Pierre Canisius Kamanzi, Christine Guégnard, Maarten Koomen, Christian Imdorf, Jake Murdoch, Theurel, Bertille, Scharenberg K., dir., Hupka-Brunner S., dir., Meyer T., dir., Bergman M.M., dir., Scharenberg, Katja, Hupka-Brunner, Sandra, Meyer, Thomas, Bergman, Manfred Max, Centre d'études et de recherches sur les qualifications ( CEREQ ), ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement-Ministère de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ( M.E.N.E.S.R. ), Institut de recherche sur l'éducation : Sociologie et Economie de l'Education ( IREDU ), Université de Bourgogne ( UB ), TREE-Institut for Sociology, Université de Bâle, TREE-Insitut for Sociology, Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement-Ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (M.E.N.E.S.R.), Institut de recherche sur l'éducation : Sociologie et Economie de l'Education (IREDU), and Université de Bourgogne (UB)
Le présent article examine dans quelle mesure l’organisation des trajectoires scolaires et les parcours conduisant à l'enseignement supérieur favorisent la mobilité sociale ou au contraire la reproduction des inégalités. Nous avons comparé trois pays : la France, la Suisse et le Canada. Les résultats obtenus à partir des données tirées des panels d’enquêtes menées dans ces trois pays permettent d’observer deux situations inversées. Plus l’enseignement supérieur est valorisé au détriment de la formation professionnelle, plus les inégalités ont tendance à s’exacerber. La compétition y est telle que ce sont les jeunes de milieu favorisé qui tirent davantage profit de son expansion. Par contre, lorsque la formation professionnelle est valorisée, les inégalités d'accès à l’enseignement supérieur auraient plutôt tendance à être modérées. This article looks at how the organization of education systems and the pathways leading to higher education foster social mobility or, on the contrary, the reproduction of inequalities. We thus compare three countries: France, Switzerland, and Canada. The results using panel data in the three countries show two different situations. The more higher education is valued rather than vocational education and training, the more inequalities tend to increase. The competition is such that it is the youth with a privileged social background who benefit more from its expansion. On the other hand, when vocational education and training is more highly valued, inequalities in accessing higher education tend to be more moderate. Der Artikel untersucht inwiefern die Organisation von Bildungssystemen und die damit verbundenen institutionellen Hochschulzubringer soziale Mobilität oder aber eine Reproduktion sozialer Ungleichheiten bewirken. Wir vergleichen dazu die drei Länder Frankreich, Kanada und die Schweiz. Die auf der Analyse von Paneldaten basierenden Befunde verweisen auf zwei gegenläufige Phänomene. Je höher die Tertiärbildung gegenüber der Berufsausbildung auf der Sekundärstufe gewertet wird, desto stärker ausgeprägt erweisen sich zum einen die sozialen Bildungsdisparitäten. Von der Bildungsexpansion scheinen dabei im Wettstreit um Hochschulbildung sozial bereits privilegierte Gruppen besonders zu profitieren. Zum anderen scheinen sich die sozialen Ungleichheiten im Zugang zum Hochschulbereich mit einer Höherwertung der beruflichen Ausbildung zu reduzieren.