1. Absence de père, absence de frère, la fragilité d'une succession féminine. Préparer l'héritière et les mentalités dans les principautés des Pays-Bas aux XIVe et XVe siècles
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USL-B - Centre de recherches en histoire du droit et des institutions (CRHIDI), UCL - SSH/IACS - Institute of Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies, Rutsaert, Camille, L'absence au Moyen Âge. Journées internationales du CESCM, USL-B - Centre de recherches en histoire du droit et des institutions (CRHIDI), UCL - SSH/IACS - Institute of Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies, Rutsaert, Camille, and L'absence au Moyen Âge. Journées internationales du CESCM
- Abstract
Absence de père, absence de frère, la fragilité d’une succession féminine. Préparer l’héritière et les mentalités dans les principautés des Pays-Bas aux XIVe-XVe siècles Par définition, une succession est un moment d’absence, celle d’un proche qui vient de disparaitre, mais aussi celle d’une figure d’autorité dans un territoire ou pour une fonction. Une succession, avec la transmission de pouvoir qui s’ensuit, créée, donc une rupture dans la gestion d’une province. Il y a d’un côté le règne ou le principat du prédécesseur, et de l’autre, celui du successeur. Toutefois, quand il n’y a pas d’homme, dans la famille, pour prendre la charge, la difficulté naturelle de la succession se voit accrue par la fragilité que présente un pouvoir féminin. Pendant la fin du Moyen Âge, dans les principautés des Pays-Bas, les aléas des naissances et des décès font que celui-ci est, malgré les difficultés, monnaie courante. Ainsi, Jeanne de Brabant est l’héritière de son père après les décès successifs de ses trois frères ; Marguerite de Male hérite des provinces de Louis II, comte de Flandre, d’Artois, de Nevers et de Rethel ; et Jacqueline de Bavière succède à Guillaume VI de Hollande en 1417. La femme étant, dans les mentalités, physiquement plus faible et manquant des attributs militaires nécessaires à la protection de ses sujets, elle n’est pas la candidate idéale pour gérer une principauté, quelle qu’elle soit. Toutefois, en l’absence d’un fils, elle est parfois la seule (ou une des seules) à pouvoir succéder. Comment, dans ce cas, pallier l’absence d’un homme, d’un pouvoir masculin ? Par quels moyens, Jean III de Brabant, Louis II de Flandre et Guillaume IV de Hainaut préparèrent-ils leur fille et leurs sujets pour tenter d’assurer une transmission la moins périlleuse possible ? Certaines mesures semblent communes, autant dans l’éducation de la princesse, que dans sa reconnaissance publique, ou à travers des vœux demandés aux sujets (villes ou nobles). Elles peuvent ainsi être
- Published
- 2021