Search

International audience; This issue of the Annales historiques de la Révolution française on feminisms in Europe was born out of the observation that, despite a renewed interest in this history of emancipations in the revolutionary period, there is a lack of an overarching point of view on the connections, exchanges and circulations between the people who made this informal network. In this introduction, we would like to propose some milestones for a European history of the idea of women's emancipation, by first looking at the diverse, sometimes contradictory, scope and contents of this question of emancipation, which can be called 'feminist'. We would then like to examine this idea outside the borders of France: obviously, we now have a series of increasingly well-documented local histories that deserve to be connected to each other; it is also the attention to networks that should be encouraged. Finally, and this is one of the original contributions of this issue, we propose to broaden the question of the feminist idea to other writings of emancipation, those that do not say their name or have not been recognised as such, either yesterday or today, but also contribute to undermining, less radically but perhaps no less effectively, the foundations of patriarchy. The articles in this issue are part of these three subsets, and it is to make the link between them, too, that this introduction is intended.; Ce numéro des Annales historiques de la Révolution française sur les féminismes en Europe est né du constat qu’il manque, malgré un intérêt renouvelé pour cette histoire des émancipations à l’époque révolutionnaire, un point de vue englobant sur les connexions, les échanges et les circulations entre les personnes qui font ce réseau informel. Dans cette introduction, nous voudrions poser quelques jalons d’une histoire européenne de l’idée d’émancipation des femmes, en nous arrêtant d’abord sur le périmètre et les contenus divers, parfois contradictoires, de cette question de l’émancipation qu’on peut dire « féministe ». Nous voudrions nous interroger ensuite sur cette idée hors des frontières de la France : à l’évidence, on a aujourd’hui une série d’histoires locales de mieux en mieux documentées qui mériteraient d’être connectées les unes aux autres ; c’est également l’attention aux réseaux qui devrait être encouragée. Enfin, et c’est l’un des apports originaux de ce numéro, nous proposons d’élargir la question de l’idée féministe à d’autres écrits d’émancipation, ceux qui ne disent pas leur nom ou n’ont pas été reconnus comme tels, soit hier soit aujourd’hui, mais contribuent aussi à saper, moins radicalement mais peut-être non moins efficacement, les fondements du patriarcat. Les articles de ce numéro s’inscrivent dans ces trois sous-ensembles, et c’est à faire le lien entre eux, aussi, que cette introduction est destinée.

Quatre ans après sa création, la Plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie a réussi à établir un réseau pluridisciplinaire de près de 400 chercheurs.Ses différentes missions (observatoire de la recherche, animation scientifique...) sont désormais solides et continuent de se développer.Ce bilan aborde les évolutions en termes de fonctionnement, fait un état des lieux de la recherche sur la fin de vie en France, expose les différentes actions de soutien à la recherche mises en place par la Plateforme et la façon dont elle anime son réseau. Enfin, il montre son rôle dans les réflexions sur la fin de vie menées au plan national, et propose des perspectives pour 2023.

This PhD thesis aims at completing and broadening knowledge regarding the resources and practices of interest representatives operating in the European administrative and political field. It deals with “intermittent” interest representatives active in Brussels, namely actors who only occasionally invest in the field of Eurocracy and for whom the representation of interests is not the main professional activity. It questions how actors whose resources are not suited and know- how-to-be and know-how of the representation of interests in Brussels are weak manage to have an impact on the legislation they are subject to. This research work first highlights that this type of actor can act in Brussels by converting resources acquired in other administrative and political fields. Nevertheless, it confirms that in order to obtain results congruent with their preferences, it is necessary for them to hold resources and implement practices in line with the expectations of European administrative and political actors. It then tackles the repertoires of action to which actors mobilizing in Brussels resort. It thus brings to light the complementarity of protest actions (strikes, stop-work, blockades, demonstrations) and bureaucratized forms of action. The former allows the latter to bear fruit and the actors deploying them to take a place in the decision-making process that they would not have obtained by resorting only to the latter. Finally, it shows that the legislative agenda and the results of previous mobilizations condition the investment of interest groups in Brussels. This research also reveals elements regarding the negotiation logics and voting attitudes of MEPs and Member State representatives in the negotiation spaces of the Parliament and the Council. It reveals that although MEPs can table amendments that go against the political line of their group, they tend to respect group discipline during votes in parliamentary committees and plenary sessions. It also shows that the Member State holding the Council Presidency and the culture of compromise shape the Council's negotiating position. Finally, this research provides data on inter-institutional negotiations. It exposes the competition between the institutions to define the general interest, as well as the contestation of the legitimacy of the Parliament to state the general interest by the administrative and political staff of the Commission.; Cette thèse entend compléter et étendre les connaissances relatives aux propriétés sociales et aux pratiques des représentants d’intérêts agissant dans l’espace administratif et politique européen. Ce travail de recherche s’intéresse aux « intermittents » de la représentation d’intérêts à Bruxelles, c’est-à-dire des acteurs qui n'investissent le champ de l'eurocratie qu'occasionnellement, et pour lesquels la représentation d'intérêts ne constitue pas l'activité professionnelle principale. Il interroge comment des acteurs dépositaires de ressources faiblement européanisées et maîtrisant mal les savoir-être et les savoir-faire de la représentation d’intérêts à Bruxelles réussissent pourtant à peser sur la législation dont ils font l’objet. Ce travail met dans un premier temps en évidence que ce type d’acteurs peuvent agir à Bruxelles en convertissant des ressources acquises dans d’autres espaces administratifs et politiques. Néanmoins, il confirme qu’afin d’obtenir des résultats allant dans le sens de leurs préférences, il est nécessaire qu’ils détiennent des ressources et mettent en oeuvre des pratiques adaptées aux attentes des acteurs administratifs et politiques européens. Il revient ensuite sur les répertoires d’action auxquels les acteurs se mobilisant à Bruxelles recourent. Il met ainsi au jour la complémentarité des actions contestataires (grèves, arrêts de travail, blocages, manifestations) et des formes bureaucratisées d’action. Les premières permettent aux secondes de porter leurs fruits et aux acteurs les déployant de s’arroger une place dans le processus décisionnel qu’ils n’auraient pas obtenue en ne recourant qu’aux secondes. Il montre enfin que l’actualité législative ainsi que les résultats de précédentes mobilisation conditionnent l’investissement des groupes d’intérêts à Bruxelles. Ce travail de recherche dégage également des éléments relatifs aux logiques de négociation et aux attitudes de vote des députés européens et des représentants des États membres dans les espaces de négociation du Parlement et du Conseil. Il révèle que si les députés européens peuvent déposer des amendements allant à rebours de la ligne politique de leur groupe, ils tendent à respecter la discipline de groupe lors des votes en commission parlementaire et en séance plénière. Par ailleurs, il expose que l’État membre assurant la Présidence du Conseil ainsi que la culture du compromis façonnent la position de négociation du Conseil. Ce travail de recherche offre enfin des données concernant les négociations interinstitutionnelles. Il expose la concurrence entre les institutions pour définir l’intérêt général ainsi que la contestation, par le personnel administratif et politique, de la Commission de la légitimité du Parlement à dire l’intérêt général.

International audience

Published online by Cambridge University Press: 11 February 2022 This article proposes a measure of the social structuration of political parties. The measure has some distinctive virtues. It assesses the social bases of partisanship from the standpoint of the political party, and it provides a simple and transparent method for assessing the relative weight of social-structural and behavioral factors for party composition. We illustrate the power of this measure through a comparison of political parties in 30 European countries since 1975.

International audience; The reorganization of governments is crucial for parties to express their policy preferences once they reach office. Yet these activities are not confined to the direct aftermath of general elections or to wide-ranging structural reforms. Instead, governments reorganize and adjust their machinery of government all the time. This paper aims to assess these structural choices with a particular focus at the core of the state, comparing four Western European democracies (Germany, France, the Netherlands, and United Kingdom) from 1980 to 2013. Our empirical analysis shows that stronger shifts in cabinets' ideological profiles in the short- and long-term as well as the units' proximity to political executives yield significant effects. In contrast, Conservative governments, commonly regarded as key promoters of reorganizing governments, are not significant for the likelihood of structural change. We discuss the effects of this politics of government reorganization for different research debates assessing the inner workings of governments.

International audience; Between 2012 and 2014, the establishment of the National Women’s Forum was the subject of considerable controversy in Burundi, pitting women’s associations against the country’s ruling party. UN Women, which was one of the main donors of the Forum, was taken to task. This case study addresses the issue of the participation of international organisations in the (de)politicisation of women’s representation in a country that has experienced armed conflict. Against the hypothesis of a single depoliticisation, I show, by mobilising the notion of a third party with varying roles, that the actions of the UN agency are more equivocal. Indeed, UN Women first stood as a structuring third party in the conflict relating to this issue, reactivating a long-standing dispute between political institutions and women’s asso- ciations ; then it served as a neutral third party, seeking to neutralise antagonisms by mobi- lising universal norms ; finally, it acted as an excluded third party, when – unrecognised as a mediator – it reopened a space for debates on the rights and duties of the state, civil society, and the international community in representing women and defending their claims.; Entre 2012 et 2014, la mise en place du Forum national des femmes a fait l’objet d’une importante controverse au Burundi, opposant les associations de femmes au parti au pou- voir. L’ONU Femmes, qui était l’un des principaux bailleurs du Forum, a été prise à partie. Ce cas d’étude permet d’aborder la question de la participation des organisations interna- tionales à la (dé)politisation de la représentation des femmes dans un pays ayant connu un conflit armé. À rebours de l’hypothèse d’une seule dépolitisation, je montre, en mobilisant la notion de tiers, que l’action de l’agence onusienne est plus équivoque. En effet, l’ONU Femmes s’est tout d’abord posée en tiers structurant du conflit relatif à cet enjeu, réactivant en cela une dispute ancienne entre les institutions politiques et les associations de femmes ; puis en tiers neutre, cherchant à apaiser les antagonismes en mobilisant des normes uni- verselles ; enfin, en tiers exclu, lorsque, non reconnue en tant que médiatrice, elle a rouvert un espace de débats sur les droits et les devoirs de l’État, de la société civile et de la com- munauté internationale dans la représentation des femmes et la défense de leurs revendications.

International audience; Although the influence of local urban elites on urban planning is well established in urban studies and geography, the ways in which business and property owners take part in the management of homelessness has received far less attention. This article focuses on Portland (OR) in the United States as a means of understanding the motivations that underlie the role of the private sector and its impact on public policies. To this end, I focus on the support by Portland's downtown Business Improvement District of homeless outreach programs, and on the funding of two homeless shelters by business elites / philanthropists. I argue that although public authorities have different views on the actions to be taken to end homelessness, business elites often manage to bring initially-reluctant public authorities to support their projects in what might be termed a forced-march cooperation. I also highlight the versatility of the private sector and business elites’ participation in homelessness management, given that the outreach programs they support and the homeless facilities they fund provide services for the homeless while simultaneously removing them from visible public space. In this sense, the involvement of business and property owners is also a way for them to protect their own interests.

International audience; If most of the traditional policy approaches propose a causal and deterministic framework to explain policy change, they fail to clarify how, in the same context and over a brief period, a government can successively take different and contradictory decisions. In order to understand this phenomenon and to better consider the importance of uncertainty in the policy process, this article develops a pragmatist constructivist framework (PCF) to study the indeterminacy of the struggles that unfold within many public and discrete spaces of debate in the politico-bureaucratic world. It also analyzes the unpredictable flows between these different spaces. Developing a pragmatist approach, the article highlights the uncertain conditions of success of several solution proposals by insisting on the importance of the definitional changes adopted by their spokespersons to facilitate the enlistment of new supporters and resist the various tests in the form of critical arguments and power relations. Drawing on a large qualitative study, the PCF relies on the meticulous empirical reconstitution of interactions and scenes of action to understand the complex and unexpected sequence of events that led to a given solution and to propose a specific analysis attentive to the complex relationship between power, knowledge, meaning and ownership struggles.

National audience; Etudier les métiers du développement rural appelle, par comparaison, à l’analyse des professions centrées sur le développement urbain. Ces dernières ne peuvent alors être envisagées en dehors du cadre territorial spécifique dans lequel et pour lequel elles ont été déployées : les banlieues urbaines et autres quartiers d’habitat social. C’est en effet dans ce contexte qu’à partir de la deuxième moitié des années 1970, le champ d’action du développement urbain apparaît, pour répondre à la paupérisation de ces secteurs de la ville. Dès lors, la professionnalisation de ce pan important de l’urbanisme contemporain n’a cessé de s’affirmer afin de répondre à l’agencement et à l’évolution de politiques publiques dédiées. Ce faisant, c’est tout un éventail de postures, de compétences, de méthodes et finalement de métiers qui a été inventé. L’objectif du présent article est de retracer ce processus de structuration, depuis ses origines jusqu’à ses effets pratiques actuels, en passant par ses déclinaisons en termes de formations. Pour ce faire, cette contribution se fonde sur l’expertise de quatre spécialistes du sujet. Leurs propos ont été récoltés lors de trois séances distinctes d’entretiens semi-directifs. Ils ont été ensuite retranscrits, condensés et relus par leurs auteures afin d’être organisés en trois parties. Dans un premier temps, Brigitte Bertoncello, professeure à l’Institut d’Urbanisme et d’Aménagement Régional d’Aix-Marseille Université, s’attache à définir les métiers du développement urbain en revenant sur leur origine et leurs évolutions…

International audience

International audience

International audience; Diplomacy is sonorous: diplomats deliver speeches, manage silences, applaud, and laugh; they give toasts, clink glasses, and make noise. They listen to the tone of their interlocutors and modulate the timbre of their own voices. Sound – a vital component of representation, mediation, and negotiation – permeates the record of diplomacy, as media transmits images or recordings of leaders in the act of giving a speech or holding a conversation. And music, or “organized sound,” is a standard feature of diplomatic ceremonial, solemn commemorations, social occasions, and the work of public and cultural diplomacy.

International audience

International audience

International audience

International audience

International audience

International audience

International audience

International audience

International audience; La contribution cherche à comprendre les raisons de la victoire inattendue du candidat social-démocrate Olaf Scholz aux élections législatives fédérales de septembre 2021. Il convient, dans un premier temps de rappeler comment le SPD s’était, sous le chancelier Gerhard Schröder, transformé en un parti du « nouveau centre », ce qui lui avait permis de réformer l’Allemagne mais lui avait aussi aliéné durablement une bonne partie de son électorat traditionnel, d’où des scores électoraux de plus en plus calamiteux depuis 2005. Sous l’impulsion de Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, le SPD décida de ne plus subir cette évolution néfaste et opéra un virage à gauche dont le programme électoral actuel porte très nettement la trace. La nomination d’Olaf Scholz comme candidat eut de quoi surprendre, tant sa carrière en faisait un représentant de l’aile réformiste schröderienne. Il s’est pourtant avéré que le ministre fédéral des Finances sortant a su allier, dans la tourmente du Covid-19, sérieux rassurant et pragmatisme volontariste. Fort de ses vertus, il parvint à se poser en héritier quasi naturel de la chancelière Merkel dont d’aucuns regrettaient qu’elle ne se représentât pas. En cela, il a réussi là où ses concurrents, le chrétien-démocrates Armin Laschet et l’écologiste Annalena Baerbock, ont échoué. Enfin, une présentation rapide de l’accord de coalition que le SPD a négocié avec les écologistes et les libéraux permet de dégager les points sur lesquels les sociaux-démocrates ont su imposer leur marque de parti de rassemblement de centre gauche et ceux sur lesquels il a dû lâcher du lest au profit de ses partenaires des deux bords de l’échiquier politique. „Olaf Scholz, ein Triumph mit Abstrichen“In diesem Beitrag wird der Versuch unternommen, die Gründe für den unerwarteten Sieg des sozialdemokratischen Kandidaten Olaf Scholz bei der Bundestagswahl 2021 auszuleuchten. Zunächst muss in Erinnerung gerufen werden, wie sich die SPD unter Bundeskanzler Gerhard Schröder in eine Partei der "neuen Mitte" verwandelt hatte, was ihr zwar ermöglichte, Deutschland zu reformieren, aber auch dazu führte, dass sie einen großen Teil ihrer traditionellen Wählerschaft verlor, was sich seit 2005 in zunehmend desaströsen Wahlergebnissen widerspiegelte. Auf Betreiben der Vorsitzenden Norbert Walter-Borjans und Saskia Esken beschloss die SPD einen Kurswechsel, der sich in einem Linksruck im aktuellen Wahlprogramm niederschlug. Die Nominierung von Olaf Scholz als Kanzlerkandidaten hätte angesichts seiner Eigenschaft als ausgewiesener Vertreter des reformistischen Flügels überraschen können. Es erwies sich jedoch, dass der Bundesfinanzminister in den bewegten Zeiten der Corona-Pandemie Bedächtigkeit, Seriosität und proaktiven Pragmatismus zu verbinden wusste. Mit diesen Tugenden gelang es ihm, sich als fast natürlichen Erben von Bundeskanzlerin Merkel darzustellen, die ein nicht geringer Teil der Wählerschaft als Kanzlerin vermissen wird. Damit ist Scholz das gelungen, woran seine Konkurrenten, Armin Laschet (CDU) und Annalena Baerbock (Bündnis ‘90/die Grünen), gescheitert sind. Eine kurze Darstellung des Koalitionsvertrages, den die SPD mit Bündnis ‘90/ die Grünen und den Liberalen ausgehandelt hat, zeigt schließlich, in welchen Punkten die Sozialdemokraten ihr Profil als linke Volkspartei durchsetzen konnten und in welchen sie gegenüber ihren Partnern auf beiden Seiten des politischen Spektrums Abstriche machen mussten.„Olaf Scholz‘ Partial Triumph“This paper seeks to understand the reasons for the unexpected victory of the social democratic candidate Olaf Scholz in the German federal elections of September 2021. First, it is worth recalling how the SPD had, under Chancellor Gerhard Schröder, transformed itself into a party of the "new center", which had enabled it to reform Germany but had also caused it to lose a substantial part of its traditional electorate, resulting in increasingly disastrous electoral scores since 2005. Under the impetus of Norbert Walter-Borjans and Saskia Esken, the SPD decided to change and made a leftward turn, the traces of which are clearly visible in the current electoral program. The nomination of Olaf Scholz as a candidate might have been surprising, given his career as a representative of the reformist wing. However, it turned out that the federal finance minister was able to combine reassuring seriousness and proactive pragmatism in the turmoil of Covid-19. With his virtues, he succeeded in establishing himself as the almost natural heir to Chancellor Merkel, whom large parts of the electorate will miss as a chancellor. In this Scholz succeeded where his competitors, the Christian Democrat Armin Laschet and the environmentalist Annalena Baerbock, failed. Finally, a brief presentation of the coalition agreement that the SPD negotiated with the environmentalists and liberals shows the points on which the Social Democrats were able to impose their brand of a centre-left party and those on which they had to give up some ground to their partners on both sides of the political spectrum.

L'épidémie de Covid aurait dû faire de nombreux ravages dans ce pays voisin de la Chine avec lequel il a des relations économiques et migratoires intenses. D'autant plus qu'il est doté d'une infrastructure hospitalière insuffisante pour faire face à la pandémie. Le gouvernement vietnamien a choisi de mettre en place une politique "zéro Covid" très proactive dès l'annonce des premiers cas en Chine. À la fin de l'année 2020, au moment où le monde est fortement touché par la pandémie et la mortalité atteint des taux dramatiquement élevés, le Vietnam compte 1 465 cas positifs et moins de 35 décès, et il était un des rares pays de la région à compter un taux de croissance économique positif (+ 2,9 %). Cette success story, malgré les conséquences dramatiques sur le tourisme, l'industrie et les nombreux travailleurs du secteur informel, a pris fin le 27 avril 2021. Une quatrième vague toujours en cours est en train de mettre à mal la stratégie "zéro Covid" du gouvernement, option choisie au détriment d'une politique vaccinale précoce jusqu'alors non nécessaire en raison du faible nombre de cas. Cet article vise à analyser les enjeux de géopolitique interne qui ont prévalu à cette grande opération de contrôle de la population et du territoire pour contenir l'extension de la pandémie jusqu'en avril 2021, ainsi que ceux de géopolitique externe, liés à l'attraction des investissements directs à l'étranger (IDE) dans l'industrie manufacturière destinée à l'exportation dans un pays dont les frontières sont strictement contrôlées. Il démontre que les choix économiques pro IDE de la nouvelle équipe au gouvernement, le contrôle moins affirmé de la pandémie pendant la période de transition politique après le 13e congrès du Parti communiste et les élections législatives ainsi que la course contre la montre entre les provinces pour attirer les investisseurs ne sont pas étrangers à la gravité de la quatrième vague.

Looming decisions on arms control and strategic weapon procurements in a range of nuclear-armed states are set to shape the international security environment for decades to come. In this context, it is crucial to understand the concepts, theories, and debates that condition nuclear policymaking. This review essay dissects the four editions of The Evolution of Nuclear Strategy, the authoritative intellectual history of its subject. Using this widely acclaimed work as a looking glass into the broader field of nuclear security studies, we interrogate the field's underlying assumptions and question the correspondence between theory and practice in the realm of nuclear policy. The study of nuclear strategy, we maintain, remains largely committed to an interpretive approach that invites analysts to search for universal axioms and to abstract strategic arguments from the precise circumstances of their occurrence. While this approach is useful for analysing the locutionary dimension of strategic debates, it risks obscuring the power structures, vested interests, and illocutionary forces shaping nuclear discourse. In the conclusion, we lay out avenues for future scholarship.

International audience

International audience; The anthropology of development is concerned with the implementation of public policies and administrative reforms in countries “under assistance”. Scholars from APAD have mainly focused on the daily practices of civil servants, and the various sets of – official and unofficial – norms guiding these practices. Focusing on the judiciary, and more specifically on the implementation of the Family Codes in Cotonou (Benin) and Dakar (Senegal), this article builds on these studies while insisting on the central place of law in a context where formal norms are usually considered as virtually irrelevant. In Cotonou as in Dakar, the Code sets a framework that limits the discretion of family law judges, rendering their decisions relatively predictable. As the main targets of these reforms, women regularly mobilize the more equalitarian laws, hence redefining gender dynamics within their families – whether the case is about negotiating the terms of a divorce or obtaining access to family property. In a context where the law is becoming increasingly central in the construction of aid and development policies, this article insists on the need to further explore the way both citizens and professionals relate to law and courts on the African continent.; Afin d’étudier la mise en œuvre des politiques publiques dans les pays « sous régime d’aide », les travaux apadiens analysent les pratiques des fonctionnaires et les multiples normes, officielles et officieuses, qui guident ces dernières. À la suite de ces travaux, cet article s’intéresse à la mise en œuvre des Codes de la famille à Cotonou (Bénin) et à Dakar (Sénégal). Il insiste sur la centralité du droit dans un contexte où les normes formelles sont souvent considérées comme inopérantes. À Cotonou comme à Dakar, le Code fixe un cadre qui limite la marge de manœuvre des juges de la famille, ce qui rend l’issue des procédures relativement prévisible. Principales cibles des réformes égalitaires du droit de la famille, les femmes le mobilisent régulièrement, ce qui contribue à une reconfiguration des rapports de genre – qu’il s’agisse de définir les termes d’un divorce ou de négocier l’accès aux biens familiaux. Alors que le droit occupe une place toujours plus centrale dans la conception des politiques d’aide et de développement, ces éléments soulignent l’intérêt qu’il y a à étudier davantage le rapport des citoyens et des professionnels à la loi et à la justice sur le continent africain.

Cet article questionne le lien entre tourisme et aménagement dans les territoires de montagne. Basé sur l’observation des Pyrénées catalanes, il vise à étudier la place de la planification stratégique dans la construction d’un projet touristique territorialisé articulant les stations de sports d’hiver dans leur environnement. Nous mettons en évidence le rôle de l’élaboration du schéma de cohérence territoriale (SCoT) dans la définition d’un projet touristique intercommunal ainsi que les freins à l’intégration des problématiques touristiques dans ce document de planification. This paper explores the link between tourism and spatial planning in mountain territories. Based on the observation of French Catalan Pyrenees, it focuses on the place of winters sport resorts into urban development plans (territorial coherence schemes). It explores limits and opportunities of the integration of tourism in contemporary spatial planning practices. Este artículo explora el vínculo entre el turismo y la ordenación territorial en los territorios de montaña. A partir de la observación de los Pirineos catalanes franceses, se centra en el lugar de las estaciones deportivas de invierno en los planes de desarrollo urbano (esquemas de coherencia territorial). Explora los límites y las oportunidades de la integración del turismo en las prácticas contemporáneas de ordenación territorial.

International audience; The consequences of the digitalization of work on the relations between employees and their representatives, a key dimension of industrial relations, have barely been studied in France. In this article, we propose a first analysis of the possible impact of teleworking on employees’ attitudes toward trade unions, using data from a quantitative survey conducted during the pandemic, PaCS (Participation et citoyenneté sociale). We show that the limited and occasional telework from before the pandemic does not seem to go along with more distant attitudes toward trade unions, but the vastly superior number of people who were forced to telework during the lockdown seem to grow, more than other employees, indifferent or negative attitudes toward trade unions. If other data confirm these results, the digitalization of work could raise a new challenge for trade unions, as it might deepen the process, already long underway, of distancing employees from trade unions and their actions, thus weakening their influence on collective bargaining.; Les conséquences de la digitalisation du travail sur les relations entre les salariés et leurs représentants, dimension clé des relations professionnelles, ont été jusqu’ici peu étudiées en France. Nous proposons dans cet article une première analyse de l’impact éventuel du télétravail sur les attitudes des salariés à l’égard des syndicats, à partir de données issues d’une enquête quantitative réalisée pendant la crise sanitaire, l’enquête PaCS (Participation et citoyenneté sociale). Nous montrerons que, si le télétravail d’avant-crise, peu répandu et le plus souvent occasionnel, ne semble pas aller de pair avec des attitudes plus distantes à l’égard des organisations syndicales, les télétravailleurs du confinement, recourant à un télétravail quasi permanent et bien plus contraint, semblent, davantage que les autres salariés, développer des attitudes indifférentes ou défavorables à l’égard des syndicats. Si ces premiers résultats venaient à être confirmés à partir d’autres données, la digitalisation du travail pourrait bien constituer un nouveau défi pour les organisations syndicales tant elle risquerait d’accroître un processus, déjà en cours, de distanciation des salariés vis-à-vis des syndicats et de leurs actions, affaiblissant ainsi leur position dans les négociations collectives.

International audience; This article takes a fresh look at the dynamics at work in the participatory democracy’s arenas, based on what it is possible to say and to make heard. The starting point is the experience of a citizens' debt audit group in Madrid. Even if its members succeeded in making the citizen debt audit an official participatory tool carried by the municipal government in 2015, they felt dissatisfied. While the consecration of the mechanism has made it possible to reformulate the official way of talking about public debt, the citizen-auditors consider that the institutional discourse, albeit renewed, collided with their attempts to impose their own version of the public debt problem.; Cet article interroge à nouveaux frais les dynamiques à l'oeuvre dans les dispositions de participation instituée, à partir de ce qu'il est possible d'y dire et d'y faire entendre. On part de l'expérience d'un collectif d'audit citoyen de la dette à Madrid qui, s'il voit le projet militant dont il est porteur s'institutionnaliser par le nouvel exécutif élu en 2015, s'en estime pourtant insatisfait. Alors que la consécration du dispositif a permis de reformuler la manière de parler de la dette publique, les auditeur•trices-citoyen•nes considèrent que l'ordre du discours institutionnel, certes renouvelé, s'est heurté à leurs tentatives d'imposer leur propre lecture du problème de la dette publique.

The European Union (EU) has developed participatory and deliberative procedures since the 2000s. Scholarship has highlighted the biases of such experiences, which do not fit with democratic standards of citizen participation and deliberation, whether in terms of representativeness, weak and non-conflictual deliberation, without incidence on policies. This paper’s aim is to analyse whether these pitfalls can be found in the citizens’ panels of the Conference on the Future of Europe. This case study is valuable since it is an unprecedented experiment, in terms of its scale and the means deployed, its duration (1 year), the random selection of hundreds of citizens coming from 27 States, and the interinstitutional agreement of the Council of the EU, the Parliament and the Commission. The democratic quality of the citizens' panel process is assessed on specific criteria mentioned in the literature and on the claims expressed by the COFOE organisers (inclusiveness, level of information, interactivity, openness, internal accountability); Depuis les années 2000, les institutions de l’Union européenne (UE) ont organisé un nombre important de dispositifs de participation et de délibération citoyenne. Il existe déjà une littérature bien fournie sur l’étude de ces dispositifs, qui converge sur les biais de telles expériences, qui ne correspondent pas aux standards démocratiques de la participation citoyenne. Il s’agit de se demander, en interrogeant la qualité démocratique des panels citoyens européens de la Conférence sur l’Avenir de l’Europe (COFOE), si l’on retrouve de tels écueils. Ce cas d'étude est d'autant plus intéressant qu'il s'agit d'une expérience inédite, par son ampleur et les moyens déployés, sa durée (1 an), la sélection aléatoire de centaines de citoyens, l'accord interinstitutionnel du Conseil de l'UE, du Parlement et de la Commission. La qualité démocratique du processus du panel de citoyens est analysée sur la base de critères spécifiques mentionnés dans la littérature et dans les revendications des artisans de la COFOE (inclusivité, niveau d'information, interactivité, ouverture, reddition interne de comptes)

Alain Finkielkraut : En France, dans les années 1980 de ce qu’il faut bien se résoudre à nommer le siècle dernier, la philosophie politique est « sortie de Marx » par Tocqueville. C’est la lecture de Tocqueville qui a permis de démystifier la démystification marxiste de l’égalité bourgeoise, et de substituer l’idée de révolution démocratique au modèle robespierriste ou léniniste de la Révolution. Mais il y avait dans l’élan même de cette...

International audience; The development of intensive irrigated agriculture in arid California has inspired many governments and people around the world. In the paper, we show how 'California' as a social imaginary influenced North Africa's irrigation policies. We trace the influence of this imaginary at two very different and critical junctures: in Morocco under the French Protectorate from the 1930s to the 1950s and in the contemporary Algerian Sahara. We argue that the influence of the 'California' imaginary persisted because of how it appeared to be the perfect embodiment of capitalist modernity while at the same time exhibiting two crucial sociopolitical ambiguities; the first ambiguity concerned the proper role of the state and the second had to do with the California imaginary's overall implications in terms of social equity. These ambiguities enabled governing actors to naturalise and routinise this imported imaginary even as they used it to forge distinct types of political settlements that were in line with local historical circumstances. We thus argue that the notion of imaginary, inherently visual and polysemic, is usefully distinguished from alternative notions such as paradigms, narratives and frames. We also contend that imaginaries do not function independently from other social forces, but rather that they are embedded in the wider political economy. This leads us to conclude that any transformation of agricultural policies in North Africa will require the diffusion of an alternative imaginary that is as effective in forging powerful social coalitions as the Californian dream proved to be.

It took the Conservative Party seventy-eight years to come to a final decision as to what Disraeli’s vision of One Nation formally signified. By that time, One Nation Conservatism had already been elevated to the status of political myth with many endowing it with much more meaning than it may actually have had. What the 1950 Pamphlet put forward was a far cry from the progressive, let-alone ‘left-wing’, Toryism which was putatively promoting a more equal nation in which a whole people, united by a spirit of solidarity, would forge ahead as one. The Pamphlet reflected the differences between 1950s’ Britain and Disraeli’s conceptions, and how the Conservative Party was adapting to the changes. It revealed divisions even amongst its authors and the One Nation Group that was subsequently formed, notably over economic policies. Be that as it may, influenced by a certain Disraelian spirit of noblesse oblige, conferring a moral duty to look after the weaker and less privileged in society, One Nation Conservatives accepted that, for the sake of social peace, it was the responsibility of a Conservative government to promote social harmony and preserve the capitalist order which delivered economic growth. From then on, One Nation Conservatism became increasingly associated with a group of high-profile Conservatives who, from Lord Hailsham to Iain MacLeod and Edward Heath, contributed to its reputation as socially paternalistic, Europhile, economically interventionist (its most controversial aspect) and generally favourable to a strong United Kingdom acting as one nation. This was a ‘big state’Conservatism that was prepared to intervene to spur the development of a Britain that would provide opportunities for all across the UK.Some sixty years later, to distance himself from the toxic legacy of Thatcherism – the so-called antithesis to ‘big state’ One nation Conservatism – David Cameron claimed to be a One Nation Conservative, thus reactivating a qualifier that had not been used for over forty years. Theresa May did likewise, albeit indirectly, announcing that ‘David has led a One-Nation government, and it is in that spirit that I also plan to lead’ (T. May, 13 July 2016). Unlike Cameron however, she was not a member of the One Nation Group. And yet, I will argue that from the launch of her leadership campaign in 2016 to the publication of the 2017 Conservative Party Manifesto, she was consistently more attuned to the One Nation tradition than either Cameron or, arguably, Johnson, who, on succeeding May, would also declare that his government was One Nation. May was a complex political figure who came to power in extremely difficult circumstances, notably with regard to the negotiations taking place on Britain’s exit from the European Union. May’s One Nation Conservatism would become the first victim of a combination of bad decisions, of a lack of conviction and clarity, and of extreme tensions within the party and the government over Brexit. The second victim would be May herself. Le Parti conservateur a attendu soixante-dix-huit ans avant de finalement tenter de coucher sur le papier une définition du conservatisme One Nation initié par Benjamin Disraeli. Dans cet intervalle, le conservatisme One Nation avait eu le temps d’acquérir le statut de mythe politique, beaucoup lui conférant davantage de substance qu’il n’en avait probablement. Ainsi, le Pamphlet de 1950 est assez symptomatique, car éloigné de l’idée que l’on se fait d’un conservatisme progressiste, pour ne pas dire de gauche, supposé promouvoir une société plus égalitaire au sein de laquelle tout un peuple, emporté par un élan de solidarité, se soutiendrait pour aller de l’avant. En définitive, le Pamphlet reflète simplement les différences entre la Grande-Bretagne des années 50 et celle de Disraeli et illustre la façon dont le Parti conservateur a tenté de répondre aux changements survenus dans cet intervalle. Il révèle également des dissensions entre ses auteurs et membres du Groupe One Nation qui s’est créé dans la foulée, notamment autour des questions économiques. Malgré tout, animés d’un esprit disraélien de « noblesse oblige » qui leur intimait le devoir moral de s’occuper des plus faibles, les conservateurs One Nation semblaient accepter l’idée que, au nom de la paix sociale, il était de la responsabilité du gouvernement de promouvoir l’harmonie sociale et de préserver le système capitaliste réputé seul garant de la croissance économique. Dès lors, des grands noms, Lord Hailsham, Iain MacLeod ou encore Edward Heath, se sont associés au conservatisme One Nation, contribuant à sa réputation : celle d’un courant paternaliste, plutôt europhile, économiquement interventionniste (son aspect le plus controversé) et globalement engagé dans la préservation de l’Union entre les quatre nations du Royaume-Uni. Ce conservatisme acceptait l’idée que l’état, voire un « gros état » (big state), avait un rôle : celui d’intervenir pour stimuler le développement d’une Grande-Bretagne censée fournir des opportunités à tous de part et d’autre du Royaume-Uni.Quelque soixante ans plus tard, David Cameron tente de se démarquer du thatchérisme, perçu comme l’antithèse du conservatisme One Nation et dont l’héritage est jugé toxique, en se déclarant lui-même favorable à la mise en place de politiques sociales qu’il qualifie de compatissantes. Ce faisant, il redonne vie au conservatisme One Nation devenu minoritaire au sein du parti depuis les années 80. Theresa May le suit, annonçant à son tour qu’elle va diriger le pays dans un esprit One Nation. Contrairement à son prédécesseur, elle n’a pourtant jamais été membre du groupe One Nation. Cependant, cet article postule que, de l’instant où elle déclare sa candidature à la direction du parti en 2016 jusqu’à la publication du programme électoral du parti pour les élections législatives de 2017, May a montré plus d’affinités avec la tradition One Nation que Cameron ou que Boris Johnson, qui allait lui succéder en 2019, et lui aussi revendiquer l’étiquette de conservateur One Nation. Néanmoins, May est une personnalité politique complexe qui hérite d’une situation politique extrêmement tendue. C’est effectivement à elle qu’il revient de négocier l’accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Une suite de mauvaises décisions, un manque de convictions et de clarté, et des tensions extrêmes au sein du Parti et du gouvernement vont précipiter la fin du conservatisme One nation de May avant d’aboutir à sa propre chute.

International audience; The French National Front/Rally (FN/RN) is often presented as an epitome of far-right parties in Europe. As early as the 1980s, this party started to deploy a strategy of de-demonization to broaden its electoral basis and forge alliances with the traditional right. In light of this strategy, the aim of this chapter is to assess whether – and to what extent – this party still represents a threat to democracy and, more precisely, to democratic pluralism. We examine the ideas, proposals, and reforms advocated by the FN/RN that appear to be against the principles and values of pluralism. A common view of the FN/RN over the last two decades is that of a shift initiated by Marine Le Pen when taking over the party in 2011. We thus develop and bring to a test a series of hypotheses based on the idea of leadership changes affecting party identity and organization. We assess the depth of the ideological shift by analyzing and comparing the manifestos of Jean-Marie and Marine Le Pen over the last four presidential contests.

International audience

International audience; European digital sovereignty has been made a priority by Ursula Von der Leyen’s European Commission. Due to the privileged position of American companies in the European market, Brussels’ efforts towards digital sovereignty (on privacy, antitrust, data sovereignty, etc.) are closely scrutinized by American policymakers. They often view European initiatives as “protectionist” and unfairly targeting U.S. companies.However, the American vision of European digital sovereignty has evolved in recent years under the influence of two main factors. On the one hand, awareness of the problematic effects and practices of platforms has led to a consensus on the need for reform in the digital sector. On the other hand, technological competition with China has been elevated to a priority.This vision remains fraught with contradictions, along inter-party, intra-party, inter-agency, state-federal, and issue-based fault lines. Washington’s position on anti-monopolistic practices is an illuminating example, characterized by a double discourse between a desire to reform the U.S. digital sector domestically and active diplomacy to dilute these efforts at the European level. Nonetheless, several American actors – particularly in the legislative branch – are seeking to learn from the successes and flaws of European regulations for American reform projects, such as on platform regulation or privacy.The China factor reinforces the ambiguity of the U.S.’ position. It creates new opportunities for cooperation in the face of perceived common vulnerabilities (infrastructure security, inbound investments, etc.) and autocratic definitions of digital sovereignty. However, it also raises tension and misunderstanding on the American side towards European reforms that often target American companies more than Chinese ones.Lastly, while American and European companies have adapted to the need for digital sovereignty through a range of technical and commercial solutions, the temptation of a maximalist definition of European sovereignty continues to create major stumbling blocks, particularly on the cloud.; La souveraineté numérique européenne a été érigée comme priorité par la commission d’Ursula Von der Leyen. Du fait de la position privilégiée occupée par les entreprises américaines sur le marché européen, les efforts de Bruxelles en matière de souveraineté numérique (protection des données, lutte contre les pratiques monopolistiques, cloud souverain...) sont scrutés de près par les décideurs politiques américains.Ces derniers considèrent souvent les initiatives européennes comme « protectionnistes » et ciblant injustement les entreprises américaines.Toutefois, la vision américaine de la souveraineté numérique européenne a évolué ces dernières années sous l’influence de deux principaux facteurs. D’une part, la prise de conscience des effets et pratiques problématiques des plateformes a fait émerger un consensus sur la nécessité de réformer le secteur du numérique. D’autre part, la compétition technologique avec la Chine a été élevé au rang de priorité.Cette vision demeure pleine de contradictions, suivant des lignes de fracture entre partis, au sein des partis, entre agences, entre États et gouvernement fédéral, et selon les sujets. La position de Washington sur la lutte contre les pratiques monopolistiques en est un exemple éclairant, caractérisé par un double discours entre volonté de réforme du secteur numérique américain sur le plan intérieur et une diplomatie active pour diluer ces efforts au niveau européen. Cependant, plusieurs acteurs américains – en particulier dans la branche législative – cherchent à tirer les leçons des succès et défaillances des réglementations européennes pour les projets de réformes américains, comme sur la régulation des plateformes ou la protection des données.Le facteur Chine renforce l’ambigüité de la position américaine. Il crée de nouvelles opportunités de coopération face à la perception de vulnérabilités communes (sécurité des infrastructures, investissements entrants, etc.) et face aux définitions autocratiques de la souveraineté numérique. Mais il suscite également crispation et incompréhension côté américain envers des réformes européennes ciblant davantage les entreprises américaines que chinoises.Enfin, si les entreprises américaines et européennes se sont adaptées à l’exigence de souveraineté numérique à travers un éventail de solutions techniques et commerciales, la tentation d’une définition maximaliste de la souveraineté européenne continue de créer d’importants points d’achoppement, en particulier sur le cloud.

Participation in social housing in France refers to all the mechanisms and procedures that aim to involve tenants in the management of housing estates. It covers the actions of local animation deployed in the framework of so-called "social development" schemes often linked to urban policy, the incorporation of tenants' representatives in decision-making bodies, as well as the simple consultation of residents on various aspects of property management.; La participation dans le logement social en France désigne l’ensemble des dispositifs et procédures qui visent l’implication des locataires dans la gestion des ensembles immobiliers. Elle recouvre les actions d’animation de proximité déployées dans le cadre de dispositifs dits de « développement social » souvent articulés à la politique de la ville, l’incorporation de représentant·es des locataires dans les instances décisionnelles, ainsi que la simple consultation des résident·es sur divers aspects de la gestion immobilière.

International audience; Les opérations spatiales scientifiques sont pour la grande majorité d’entre elles tributaires des financements publics votés par les instances parlementaires ou dirigeantes de chaque État, en lien direct avec des politiques ou des enjeux identifiées, notamment liés à des contextes de polarisation politique. Cependant, comment rendre légitime la mise en place de programmes publics destinés à anticiper une menace peu probable, mais dont les effets potentiels seraient dévastateurs ?

International audience; La référence au passé occupe aujourd’hui une place centrale dans l’affirmation de positions politiques au présent. En 2022, le sens à donner à la Seconde Guerre mondiale a ainsi été en France au cœur des débats de la campagne présidentielle comme de ceux qui ont accompagné l’invasion de l’Ukraine. La question de savoir ce qu’on doit retenir des sociétés coloniales et esclavagistes ou encore de l’absence des femmes du récit national a également continué de nourrir les controverses autour du déboulonnage de statues et des changements de noms de rue.Pour le meilleur comme pour le pire, les sociétés contemporaines se doivent donc de tirer les leçons du passé et sont enjointes de garder des traces, pour le futur, des événements qui s’y sont déroulés. Comment comprendre l’avènement de cette société de la mémoire ? Qui décide des leçons du passé ? Quels coupables sont dénoncés et quelles victimes, consacrées ? Cet ouvrage réunit les plus importants spécialistes de la mémoire, en France comme à l’international. Il propose, de manière claire et accessible, des clefs de lecture originales de ces questions contemporaines, sous la forme de plus de 50 courts chapitres.

International audience

International audience

National audience; Gouverner la ville en se fondant sur des données est bien loin d'être une nouveauté : les cartographies, les données statistiques de l'INSEE, les enquêtes ménage déplacement, les observations du trafic routier, les archives municipales, etc. sont un vaste fonds de données à la disposition des services et des élus pour nourrir leurs réflexions et étayer leurs décisions. Ce qui change, et renouvelle parfois profondément les modalités de gouvernance, c'est la nature des données disponibles : nombre, hétérogénéité, fréquence de mise à jour, granularités spatiales, temporelles et sociales, précision, origines. Le chapitre « Les acteurs privés de la ville numérique » d'Antoine Courmont aborde la diversité des acteurs produisant ces données et les conséquences sur la gouvernance des villes.

International audience; The article assesses Will Kymlicka’s targeted approach to cultural rights by focusing on the case of the Roma minority in Europe. In Multicultural Odysseys, Kymlicka praises the European management of Roma issues as a promising way to overcome the flaws of the generic approach to cultural rights that dominates European minority rights otherwise. The article intends to evaluate Kymlicka’s statement in two ways : it combines an empirical study of the arguments that justify the institutional targeting of the Roma in the Council of Europe and a normative analysis about the specific type of transnational minority that these populations seem to form. The empirical part of the paper casts doubts on the assumption that cultural recognition matters primarily in the case of the Roma. The normative part of the paper argues that the concept of transnational minority gains more normative consistency when it is understood in terms of political mobilization against racial oppression than when it is justified in terms of cultural recognition. It concludes that Iris M. Young’s “politics of difference” provides a fruitful normative approach to make sense of the Roma’s claims of justice in Europe and that it is as such likely to refine and possibly complete the targeted to approach to multiculturalism.

The 13th edition of the international Ticemed symposium took place in Athens on October 17 and 18, 2022, unusual dates which were chosen at the end of the years of the Covid pandemic. But the intensity of the work and the warmth of the meetings between the 52 participants were all the more intense.It is clear that the theme chosen by the Board of Directors of our International Association and by our Greek partners could not escape the problem of the pandemic in an area on which the Ticemed community has been working since its foundation in 2003: education in presence vs distance education and their relation to digital development. In a way, it was a question of both taking stock of the knowledge acquired before the pandemic and confinement and of putting it to the test of a violent obligation to switch from one educational form to another. Thus, the hybridization so often invoked in previous conferences has become a post-pandemic imperative. It is therefore not by a fashion effect that we have put this conference under the aegis of hybridization. But we wanted to limit what could become a portmanteau to the other requirement formulated by the Politician, that of ensuring the continuity of a Public Service summarized in the often-reiterated injunction of "educational continuity". Finally, what the reader will discover in the collection of 26 articles brought together in these online proceedings is that the continuity of learning depends on pedagogical innovation.; La 13ème édition du colloque international Ticemed s’est déroulée à Athènes les 17 et 18 octobre 2022, des dates inhabituelles qui ont été choisies en sortie des années de pandémie de Covid. Mais l’intensité des travaux et la chaleur des rencontres entre les 52 participants n’en ont été que plus intenses.Il est clair que le thème retenu par le Conseil d’Administration de notre Association internationale et par nos partenaires grecs ne pouvait échapper à la problématique de la pandémie dans un domaine sur lequel la communauté Ticemed travaille depuis sa fondation en 2003 : l’éducation en présence vs l’éducation à distance et leur relation au développement du numérique. D’une certaine façon, il s’agissait de faire à la fois un bilan des connaissances acquises avant pandémie et confinement et de les mettre à l’épreuve d’une obligation violente de passer de l’une à l’autre forme éducative. Ainsi l’hybridation si souvent invoquée dans les colloques antérieurs est-elle devenue un impératif de la post-pandémie. Ce n’est donc pas par un effet de mode que nous avons mis ce colloque sous l’égide de l’hybridation. Mais nous avons voulu limiter ce qui pourrait devenir un mot-valise à l’autre exigence formulée par le Politique, celle d’assurer la continuité d’un Service Public résumée dans l’injonction souvent réitérée de « continuité pédagogique ». Or ce que le lecteur découvrira dans la collection de 26 articles réunis dans ces actes en ligne, c’est que la continuité de l’apprentissage repose sur l’innovation pédagogique.

International audience; The massification of secondary schooling constitutes the key educational project of the first post-war period. However, the resulting educational structures differed in terms of streaming and standardization. Despite their historical opposition to such expansion, center-right parties contributed to shaping these reforms. They generally opposed standardization because their distributive strategy rested on support from elites and middle classes. However, their stance on streaming varied. Centre-right parties supported streaming when they were linked to teachers and private providers who opposed comprehensive reforms, but supported de-streaming where such groups aligned with the left. This article shows how center-right parties in Bavaria, France, and Italy, with common partisan distributive aims, introduced varied public service reforms following from their links to different vested producers. It argues that theorizing such reforms requires considering both distributive and productive environments.

International audience

International audience

International audience

International audience; This article proposes to explore the interaction between populism and environmentalism in the discourse of populist radical left parties, through a case study of Jean-Luc Melenchon's parties, Parti de gauche (2008-2016) and La France insoumise (from 2016). While an emerging literature primarily investigated the populist framing of populist radical right parties' climate (sceptic) discourse, the article analyses how a populist radical left party incorporates environmental issues into its agenda and the extent to which environmentalism and populism concretely interweave. Using mixed-methods, we first show that the logics of party competition and the growing salience of environmental issues led La France insoumise to gradually develop an ambitious green agenda. We then show that there is evidence for a populism/environmentalism nexus that could be defined as 'green populism'. La France insoumise's ecosocialist ideology combines to anti-elitism and people-centrism to blame the environmental crisis on the 'oligarchy' and to promote a green transition that would protect the people.