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Résumé: Le syndrome de l'intestin irritable est un trouble fonctionnel intestinal fréquent, responsable de douleurs abdominales chroniques. Il s'agit d'une maladie multifactorielle mais dont les mécanismes physiopathologiques sont encore incomplètement connus. Cependant, l'alimentation semble y jouer un rôle majeur. Les interventions nutritionnelles font d'ailleurs partie intégrante de la prise en charge du syndrome de l'intestin irritable. Elles consistent notamment en la prescription de régimes d'éviction tel que le régime pauvre en FODMAP ou sans gluten. Néanmoins, recommander ces régimes restrictifs à des patients atteints de troubles du comportement alimentaire pourrait aggraver et pérenniser ces troubles. Aussi, le trouble de restriction ou évitement de l'ingestion des aliments, de son acronyme anglais ARFID pour Avoidant and Restrictive Food Intake Disorder, est un trouble alimentaire atypique dont la prévalence est plus élevée chez les patients atteints de syndrome de l'intestin irritable. Ainsi, sensibiliser les professionnels de santé au dépistage des troubles du comportement alimentaire permettrait une prise en charge plus adaptée de ces patients complexes. Irritable bowel syndrome is a common functional bowel disorder, causing chronic abdominal pain. It is a multifactorial disease, but its pathophysiological mechanisms are still incompletely identified to date. However, diet seems to play a major role. Nutritional interventions are an integral part of the current management of irritable bowel syndrome. These include the prescription of avoidance diets such as the low FODMAP diet. But recommending these restrictive diets to patients with eating disorders could worsen and perpetuate these disorders. Avoidant and Restrictive Food Intake Disorder (ARFID) is an atypical eating disorder with a higher prevalence in patients with irritable bowel syndrome. Thus, raising awareness among health professionals about the screening of eating disorders would allow more appropriate management of these complex patients. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Résumé: La prise en charge nutritionnelle est une composante essentielle du parcours de soins des patients traités pour une maladie tumorale, et pour un cancer digestif en particulier. En effet, les aspects nutritionnels ont été identifiés comme des facteurs jouant un rôle majeur autant durant la phase active de traitement que plus en amont, en prévention primaire ou secondaire. Par ailleurs, la dénutrition est une situation qui reste fréquemment observée chez les patients traités pour un cancer digestif avec un degré variable selon les localisations et le stade de la maladie. Si les causes sont souvent multiples, son impact global sur la qualité de vie, le déroulement de la séquence thérapeutique et les résultats oncologiques est délétère. Dans ce contexte, il est admis que la dénutrition doit être systématiquement dépistée, afin de mettre en place les interventions nutritionnelles adéquates, dès la phase initiale de prise en charge. Malgré des recommandations récentes dans le Thésaurus National de Cancérologie Digestive, les modalités de prise en charge nutritionnelle restent encore à déterminer dans la majorité des séquences thérapeutiques, excepté dans la phase péri-opératoire où elles sont bien codifiées. Au-delà de ces aspects spécifiques, la nutrition est également un acteur important de la prévention primaire et tertiaire des cancers digestifs, notamment autour de la prise en charge de l'obésité et de la sédentarité, reposant majoritairement sur des mesures d'information et d'éducation auprès de la population. Nutritional management is an essential component in oncology, especially in digestive cancers. Indeed, nutritional aspects are major factors involved both during the active phase of treatment and earlier in primary and/or secondary prevention. Undernutrition is frequently observed in patients treated for digestive cancer with a variable degree depending on the location and stage of the disease. Although causes are often multiple, the global impact on quality of life, therapeutic sequence and oncological results is deleterious. Undernutrition should therefore be systematically identified in order to implement adequate nutritional interventions from the initial phase of management. Despite recent recommendations in the National Thesaurus of Digestive Oncology, the modalities of nutritional management have yet to be determined in the majority of therapeutic sequences, except in the perioperative phase where they are clearly codified. Beyond these specific aspects, nutrition also has a role in the primary and/or secondary prevention of digestive cancers, particularly in the management of obesity and sedentary lifestyle, in the knowledge that it is mainly based on information and education measures for the population. [ABSTRACT FROM AUTHOR]