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L’article présente la problématique générique d’une action d’archivage numérique destinée à sauvegarder les logiciels, eux-mêmes nativement numériques, de la collection patrimoniale d’informatique de l’Association pour un conservatoire de l’informatique et de la télématique (Aconit). D’une part, des facteurs de disponibilité déclinante du matériel et de compatibilité des environnements rendent fragiles les objectifs de conservation opérationnelle de logiciels adaptés au fonctionnement des ordinateurs anciens. De plus, une dégradation fréquemment rencontrée des matériaux magnétiques constitutifs des supports peut finir par rendre inopérante leur lecture. Or, les logiciels, qui eux-mêmes contiennent les données numériques leur ayant été associées, sont révélateurs d’une activité scientifique, humaine et sociale qui fonde l’intérêt de préserver les témoins de ce nouveau domaine patrimonial. Les aspects théoriques, les exemples de référence, les conditions techniques et pratiques de ce plan d’action sont ici exposés et développés. La finalité de cette opération de grande ampleur (3 700 supports potentiellement concernés) y est discutée, en lien avec les perspectives de médiation en sciences sociales inhérentes aux humanités numériques. The article discusses the challenges of preserving software as part of the Association pour un conservatoire de l’informatique et de la télématique (Aconit), a French nonprofit organisation for heritage computer science. One major issue is the decreasing availability of hardware and compatibility with older computer systems, which makes it difficult to maintain and preserve software for extended periods of time. Additionally, the magnetic materials that make up the storage media can degrade over time, making it impossible to retrieve the digital data they contain. With over 3,700 media potentially affected, the scale of this project is significant. Despite these challenges, preserving such software is important because it provides insight into scientific, social and human activities, and is therefore an important part of our cultural heritage. This article discusses the theoretical and practical aspects of this preservation effort, including examples and technical considerations. It also considers the broader implications of this work for the digital humanities and social sciences. Despite these challenges, preserving the software is important because it provides insight into scientific, social, and human activities, and is therefore an important part of our cultural heritage.

International audience; L'analyse historique des dépôts de HAL montre depuis la forte inflexion de 2016 une tendance accrue à l'autoarchivage de ses publications corrélée à une forte baisse qualitative des métadonnées. Par effet direct des principes d'indexation si de plus en plus de notices sont déposées celles-ci sont de moins en moins lisibles. SoVisu offre aux chercheurs d'un établissement la possibilité d’évaluer la qualité descriptive de chacune de ses productions à l’aide d’un score sur les métadonnées et réalise une cartographie lexicale globale extraite des productions et des descriptions accessibles. En cartographiant la lisibilité de chacun (par quels mots les travaux peuvent être retrouvés), SoVisu dépasse la simple incitation au dépôt car il permet aux chercheurs d’entrer « du bon pied » en SO en gérant à priori leurs identifiants et leur indexation. Une seconde fonctionnalité de SoVisu est la recherche d'informations. Conçu pour répondre à un besoin d’identification de l’expertise d’un établissement, SoVisu permet d'assembler la production scientifique structurée à différents degrés de granularité par mimétisme de l'organisation hiérarchique de la recherche (individu, groupes, labos, établissement). Au plan de l’écosystème de la SO, SoVisu se positionne au plus près des « clients » pour leur faciliter l’accès aux différents outils et services en dispositif de médiatisation. Réciproquement, le résultat de qualification et de vérification des données est une donnée utile pour la représentation scientifique des entités utile à de nombreuses briques d'un système d'information recherche.

Veillez à bien documenter, archiver à long terme et à rendre librement accessiblestous les objets numériques créés ou utilisés par l'équipe. Ce travail a été réalisé dans le cadre du projetPARSEC (Building New Tools for Data Sharing and Re-use through a Transnational Investigation of the Socioeconomic Impacts of Protected Areas)financé par le Forum Belmont via la National Science Foundation, NSF, Grant 1929464, (USA), l'Agence Nationale de la Recherche, ANR (France), la Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo, FAPESP (Brésil), et la Japan Science and Technology Agency, JST (Japon).

Ce rapport présente les résultats d'une enquête menée pendant 3 mois auprès de la communauté des chercheurs et personnels d'Aix-Marseille Université amenés à développer des codes et logiciels, afin de connaitre leurs pratiques en terme de développement et d'archivage. Cette enquête a été menée par la Cellule Science Ouverte du Service Commun de Documentation d'Aix-Marseille Université

Les Commissions économie et finances du Parlement de la République du Congo ne disposent d’aucun système d’archivage physique ou numérique de documents. Cette rupture d’avec le passé est une difficulté supplémentaire à la réalisation pertinente des missions de contrôle de l’action gouvernementale, notamment dans le cadre de l’analyse de l’évolution des paramètres économiques à court, moyen et long terme. Pour remédier à cette faiblesse, et doter les commissions économie et finances d’un appui considérable, une étude de faisabilité pour la mise en place du système de gestion électronique des documents s’avère indispensable afin de déterminer les besoins et références techniques des équipements nécessaires d’un tel système d’archivage électronique. L’objectif général de cette étude approfondie est d’appréhender la faisabilité de la mise en place d’un système d’archivage électronique des documents (SGED) au profit des deux (2) Commissions « Economie et Finances » du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) de la République du Congo.

Objective • Understanding the circuit of PhD manuscripts in Sorbonne Universit&eacute

Cette publication s’inscrit dans la foulée des Cahiers et des Notes de recherche produits dans le cadre des projets "Archives et création : nouvelles perspectives sur l’archivistique" (2013-2016) et "De la diffusion à l’exploitation : nouveau regard sur l’archivistique" (2017-2020). À la différence toutefois des deux projets de recherche précédents, notre approche s’inscrit dans une optique de "recherche-création" où l’intentionnalité scientifique emprunte à la création ses moyens d’expression afin d’engendrer la réflexion. L’analyse cède la place à une forme de "poésie documentaire" élaborée à partir d’un corpus de plus de mille citations axées principalement sur le terme archives et des mots de la même famille tels que archive, archivage, archiver, archiviste ou archivistique. Des photographies provenant de BAnQ numérique ont également été intégrées au montage. De plus, ce premier volume des Carnets comprend des commentaires d’Anne Klein, Annaëlle Winand, Simon Côté-Lapointe et William Yoakim ainsi que des observations sur la démarche en tant que telle., Ce premier volume des Carnets s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche-création ayant débuté en avril 2020. Nous le dédions à la mémoire d’Andrée Fortin (1953-2022).

En el contexto nacional argentino las marcas de memoria florecen acá y allá, disputan sentidos diversos sobre el pasado reciente pero también sobre pasados más lejanos. O sea se conjugan en el espacio público para dar cuenta de memorias cortas y largas, memorias que se enlazan para mostrar las tragedias de la nación. En este texto analizaré las marcas de memoria que dan cuenta del pasado de violencia en Argentina. Observando las tensiones entre las memorias encuadradas y organizadas desde las políticas públicas del Estado y aquellas que disputan sentidos desde la intervención urbana, muchas veces efímera, que visibilizan otras memorias, tiempos y acontecimientos.

The purpose of the paper is ”the study of the mise en mots of the memory of the ”Chibanis” of the Goutte d’or district in Paris” based on a corpus of audio biographical interviews conducted by Jean-Marc Bombeau, in the premises of the Echomusée gal lery, located rue Cavé in the 18th arrondissement of Paris, with a group of Chibanis or former members of the district from 2010 to 2012. This discursive memory study is the subject of Mounia Il lourmane’s thesis. These interviews bring out the memory of these social actors by leading them to take a retrospective and reflexive look at their past, from their arrival in Paris in the 1960s, in the context of labour immigration, to their retirement which takes effect in the contemporary period. They al low the emergence of a process of patrimonialization of memory data, which constitutes the basis of an intangible heritage. The interviews focused on both the past and the present and sought to highlight, through the work on memory, the retrospective look back at the past, the historicity of the present and the types of social ties forged through the experience of exile. On the theoretical level, the reflection is part of the perspective of cultural and subordinate studies to highlight the fragmentary and discontinuous nature of these memory narratives through a study of the lexicon favoured by enunciators. The intangible cultural heritage, supported by the UNESCO Convention of 17 October 2003, and its conservation involve two types of questioning. On the one hand, it is a question of conceiving heritage policies differently, by considering them from the point of view of heritage holders and no longer only from the point of view of experts, and on the other hand of developing methods for preserving data other than those of the tangible heritage, which is what the paper wil l cover., L’article a pour objet « l’étude de la mise en mots de la mémoire des « Chibanis » du quartier de la Goutte d’or à Paris » à partir d’un corpus d’entretiens biographiques audio. Ces entretiens ont été réalisés par Jean-Marc Bombeau de 2010 à 2012, dans les locaux de la galerie associative l’Échomusée, située rue Cavé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, avec un groupe de Chibanis ou anciens du quartier. Cette étude discursive mémorielle est le sujet de la thèse de Mounia Illourmane. Ces entretiens font émerger la mémoire de ces acteurs sociaux en les conduisant à jeter un regard rétrospectif et réflexif sur leur passé, de leur arrivée à Paris dans les années soixante, dans le cadre d’une immigration de travail jusqu’à leur retraite qui prend effet dans la période contemporaine. Ils autorisent l’émergence d’un processus de patrimonialisation de données mémorielles qui constituent le socle d’un patrimoine immatériel. Les entretiens ont visé à la fois le passé et le présent et ont cherché à mettre en lumière, à travers le travail sur la mémoire, le retour rétrospectif sur le passé, l’historicité du présent et les types de liens sociaux tissés à travers l’expérience de l’exil. Au plan théorique, la réflexion s’inscrit dans la perspective des cultural et des subaltern studies pour mettre en évidence le caractère fragmentaire et discontinu de ces récits mémoriels par le biais d’une étude du lexique privilégié par les énonciateurs. Le patrimoine culturel immatériel, porté par la convention de l’UNESCO du 17 octobre 2003, et sa conservation supposent deux types de questionnements. D’une part, il s’agit de concevoir différemment les politiques patrimoniales, en les envisageant du point de vue des détenteurs du patrimoine et non plus seulement du point de vue des experts, d’autre part d’élaborer des modalités de préservation des données autres que celles du patrimoine matériel, ce sur quoi va porter l’article

El siguiente artículo se propone abordar la historia de la producción y resignificación de los archivos producidos por la inteligencia militar durante el pasado reciente en Uruguay, atendiendo al vínculo entre sus contextos de producción y usos desde la década de 1970, con el objetivo de comprender la relación entre la historia de los documentos y su resignificación en los períodos posteriores. Esta aproximación busca brindar ciertas claves analíticas en torno a cómo sobrevivieron al paso de los años y los significados que se les han otorgado desde el momento de su identificación en el año 2006. Este abordaje busca poner en relación la historia material de los documentos, con la gestión de aquel pasado en períodos más recientes.

International audience; Ayant comme objet d’étude le patrimoine artistique laissé par le compositeur Gérard Hourbette après sa disparition, le programme d’archivage initié par Art Zoyd Studios a, en premier lieu, bénéficié de la richesse esthétique des œuvres de ce répertoire, mais surtout, traversant quelques trente années d’activité, offert l’opportunité d’analyser les changements de méthode, la transformation des outils et des instruments utilisés dans le processus créatif du compositeur.La spécificité de ce parcours musical, contient à elle seule, les problématiques actuelles liées au développement continuel de la technologie, à l’invention de nouvelle lutherie d’instrument et à la libération toujours vivace, des structures musicales contemporaines, confrontées au défi de leur retranscription la plus fidèle possible, en vue d’une interprétation future. En outre, l'usage presque systématique des échantillonneurs, dans un contexte musical très atypique pour ce type de technologies et intimement lié à la performance en direct, a fait de la musique produite par Art Zoyd un exemple très caractéristique des enjeux de préservation de la musique électroacoustique face à l'obsolescence technologique des appareils qu'elle mobilise.Cette intervention aura pour objectif de présenter la réflexion menée depuis 2018 sur la sauvegarde des musiques d’aujourd’hui, de la réactualisation des données numériques liées aux échantillonneurs à la réactualisation des partitions et la documentation de ces pièces musicales.

Face à la diffusion internationale de la propagande photographique ennemie, la France met en place au printemps 1915, la Section photographique de l’armée (SPA). Destinée à contrer l’action allemande auprès des pays neutres, elle a pour objectif également de produire des archives sur tous les aspects de la guerre mais aussi un fonds documentaire à l’usage de l’armée. L’analyse de son fonctionnement permet de comprendre le métier de reporter-militaire ainsi que les conditions de production des photographies sur le front, leur traitement en laboratoire, la rédaction des légendes, l’archivage, le passage par la censure et la diffusion. Les photographies de la SPA sont conservées en partie à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine dont elles constituent un des fonds les plus riches et les plus intéressants. L’ouvrage d’Hélène Guillot apporte un éclairage essentiel pour comprendre comment une des sources majeures de l’histoire de la Première Guerre mondiale a été constituée d’un point de vue institutionnel, mais aussi du point de vue des hommes, envoyés sur le front en soldats de la mémoire.

Ce texte est le compte-rendu d'un entretien réalisé avec Aurélie Noury, coordinatrice du Cabinet du Livre d'Artiste (CLA), Université Rennes 2. Il s'agit donc d'en apprendre plus sur un fonds de conservation et de mise en valeur spécifique (bibliothèque spécialisée). Cet entretien est à mettre en parallèle avec d'autres entretiens, comprenant des questions similaires posées à d'autres professionnels travaillant dans le domaine de l'édition, à différents niveaux. Ces entretiens ont deux buts : mettre en évidence les différences de gestion et de considération des fonds fanzines/graphzines/zines entre différents types de lieux et différents types de collections (notamment les différences entre collections publiques et collections privées), et en apprendre plus sur la manière qu'ont les artistes et les photographes d'appréhender l'édition comme médium artistique. Certains entretiens concernent uniquement des éditeurs de zines qui ne sont pas forcément artistes, mais chercheurs ou journalistes, ceci afin de nourrir une réflexion sur le contexte et le paysage actuel des zines indépendants. L'auteure est actuellement en doctorat Arts Plastiques, deuxième année. Le sujet de la thèse porte sur les évolutions des esthétiques des fanzines et des zines en lien avec les évolutions sociétales et culturelles, ainsi que sur les rapports entretenus par ces médiums avec les notions de collection, d'exposition, d'archivage, et leurs implications au sein des éditions d'artistes et de l'art contemporain.

En lien avec le dernier objectif du projet "De la diffusion à l’exploitation", c’est-à-dire "mieux comprendre l’archivistique en contexte numérique", le troisième volet des Notes de recherche vise à analyser le discours sur la question du numérique depuis le début des années 2000. À cette fin, une banque de plus de 1000 citations provenant de quatre périodiques en archivistique (Archives, Archivaria, La Gazette des archives et Archival Science) a été créée et incluse dans les Notes. Privilégiant, comme dans le volet précédent, une approche collaborative, la professeure Anne Klein et les étudiants au doctorat Annaëlle Winand, Simon Côté-Lapointe et William Yoakim étaient à même d’intervenir dans les propos de différentes façons. Pour faire également suite aux travaux menés lors des Notes de recherche 2, des photographies ont été intégrées au contenu dans le but de réfléchir à l’exploitation des archives. Sauf une exception, elles proviennent de BAnQ numérique., Cette publication s’inscrit dans le projet de recherche "De la diffusion à l’exploitation : nouveau regard sur l’archivistique", sous la direction d’Anne Klein, professeure agrégée au Département des sciences historiques de l’Université Laval. Le projet est financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) dans le cadre des Subventions Savoir pour la période de 2017 à 2020.

Ce diaporama revient sur les stratégies numériques de patrimonialisation en quatre parties: Ordonner et partager le patrimoine en contexte numérique; interopérabilité et reproductibilité; principes et infrastructures de la science ouverte; vers les bonnes pratiques de demain.

Die Definition der historischen Epistemologie als "Wissen durch Spuren" v. 1900 (die in den 1970er Jahren durch das "Indizparadigma" und die - nicht Foucault'sche - Verwendung der archäologischen Metapher reaktiviert wurde) hat eine dauerhafte Beziehung zwischen Historikern und Archiven (gleichzeitig Orte, Institutionen und Dokumente) begründet, die als ein Verhältnis der Transparenz und Neutralität konzipiert wurde. Diese doppelte Fantasie wird seit den 1990er Jahren auf vielfältige Weise in Frage gestellt, und zwar im Hinblick auf die von J. Derrida vorgenommene Unterscheidung zwischen "Spur" und "Archiv", auf den "archival turn" (der im Rahmen eines Kampfes der Erinnerungen vor allem den Glauben an die Neutralität angreift) oder auf die "dokumentarische Wende" (die eher die angebliche Transparenz als Hindernis für die rationale Arbeit der Historiker in Frage stellt). Jenseits der (unbestreitbaren) Varianten oder Abweichungen in der Infragestellung der alten Beziehung zwischen Historikern und Archiven gibt es dennoch (mindestens) zwei Gemeinsamkeiten: Einerseits wird die Archivierung als "konstruktiv" für das Soziale (also soziogenetisch) angesehen; andererseits wird die Archivierung als konstitutiv für eine Form der Herrschaft betrachtet. Unter diesen Umständen stellen "Familienarchive" ein bemerkenswertes Objekt dar, um einerseits die Art und Weise zu verstehen, wie die Dokumente, aus denen sie bestehen, in Archive umgewandelt wurden, die das Funktionieren und die Reproduktion einer auf Verwandtschaftsverhältnissen beruhenden sozialen Herrschaft gewährleisten, und andererseits die Art und Weise, wie diese Archive historisch in "Familienarchive" umgewandelt wurden, wodurch ein besonderer Bias in die historische Intelligenz von Gesellschaften vor der "Moderne" eingeführt wurde., The definition of historical epistemology as "knowledge by tracks" v. 1900 (reactivated in the 1970s by the "indexical paradigm" and the - non-Foucauldian - uses of the archaeological metaphor) instituted a lasting relationship between the historian and the archive (at the same time places, institutions and documents), conceived as a relationship of transparency and neutrality. This double fantasy has been challenged in many ways since the 1990s, in the perspective of the distinction made between "trace" and "archive" by J. Derrida, of the "archival turn" (which mainly attacks the belief in neutrality, within the framework of a struggle of memories) or of the "documentary turn" (which rather questions the alleged transparency, as an obstacle to the rational work of historians). Beyond the (undeniable) variants or discrepancies in the questioning of the old relationship between the historian and the archives, there are nevertheless (at least) two common points: on the one hand, archiving is considered as "constructive" of the social (or sociogenetic); on the other hand, archiving is considered as constituting a form of domination. Under these conditions, "family archives" represent a remarkable object for understanding, on the one hand, the way in which the documents that make them up have been transformed into archives that ensure the functioning and reproduction of a social domination based on kinship relations, and on the other hand, the way in which these archives have been historically converted into "family archives", thus introducing a particular bias into the historical intelligence of societies prior to "modernity"., La définition de l’épistémologie historienne comme « connaissance par traces » v. 1900 (réactivée dans les années 1970 par le « paradigme indiciaire » et les usages – non foucaldiens – de la métaphore archéologique) a institué un rapport durable entre l’historien et les archives (à la fois lieux, institutions et documents) conçu comme un rapport de transparence et de neutralité. Ce double fantasme fait l’objet d’une remise en cause multiforme depuis les années 1990, dans la perspective de la distinction opérée entre « trace » et « archive » par J. Derrida, de l’"archival turn" (qui s’attaque principalement à la croyance en la neutralité, dans le cadre d’une lutte des mémoires) ou du « tournant documentaire » (qui remet plutôt en cause la prétendue transparence, comme obstacle au travail rationnel des historiens). Au-delà des variantes ou des écarts (indéniables) dans la remise en cause de l’ancien rapport entre l’historien et les archives, il existe néanmoins (au moins) deux points communs : d’une part l’archivage est considéré comme « constructif » du social (ou sociogénétique) ; d’autre part l’archivage est considéré comme constitutif d’une forme de domination. Dans ces conditions, les « archives de famille » représentent un objet remarquable pour comprendre d’une part la manière dont les documents qui les composent ont été transformés en archives assurant fonctionnement et reproduction d’une domination sociale appuyée sur des rapports de parenté, et d’autre part la manière dont ces archives ont été historiquement converties en « archives de famille », introduisant ainsi un biais particulier dans l’intelligence historique des sociétés antérieures à la « modernité ».

Ce mémoire traitera au premier abord du traitement des archives papiers et des problèmes qu’elles engendrent dans les organisations. Par la suite, le cas du bailleur social Norevie, où j’ai effectué mon stage, sera présenter ainsi que leurs archives papiers, leurs outils d’archivage représentant la vie des documents, de leur arrivée en archives jusqu’à son sort final. Ainsi, dans une optique de modernisation des archives et d’une transition vers le numérique, le projet GED de l’entreprise, en cours de démarrage, mène à une nouvelle forme d’archivage. Par le passage du papier au numérique, des obstacles se présenteront à ce type de projet mais aussi pour celle de l’entreprise. Celle-ci verra son organisation changée et devra accompagner les collaborateurs dans ce changement tout en proposant des solutions répondant à leurs besoins.

L’auteur examine dans ce travail un lot d’archives tunisiennes de l’époque moderne, non répertorié et jamais mis à la disposition des chercheurs. En se penchant sur les processus de production et d’archivage de ces documents – des attestations d’élection (ittifâq-s) à des offices publics dans les communautés locales mobilisant souvent de très grandes parties des hommes – il remet en cause le regard dominant dans l’historiographie de la province qui, en adoptant un point de vue étatique, amplifie beaucoup la réalité de l’hégémonie du pouvoir central et minimise le rôle des agents locaux. L’invisibilisation de ces archives a participé à la construction de l’image d’un État territorial et national que s’est construit par la dissolution des pouvoirs locaux et l’avènement d’un sujet politique « moderne », alors qu’en fait les communautés locales se sont intégrées dans le corps politique global tout en gardant une autonomie relative qui leur permet au moins de choisir par eux-mêmes en grande partie ceux qui les gouvernent sur les lieux où ils vivent. In this work, the author examines a batch of Tunisian archives from the modern era, not listed and never made available to researchers. By focusing on the production and archiving processes of these documents – election certificates (ittifâq-s) to public offices in local communities often involving very large sections of men – he questions the dominant gaze in the historiography of the province which, by adopting a state point of view, greatly amplifies the reality of the hegemony of central power and minimizes the role of local agents. The invisibilization of these archives participated in the construction of the image of a territorial and national state that was built by the dissolution of local authorities and the advent of a "modern" political subject, whereas in fact, local communities have integrated themselves into the global political body while retaining a relative autonomy which at least allows them to choose themselves those who govern them in the places where they live. يدرس المؤلف في هذا العمل مجموعة من الأرشيفات التونسية التي تعود إلى العصر الحديث، وهي أرشيفات غير مفهرسة لم يحدث قط أن وضعت في متناول الباحثين من قبل. وبالتركيز على سيرورة إنتاج هذه الوثائق وأرشفتها – وهي شهادات انتخاب ("اتفاقات") لشغل وظائف عمومية في الجماعات المحلية كثيرًا ما كانت تعبئ قطاعات عريضة من الرجال – يضع المؤلف النظرةَ المهيمنة في التأريخ للولاية موضعَ سؤال، فهي بتبنيها وجهة نظر الدولة، تضخم كثيرًا واقع هيمنة السلطة المركزية وتقلل من شأن دور الأعوان المحليين. وقد شارك جعل هذه الأرشيفات غير مرئية في بناء صورة دولة إقليمية ووطنية شادت نفسها بتفكيك السلطات المحلية وبميلاد ذات سياسية "حديثة"، بينما في الواقع، اندمجت الجماعات المحلية في الجسم السياسي الشامل مع احتفاظها باستقلالية نسبية سمحت لها على الأقل بأن تختار بنفسها قسمًا كبيرًا ممن كانوا يحكمونها في مواطن معيشتها.

Resumo: Neste artigo são apresentados a discussão e resultados de pesquisa relacionada à elaboração de uma database online para obras dramático-musicais. Frente ao incremento das produções de teatro musical surge a necessidade de se propor formas de arquivamento de materiais provenientes de diversas mídias. Como objeto de aplicação, estuda-se a database elaborada para o musical David, de 2012, criado no Laboratório de Dramaturgia da Universidade de Brasília. Résumé: Cet article présente la discussion et les résultats des recherches liées à la création d’une base de données en ligne pour les œuvres dramatiques et musicales. Compte tenu de l’augmentation des productions théâtrales musicales, il est nécessaire de proposer des moyens d’archivage des matériaux de différents médias. Comme objet d’application, nous étudions la base de données créée pour la comédie musicale David (2012), créée au Laboratoire de dramaturgie de l’Université de Brasilia. Abstract: This paper presents a discussion and research results related to the development of an online database for musical theater productions . The increase of musical theatre productions creates the need to propose ways to archive materials from various media. The database assembled for the musical David, created at the Dramaturgy Laboratory of the University of Brasilia in 2012, was studied as a methodological example.

International audience; This article presents the Dezède site. Dedicated to the performing arts, Dezède is a relational database containing the programmes of several tens of thousands of events, mainly operas, plays and concerts. Their standardised reconstruction is sometimes associated with a documentary device. First, the authors discuss the scientific basis of the site and its place in the field of research. They then describe the different phases of its design before addressing its content, its modes of consultation, the principle of authorities and the community of its users and contributors.; Cet article propose une présentation du site Dezède. Dédié au spectacle vivant, Dezède est une base de données relationnelle réunissant les programmes de plusieurs dizaines de milliers d’événements, pour l’essentiel des opéras, des pièces de théâtre et des concerts. Leur reconstitution normalisée est parfois associée à un appareil documentaire. Dans un premier temps, les auteurs abordent les fondements scientifiques du site et sa place dans le champ de la recherche. Ils s’attachent ensuite à décrire les différentes phases de sa conception avant d’aborder son contenu, ses modes de consultation, le principe des autorités et la communauté de ses utilisateurs et contributeurs.

Les archives de la SPA ne laissent pas entendre explicitement que la formation des photographes passe par un conditionnement psychologique. À l’évidence, ce terme, très contemporain, ne reflète pas réellement le sentiment partagé par les hommes de la Section, agents fidèles d’un État donneur d’ordres. Les photographes ont connaissance de l’instruction relative au choix des films et des clichés : rédigée par le bureau de l’information à la presse le 1er novembre 1915, elle résume la raison mêm...

Ce cahier présente les 20 principales thématiques du fonds photographique de la Section. Le détail statistique du tableau joint, se base sur l’examen du corpus de thèse, soit 10 000 images représentatives de l’ensemble ou à peu près 10 % de la production de la SPA entre 1915 et 1919. Chaque image a été associée à une ou plusieurs thématiques. Ferme Roberchamp, Aisne, tanks Renault après l’attaque, 26 octobre 1918. Collection ECPAD. Réf. 15 AD 428 ...

La salle du public Le premier outil de communication de la Section est sa salle de lecture installée rue de Valois au siège de la SPA, nommée « salle du public » Dès la création du service, il est question, certes, de diffuser les images, mais surtout de les vendre. Ainsi, cette salle accueille aussi bien des civils que des militaires, des particuliers que des éditeurs. Les tarifs tiennent compte, bien entendu, de l’usage réservé aux clichés. Des réductions sont envisageables s’il est q...

La diffusion des images est au centre du processus de propagande entrepris par l’État français en guerre. La presse n’étant pas un moyen suffisant pour satisfaire aux exigences d’une telle entreprise, la SPA organise alors, seule, la production et la diffusion de ses images à l’intérieur du pays, mais également à travers le monde. La première condition de sa réussite repose sur le filtre du comité de censure, qui détermine scrupuleusement les vues pouvant être diffusées. Une typologie raisonn...

La formation de l’équipe photographique de la SPA se déroule en deux temps. Les opérateurs sont d’abord recrutés via la Chambre syndicale de photographie (CSP) selon un contrat spécifique signé avec le ministère de la Guerre. Le 6 mai 1915, le contrat est passé entre le chef d’escadron Carence du cabinet du ministre de la Guerre et messieurs Gorce et Lortet, représentants de la CSP pour organiser l’équipe des photographes. À compter de cet instant et jusqu’à la fin de la guerre, tous les phot...

La propagande à l’étranger est le domaine dans lequel la politique et les moyens mis en œuvre par la SPA sont le plus impressionnants. Elle témoigne également de son influence bien au-delà des frontières françaises, sur toute la communauté internationale. Cette propagande s’appuie d’abord sur des hommes, envoyés en mission par Paris ou identifiés à l’étranger comme des relais fondamentaux dans les capitales. En mars 1916, le capitaine Delorme, officier de la maison de la presse, part en Espag...

La contribution des photographes à l’œuvre de guerre de la SPA est inégale. Albert Samama-Chikli passe exactement quatre ans sur le terrain et réalise 2 796 clichés tandis qu’Edgar Blineau n’officie que deux mois et ne produit que 143 plaques de verre. La durée moyenne de présence dans les rangs de la SPA est de dix-huit mois pour l’ensemble des photographes du corpus. L’écart notoire, mentionné ci-dessus et déjà évoqué lors de la présentation des séries photographiques, sous-entend que le no...

Le matériel est l’une des principales préoccupations des responsables de la SPA. D’ailleurs, lors de la signature du contrat avec la CSP, celle-ci est tenue de fournir « tout le matériel voulu ainsi que les plaques nécessaires à la prise des vues photographiques sans limitation de nombre », le sous-secrétariat d’État aux Beaux-Arts tenant à la disposition de la section son matériel de laboratoire. Il est entendu, d’un commun accord entre la CSP et la SPA, que les opérateurs des maisons travai...

Les photographes de la SPA pénètrent dans tous les départements français, traitant aussi bien la zone des armées que celle de l’intérieur, sans compter les territoires hors métropole. Néanmoins, ce large déploiement ne doit pas laisser croire à une quelconque liberté d’action et de déplacement des reporters. La censure reste un élément clé de la production photographique de la Section. Elle s’exerce à différents niveaux et n’est pas réductible au seul mécanisme de contrôle auquel la presse es...

Comme nous l’avons vu, la production photographique est contrôlée avant même que le reporter ne songe à déclencher son appareil. Les consignes se répètent, des séances de formation à la lecture de l’instruction du bureau d’information à la presse, en passant par les rappels des officiers d’état-major sur le terrain. Malgré ces mesures préventives, une commission de censure est instituée, conjointement à la création de la SPA, pour examiner exclusivement les images de la Section : il s’agit du...

La réaction française face à la propagande par l’image ennemie se fait attendre. Les consciences politique et militaire ne s’éveillent qu’en 1915, date à laquelle l’utilité d’un service photographique devient évidente. Il semblerait que la mise en place d’une section photographique revienne à l’initiative de diverses personnalités, auxquelles il n’est jamais fait référence dans les rapports officiels. Les avis sur le sujet sont nombreux et dissemblables. Laurent Véray avance le nom de Pierre-...

L’information de la population française sur les événements militaires en cours devient une des missions de la SPA. En effet, la façon dont le conflit évolue agit sur le moral des Français. Or les autorités civiles et militaires sont conscientes de l’influence du moral des civils sur celui des troupes et réciproquement : les civils doivent avoir le sentiment d’être défendus et les soldats des premières lignes soutenus. Une note de l’état-major le confirme : « les bonnes nouvelles font briller...

Les plaques de verre en noir et blanc de la SPA s’organisent en séries alphabétiques. Celles-ci débutent en novembre 1915 et se terminent pour la plus tardive en décembre 1919. La quantité de plaques de verre composant une série peut être très variable comme le montre le tableau ci-dessous : de 179 plaques pour la série F à 2 858 pour la série X. Quarante-huit séries sont conservées à l’ECPAD. Ce chiffre n’est pas exhaustif puisque l’on sait que des institutions, comme la MAP, possèdent égale...

Depuis le 12 mars 2008, et le décès de son dernier poilu, Lazare Ponticelli, la France est entrée dans une nouvelle ère du souvenir. Ce légionnaire avait fini par incarner tous ses camarades et donnait une dimension humaine, et donc tragique au conflit, touchant directement les Français. Avec lui disparaît une certaine forme de représentation et donc d’appropriation de la mémoire de guerre nationale. À l’occasion de la célébration du centenaire de la Grande Guerre, les questions de mémoire on...

Pendant la Première Guerre mondiale, le port et l’utilisation de l’appareil photographique sont réglementés. La création de la SPA et la constitution d’une équipe d’opérateurs officiels répondent en partie à la question du contrôle de la production de clichés : seuls des photographes militaires, munis de laissez-passer, ont la possibilité d’en réaliser. Pourtant, avant même la mise en place de la SPA, il existe des textes réglementaires qui encadrent la production photographique, principaleme...

Belleville [Meuse]. Canon de 164.7 mm de marine décamouflé, 24.11.16. Collection BDIC. Réf. VAL 181 (061) / Réf. SPA : B 4291. Fort de Vaux [Meuse]. Pièce d’artillerie allemande retrouvée intacte et dont se servent nos soldats, 29.11.16. Collection BDIC. Réf. VAL 195 (020) / Réf. SPA : B 4285. Fort de Troyon [Meuse], casemate centrale, deux obus qui après avoir traversé la route ont provoqué un éboulement de terre enterrant vivants trente so...

La photographie devient, en 1915, une arme de guerre authentique dont l’utilisation n’est pas réservée au seul ministère de la Guerre. Le nouveau médium, en pleine expansion pendant le conflit, ne convainc pourtant les autorités que soixante-quinze ans après son invention. D’une manipulation complexe en 1840 et réservée à une certaine élite, la photographie trouve sa place dans la société française au fur et à mesure que sa pratique se répand. À la fin du xixe siècle, l’appareil photographiqu...