Celine Cordier, Jérôme Fournier, Axel Ehrhold, Hélène Clouet, Agnès Baltzer, Marine Reynaud, Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique (LETG - Nantes), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Institut de Géographie et d'Aménagement (IGARUN), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN), École Centrale de Nantes (ECN), Laboratoire Environnements Sédimentaires - Géosciences Marines (GM/LES), Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques (BOREA), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université des Antilles (UA), Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique UMR 6554 (LETG), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Brest (UBO)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre d'Ecologie et des Sciences de la COnservation (CESCO), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Structure et Instabilité des Génomes (STRING), Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire de Planétologie et Géodynamique - Angers (LPG-ANGERS), Laboratoire de Planétologie et Géodynamique [UMR 6112] (LPG), Université d'Angers (UA)-Université de Nantes - UFR des Sciences et des Techniques (UN UFR ST), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université d'Angers (UA)-Université de Nantes - UFR des Sciences et des Techniques (UN UFR ST), Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-Université de Nantes (UN)-École pratique des hautes études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Brest (UBO)-Université de Rennes 2 (UR2), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Laboratoire de recherche en Hydrodynamique, Énergétique et Environnement Atmosphérique (LHEEA), École Centrale de Nantes (ECN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Unité de recherche Géosciences Marines (Ifremer) (GM), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC)-Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), Université d'Angers (UA)-Université de Nantes - Faculté des Sciences et des Techniques, Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université d'Angers (UA)-Université de Nantes - Faculté des Sciences et des Techniques, Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Université d'Angers (UA)-École pratique des hautes études (EPHE), Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Géographie et d'Aménagement Régional de l'Université de Nantes (IGARUN), Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer - Brest (IFREMER Centre de Bretagne), and Nantes Université, Bibliothèque universitaire
About a decade ago, a large field of pockmarks, covering an overall area of 36 km(2) was discovered in water depths of < 30m in the central part of the Bay of Concarneau (Southern Brittany, France). This field, composed of features from 5 m to 35 m in diameter and < 1 m in depth, is characterized by unusual high densities of pockmarks, up to 5840 per square kilometre. Geophysical data correlated with sedimentary samples acquired in 2005 and 2009 show that pockmarks and their immediate surroundings are associated with dense tubes benches cover, built by a filter-feeding amphipod: Haploops nirae, forming original benthic communities. Two complementary surveys were carried out in April 2011 (Pock and Ploops) and April 2014 (Pock and Tide), on the Oceanographic Vedette (O/V) Haliotis (Ifremer/Genavir), to map the limit of the pockmarks and Haploops fields with the maximum accuracy. The link between the presence of the Haploops nirae communities and the occurrence of pockmarks / gas was then established and the proposed hypothesis was that tidal cycles may provide a good candidate for a short-term (monthly) triggering mechanism of fluid expulsion (Baltzer A, Ehrhold A, Rigolet C, Souron A, Cordier C, Clouet H. 2014. Geophysical exploration of an active pockmark field in the Bay of Concarneau, southern Brittany, and implications for resident suspension feeders. Geo-Marine Letters, 34, 215-230). Due to the high-level precision (50 cm) of the positioning system (Magellan Aquarius Ixsea Hydrins) coupled with the RTK attitude system, these new bathymetric and imagery maps together with the sub-bottom Chirp profiles, allow us to compare the data sets from April 2011 and April 2014. The superimposition of the two data sets shows that the distribution of the pockmarks remains similar between these 2 dates (i.e. for 3 years), for the group of large, widely scattered pockmarks, which are deeply rooted in the Holocene palaeo-valley infills and for the group of pockmarks identified as the trawl-scour pockmarks, initiated by trawling action. Most of the pockmarks present very recent shapes without any infilling but sonar imagery reveals that some of them have been covered by a thin muddy layer, thereby reflecting, at least, a temporary cessation of expulsion or a different activity. Chirp profiles indicate some acoustic flares above the pockmarks, revealing gas/fluid expulsion. Different gas clues within the sedimentary column, such as acoustic turbidity, enhanced gas reflectors (EGR), chimneys pipes, occur at exactly the same places on the chirp seismic profiles from 2011 and 2014. Therefore, contrary to most examples described in the literature, this pockmarks field is still active., Un large champs de pockmarks, couvrant une surface de 36 km2, a été découvert il y a une dizaine d'années, dans la partie centrale de la Baie de Concarneau (Bretagne sud, France), par moins de 30 m de fond. Ce champs de pockmarks, composé de cratères mesurant de 10 à 30 m de diamètre pour des profondeurs de 1 m maximum est caractérisé par une densité exceptionnelle, atteignant jusqu'à 5840 structures par km2. Des données géophysiques, corrélées et complétées par des prélèvements sédimentaires entre 2005 et 2009, ont montré que ce champs de pockmarks est associé à la présence de colonies de Haploops nirae, petit amphipode filtreur benthique, habitant dans des tubes fixés sur le fond et formant de larges banquettes. Deux campagnes complémentaires ont été réalisées en Avril 2011 (Pock and Ploops) et Avril 2014 (Pock and Tide), sur la vedette océnographique Haliotis (Ifremer/Génavir), afin de cartographier très précisément la limite des champs de Haploops et des pockmarks. Le lien constaté (mais non élucidé) de la présence des colonies de Haploops et de ces pockmarks implique une activité répétée des pockmarks, et la marée comme facteur déclenchant à court terme constitue l'hypothèse la plus robuste (Baltzer A, Ehrhold A, Rigolet C, Souron A, Cordier C, Clouet H. 2014. Geophysical exploration of an active pockmark field in the Bay of Concarneau, southern Brittany, and implications for resident suspension feeders. Geo-Marine Letters, 34, 215–230). Grâce au système de positionnement RTK, les données d'imagerie, de bathymétrie et de l'échosondeur à sédiments (chirp) ont pu être parfaitement superposées et donc comparées entre 2011 et 2014. Les premiers résultats montrent que la répartition des pockmarks reste similaire entre ces 2 dates pour le groupe de grands pockmarks dispersés, enracinés plus profondément dans le remplissage sédimentaire holocène des paléo-vallées et le groupe de pockmarks plus petits, plus denses, alignés le long des traces de chaluts de pêcheurs. La plupart des pockmarks présente des cratères sans remplissage sédimentaire, bien qu'il existe dans certains, un fin drappage de vase révélé par l'imagerie sonar, reflétant des arrêts temporaires de l'activité d'expulsion des fluides ou bien un fonctionnement différent. Les profils chirp montrent également des panaches dans la colonne d'eau, indiquant de probables expulsions de fluides/gaz. Plusieurs indices de la présence de gaz sont systématiquement visibles dans la colonne sédimentaire, tels que “la turbidité acoutisque”, les “réflecteurs acoustiques marqués”, les “chimneys pipes”. Ainsi, contrairement à beaucoup d'exemples cités dans la littérature, ce champs de pockmarks est encore actif.