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Le tributylétain (TBT) est un perturbateur endocrinien qui, de part ses utilisations, possède une forte dispersion dans l'environnement marin. Des effets importants ont ainsi été observés pour des organismes marins exposés, notamment au niveau de la reproduction et de la fertilité. Cependant, jusqu'ici, peu d'études ont été faites sur l'impact des organo-étains sur les mammifères et leur système reproducteur. Il est possible qu'une exposition à des contaminants environnementaux soit en partie responsable de l'augmentation de l'incidence de certaines pathologies du système reproducteur mâle, observée depuis plusieurs décennies. Le développement du système reproducteur est complexe et requiert non seulement des hormones sexuelles, mais dépend également des interactions directes entre les cellules. Nous nous intéressons particulièrement à deux formes de jonctions : les jonctions serrées, qui forment dans le trachts reproducteur les barrières hémato-prostatique et hémato-épididymaire et qui sont formées en partie par tme famille de protéines nommées claudines. Et également aux jonctions adhérentes, qui sont responsables de la cohésion cellulaire et qui sont formées notamment des cadhérines et des caténines. L'objectif de cette étude était de déterminer les effets à long terme d'une exposition in utero au TBT sur le système reproducteur mâle. Nous avons exposé des rats in utero à différentes concentrations de TBT (0, 2.5, 10 et 20 mg/kg) et ils ont ensuite été sacrifiés à l'âge de 91 jours. Tout d'abord, une analyse de motilité de spermatozoïdes assistée par ordinateur (CASA) a permis de dénoter des effets du TBT sur différents paramètres, tels par exemple une baisse de leur motilité, ainsi qu'une baisse de leur motilité progressive. Une baisse importante du poids de la prostate ventrale a été observée. De plus nous avons mis en évidence une baisse dose-dépendante de l'expression de E-cadhérine dans les jonctions adhérentes de cet organe. Un changement du patron d'expres