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La crise économique a provoqué, dans les villes camerounaises et leurs périphéries, le développement d’une agriculture vivrière intensive. A Yaoundé et dans ses environs, par exemple, tous les espaces cultivables sont exploités pour ravitailler la ville et/ou pour permettre aux citadins d’assurer des ressources monétaires qui leur font défaut suite aux diminutions successives des salaires de la fonction publique (-70 % en 1993) et à la dévaluation du franc CFA (Tchotsoua et Bonvallot, 1994 ; ...

Biomass content and turnover rate were estimated for a lowland wet rain forest in French Guiana. A regression model relating the biomass of a tree to its dbh (diameter at breast height) was deduced from previously published data. A power-law allometric relationship of the form AGTB = aDb was used to estimate the tree biomass, AGTB (Mg ha−1), from its dbh D (cm). Using direct measurements of tree biomass in the literature, the best-fit allometric exponent b = 2.42 (SD = 0.02) was found. The logarithm of the coefficient a was normally distributed with an average of −2.00 (SD = 0.27). This method was applied to two permanent research stations of the lowland tropical rain forest of French Guiana: the Nouragues and Piste de Saint-Elie. At the Nouragues, the biomass was estimated from trees 10 cm in diameter on two plots covering a total surface area of 22 ha and yielded an average biomass of 309 Mg ha−1 (± 32 Mg ha−1, 95% confidence interval). Spatial variability was also addressed at the Nouragues by estimating the biomass of trees ≥ 30 cm dbh over a total surface area of 82 ha. For the wet tropical forest vegetation type, an average of 284 Mg ha−1 was obtained (spatial variability ±55 Mg ha−1). Biomass turnover was evaluated at Piste de Saint-Elie from two transects (0.78 and 1 ha) on which all trees ≥5 cm in diameter were recorded and mapped twice in 10 y. Transect 1 showed a slight increase in biomass, from 245 to 260 Mg ha−1 (338 to 345 Mg ha−1 for transect 2), corresponding to a net increase of 1.9 Mg ha−1 y−1 (0.7 Mg ha−1 y−1), and the biomass ingrowth was 3.2 Mg ha−1 y−1 (2.8 Mg ha−1 y−1). These figures are discussed in the light of the natural recruitment dynamics of tropical forests.

Les travaux récents menés dans le cadre du programme Ecofit (Ecosystèmes et paléoécosystèmes forestiers intertropicaux) montrent que l’Afrique centrale atlantique (Sud-Ouest-Cameroun cl Sud-Congo) a enregistré des fluctuations paléoclimatiques qui ont eu pour conséquence des variations importantes de la limite forêt-savane cl des modifications sensibles de la configuration du couvert végétal à l’intérieur des massifs forestiers actuels. D’après les études de pollens et de diatomées contenus d...

Les forêts tropicales, dont le rôle écologique est unanimement reconnu, subissent actuellement une dégradation massive et un bouleversement radical des modes de vie de leurs habitants. Ces milieux tropicaux ont été l’objet d’occupations humaines parfois très anciennes, donnant lieu en plusieurs régions du globe à des développements socioculturels complexes, témoignant d’adaptations durables. L’analyse sur le temps long des interactions entre les sociétés et leurs environnements tropicaux forestiers témoigne cependant de l’existence de périodes de crises et de ruptures dans l’histoire ancienne du peuplement. Issues d’une large palette de disciplines, les contributions réunies dans cet ouvrage présentent l’état des connaissances sur l’occupation des différentes régions tropicales et précisent l’importance relative des facteurs historiques et culturels par rapport aux déterminants écologiques dans cette histoire.

International audience

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Depuis quelques années, les recherches menées au Cameroun dans le cadre du Groupement de Recherche ECOFIT (Ecosystèmes et Paléoécosystèmes des Forêts Intertropicales) ont montré une transgression généralisée des forêts sur les savanes guinéennes péri-forestières quelle que soit la densité des populations. Ce constat est également fait dans des pays où pourtant, la dégradation du couvert forestier est importante comme en Côte d'Ivoire. Au Cameroun, aussi bien à l’est qu’au centre du pays, les vitesses moyennes de progression de la forêt peuvent aller jusqu’à 2 m par an. Localement, elles peuvent être beaucoup plus importantes et atteindre jusqu’à 40 m. Cette dynamique se place dans un cadre climatique multiséculaire favorable à la forêt après une période relativement sèche il y a 500 ans environ. Dans le détail, divers facteurs expliquent la plus ou moins grande vitesse de progression des ligneux sur les formations herbacées : occurrence des feux de brousse, intensité de l’agriculture en savane, transformation des activités humaines, etc. Des études détaillées d’un terroir de l’écotone forêt-savane étudié en 1964 par J. Tissandier ont permis de mettre en évidence le rôle primordial des jachères en savane dans la reconquête forestière. Des relevés de végétation ont été effectués dans des jachères de 5, 15 et 30 ans. Les champs abandonnés depuis trente ans sont complètement occupés par des espèces forestières pionnières alors qu’apparaissent également quelques espèces de la forêt mature, indicateur d’un deuxième stade de reconquête forestière. La présence de Chromolaena odorata, espèce envahissante, dans les premiers stades de reconquête, semble favoriser ce phénomène. Ces travaux permettent de conclure sans contestation possible que la pratique de l’agriculture à jachère longue aux lisières de la forêt aboutit à la reconstitution relativement rapide d’un couvert forestier. Il est donc possible d’envisager, dans toutes ces zones où les densités de population sont faibles une politique raisonnée de mise en défens de l’écotone qui n’est plus considéré par les ruraux comme une zone d’un grand intérêt économique., Charbonnier Ethel,Happi Youta,Bonvallot Jacques. Dynamique des contacts forêt-savane au Cameroun. Rôle des jachères dans le processus de reforestation à Zengoaga. In: Patrimoines et développement dans les pays tropicaux. IXe Journées de Géographie Tropicale, La Rochelle, 13 et 14 septembre 2001. Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 2003. pp. 83-94. (Espaces tropicaux, 18)

De par leur richesse en ressources naturelles renouvelables, les zones inondables tropicales revetent un interet social et economique majeur pour les pays en developpement. Cependant, les fleuves tropicaux sont aujourd'hui de plus en plus amenages pour satisfaire les besoins lies a de nouvelles activites. Les zones jusque-la regulierement inondees par la crue annuelle se reduisent ou alors les rythmes de leur inondation sont profondement modifies. Les impacts de tels changements sont nombreux et portent atteinte a la biodiversite et a la durabilite des systemes d'exploitation. Il s'avere alors necessaire de definir de nouvelles approches de la gestion de l'eau, des espaces et des ressources vivantes, qui tout a la fois preservent les ecosystemes et prennent en consideration les besoins des differents usagers. Tel est l'objectif de cet ouvrage qui pose, dans un premier temps, la problematique societale autour de laquelle cette gestion doit etre repensee, en faisant apparaitre la diversite d'acteurs et d'institutions concernes. Il presente ensuite les acquis les plus recents de la recherche sur le fonctionnement de ces ecosystemes ainsi que sur les pratiques et strategies deployees par les populations qui les exploitent. Enfin est abordee la question des instruments a mettre en place pour assurer l'effectivite d'une gestion durable des zones inondables tropicales : apres avoir fait le point sur les apports de la recherche concernant les outils de traitement et de partage de l'information environnementale, l'ouvrage se termine par un debat sur les conditions de creation et de fonctionnement des institutions de suivi, de concertation et de decision. (Resume d'auteur)

Urban pressure and the dynamics of the landscape in the hills of Ngaoundere (Cameroon). Located at the altitude of 1 100 meters, the town of Ngaoundere (115 000 inhabitants) stretches out on one of the volcanic plateaus of the region of Adamaoua. South, a series of granite and volcanic outcroppings (Ngaou in mboum dialect) reach the height of 1 337 meters at Ngaou Ndin. These Ngaous, former refuge sites during times of trouble show traces of recent soil erosion and damage to the vegetation cover linked to the high rate of human occupation. Last stop on the transcameroonian railway line, the town has known an expansive and disorderly growth. Areas which are not earmarked for construction are progressively being invaded by people. Swampy grounds and the steep slopes of the outcroppings are being colonized after the vegetation is destroyed by agriculture, peri-urban overgrazing and firewood collection. The steep slopes are overexploited and this induces severe forms of erosion (falling rocks, landslides, gullies), the accumulation of alluvial products and material from run-off and floods. Both the favorable form of climate and the evolution of social structures, with its conflicts and its socio-economic power stakes, resulting in a particular mode of structuring and use of space in this newly settled area, must be taken into account to understand these phenomena. As a result, city dwellers, in small numbers up until now, have resorted to find ways of fighting erosion, one of the most original being the planting of Musa balbissiana. Turning ravines into water outlets also proved to be a rational use of them and gave good results., Située à 1 100 m d’altitude, la ville de Ngaoundéré (1 15 000 habitants) s’étend sur un des plateaux de l’Adamaoua. Au sud, une série de mornes (Ngaou en dialecte mboum) granitiques et volcaniques culminent à 1 337 m au Ngaou Ndin. Ces Ngaou, anciens sites refuges lors des périodes troublées, présentent des formes récentes de dégradation du couvert végétal et des sols, du fait d’une très forte occupation humaine. Ce terminus du chemin de fer transcamerounais a une croissance spatiale anarchique. Les sites déclarés inconstructibles sont envahis progressivement par la population. Les bas fonds marécageux et les pentes fortes des mornes rocheux sont construits après destruction du couvert végétal par l’agriculture, le surpâturage périurbain et l’exploitation du bois de chauffe. Cette surexploitation des pentes fortes s’accompagne d’importants phénomènes érosifs (chutes de pierres, éboulements, ravinements des versants), entraînant des accumulations de produits alluvio-colluviaux et des inondations. Ces phénomènes sont liés à des conditions morphoclimatiques propices, ainsi qu’aux modes de structuration et d’utilisation des espaces nouvellement conquis, découlant de l’évolution des structures sociales, des conflits et des enjeux de pouvoir socio-économique. Les conséquences de ces dysfonctionnements ont obligé les citadins, encore en faible nombre, à développer des moyens de lutte dont un des plus originaux consiste en la plantation de Musa balbissiana. L’aménagement rationnel des ravines en canaux d’évacuation des eaux donne également des résultats probants., Tchotsoua Michel,Bonvallot Jacques,Totoum . Pression urbaine et dynamique des paysages sur les mornes de Ngaoundéré (Cameroun). In: Les montagnes tropicales : identités, mutations, développement. Table-Ronde, Bordeaux-Pessac, 27 et 28 novembre 1998. Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 2001. pp. 133-143. (Espaces tropicaux, 16)

La maîtrise et la gestion des eaux constituent un problème aigu pour les autorités municipales de la ville de Ngaoundéré. Par ravinement et dépôt de produits, le ruissellement affecte les infrastructures. Quand les ménages ont la possibilité de se ravitailler en eau potable, il n'est pas toujours évident, après usage, ni de les évacuer, ni de les traiter. Pour arriver à évaluer les modes de gestion et de maîtrise des eaux afin de proposer des améliorations, nous avons procédé par enquête, par observation et par mesure directe sur le terrain. Il en ressort qu'à Ngaoundéré : la lutte contre l'action des eaux pluviales est essentiellement individuelle, l'absence de canivaux dans la plupart des quartiers est à l'origine d'une érosion intense qui affecte les maisons par déblaiement et déchaussement sur les versants et par ensevelissement dans les bas-fonds ; le ravitaillement en eau potable est toujours difficile dans la plupart des quartiers ; le système de bornes fontaines payantes a sérieusement réduit le gaspillage des ressources en eau captée ; les eaux usées divaguent entre les maisons du fait de l'absence de canaux d'évacuation et de stations d'épuration ; face à cette situation, et à l'abdication avérée des autorités municipales, les citadins ont développé des stratégies qui méritent d'être améliorées et vulgarisées. (Résumé d'auteur)

Urban erosion and urban management in Yaoundé (Cameroun). About thirty years ago, the site of Yaoundé (Cameroon), constitued of hills, was facing a morphogenic crisis. The acceleration of this phenomenon with consequences on environment results essentially from poor management. These consequences namely landslide, landslip, gullying and water-flow, threaten infrastructures and human life. The rapid urban population growth, land speculation, illegal occupation of some sectors and various clumsy management increase the pressure on the natural hazard zones, made up of high degree slopes and swamps. It is urgent to be aware of these dangers which threaten the population and to put in place strategies to fight against erosion in the Yaoundé town, in particular, and all over the country in general. The study of the urban growth, of the main erosional processes and of the popular perceptions of the management of the urban environment in general and of the accelerated erosion in particular permit to propose some practical solutions, in order to reduce or furthermore to stop the actual urban environmental degradation., Depuis une trentaine d’années, le site de Yaoundé (Cameroun), comportant plusieurs collines aux fortes pentes, connaît une grave crise d’érosion. L’accélération de ce phénomène, dont les conséquences sont bien perceptibles sur l’environnement, est en grande partie liée à une mauvaise gestion de l’espace urbain. Il en résulte des éboulements, des ravinements ou des inondations, qui menacent les infrastructures et les vies humaines. La croissance rapide de la population urbaine, la spéculation foncière, l’occupation illégale de certains terrains et divers aménagements maladroits aggravent la pression sur les zones à risques constituées par les versants pentus ou à forte pente et les bas-fonds inondables. Il est urgent de faire prendre conscience de ces dangers encourus par les populations et de mettre en place des stratégies de lutte contre l’érosion, dans la capitale, en particulier et sur le territoire national, en général. L’étude de la dynamique de cet espace urbain, des principaux processus d’érosion en cours, des perceptions populaires en matière de gestion de l’environnement urbain et de l’érosion accélérée permet de proposer quelques solutions pratiques pour freiner, voire arrêter, la dégradation de l’environnement urbain., Tchotsoua Michel,Bonvallot Jacques. Phénomènes d’érosion et gestion urbaine à Yaoundé (Cameroun). In: Pratiques de gestion de l’environnement dans les pays tropicaux. VIe Journées de Géographie Tropicale du Comité National de Géographie. Commission «Espaces Tropicaux et leur Développement». Talence, 6-8 septembre 1995. Bordeaux : Presses Universitaires de Bordeaux, 1997. pp. 517-528. (Espaces tropicaux, 15)

Depuis une trentaine d'années, le site de Yaoundé (Cameroun), comportant plusieurs collines aux fortes pentes, connaît une grave crise d'érosion. L'accélération de ce phénomène, dont les conséquences sont bien perceptibles sur l'environnement, est en grande partie liée à une mauvaise gestion de l'espace urbain. Il en résulte des éboulements, des ravinements ou des inondations, qui menacent les infrastructures et les vies humaines. La croissance rapide de la population urbaine, la spéculation foncière, l'occupation illégale de certains terrains et divers aménagements maladroits aggravent la pression sur les zones à risques constituées par les versants pentus ou à forte pente et les bas-fonds inondables. Il est urgent de faire prendre conscience de ces dangers encourus par les populations et de mettre en place des stratégies de lutte contre l'érosion, dans la capitale, en particulier, et sur le territoire national, en général. L'étude de la dynamique de cet espace urbain, des principaux processus d'érosion en cours, des perceptions populaires en matière de gestion de l'environnement urbain et de l'érosion accélérée permet de proposer quelques solutions pratiques pour freiner, voire arrêter, la dégradation de l'environnement urbain. (Résumé d'auteur)

Cette étude préliminaire des contacts forêt-savane porte sur une zone de l'est du Cameroun, au sud de la ville de Bertoua. Sous climat équatorial de transition, la savane de Kandara est caractérisée par une avancée rapide de la forêt sur les formations graminéennes malgré les feux de brousse - souvent tardifs - annuels. Le rôle passif et actif de #Chromolaena odorata$ est analysé. Dans le contexte général de conquête forestière, cette plante semble accélérer le phénomène. (Résumé d'auteur)

*INRA, Centre de Versailles (FRA) Diffusion du document : INRA, Centre de Versailles (FRA); National audience

Le site de Yaoundé (Cameroun) subit actuellement une grave cise morphogénique. Cette morphogenèse accélérée dont les conséquences sont bien perceptibles sur l'environnement humain est en grande partie liée aux conditions socio-économiques du moment. L'étude de la dynamique de l'espace urbain, des principaux processus érosifs en cours, des perceptions populaires en matière de Gestion Conservatrice de l'Environnement urbain et de l'érosion accélérée permet de proposer quelques solutions pratiques pour freiner, voire arrêter la dégradation de l'environnement urbain. (Résumé d'auteur)

Les beach-rocks de Temae (Moorea, Polynésie française) présentent un premier stade de cimentation lié à l'activité cyanobactérienne. Un réseau filamenteux microbien superficiel suffit à bloquer le sédiment et à lancer le processus d'induration. Ces observations viennent confirmer les résultats obtenus récemment dans les Cyclades, montrant par là que les paramètres climatiques et hydrodynamiques sont loin d'être les seuls pour expliquer la naissance d'un beach-rock