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Les épidémies de fièvre jaune (FJ) urbaine ont disparu au Brésil depuis environ 50 ans, mais un cycle sylvatique du virus amaril persiste et des cas de FJ, plus ou moins nombreux selon les années, sont signalés dans de nombreux Etats. #Aedes aegypti$, après avoir été éradiqué du pays en 1956, est réapparu en 1967, temporairement, puis en 1976-1977, cette fois-ci définitivement. Il est vecteur de la fièvre jaune mais également de la dengue, dont la première manifestation épidémique a eu lieu en 1982. Depuis, la dengue est devenue endémique dans de nombreuses régions. Un second vecteur de #Flavivirus$, #Aedes albopictus$, existe depuis une dizaine d'années, dans plusieurs Etats, dont celui de Sao Paulo. L'analyse des cas de fièvre jaune entre 1972 et 1994 a permis de déterminer les zones épidémiologique d'endémicité et d'épiendémicité. Dans la première, le virus amaril circule à "bas bruit" chez les singes et les cas d'émergence humaine sont assez rares. Dans la seconde zone, on assiste de manière plus ou moins cyclique à des épizooties et à l'apparition de cas humains qui, s'ils sont nombreux, forment alors des épidémies dites "selvatiques" tant qu'#Aedes aegypti$ n'entre pas en jeu. Partant de la région amazonienne, le virus circule le long des galeries forestières des affluents de l'Amazone, du nord vers le sud. Actuellement, les épidémies de dengue apparaissent dans pratiquement tout le pays et reflètent la répartition géographique d'#Aedes aegypti$. Depuis peu, il est présent dans la région de Carajas, située au sud de l'Etat du Para, région considérée comme à l'origine des plus importantes épidémies de fièvre jaune. #Aedes albopictus$, quant à lui, est en train d'agrandir son aire de répartition aux zones péri-urbaines. L'écologie de ce vecteur potentiel, qui semble posséder un grand pouvoir d'adaptation, le place en position intermédiaire. (Résumé d'auteur)

During the period 1980-1986, we captured triatomine bugs and mammalian reservoir hosts from sylvatic and domestic situations in different municipalities of the State of Minas Gerais. Trypanosoma cruzi was isolated from captured bugs, mammals and patients. After cultivation in LIT medium, the electrophoretic enzyme profiles were determined. We obtained atotal of 32 parasite isolates from regions with active domestic transmission, and 24 isolates form areas under control. For the first areas the results suggest introduction of T. cruzi from sylvatic habitats, through incursion of infected opossums and/or sylvatic T. sordida, which appears to have given rise to at least one acute human infection. Of particular interest is the finding of sylvatic opossums and a T. sordida nymph infected with ZB, that could indicate return of parasites from chronic human infections to sylvatic transmission cycles. For the areas under control we also interpret the results as interaction between sylvatic and domestic cycles of transmission, here through the invasion of houses by bugs carrying the Z1 zymodeme from the sylvatic environment. The Multivariate Correspondence Analysis gives a spatial description between the different parasite isolates and confirms the existence of a bridge in the opposite direction in the region with active vectorial transmission including the exporting of Z2 through the peridomestic environment into the sylvatic cycle. For the others areas this bridge corresponds especially to Panstrongylus megistus, importing Z1 into the domestic environment.

National audience; Intensive sampling of rainfall, soil water and runoff was carried out in a tropical forest on one small but highly responsive catchment in French Guiana. A geochemical hydrograph separation, based on 180 and hydrochemical tracers, was performed to separate streamflow into subsurface quick flow, mixing zone and groundwater slow flow contributions. Soil water (surface and deep layers) plays a significant role in the streamwater chemistry generation. With a few reasonable assumptions, a two or three-component model accommodating contributions from the different sources can explain the temporal variation of the geochemical tracers observed in the streamflow response.; Un échantillonnage intensif de la pluie, de l'eau gravitaire dans le sol et dans le thalweg a été réalisé sur l'un des petits bassins versants en forêt primaire de la Piste Saint-Elie (Guyane). Une décomposition de l'hydrogramme de crue, basée sur le traçage isotopique et géochimique de l'eau des compartiments susceptibles d'alimenter la crue, a été réalisée afin de dissocier la crue en écoulement issu des différentes couches du sol: flux rapide (couche superficielle), flux ralenti (couche de profondeur intermédiaire) et flux lent (couche plus profonde). L'eau du sol (subsurface, zones intermédiaires et profondes) joue un rôle significatif dans le marquage géochimique de l'eau qui participe à la crue. Après avoir appliqué certaines hypothèses qui semblent raisonnables, un modèle de contribution à plusieurs composantes permet d'expliquer la variation temporelle des traceurs isotopiques et géochimiques de l'eau de la crue.

Alors que les travaux sur la dynamique de la végétation des savanes sont nombreux, peu de références existent sur la dynamique de la végétation post-culturale, surtout en zone de savane sèche. L'article fournit une bibliographie commentée sur cette dynamique en zone forestière, en zone de savane humide et en zone sahélienne. On insiste sur l'intérêt de considérer le passé de la parcelle en jachère, pour éclairer la dynamique des espèces. Enfin, on cherche à replacer la dynamique de la végétation des jachères dans la théorie écologique et on évoque les principales questions auxquelles doivent chercher à répondre les programmes de recherche concernant l'évolution de la végétation des jachères. (Résumé d'auteur)

La durée du cycle gonotrophique d'#Anopheles moucheti$, a été précisée dans le village forestier d'Ebogo en bordure du fleuve Nyong. D'ordinaire c'est un vecteur secondaire de paludisme mais localement, comme à Ebogo, c'est le vecteur principal qui assure même une transmission pendant toute l'année. Les phases du cycle gonotrophique sont les suivantes. - La phase 1 (entre la ponte et le repas de sang) dure une dizaine d'heures pour les femelles qui prennent leur repas de sang à proximité du gîte de ponte. Elle dure de 24 à 36 heures pour les femelles qui prennent leur repas de sang à quelques kilomètres du gîte de ponte. - La phase 2 (digestion et maturation ovarienne) dure de 48 à 52 heures. L'absence de dissociation gonotrophique suggère qu'il n'existe pas de phase prégravide pour les nullipares. - La phase 3 (entre la fin de la maturation et la ponte) dure une douzaine d'heures. Au total le cycle gonotrophique dure 3 jours pour les #An. moucheti$ qui prennent leur repas de sang à proximité (moins d'un kilomètre) du gîte de ponte. Il dure 4 jours pour les #An. moucheti$ qui doivent parcourir de 3,5 à 5 kilomètres du gîte de ponte. (Résumé d'auteur)

Une étude longitudinale a été réalisée pendant un an (avril 1991 - mars 1992)dans le village forestier d'Ebogo. Elle avait pour objet de quantifier la transmission du paludisme en utilisant la méthode classique des captures des moutiques sur sujets humains. Ebogo est situé au bord de deux grands cours d'eau à débit lent, le Nyong et le So'o. Dans ce village deux anophèles sont identifiés comme responsables de la transmission du paludisme : #An. moucheti$ représente 91,8 % du total des moustiques capturés, sa densité moyenne agressive pour l'homme est de 104,2 piqûres par homme par nuit. Son taux d'inoculation entomologique annuel est de 307 piqûres infectées par homme. La transmission par ce vecteur est observée toute l'année. - #An. gambiae$ est présent uniquement en saison sèche avec une densité agressive de 6 piqûres d'anophèle par homme et par nuit. Son taux d'inoculation entomologique est de 48 piqûres d'anophèles infectées par homme durant la grande saison sèche (de janvier à avril). Au total le taux d'inoculation entomologique est donc de 355 piqûres d'anophèles infectées par homme. Cette transmission est permanente. (Résume d'auteur)

Plus de 160 espèces de plantes vasculaires sont actuellement considérées comme endémiques de Guyane française. L'exploitation de la banque de données AUBLET de l'Herbier du centre ORSTOM de Cayenne permet d'analyser avec précision les données disponibles sur la distribution de ces espèces par formation végétale et par localité. Près de la moitié d'entre elles se trouvent en forêt primaire de basse altitude sur sols drainés, moins de 20% poussent sur les inselbergs ("savanes-roches", fourrés et forêt basse) et à peu près autant sont inféodées aux forêts hyper-humides submontagnardes. La forêt marécageuse en recèle très peu, les savanes et marais côtiers pratiquement pas. L'étude de la répartition géographique de ces endémiques montre une importante concentration dans les zones montagneuses et fortement accidentées offrant une plus riche gamme de biotopes que les reliefs collinaires de la pénéplaine : plateaux sur cuirasse latéritique, vallées encaissées, falaises, inselbergs, etc. Des cartes permettant de visualiser la richesse en endémiques des différentes régions de Guyane comparée à leur richesse floristique sont données et discutées. La plupart des plantes endémiques de Guyane se retrouvent dans des milieux comparables en plusieurs sites du département. D'autres, beaucoup plus rares, sont endémiques d'une aire restreinte, voire d'un seul massif ou d'un sommet. Les régions les plus remarquables à ce titre sont celles du Saül (plus de 10 espèces) et, en second lieu, Paul-Isnard, Saint-Georges, l'île de Cayenne et le Mont Belvédère. Ces distributions sont discutées ainsi que les affinités de certaines de ces espèces. (Résumé d'auteur)

Native palms are present in all wetland forests in the Amazon basin. They provide many useful products, and have a significant place in the daily life of most inhabitants of Amazonia. Only a few species, however, have economic potential as edible fruit, oil, palm heart for canning, fiber, and starch, or constitute a gene resource that could be tapped for genetic improvement of cultivated or promising native species. The species of economic importance, mainly Euterpe oleracea, E. precatoria, Jessenia bataua, and Mauritia flexuosa, are not equally distributed in wetland forest ecosystems. They form dense and extensive populations in the seasonal swamp forests of upland valleys, and on swampy areas which are permanently flooded by standing water in the floodplain of the main rivers. In both cases, the soils are unsuitable for agriculture. The management of native palms in these swamp forests could provide several products, such as oil or starch, which at present are obtained from deforested areas of the uplands. In this way, it could contribute to limiting the destruction of species-rich terra-firme forests.

La virose du streak du maïs a été étudiée en diverses localités de Côte d'Ivoire de 1986 à 1989 sur plusieurs cycles culturaux dans l'année. En région de savanes, très faible au cours du premier cycle de culture, elle prend une importance plus grande au cours du cycle unique ou du second cycle et l'incidence peut atteindre près de 100 % en culture irriguée de saison sèche dans le centre du pays. En cycle pluvial, le Nord et le Centre-Est de la Côte d'Ivoire sont les plus infectés (incidence de 10 à 20 % en cycle unique ou second cycle), alors qu'en région forestière l'incidence ne dépasse pas 5 % et est similaire sur tous les cycles de culture. Six espèces de #Cicadulina$ ont été capturées à l'aide de bacs jaunes à eau en région Centre : #C. mbila$, #C. arachidis$, #C. similis$, #C. storeyi$, #C. harmantsi$ et une espèce indéterminée proche de #C. parazeae$. Les trois premières dominent en moyenne. L'évolution au cours du cycle de l'incidence et de la sévérité ainsi que la relation entre ces deux valeurs sont abordées. (Résumé d'auteur)

Suite à un protocole de collaboration qui lie l'ORSTOM et le PPFS, cette étude est le fruit d'un travail de réflexion sur l'évaluation des aptitudes des sols des forêts sud de Ziguinchor à l'agriculture et à la foresterie. Ce travail doit permettre l'élaboration de la carte d'aptitude des sols qui sera dessinée par le PPFS et l'édition d'un rapport final fin 1991

Only a small proportion of Bemisia tabaci collected in totally infected cassava fields at a site in Cote d'lvoire transmitted African cassava mosaic virus (ACMV) to test plants. Nevertheless, the monthly increase in disease incidence in an experimental planting was directly related to numbers of adult whiteflies counted on plants 6 weeks earlier. In plots at different spacings, the greatest incidence of ACMV expressed as a percentage of the total stand occurred at the lowest plant density. Much speread into the spacing trial and into two other experimental plantings occurred from outside sources and followed downwind gradients. By contrast, spread from ACMV-infected sources within plantings was limited. It occurred in all directions but over distances of only a few metres. These contrasting patterns of spread are attributed to the differentbehavior of B. tabaci above and within the crop canopy. It is concluded that contamination of cassava fields in the coastal forest area of Cote d'Ivoire is due mainly to rapid spread from outside sources which leads to internal foci that contribute to some further, although limited, spread. These findings are discussed in relation to possible control strategies based on the release of healthy cuttings, dense planting and subsequent roguing. Such measures are unlikely to be effectve in the coastal forest region of Cote d'Ivoire and adjacent countriesunless varieties are grown with greater resistance to infection than those currently used.

La transmission palustre présente de grandes variations en rythme et intensité dans les différents faciès de l'Afrique Tropicale. Cependant, là où elle a lieu chaque année, ses variations ne sont pas liées à des variations marquées des indices parasitologiques classiques. Ces indices ne devraient plus être utilisés pour décrire la parasitose et la maladie en zone d'endémie. (Résumé d'auteur)

L'entomofaune inféodée aux gousses de plusieurs espèces de #Vigna$ a été étudiée dans la zone forestière camerounaise (régions de Yaoundé et de Bafia). Les principales espèces de séminivores obtenues, très nombreuses sur #Vigna unguiculata$, appartiennent à l'ordre des Coléoptères (#Bruchidae$, #Apionidae$, #Bostrychidae$), l'ordre des Lépidoptères (#Lycaenidae$, #Microlépidoptères$) et l'ordre des Diptères (#Agromyzidae$). Les entomophages récoltés appartiennent à neuf familles différentes : sept familles d'Hyménoptères, une famille d'Hétéroptères et une famille d'Acariens. La plupart des prédateurs attaquent les #Apionidae$ et les #Bruchidae$. (Résumé d'auteur)

Des #Pentatomidae$ adultes de l'espèce #Lincus malevolus$ Rolston, récoltés sur #Astrocaryum$ (#Palmae$) dans la forêt amazonienne du Pérou, nous ont livré un Hyménoptère parasite #Encyrtidae$. L'adulte, mâle et femelle, est décrit comme #Hexacladia linci$ Rasplus, n. sp. Cette espèce est un endoparasite grégaire effectuant la totalité de son développement - larvaire et nymphal - dans l'hôte vivant ; les imagos quittent l'hôte adulte après avoir découpé des orifices de sortie dans la face dorsale de l'abdomen. Le nombre de parasites par hôte varie de 1 à 26 (moyenne : 10). Tous les parasites sont à peu près au même stade de développement dans leur hôte. Les hôtes adultes parasités possèdent des gonades atrophiées mais les autres organes ne sont pas lésés. Dans les échantillons d'hôtes examinés, le pourcentage d'individus parasités (larves de stade V et adultes) était de 42 %. (Résumé d'auteur)

Inutile de repeter que cet archipel est l’un des 25 “hot spots” de biodiversite et d’endemisme de la planete : plus de 3 200 especes vegetales vasculaires repertoriees soit, par unite de surface, 20 fois plus qu’en Nouvelle-Zelande. Cette richesse peut s’expliquer par l’isolement relatif par rapport aux autres archipels du Pacifique occidental et par une geologie tres particuliere et contrastee, notamment marquee par la presence de massifs ultrabasiques au sud et au nord-est. A titre d’exemple, le nombre d’especes d’Araucarias endemiques est de 13 sur les 19 repertories dans le monde et l’on trouve 5 des 20 Kaoris (Agathis sp.)... Environ 10 % des especes resteraient encore a decouvrir. Un paradis pour les taxonomistes.

International audience; Une étude a été menée sur la production de l'Épicéa commun à l'échelle de l'Est de la France afin de tester la possibilité d'utiliser les données de l'Inventaire forestier national pour la construction d'indices de fertilité en fonction de différents paramètres du milieu. La méthodologie mise en place utilise la combinaison de plusieurs sources de données : les données dendrométriques et écologiques de l'IFN (2 087 placettes IFN ont été utilisées), les données climatiques estimées par la méthode AURELHY de Météo France, un modèle numérique de terrain et des valeurs indicatrices des espèces issues de la base de données phytoécologiques EcoPlant de l'ENGREF. Le modèle de prédiction de l'indice de fertilité comprend l'altitude, trois variables liées à la disponibilité en eau du sol et deux variables trophiques bioindiquées par la végétation. L'altitude est la principale variable qui agit sur l'indice de fertilité de l'Épicéa : assez stable pour les faibles altitudes, la hauteur dominante de l'Épicéa diminue d'autant plus fortement que l'altitude s'accroît. L'effet positif de la profondeur du sol et du bilan entre apport et départ d'eau lié à la position topographique des placettes confirme les résultats déjà observés précédemment. Nous avons mis en évidence un effet négatif sur la croissance en hauteur de l'Épicéa des affleurements rocheux calcaires et surtout des situations mal connues à fort pH et C/N élevé. Finalement, les données de l'IFN, complétées par des informations climatiques et trophiques, constituent un outil performant pour expliquer la production de l'Épicéa.

International audience

Re‐infection of healthy cassava plants by African cassava mosaic virus (ACMV) was followed In different varieties and for several years at various locations in two regions of Ivory Coast. Whitefly populations on cassava and virus incidence varied widely between sites, even amongst those close to one another. However, for each location and in every year, the spread of ACMV showed the same general trend. Little spread occurred at Toumodi in the savannah region which is outside the main cassava production area. Much greater spread occurred at a nearby site and at all sites in the forest region except one alongside the ocean where there were no cassava plantings upwind. Among sites there was no direct relation between virus incidence and the total number of adult whitefly, whereas there was a relationship between spread and the occurrence of infected cassava upwind although not necessarily close by.

Le département d'Agboville est une région de plantation, située dans le sud-est de la Côte d'Ivoire, où la situation des cultures vivrières n'est pas uniforme. A la périphérie du département, là où existent encore des forêts à défricher, les agriculteurs associent cultures vivrières qui assurent la subsistance du groupe familial, et cultures arbustives d'exportation qui rémunèrent bien le travail fourni. Dans le centre où ce système très extensif est en déclin à cause de la saturation foncière, la production alimentaire diminue et change de nature. Dans le sud et près des villes, le manque de terre et l'appel des marchés urbains, poussent les agriculteurs à intensifier les techniques et à développer des cultures vivrières marchandes. Mais dans ce cas, les productions, sauf exception, sont insuffisamment rémunératrices, et les résultats aléatoires. (Résumé d'auteur)