreligieux entre autochtones et immigrés, les entretiens oraux témoignent également de la mémoire et de la transmission autour de ces événements.

The aim of this chapter is to shed some light on the explanatory power of lieux de mémoire in investigating post-communist nostalgia in the symbolic landscape of urban spaces in Central Europe. In doing so, the mutually constituting nature of remembering and forgetting as social constructs will be outlined. More specifically, drawing on Pierre Nora’s concept of lieux de mémoire, I examine the explanatory value of the social construction of the meaning of the past as an analytical perspective applied to the study of nostalgia in the contemporary symbolic landscape of Central European urban spaces.

Cette conférence invitée partait de la notion de "lieux de mémoire", définie et popularisée par Pierre Nora et al. à propos de l'histoire de France, pour s'interroger sur la capacité de la littérature à transmettre certaines formes de mémoire et à faire ressurgir l'indicible. Après une introduction générale définissant le concept de lieu de mémoire, il s'agissait d'examiner deux cas différents: un genre international, la littérature policière, et un genre spécifiquement sud-africain, le "roman de la ferme". Dans les deux cas, l'objectif était de montrer que ces genres sont des genres mémoriels, en indiquant les mécanismes par lesquels chacun mobilise la mémoire et fait ressurgir l'indicible.

Central and Eastern Europe—scenes of brutal genocides in the past century—are dotted with sites of trauma. Only some of those potential sites of memory are currently marked with plaques or memorials. Mnemonic responses to such sites do occur but are not part of an easily readable symbolic system within official culture. They are often contradictory: at once supporting and blocking memory about a given event. The concept of “non-memory” developed by Polish sociologists might be helpful in grasping vernacular memorial activities that do not privilege verbal contact as the norm in the transfer of memory. Non-memory tends to combine dismantled symbolic means and extra-symbolic embodied tools and performative acts. Non-memory therefore takes part in the transmission of an experience of the past in particular when the past turns out to be difficult or impossible to inscribe within available cognitive frameworks.

Clandestine sites of violence can serve as diagnostic tools offering new strategies for relating to the past, especially in cases where violence has permanently affected social relations and the possibility of an open articulation of the past. The article discusses the possibilities and needs of expanding research techniques in a way that would enable capturing memory when its expression is not based on discursive codes that allow us to order the signifying and the signified, but rather on acts that are not yet or not fully encoded semiotically.

Les quelque 700 rues « Jules Verne » qui perpétuent aujourd’hui la mémoire de l’écrivain en France ne décrivent en rien sa pensée politique, mais traduisent des choix municipaux qui relèvent, eux, forcément du politique. Ces lieux de mémoire ont fini par dessiner les contours d’un hommage national dont la ferveur, depuis les années 1980, se trouve aussi correspondre à une décomposition de la toponymie républicaine et de la « Nation-mémoire » (Pierre Nora). Que nous dit la rue « Jules Verne » ?, The seven hundred or so “Jules Verne” streets that perpetuate the memory of the writer in France today in no way describe his political thought, but rather reflect municipal choices that are necessarily political in nature. These places of memory have ended up drawing the contours of a national homage whose fervor, since the 1980s, also correlates with the decomposition of republican toponymy and of the “memory-nation” (Pierre Nora). What does a “Jules Verne” street tell us?