De Bouver, Emeline, UCL - SSH/IACS - Institute of Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies, UCL - Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Arnsperger, Christian, Ferreras, Isabelle, de Nanteuil, Matthieu, Frère, Bruno, Pleyers, Geoffrey, Bourg, Dominique, and De Munck, Jean
The research analyses comparatively two types of civic action in the field of sustainable development. First, those who practice daily sustainability through voluntary simplicity, and second trainers and coaches who integrate “the sustainable development of human beings” into organizations' functionality. Each one of these approaches carry a particular concept of which spaces to mobilize and what actions to take in order to face the political challenges of our time. This dissertation intends to improve the understanding of this particular way of being an activist, considered according to disciplines and sensibilities as the reflection of contrasted phenomenon. For some it is a sign of the renewal of activism, for others, an expression of the transformation of religion, and for others yet it is a sign of recent capitalism’s transformations, and of the strengthening of narcissistic culture. Rooted in a comprehensive sociological approach and a specific interest in the critical sciences, this research looks at these explanations and questions the novelty of the observed phenomenon by underlining the continuity that exists between practices and discourses of simple livers and alternatives coaches and many social movements that appeared in the post-68 period. To improve the understanding of these commitments, this study is based on the concept of the “existential activist” (Arnsperger, 2009). Besides a common valuation of coherence, interdependence, and slowness, the interviewed people are also redefining politics, questioning the boundary between the public and the private, drawing an anthropology that integrates vulnerability, and organizing their way of life around the practice of care. Cette recherche étudie, de manière comparative, deux types de parcours d’action citoyenne engagée dans le domaine du développement durable. D’une part, l’approche de personnes pratiquant la durabilité au quotidien à travers la simplicité volontaire et d’autre part, celle de coaches et formateurs qui, dans leur profession, ont le souci d’inscrire le « développement durable de l’humain » dans le fonctionnement de diverses organisations. Chacune de ces démarches, dans sa spécificité, est porteuse d’une conception particulière des espaces à mobiliser et des actions à mener pour affronter les enjeux politiques de notre époque. Cette dissertation entend contribuer à améliorer la compréhension de ce rapport particulier au militantisme, considéré selon les disciplines et les sensibilités comme reflet de phénomènes contrastés. Certains y voient un symptôme du renouveau du militantisme, d’autres, une manifestation des transformations du religieux, et d’autres encore, un signe des transformations du capitalisme et du renforcement de la culture narcissique. Ancrée dans une approche sociologique compréhensive et un intérêt spécifique pour les sciences critiques, cette recherche examine ces différentes pistes explicatives et met en question la nouveauté du phénomène observé soulignant la continuité entre les pratiques et discours des simplicitaires et coaches alternatifs et nombre de mouvements sociaux apparus dans la période post-68. En vue de fournir des outils efficaces pour améliorer la compréhension de ces engagements observés, l’étude s’appuie sur le concept de « militant existentiel » (Arnsperger, 2009). Outre une valorisation commune de la cohérence, de l'interdépendance et du ralentissement, les personnes rencontrées esquissent également une redéfinition du politique, questionnent la frontière privé/public, ébauchent une anthropologie qui intègre la vulnérabilité et organisent leur mode de vie autour des pratiques de care. (POLS - Sciences politiques et sociales) -- UCL, 2015