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La toxicité hématologique de l’oxaliplatine était presque deux fois plus élevée chez les femmes par rapport aux hommes atteints d’un cancer colorectal avec un rythme circadien optimal différant de 6heures. Par conséquent, nous avons étudié les déterminants des toxicités hématopoïétiques de l’oxaliplatine liés au sexe et au timing chez la souris. La perte de poids corporel (BWL), la numération globulaire, la cellularité de la moelle osseuse (BMC) et sept populations progénitrices hématopoïétiques par cytométrie en flux ont été évaluées 72heures après l’administration de chronothérapie par oxaliplatine (5mg/kg). Chez les animaux témoins, les rythmes circadiens des globules blancs en circulation ont montré un pic à ZT5 chez les deux sexes, alors que le BMC était maximal à ZT20 chez les mâles et à ZT13h40 chez les femelles. Tous les décomptes de progéniteurs de BM présentaient des rythmes robustes avec des phases autour de ZT3h30 chez les femelles, alors que seulement trois d’entre eux cyclaient rythmiquement chez les mâles avec un déphasage de ≈–6h. Chez les femelles traitées, des rythmes de chronotoxicité apparaissent pour la perte de poids (BWL), les globules blancs (WBC) et la cellularité de la moelle (BMC) et tous les progéniteurs de la moelle osseuse avec le meilleur timing à ZT15, ZT21, ZT15h15 et ZT14h45 respectivement. Chez les mâles, presque aucun critère d’évaluation n’a montré de rythmes circadiens, la toxicité observée par la perte de poids et les globules blancs est minime. Cependant une baisse substantielle des progéniteurs hématopoiétique est observé. L’augmentation de la dose (10mg/kg) chez les mâles a induit des rythmes circadiens dans les paramètres BWL et WBC, mais pas dans les paramètres de BM. Nos résultats suggèrent une régulation par l’horloge circadienne complexe et spécifique au sexe du système hématopoïétique et de sa réponse à l’oxaliplatine.