1. Conséquences socioéconomiques pour les victimes un an après l'accident de la route : résultats de la cohorte ESPARR
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Hours, Martine, CARNIS, Laurent, TARDY, Hélène, CHARNAY, Pierrette, CHOSSEGROS, Laetitia, NHAC-VU, Hoang-Thy, Cadic, Ifsttar, Unité Mixte de Recherche Epidémiologique et de Surveillance Transport Travail Environnement (UMRESTTE UMR T9405), Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l'Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR), and ECONOMIE DE LA SECURITE ROUTIERE
- Subjects
ACCIDENT ,ECONOMIE ,[SDV.SPEE] Life Sciences [q-bio]/Santé publique et épidémiologie ,STATISTIQUE ,VICTIME ,ANALYSE DES COHORTES ,ACCIDENT DE LA ROUTE ,[SDV.SPEE]Life Sciences [q-bio]/Santé publique et épidémiologie ,SOCIOLOGIE - Abstract
ADELF épidémiologie sociale et inégalités de santé , TOULOUSE, FRANCE, 15-/05/2012 - 16/05/2012; En accidentologie routière, peu d'études se sont penchées sur les conséquences post-accidentelles (physiques, psychologiques, professionnelles, etc.) du traumatisme. En particulier, les répercussions socioéconomiques ont été très peu étudiées en France. Notre objectif est d'étudier la relation entre une situation socioéconomique dégradée un après l'accident et une situation de vulnérabilité sociale avant l'accident. Matériel et méthodes : l'étude s'est appuyée sur les données de la cohorte prospective ESPARR (cohorte représentative des victimes corporelles d'accidents du département du Rhône). 1168 personnes (âgées >15 ans) ont accepté, lors de l'accident, de participer à un suivi sur cinq ans par auto-questionnaires. Á partir des données d'inclusion, nous avons réalisé une ACM suivie d'une classification hiérarchique ascendante qui a permis de classer les victimes en six groupes de vulnérabilité socioéconomique. Puis les conséquences à un an en termes d'emploi, de logement, de retentissement financier, etc. ont été décrites. Une analyse en régression logistique multivariée a été réalisée pour étudier 4 types de conséquences socioéconomiques. Résultats : à un an, 10 % des répondants n'ont pas repris leur activité (4 % ont perdu leur emploi). Près d'¼ des répondants ont dû changer d'employeur et/ou d'emploi. ¼ des victimes subissent encore des répercussions financières de l'accident à un an. La gravité est toujours le facteur qui prédit de façon prépondérante les conséquences socioéconomiques. Toutefois, le fait d'être vulnérable socialement avant l'accident est également un facteur associé aux conséquences : après ajustement, le groupe des plus vulnérables a ainsi plus de risque d'avoir des difficultés financières immédiatement après l'accident que le groupe des « insérés » (OR=3,1 ; 1,7-5,7). La même observation est faite si l'on regarde le fait de ne pas travailler à un an (OR= 4,1 ; 1,7-10,0). Conclusions : la fragilité socioéconomique initiale que connait la victime accroit la dégradation socioéconomique engendrée par l'accident.
- Published
- 2012