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L’auteur de ce livre présente toutes les garanties de compétence pour traiter de ce sujet à la fois capital et presque décourageant de complexité, et son écriture, à la fois claire et synthétique, fait potentiellement de ce livre un manuel à notre avis sans équivalent pour tous ceux qui cherchent à s’orienter dans le maquis des apocryphes. Il est en effet professeur « de Nouveau Testament et de littérature chrétienne apocryphe » à la faculté de théologie de l’université Humboldt de Berlin – s...

Historien des couleurs et des animaux, spécialiste de l’héraldique et de l’emblématique du Moyen Âge, auteur plébiscité par le grand public, Michel Pastoureau partage avec gourmandise son appétit gargantuesque pour les sujets les plus divers. Ce livre rassemble les hommages qu’ont voulu lui rendre quelques-uns de ses amis, de ses collègues et de ses élèves. Chaque auteur de ce livre a choisi une image et la commente brièvement à sa façon. Le résultat est un véritable cabinet de curiosités visuelles qui reflète la variété des objets passionnants auxquels s’est intéressé Michel Pastoureau (armoiries, emblèmes, enluminures, sceaux, couleurs, animaux, et d’autres plus surprenants encore !). Ce livre kaléidoscope propose ainsi au fil de ses 84 images un portrait composite de Michel Pastoureau, fidèle à la diversité des facettes de son savoir et à sa pratique malicieuse et bienveillante de l’érudition.

Marc Chagall, L’Arc-en-ciel, signe d’alliance entre Dieu et la Terre, 1931. Gouache, 63,5 x 47,5 cm. Nice, Musée National Message Biblique Marc Chagall, inv. MBMC23. © Adagp, Paris, 2021. De qui s’agit-il ? Et d’abord, quels sont ceux qui parlent ainsi, au juste ? Les plaintifs, les râleurs ou les enchantés, pourquoi pas ? Ceux qui n’en peuvent plus d’avoir à supporter le petit chef, le tyran local ? Ceux qui croient en Dieu, un peu, beaucoup, passion...

Cet ouvrage interdisciplinaire réunit des historiens de l’art et des religions, des spécialistes d’esthétique et des artistes autour du thème de la Sainte Face afin d’en examiner la postérité et les réemplois depuis le xixe siècle et d’analyser, plus largement, la quête du visage de Dieu dans l’art contemporain. Alors que cette image paradoxale a suscité de nombreuses publications pour les périodes médiévale et moderne, aucune étude d’ensemble ne s’y est attachée pour la période contemporaine. Les variations de statut de cette représentation au cours du xixe siècle, entre héritage et recréation, sont confrontées à l’apport crucial des photographies du Suaire de Turin. Les premières décennies du xxe siècle voient ressurgir ce motif chez des artistes aussi importants que Jawlensky, Rouault, Matisse ou Manessier. La multiplication picturale de la figure christique invite à ouvrir la perspective jusqu’à la thématique de l’autoportrait en Christ, et à inclure les « surpeintures » de Rainer, l’art vidéo, le cinéma, et les innombrables variations photographiques qui ne cessent d’interroger aujourd’hui encore l’énigme de la Sainte Face.

Tout discours sur Rouautl tombe sous le coup d’un avertissement du peintre, qui se méfiait des discoureurs : Un peintre qui aime son art doit donc éviter une fréquentation trop prolongée avec la gent critique et littéraire. Car ces messieurs, sans le vouloir probablement, déforment tout en croyant tout expliquer : pensée, volonté, sensibilité d’un artiste, et le tondent comme Dalila tondit Samson, privant l’artiste, s’il faut filer cette métaphore biblique, de l’essentiel de sa force. D’où cett...

Les ouvrages savants sur l’iconographie des moments fondateurs du christianisme sont en général nombreux, mais il se pourrait que ce ne soit pas le cas de la Pentecôte et qu’elle soit le parent pauvre de la série qu’elle clôt – le confirme indirectement le fait que la bibliographie des ouvrages de référence à son sujet mentionnée par l’autrice du présent ouvrage (p. 17, note 16) est relativement pauvre et renvoie à des livres déjà anciens. Quant à la richesse et à la diversité de l’art de la ...

Ce volume s’ouvre par une préface de Mgr Dubost et une introduction d’Emmanuel Pisani, placées en tête de 26 contributions provenant de trois colloques distincts ayant eu lieu en octobre 2019 respectivement à Paris, Marseille et Lyon, un mois déclaré par le pape François « Mois missionnaire extraordinaire », visant à célébrer le centenaire de la publication de la Lettre apostolique Maximum Illud signée du pape Benoît XV pour relancer l’activité missionnaire dans le monde au sortir de la Premi...

La préface et l’introduction s’accordent pour souligner d’emblée que « le terme “caricature” n’appartient pas au vocabulaire de l’Antiquité, il est une invention du monde moderne » (p. 9), ce qui « ne veut pas dire pour autant que la réalité à laquelle le mot renvoie n’existe pas et qu’on ne trouve pas de caricatures dans le monde antique » (ibid.), mais donne à entendre que cet ouvrage collectif, rassemblant les recherches de neuf auteurs, qui se sont rencontrés en 2015 à l’université de Ren...

Le sous-titre de l’ouvrage pourrait prêter à malentendu, même si l’indication de la période concernée met sur la bonne piste : ce n’est pas de l’iconoclasme comme destruction systématique des « icônes » religieuses qu’il s’agit dans cette imposante recherche, mais de la pratique sociopolitique, qui fut des plus fréquentes dans la France du xixe siècle, de destruction des signes et emblèmes de l’adversaire. Soit une forme d’iconoclasme qui n’a presque plus rien à voir avec la religion, sauf ex...

L’autrice est une chercheuse congolaise enseignant à Milan. Sous-jacent à son livre, son mémoire de master en théologie soutenu à la faculté de théologie de cette ville et ayant obtenu la plus haute distinction. L’idée qui guide son travail est celle d’inculturation, notion qui fait l’objet à point nommé, dans l’introduction générale (p. 23-32), après l’annonce du plan en six chapitres (p. 17-22), d’une approche linguistique la rapprochant, pour l’en distinguer autant que faire se peut, de no...