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Objectifs : Cette étude vise à caractériser l’état actuel des pâturages herbacés du Centre Secondaire de Multiplication de Bétail de Sayam. Méthodologie et Résultats : Quatre groupements pastoraux ont été identifiés et décrits à partir de 56 relevés linéaires réalisés sur un transect Sud - Nord. Au total 98 espèces herbacées réparties parmi 59 genres et 27 familles botaniques ont été répertoriées. Les genres suivants : Eragrostis, Ipomoea, Aristida, Cenchrus, Indigofera, Digitaria et Brachiaria ont été les mieux représentés. Ils représentent environ 50% du total et renferment l’essentiel des espèces de bonne valeur pastorale. Le recouvrement global, les valeurs pastorales brutes et nettes sont respectivement de 85,5%, 75,05% et 67,56%, celles-ci attestent que le pâturage du centre est de bonne qualité. La productivité globale en phytomasse herbacée a été estimée 2,26 tMS/ha avec une capacité de charge globale de 0,40 UBT/ha/an soit 2,5 ha/UBT/an. L’analyse du spectre fourrager indique que les espèces de bonne valeur pastorale et de faible valeur pastorale dominent le tapis herbacé. La première catégorie domine la zone centrale mieux protégée tandis que la dernière occupe les parties périphériques soumises à une forte exploitation du bétail. Conclusion et application des résultats : Le front de colonisation des espèces faiblement appétées (espèces qui ont IS = 0 ou IS = 1) progresse vers le centre sous l’effet de la forte pression pastorale. D’où l’urgence de clôturer l’ensemble du périmètre du centre afin d’éviter de créer un déséquilibre écologique préjudiciable à la survie de nombreuses espèces inféodées à ces milieux particuliers. Dans les perspectives d’une gestion durable des ressources fourragères des centres secondaire de multiplication de bétail, ce travail fournit des informations scientifiques fiables sur l’état actuel des pâturages herbacés de ce centre. Mots-clés : Kouri, composition floristique, groupements pastoraux, qualité pastorale, Sayam. Idrissa et al., J. Appl. Biosci. 2020 Caractérisation des pâturages herbacés sahéliens à accès limité : Cas du Centre Secondaire de Multiplication de Bétail de Sayam (Diffa). 16096 Characterization of Sahelian herbaceous pastures with limited access: Case of the Secondary Cattle Multiplication Center of Sayam (Diffa). ABSTRACT Objectives : This study aims to characterize the current state of the herbaceous pastures of the Sayam Secondary Cattle Multiplication Center. Methodology and Results : Four pastoral groups have been identified and described from 56 linear surveys carried out on a South - North transect. A total of 98 herbaceous species distributed among 59 genera and 27 botanical families have been listed. The best represented genera are: Eragrostis, Ipomoea, Aristida, Cenchrus, Indigofera, Digitaria and Brachiaria. They represent about 50% of the total and contain most of the species of good pastoral value. The overall recovery, the gross and net pastoral values are respectively 85.5%, 75.05% and 67.56%, these attest that the pasture of the center is of good quality. The overall productivity of herbaceous phytomass was estimated at 2.26 tMS / ha with an overall carrying capacity of 0.40 TLU / ha / year, ie 2.5 ha / TLU / year. Analysis of the forage spectrum indicates that species of good pastoral value and those of low pastoral value dominate the grass cover. The first category dominates the better protected central zone while the last occupies the peripheral parts subject to heavy livestock exploitation. Conclusion and applicability of results : The colonization front of poorly palatable species is progressing towards the center under the effect of strong pastoral pressure. Hence the urgency to enclose the entire perimeter of the center in order to avoid creating an ecological imbalance detrimental to the survival of many species dependent on these particular miles. With a view to the rehabilitation and sustainable management of these pastoral centers, this study provides additional information on the current state of the herbaceous pastures in this center. Keywords : Kouri, floristic composition, pastoral groups, pastoral quality, Sayam, Niger

Pinus pinea L. est une espèce d’une grande importance écologique et économique dans la région méditerranéenne et surtout au Liban où il existe un manque de connaissances sur le statut de cette essence (spontanée ou introduite) et plus largement sur la dynamique de végétation des peuplements de pin pignon et les conditions de leur régénération naturelle. Notre étude vise à produire une première classification des pinèdes en fonction de leur composition floristique et des facteurs du milieu dans la région du Mont Liban, à analyser la régénération naturelle du pin et à préciser la dynamique de ces peuplements. Sur la base d’une cartographie des peuplements et des principaux facteurs de l’environnement nous avons échantillonné cinquante placettes réparties dans dix sites. Dans chaque placette, la composition floristique, les caractéristiques dendrométriques du peuplement et la régénération naturelle ont été décrites. Les résultats montrent que la plupart des pinèdes du Mont Liban sont denses (849 tiges.ha-1) et âgées (81 ans) avec une surface terrière élevée (49 m2.ha-1). La régénération du pin est particulièrement limitée avec une installation préférentielle du chêne (Q. calliprinos principalement et Q. infectoria secondairement) dans la strate arbustive. Nous avons ensuite testé l'influence des perturbations du sol et de la litière (scarification du sol et brûlage contrôlé) et de la prédation sur la régénération du pin dans une expérience in situ conduite dans un peuplement de pin fermé. Une expérimentation complémentaire a été conduite en laboratoire pour tester l’influence de la litière et un éventuel effet auto-toxique (via le macérât des aiguilles vertes) sur la germination des graines et la croissance des plantules de pin. L’expérience de terrain a montré un effet très significatif des perturbations du sol, en particulier la scarification qui a favorisé l'émergence des semis et la survie précoce, alors que la prédation n’a joué qu’un rôle faible. Cependant, à la fin de l’expérience après 6 mois, un taux de mortalité très élevé dans tous les traitements a été observé certainement en lien avec le faible éclairement. L’expérience de laboratoire a montré un effet négatif de la litière ainsi qu’un effet autotoxique de l'extrait aqueux d'aiguilles vertes sur la germination des graines et la croissance des plantules. Cet effet allélopathique pourrait être potentiellement lié à la présence d'acide quinique qui a été mesuré comme le principal métabolite détecté dans les extraits aqueux d'aiguilles. Ces travaux nous permettent de conclure que le pin pignon n’est certainement pas une espèce « climacique » dans les trajectoires de succession comme cela l’a été affirmé dans de précédentes études phytosociologiques. En effet les facteurs de blocage de la régénération sont forts et nous avons souligné en particulier le rôle défavorable joué par la litière. Les peuplements sont alors amenés à évoluer spontanément vers des chênaies. Le renouvellement des peuplements âgés de pin pignon dans la région du Mont Liban nécessite donc une gestion active et nous recommandons une ouverture du couvert forestier assistée par des pratiques de préparation du sol pour assurer l’installation et le développement d’une régénération naturelle sur le long terme., Pinus pinea L. is a species of great ecological and economic importance in the Mediterranean region and particularly in Lebanon where there is a lack of knowledge on the status of this species (spontaneous or introduced) and more broadly on the vegetation dynamics of pine stands and conditions for their natural regeneration. Our study aims to produce a first classification of pine forests according to their floristic composition and site factors in Mount Lebanon region, to analyze natural regeneration of pine and to specify stands dynamics. Based on stands map and main environmental factors, we sampled fifty plots distributed over ten sites. In each plot, the floristic composition, stand dendrometric characteristics and natural regeneration were described. The results showed that most of pine forests of Mount Lebanon were dense (849 stems.ha-1) and old (81 years) with a high basal area (49 m2.ha-1). Pine regeneration was particularly limited with a preferential installation of oaks (Q. calliprinos mainly and Q. infectoria secondarily) in the understory. We then tested influence of soil disturbances and litter (soil scarification and controlled burning) and predation on pine regeneration in an in situ experiment conducted in a closed pine stand. An additional experiment was conducted in laboratory to test the influence of the litter and a possible autotoxic effect (via macerate of green needles) on seed germination and growth of pine seedlings. The results of the field experiment have shown a very significant effect of soil disturbances, in particular soil scarification, that have favored seedlings emergence and early survival, while predation has played only a weak role. However, at the end of experiment after 6 months, a very high mortality rate in all treatments was observed certainly in connection with a poor light availability. The laboratory experiment has shown a negative effect of litter as well as an autotoxic effect of aqueous extract of green needles on seed germination and seedling growth. This allelopathic effect could be potentially linked to the presence of the quinic acid that has been measured as main metabolite detected in aqueous needle extracts.These studies allow us to conclude that pine is certainly not a "climacic" species in the trajectories of succession as it has been affirmed in previous phytosociological studies. Indeed, regeneration blocking factors are strong and we have underlined in particular the unfavourable role played by the litter. The pine stands naturally change towards oak formations. The renewal of old pine stands in Mount Lebanon region therefore requires an active management and we recommend thinning assisted by soil preparation treatments to ensure installation and development of natural regeneration on the long term.

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]SEDYVIN [ADD1_IRSTEA]Dynamique et fonctionnement des écosystèmes; International audience; Aim: Seasonally dry tropical forest (SDTF) of the Caribbean Islands (primarily West Indies) is floristically distinct from Neotropical SDTF in Central and South America. We evaluate whether tree species composition was associated with climatic gradients or geographical distance. Turnover (dissimilarity) in species composition of different islands or among more distant sites would suggest communities structured by speciation and dispersal limitations. A nested pattern would be consistent with a steep resource gradient. Correlation of species composition with climatic variation would suggest communities structured by broad‐scale environmental filtering.Location: The West Indies (The Bahamas, Cuba, Hispaniola, Jamaica, Puerto Rico, US Virgin Islands, Guadeloupe, Martinique, St. Lucia), Providencia (Colombia), south Florida (USA) and Florida Keys (USA).Taxon: Seed plants—woody taxa (primarily trees).Methods: We compiled 572 plots from 23 surveys conducted between 1969 and 2016. Hierarchical clustering of species in plots, and indicator species analysis for the resulting groups of sites, identified geographical patterns of turnover in species composition. Nonparametric analysis of variance, applied to principal components of bioclimatic variables, determined the degree of covariation in climate with location. Nestedness versus turnover in species composition was evaluated using beta diversity partitioning. Generalized dissimilarity modelling partitioned the effect of climate versus geographical distance on species composition.Results: Despite a set of commonly occurring species, SDTF tree community composition was distinct among islands and was characterized by spatial turnover on climatic gradients that covaried with geographical gradients. Greater Antillean islands were characterized by endemic indicator species. Northern subtropical areas supported distinct, rather than nested, SDTF communities in spite of low levels of endemism.Main conclusions: The SDTF species composition was correlated with climatic variation. SDTF on large Greater Antillean islands (Hispaniola, Jamaica and Cuba) was characterized by endemic species, consistent with their geological history and the biogeography of plant lineages. These results suggest that both environmental filtering and speciation shape Caribbean SDTF tree communities.

Prod 2017-344g SPE équipe EA GESTAD INRA; National audience; Les habitats semi-naturels en bordure des parcelles agricoles sont censés jouer un rôle clé dans la régulation des ravageurs des cultures via notamment une augmentation de la diversité végétale locale. La communauté végétale influence la survie et la performance des ennemis naturels des ravageurs en leur fournissant des ressources alimentaires (nectar, pollen, proies alternatives) et des abris. Un effet positif de la végétation en bordure a été aussi démontré pour la régulation des adventices par les carabes granivores (Labruyère et al. 2016). Cependant l’effet positif sur les ennemis naturels ne se traduit pas toujours par une réduction de l’abondance des ravageurs ou adventives. L’identification des mécanismes écologiques impliqués dans les interactions complexes entre les plantes de bordure, les ennemis naturels et les ravageurs/adventices est indispensable afin d’améliorer ce service écosystémique dans une démarche de l’ingénierie agro-écologique. Nous présentons plusieurs études qui ont été menées dans le cadre du projet PEERLESS et des projets associés. Ces études avaient pour objectif de (1) tester l’influence de la communauté végétale sur la régulation des ravageurs des cultures et (2) identifier les groupes fonctionnels de la végétation qui influencent la régulation, (3) analyser les déplacements des ennemis naturels entre la végétation des bordures et l’intérieur des parcelles agricoles et (4) évaluer les effets de différents aménagements de bordures (bandes fleuries et enherbées, haies) sur les populations d’auxiliaires et de bioagresseurs. Les travaux ont été réalisés dans les parcelles agricoles des régions Pays-de-la-Loire, Bretagne, Îlede- France, Bourgogne et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour la plupart des études, la composition floristique de la végétation a été caractérisée en même temps que l’abondance des ravageurs principaux et de leurs ennemis naturels. Différentes méthodes de marquage (protéique, isotopique) ont été utilisées pour tracer les déplacements des insectes. Les études ont permis d’identifier les groupes fonctionnels et les espèces végétales au sein de ces groupes qui sont positivement/négativement corrélés à la régulation de plusieurs groupes des ravageurs. En particulier, les espèces entomophiles qui fleurissement lors de l’infestation maximale des ravageurs principaux ont un effet positif sur l’abondance des ennemis naturels ce qui se traduit par une augmentation de prédation et de parasitisme (Bischoff et al. 2016, Pollier et al in revision). Les méthodes de marquage ont réussi de tracer les déplacements des insectes ciblés. Les parasitoïdes ayant consommé le nectar C13 fournit par les plantes marquées en bordure d’une parcelle de colza ont été retrouvés à une distance de 20m à l’intérieur (Pollier et al. 2016). Le marquage des bordures avec la protéine de l’oeuf (ovalbumine) a démontré les déplacements des carabes et des araignées sur toute la surface d’un verger. Cependant des grandes différences de mobilité entre habitat semi-naturel et cultures adjacentes ont été mises en évidence entre groupes et espèces d’ennemis naturels (Lefèbvre et al. 2017). Les tests d’aménagement des bordures ont confirmé l’effet positif des habitats riches en ressources florales (mélanges fleuris) sur la régulation des ravageurs. Les haies et les mélanges de graminées (« bandes enherbées ») sont moins favorables à la prédation et le parasitisme des ravageurs (Albert et al. 2017). Néanmoins, les habitats pauvres en ressources florales peuvent abriter les ennemis naturels qui ne dépendent pas directement du nectar ou du pollen.

National audience; Nous avons étudié l’importance relative des facteurs mesurés à l’échelle locale et du paysage sur la composition taxonomique et fonctionnelle des communautés de papillons de jour. En 2014, nous avons échantillonné les papillons dans 144 prairies et 142 éléments linéaires (bords de route et bandes herbacées entre cultures) dans 18 paysages agricoles de trois régions de France. Nous avons analysé comment les variables locales et paysagères affectent la richesse en espèces de papillons, la composition des communautés et la répartition des traits de vie au sein des communautés (Community Weighted Mean (CWM) trait values). Nos résultats montrent que les variables locales expliquent une plus grande partie de la variation de la richesse en espèces et de la composition des communautés que les variables mesurées à l’échelle du paysage, tant dans les prairies que dans les éléments linéaires. La composition floristique est la variable prédictive la plus pertinente pour la composition des communautés des papillons. Dans les sites avec une végétation haute et avec un faible prélèvement de biomasse, les communautés de papillons sont plus dominées par des espèces ayant un long développement larvaire, une faible fécondité et une faible mobilité. Les variables paysagères sont plus influentes dans les éléments linéaires que dans les prairies pour expliquer la composition des communautés et pour plusieurs traits de vie. Les variables paysagères sélectionnées sont à la fois liées à la présence des prairies dans les paysages (par exemple la distance aux prairies) et à la présence des forêts (par exemple la quantité des lisières forestières). L'hétérogénéité du paysage, en favorisant les mosaïques agricoles avec des prairies semi-naturelles et des forêts, semble être favorables aux papillons de jour, en particulier pour les espèces spécialistes. Les programmes agro-environnementaux devraient donc principalement inciter à conserver ou à restaurer des prairies avec une faible intensité de gestion, tout en favorisant les espaces boisés.

The aim of this study was to evaluate changes in floristic composition of permanent grasslands after the cessation of their regular utilisation and organic fertilisation. A long-term small plot trial was established in 2004 in locality Rapotín. During 2004-2012, the experiment was fertilised with compost and slurry, both with the range of stocking rates 0.9, 1.4 and 2.0 livestock units (LU)/ha (corresponding to 54, 84, and 120 kg N/ha). The plots were cut 2-4 times per year depending on given dose of fertiliser. During 2013‒2016, the regular management was ceased and the grasslands were completely abandoned. Before the grassland abandonment, the highest total number of species (24 species) was found in the treatments regularly fertilised with compost. The dominance of grasses was influenced by the grassland management, with decreasing intensity of utilisation, the dominance of grasses increased. Four years after the grassland abandonment, the species diversity in almost all treatments decreased and the dominance of grasses increased in all treatments, up to the value 67-80%. Based on the data about the soil chemical parameters from two investigated years, our results suggested not only the effect of grassland management and its subsequent abandonment, but also a residual effect of the both organic fertilisers. These findings indicated the importance of the maintenance of regular grassland management for sustainable conservation of grassland communities.

The introduction of exotic species is considered as one of the major causes of biodiversity loss. The National Forest of Carajás is one of the largest mineral provinces in the world. Mining activities caused changes of the natural habitats, leaving degraded areas after the mineral exploitation. One of the mining areas within FLONA Carajás was used for the extraction of gold. In the process of exploitation, a huge depression was formed by the removal of soil which was mounded up nearby. To prevent soil erosion of these mounds, an exotic grass, Urochloa decumbens (Stapf) R.D.Webster (Poaceae) was planted. The objective of this study was to compare the impact of this non-native grass on species richness and species composition of the natural regeneration in the degraded areas. Four areas were compared, two with and two without presence of U. decumbens. In each area, twenty four 1m²/plots were established. Species richness of the regeneration areas and population sizes were significantly lower in the plots where the exotic grass was present. Our study shows that U. decumbens had a negative effect on species richness and population density, and its presence changed the species composition and distribution of life forms of the natural regeneration. RESUMO A introdução de espécies exóticas é considerada uma das principais causas da perda de biodiversidade. A Floresta Nacional de Carajás é uma das maiores províncias minerais do mundo. As atividades da mineração provocaram alterações dos habitats naturais, deixando áreas degradadas após a exploração mineral. Uma das áreas de mineração dentro da FLONA de Carajás foi usada para a extração de ouro. No processo de exploração, uma enorme cava foi formada pela remoção do solo que foi colocado em montes nas proximidades. Para evitar a erosão do solo desses montes, uma gramínea exótica, Urochloa decumbens (Stapf) R.D.Webster (Poaceae) foi plantada. O objetivo deste estudo foi comparar o impacto desta gramínea não-nativa na riqueza de espécies e composição de espécies da regeneração natural nas áreas degradadas. Quatro áreas foram comparadas, duas com e duas sem a presença de U. decumbens. Em cada área, vinte e quatro parcelas de 1m² foram estabelecidas. A riqueza de espécies e os tamanhos das populações da regeneração natural foram significativamente menores nas parcelas onde a gramínea exótica estava presente. Nosso estudo mostra que U. decumbens tem um efeito negativo sobre a riqueza de espécies e densidade populacional e sua presença alterou a composição e distribuição de formas de vida da regeneração natural das espécies.

Understanding the mechanisms generating species distributions remains a challenge, especially in hyperdiverse tropical forests. We evaluated the role of rainfall variation, soil gradients and herbivory on seedling mortality, and how variation in seedling performance along these gradients contributes to habitat specialisation. In a 4-year experiment, replicated at the two extremes of the Amazon basin, we reciprocally transplanted 4638 tree seedlings of 41 habitat-specialist species from seven phylogenetic lineages among the three most important forest habitats of lowland Amazonia. Rainfall variation, flooding and soil gradients strongly influenced seedling mortality, whereas herbivory had negligible impact. Seedling mortality varied strongly among habitats, consistent with predictions for habitat specialists in most lineages. This suggests that seedling performance is a primary determinant of the habitat associations of adult trees across Amazonia. It further suggests that tree diversity, currently mostly harboured in terra firme forests, may be strongly impacted by the predicted climate changes in Amazonia.

We provide the first comprehensive inventory of the non-native plants on Madagascar since Perrier de la Bâthie's effort 80 years ago, and evaluate the characteristics and importance of this biota. Using botanical databases (especially the Tropicos Catalogue of the Vascular Plants of Madagascar), published plant lists, field observation, and relevant literature, we inventory 546 introduced species that have naturalized, as well as 611 other introduced species that only exist in cultivation. We also list 211 species with unclear status, eight native species that have had different genetic stock introduced, and three endemics that have naturalized outside their native range. Of the naturalized species, 101 display invasive behaviour. Highly represented families include Fabaceae (224 confirmed introduced species), Myrtaceae (143), Poaceae (71), Cactaceae (52), Asteraceae (50), and Solanaceae. (33). Humans have been bringing plants to Madagascar since they colonized the island, mainly for their utility. A number of plants with native varieties but which also have long histories of human use and transport are ripe for further historical biogeographical research (including Eragrostis, Panicum, Sorghum, Dioscorea, Ziziphus, and Adansonia). The introduced flora is similar in composition to other tropical regions; its numerical size appears to confirm that poorer countries experience relatively fewer plant introductions. Madagascar's introduced species deserve more attention, not just through the rubric of invasion biology, but as plants that build new ecologies and that sustain human communities.

Na microrregião de Marabá, PA, as pastagens dos agricultores familiares apresentam alta diversidade de árvores e palmeiras que têm papel importante tanto para limitação da degradação da biodiversidade quanto para suas utilidades. O trabalho foi realizado em 26 propriedades, onde 62 pastagens foram visitadas junto com o agricultor. Em cada pastagem foram repertoriadas todas as árvores e palmeiras presentes. Setenta e uma espécies foram encontradas, pertencentes a 32 famílias, das quais nove se destacaram com maior número de espécies: Caesalpiniaceae (11), Mimosaceae (10), Arecaceae (4), Lecythidaceae (4), Bignoniaceae (3), Fabaceae (3), Moraceae (3), Sapotaceae (3) e Sterculiaceae (3); 20 famílias apresentaram uma única espécie. Vinte e quatro espécies (34% do total) pertenceram às três famílias Leguminosae (Fabaceae, Caesalpiniaceae e Mimosaceae). As espécies arborescentes são conservadas principalmente em razão dos usos diversos na propriedade. Das 21 espécies, indicadas para arborização de pastagens de agricultores desta e de outras comunidades, nove espécies são particularmente recomendadas pela resistência ao fogo e para muitos anos de pastagem, pelo fato de ter dois usos ou mais: Caryocar villosum (Aubl.) Pers., Bertholletia excelsa H. B. K., Attalea speciosa Mart. ex Spreng., Oenocarpus distichus Mart., Astrocaryum tucuma Mart., Swartzia flaemingii Raddi, Apeiba tibourbou Aubl., Cenostigma tocantinum Ducke e Spondias mombin L. In the microregion of Marabá - Pará, the cattle pastures of the family farmers present a high diversity of trees and palm trees which have an important role in limiting biodiversity degradation and for its utilities. The study was carried out in 26 properties, where 62 cattle pastures were visited with the farmer. In each cattle pasture, it was listed all trees and palm trees present in the area. Seventy-one species were found, belonging to 32 families of which 9 were stood out with the greatest number of species: Caesalpiniaceae (11), Mimosaceae (10), Arecaceae (4), Lecythidaceae (4), Bignoniaceae (3), Fabaceae ( 3), Moraceae (3), Sapotaceae (3) and Sterculiaceae (3); twenty families present one single species. Twenty-four species (34% of total) belonged to 3 Leguminosae families (Fabaceae, Caesalpiniaceae and Mimosaceae). The tree species are held mainly because of the various uses on the property. Out of the 21 species, suitable for afforestation of cattle pasture of farmers of this and other communities, 9 species are particularly recommended because of their fire resistance and for many years of grazing, and because they have two or more uses: Caryocar villosum (Aubl.) Pers., Bertholletia excelsa H. B. K., Attalea speciosa Mart. ex Spreng., Oenocarpus distichus Mart., Astrocaryum tucuma Mart., Swartzia flaemingii Raddi, Apeiba tibourbou Aubl., Cenostigma tocantinum Ducke, Spondias mombin L.

L'etat de la vegetation herbacee a ete etabli a la Station sahelienne experimentale de Toukounous (SSET) au nord-est de Niamey a travers la determination de la composition floristique, du recouvrement, de la richesse floristique et de la valeur pastorale dans les differentes unites geomorphologiques de la station. Ainsi, 57 especes reparties en 45 genres et 18 familles ont ete recensees. Le recouvrement herbace (80,7 %) et la valeur pastorale (87,5 %) sont globalement bons. Dans ce pâturage, les graminees annuelles qui sont dominantes temoignent d'une perte de la biodiversite floristique au detriment des especes vivaces et des legumineuses avec des contributions au recouvrement de 69,5 %, 0 % et 8,2 %, respectivement. Deux types de pâturages y ont ete distingues sur la base des releves floristiques. Ce sont : des pâturages a Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd et Aristida mutabilis Trin. & Rupr, des depressions et des dunes ou la distribution spatiale des especes est plus ou moins reguliere avec une grande diversite floristique, et des pâturages a Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd et Tribulus terrestris L. rencontres sur des sols mixtes. On yobserve que le phenomene de dominance d'un groupe d'especes est plus marque par rapport aux autres unites de paysages. La capacite de charge de la station est estimee a 1 241 unites de betail tropical (UBT) par an (soit 3,6 ha/UBT/an).

Published online: 18 November 2014; Key message Thanks to the concomitant recordings of vegetation and deer browsing sampled first in 1976, then resurveyed in 2006, we show that forest plant communities shifted in response to deer population dynamics, stand management and eutrophication.Context and aims High deer populations alter forest under-story dynamics worldwide. However, no study ever attempted to rank the importance of deer herbivory relatively to other environmental drivers. In the Arc-en-Barrois National Forest (France), we investigated whether (i) deer browsing is a critical driver of vegetation composition and dynamics, (ii) the vegetation communities recover after a decrease in deer populations.Methods In 2006, we resurveyed 321 plots from a network of 1027 plots where vegetation composition and browsing pressure was first assessed in 1976. We used coinertia analysis to identify the gradients in vegetation composition in 1976, when abiotic variables were also recorded. We assessed shifts in plant community composition using mean Ellenberg indicator values, analysed plot scores shifts along the axes of the coinertia analysis and correlated these shifts with changes in browsing pressure.Results Two major gradients determined vegetation composition in 1976: edaphic variables (nitrogen availability and soil moisture) and browsing pressure. Over the next 30 years, we noticed a strong increase in nitrophilous plant species frequency and community composition shifted towards lightly browsed characteristics, accompanying a decrease in browsing pressure. Shifts in community composition were significantly correlated with the intensity of changes in browsing pressure, showing that deer population dynamics were a determinant driver of changes in plant assemblages.Conclusion Our results provide evidence for a structuring effect of deer browsing on vegetation composition, once forest site variations (soilmoisture and nitrogen) were accounted for. We observed an incomplete recovery of the communities 25 years after the reduction of deer densities, suggesting a delayed response to deer population reduction. Long-term monitoring of forest biodiversity should therefore include browsing pressure assessment to control for potential effects of wild ungulates

La pratique de l'abattis-brûlis domine la partie Est de Madagascar où les forêts ombrophiles et les recrus âgés sont coupés et bru lés pour une mise en culture temporaire. Après abandon de la culture, la régénération de la forêt se fait spontanément. La dynamique de la composition floristique des recrus forestiers est étudiée dans le corridor forestier humide de Ranomafana-Andringitra occupant les 2 étages altitudinaux de basse et moyenne altitude. L'indice de Ro est calculé sur trois sites, deux à moyenne altitude sur le versant ouest et un à basse altitude sur le versant est, pour évaluer l'affinité floristique entre les sites. Les espèces caractéristiques des sites sont identifiées avec une analyse factorielle de correspondances et les espèces caractéristiques de chaque classe d'âge d'abandon des recrus forestiers, avec une analyse canonique de correspondances. Les résultats montrent que la richesse floristique des recrus forestiers est variable selon l'âge d'abandon. La richesse spécifique la plus élevée est enregistrée dans les classes d'âges entre 11 et 20 ans. La dominance des espèces pionnières dans les jeunes recrus inhibe l'installation d'autres espèces. La régénération des forêts humides de l'Est de Madagascar est ainsi ralentie par la dominance des espèces pionnières. A la suite du dépérissement progressif de ces espèces pionnières, après 10 ans d'abandon, la régénération reprend son cours naturel.

We studied the tree-regeneration patterns in three distinct agricultural settlements in the Eastern Amazon to test the influence of land-use mosaics. The following questions are addressed: are the floristic structure and composition of regenerating trees affected by the various land-use types applied in the agricultural settlements? Do tree-regeneration patterns respond similarly to distinct land-use mosaics? Is there a relationship between tree regeneration and soil characteristics among the land-use types? The regeneration was inventoried at 45 sampling points in each settlement. At each sampling point, fourteen soil variables were analyzed. Nine different land-use types were considered. The floristic structure and composition of the settlements showed differences in the density of individuals and species and high species heterogeneity among the land-use types. The maximum Jaccard similarity coefficient found between land-use types was only 29 %. Shade-tolerant species were the most diverse functional group in most land-use types, including pasture and annual crops, ranging from 91 % of the number of species in the conserved and exploited forests of Travessão 338-S to 53 % in the invaded pastures of Maçaranduba. The land-use types influenced significantly the floristic structure and composition of regenerating trees in two agricultural settlements, but not in third the settlement, which had greater forest cover. This finding demonstrates that the composition of each land-use mosaic, established by different management approaches, affects regeneration patterns. Tree regeneration was related to soil characteristics in all mosaics. Preparation of the area by burning was most likely the determining factor in the differences in soil characteristics between forests and agricultural areas.

Un suivi de la succession végétale entre deux dates à 15 ans d'intervalle a été réalisé en forêt sèche de Mikea (sud-ouest de Madagascar) à partir de relevés floristiques et de mesures de phytomasse (herbacée, ligneuse et racinaire). La richesse floristique, l'indice de diversité de Shannon (H'), la proportion des espèces annuelles, la densité des ligneux, la surface terrière et les phytomasses ont été évalués sur une série de parcelles d'abandons culturaux âgés de 2, 4, 6, 8, 12, 20 et 30 ans en 1997. Entre 1997 et 2012, quatre parcelles (A2, A6, A20, A30) ont été remises en culture, pour devenir des jachères de 4, 6, 7, et 4 ans (J4, J6, J7 et J4') tandis que trois parcelles (A4, A8, et A12) ont été laissées à l'abandon pour devenir des vieilles jachères âgées respectivement de 19, 23 et 27 ans (J19, J23, J27). Dans chaque parcelle, les relevés floristiques ont été réalisés en 2012 sur une surface de 50 m x 50 m. Au total, 142 espèces réparties en 110 genres et 41 familles ont été recensées. Les Fabaceae (22 espèces), les Poaceae (15), les Malvaceae (10), les Euphorbiaceae (9) sont les familles botaniques les mieux représentées. Les résultats obtenus en 2012 ont montré que la richesse floristique (S) et l'indice de diversité de Shannon (H') augmentent avec l'âge de la jachère jusqu'à 19 ans puis connaissent une légère baisse à partir de 23 et 27 ans. En comparant les résultats de 1997 et 2012, une perte importante d'espèces végétales a été enregistrée dans les parcelles remises en culture : 68 et 64 espèces ont été inventoriées dans A20 et A30 en 1997, il n'en restait plus que 30 et 24 espèces dans les mêmes parcelles en état de jachère de 4 ans (J4 et J4') en 2012. Les proportions d'annuelles ont tendance à augmenter dans les parcelles qui ont été remise en culture, de 20-25 % en 1997 à 35 % en 2012. Ces résultats suggèrent que la succession des cultures à partir du premier défrichement, la mise à feu et les labours répétés, sont à l'origine de l'augmentation des espèces annuelles au détriment des espèces pérennes notamment les espèces ligneuses.

La zone soudanienne du Burkina Faso est considérée comme la zone à fortes potentialités agro-sylvo-pastorales du pays. Cette étude a été conduite dans le but de caractériser les systèmes de production et l’état des ressources fourragères à partir de deux terroirs contigus sites dans le Sud-ouest du pays. La méthodologie a consisté en des enquêtes formelles auprès des producteurs et des inventaires de terrain. La caractérisation des systèmes de production a permis de distinguer quatre groupes de producteurs qui se différentient par leur statut social, les moyens et les stratégies de productions utilisés. Les deux premiers groupes (Lobi) sont des autochtones propriétaires terriens, pratiquant une agriculture traditionnelle itinérante; tandis que les deux autres groupes constitués d’allochtones (Peulh et Mossi) exploitent des terres essentiellement empruntées de façon permanente. Ils sont les mieux nantis en matériels agricoles et utilisent quelques intrants (fumure organique et minérale) afin d’améliorer les productions. De façon générale, il n’y a pas une bonne intégration des activités de productions végétales et d’élevage au niveau des producteurs autochtones, tandis que les producteurs allochtones s’y investissent de plus en plus. La cartographie de la zone d’étude a permis de distinguer 5 unités de paysages qui diffèrent par la physionomie de la végétation et l’occupation du sol : les savanes arbustives, les savanes arborées claires, les savanes arborées denses, la formation ripicole et les zones de culture. Les enquêtes phyto-sociologiques réalisées dans ces unités (en dehors des zones de culture) ont permis d’identifier une flore de 95 espèces herbacées et 55 espèces ligneuses. La biomasse herbacée varie de 2,9 tonnes/ha de MS dans les savanes arborées denses à 10,6 tonnes/ha dans les formations ripicoles, autorisant une capacité de charge de 0,45 à 1,63 UBT /ha/an. La contribution des résidus de culture est substantielle et pourrait supporter une charge supplémentaire de 1300 UBT/an de valeur nutritive légèrement plus élevée que celle des pâturages en saison sèche. De façon générale, le bilan fourrager de la zone est positif, confirmant la disponibilité fourragère importante, avec cependant des contraintes pour une exploitation rationnelle., The Sudanian zone of Burkina Faso is considered as the area with the highest agro-sylvo-pastoral potential of the country. The aim of this study was to characterize the production systems and the status of forage resources from two contiguous land sites in the Southwest of the country. The methodology consisted of formal surveys with farmers and field inventories. The characterization of production systems allowed to distinguish four groups of producers which differ by their social status, resources and productions strategies used. The first two groups (Lobi) are indigenous landowners practicing traditional shifting cultivation, whereas the other two groups consist of non-native (Fulani and Mossi) exploit essentially borrowed land permanently. They are better off in agricultural equipment and use some inputs (organic and mineral fertilizer) to improve production. In general, there is not a good integration of crops and livestock in indigenous producers, while non-native producers are investing more. The mapping of the study area allowed to identify five landscapes units that differ in the appearance of vegetation and land use: the shrubby savanna, sparse woody savanna, dense woody savanna, riparian vegetation and cropland areas. Phyto-sociological studies in these units (except cropland) results in a flora of 95 herbaceous species and 55 woody species. Herbaceous biomass ranged from 2.9 tons / ha DM in the dense savannas to 10.6 tons / ha in riparian formations, allowing a carrying capacity of 0.45 to 1.63 TLU / ha / year. The contribution of crop residues is substantial and could support additional load of 1300 TLU / year and with slightly higher nutritional value than pastures in dry season. In general, the feed balance of the area is positive, confirming the important forage availability, with however constraints for sustainable exploitation.

Le maintien de la biodiversité terrestre dépend, à Madagascar, de la conservation des forêts. C'est pourquoi le corridor forestier de Fianarantsoa (Centre Est de Madagascar) représente un enjeu national pour la politique de conservation. La connaissance de l'état de la forêt est une étape nécessaire pour définir une stratégie de conservation. Nous nous appuyons sur une caractérisation des forêts dans la zone de Sahabe (C.R. Ambohimahamasina). Des relevés écologiques ont été effectués selon les méthodes de transect et de placeau, pour caractériser les structures horizontales et verticales de la végétation, et quantifier les paramètres écologiques (densité, dendrométrie, richesse floristique, régénération). Une analyse factorielle de correspondance (AFC) différencie trois groupements floristiques selon leur degré de perturbation. Cette perturbation se manifeste surtout sur la dendrométrie et la présence/abondance des espèces héliophiles dans la formation. On en déduit les critères de typologie des forêts humides de moyenne altitude.

Resume Cette etude compare les pâturages sous et hors couvert ligneux d'une savane a Combretaceae de la zone soudano-sahelienne de Thysse Kayemor (Senegal). L'analyse des parametres floristiques et de production de ces herbages permet de distinguer nettement les biotopes couverts de ceux decouverts. Il existe donc un effet couvert, caracterise par une plus importante richesse specifique de la vegetation pastorale, liee aux especes exclusives. La production de matieres seches, bien que significativement plus elevee sous couvert, ne varie pas selon l'espece ligneuse assurant l'ombrage. L'abondance relative des especes apparait toutefois plus faible sous les arbres que dans les milieux decouverts.

L'appréciation de la valeur pastorale des terres de parcours sahéliennes, caractérisées par la juxtaposition d'une strate herbacée continue et d'une strate ligneuse discontinue, a été réalisée en étudiant la composition pastorale (ou spectre fourrager) et l'indice global de qualité. Les observations ont consisté en un inventaire de la végétation pastorale sous l'arbre et hors du couvert de l'arbre. Les techniques d'analyse fréquentielle appliquées aux données floristiques ont mis en évidence dans le spectre fourrager une plus grande diversité floristique (richesse spécifique et recouvrement plus importants) dans les parcours sous couvert ligneux du Ferlo par rapport à ceux des zones non ombragées. Les espèces de bonne valeur pastorale sont rares sous l'arbre ou contribuent très faiblement au tapis herbacé lorsqu'elles existent. L'indice global de qualité des parcours est nettement plus élevé dans les milieux découverts, en raison de la large dominance des graminées. (Résumé d'auteur)

Summary Aim This study investigates the role of fire and post fire succession in determining the structure and composition of vegetation on ultramafic iron crust soils. Location The study was conducted in the Plaines des Lacs region of southern New Caledonia. Methods A survey was made of eighty-eight sites, recording floristic composition, trunk size-class distributions, regeneration after fire, growth ring counts of Dacrydium araucarioides (Podocarpaceae) and historical information on past fires. Floristic data was ordinated using multidimensional scaling and an index of succession based on structural and historical information. A transition matrix model was developed to predict the effect of fire frequency on vegetation composition. Results The vegetation is undergoing postfire succession from maquis to forest, after about 75 years, and eventually to rainforest. Gymnostoma deplancheanum has a key role as an early colonist that produces shade, the bulk of the litter, and forms nitrogen fixing nodules with Frankia sp. However, the open canopy of Gymnostoma and slow litter decay creates flammable conditions. Though many species resprout from rootstocks, only thirty-nine persist through fires while 114 others colonize at later successional stages, as the litter layer and shade increase. Some early successional species are later excluded but these can persist locally in swamps and on rocky hill tops. Forest and rainforest are less flammable and the matrix model suggests that ignition frequency has a critical role in determining the abundance of maquis or forest. Main conclusions The vegetation mosaic represents a post fire succession from open maquis to forest. Palynological and charcoal records from late Pleistocene sediments suggest that fire has been a major factor determining the development of maquis vegetation since before the arrival of humans. Recently, frequent fires have converted much of the vegetation to maquis, posing a threat to some forest species and largely eliminating rainforest from iron crust soils.

La présence récurrente d’arbres dans les parcelles cultivées par les paysans est une caractéristique des terroirs duupa. Beaucoup des essences sélectionnées ont un rôle alimentaire. Elles fournissent des fruits comestibles, mais surtout des feuilles utilisées comme légumes, notamment pendant la saison sèche. Combinées au grand nombre de cultures intercalaires de légumes, présents dans les champs de céréales en saison pluviale (mil et sorgho), les produits des arbres du parc arboré contribuaient en 1991 de manière significative à la diversité et à l’équilibre du régime alimentaire. Les dix dernières années ont vu apparaître des changements importants dans l’organisation du système de production duupa, suite à l’adoption des cultures commerciales rendues possibles grâce à l’implantation récente de la Sodécoton (compagnie industrielle d’exploitation de la culture cotonnière) dans la région. L’analyse du cortège d’arbres reconduite dix ans après (2001) révèle une baisse significative de la diversité du parc arboré de piémont, tant en densité qu’en richesse spécifique. En revanche, dans les terroirs de montagnes plus conservateurs et épargnés par les changements, le parc arboré semble s’être plutôt enrichi. Les arbres à brèdes sont des signatures persistantes du parc arboré duupa sans nécessairement être les espèces qui prédominent d’un point de vue écologique. L’introduction de nouvelles cultures commerciales a certes atténué la diversité biologique disponible dans l’agrosystème de piémont, mais n’a pas pour autant amoindri la valeur culturelle des espèces majeures du parc duupa. Cette analyse diachronique à la lueur des changements intervenus confirme le rôle d’appoint alimentaire du parc duupa, encore important dans les villages de plaine et de montagne, ainsi que la persistance de pratiques conservatoires qui visent à maintenir l’accès aux ressources anciennes. Leaving trees on farms is a common practice for Duupa peasants of Northern Cameroon. Many selected species have food uses: edible fruits, and fresh leaves used as pot herbs for relishes, especially during the dry season. In 1991, the products of trees, combined with many greens intercropped in millet fields, contributed significantly to the diversity of the nutritional cystem. Important changes happened during the last ten years with the adoption of cotton as a commercial crop. This shift of the agrarian System is commonly viewed as leading to genetic erosion due to monocropping and the loss of folk knowledge of minor intercropped species. How did the Duupa parkland get through such a dramatic change? The data concerning the inventory of trees in cultivated fields of two duupa villages show that parkland remain in the agrarian landscape, and its products are still a complementary resource.

Les iles oceaniques nees d’un volcanisme de point chaud, comme c’est le cas pour la Polynesie francaise, presentent une originalite certaine en matiere de biodiversite animale et vegetale – endemisme biogeographique –, mais aussi une pauvrete relative par rapport aux masses continentales d’ou sont issus les organismes colonisateurs. Une des consequences en est la fragilite de ces milieux par rapport aux especes apportees par les hommes, periode breve devant les mecanismes de l’evolution, qui agissent sur une echelle de temps bien differente, les iles les plus anciennes etant âgees ici de 6-7 millions d’annees.

Este estudo investigou os bancos de sementes em pastagens implantadas na região de Manaus (Amazonas, Amazônia Central). Em quatro pastagens, foram coletadas 20 amostras de solo de 15 x 15 cm na profundidade de 0 cm a 5 cm e 6 amostras nas profundidades de 5 cm a 10 cm e 10 a 30 cm. Para a contagem e identificação das sementes utilizou-se o método de emergência de plântulas em casa de vegetação. As plântulas foram identificadas por morfotipo e, quando possível, até o nível de espécie. O acompanhamento foi feito durante nove meses. Verificou-se a existência de diferença significativa entre as densidades de sementes das quatro pastagens, variando de 304 a 6153 sementes por metro quadrado, na profundidade de 0 a 5 cm, o que mostra uma alta variação entre as áreas. O número de espécies variou de 17 a 27 na camada superficial. Os bancos de sementes apresentaram-se constituídos predominantemente por herbáceas e espécies lenhosas pioneiras, características de ambientes perturbados. A sucessão vegetal que se desenvolverá necessitará de um intervalo de tempo maior para apresentar estratos arbustivos-arbóreos com maior importância e a floresta será, provavelmente, bem menos heterogênea que a original.

The question of the interaction between management practices and road effects on forest biodiversity is of critical interest for sustainable practices and the conservation of forest communities. Forest road improvement and easier access to stand interiors via skid trails, are integral components of management. We tested whether skid trails and the use of limestone gravel for road improvement extended the road effect on plant communities further into forest habitats in a nutrient-poor environment. We analyzed how road distance and skid trail presence affect stand plant communities by examining species composition, distribution of biological and ecological traits, individual species responses and environmental plant indicator values. All results showed that the road effect extended deeper into forest on skid trails, i.e. up to 20 m and even 60 m, than off skid trails, i.e. up to 10 m. Skid trails served as penetration conduits for open-habitat species probably due to forest machinery traffic. The road effect was more damaging to forest species and less-competitive species on skid trails. Additionally, limestone gravel modified the acidity of adjacent poor soils, leading to a shift in species composition and to a colonization of the stand interior by basophilous species. We advocate minimizing skid trail density and using endogenous materials for roads to keep sections of forest large enough to conserve disturbance-sensitive forest species. The interaction found between road effects and management practices underlines the need to adopt a landscape-scale view and to consider multiple anthropogenic impacts in order to effectively preserve forest plant communities.

La dynamique spatio-temporelle de la vegetation herbacee de la Station Sahelienne Experimentale de Toukounous a ete etablie suivant la methode des points quadrats alignes. L’analyse de la composition floristique et des types de pâturage herbace dans les differents facies morpho-pedologiques de la station a permis de recenser 75 especes herbacees essentiellement annuelles, reparties dans 50 genres et 20 familles. L’annee 2006 a enregistre un nombre d’especes significativement plus grand que les autres annees d’etude (P

Questions: How did the presence of forest roads modify plant diversity and composition in a nutrient-poor environment? What was the effect of the use of limestone gravel as road surfacing material? How did floristic succession vary between roadside and forest interior? Location: State Forest of OrlLoiret, northern France. Methods: We sampled 30 pairs of 2000-m 2 plots, one on a road and the other 30 m inside the forest, on two road surfacing materials (limestone gravel and bare soil) and three stand ages (young, middle-aged and mature) in Scots and Corsican pine stands in a large managed forest. Plant diversity was analysed according to life-history traits (protection status, indigenousness, life form, habi- tat and ecological preferences). We tested the effects of plot position, road type and stand age on species richness, species composition and individual species response. Results: The species richness of all plant groups was always higher on roads compared to forest stands, and the forest plot communities were nearly com- pletely nested within the roadside plot communities. Seven protected species and four non-native potentially invasive species were observed on roadsides. Limestone-gravelled roads hosted more species than bare soil roads, but acid- ophilous forest and grassland species richness was higher on bare soil roads. Plant composition similarity between the roadside and forest were higher at early successional stages and lower in older stages. Conclusions: Roads have inseparable positive and negative effects on plant communities, but the negative ones are of great concern. To prevent further damage in these nutrient-poor ecosystems, we recommend monitoring road sections hosting protected acidophilous species, not increasing road density, and replacing limestone gravel with a low pH endogenous material.

Malgré l’idée couramment admise d’un territoire couvert d’une forêt homogène, en réalité la Guyane est très hétérogène tant dans la répartition des espèces que des paysages végétaux. Nous évoquerons les différentes voies d’exploration possibles de la biodiversité végétale utilisées jusqu’à présent et leurs perspectives de développement dans le cadre de la mise en place d’un conservatoire botanique en Guyane. Deux exemples seront développés: l’état des connaissances et les stratégies d’acquisition pour les espèces arborescentes forestières mettant l’accent sur l’aspect fragmenté de l’espace forestier ; et l’étude des espèces dites « utiles », associées aux activités humaines, en particulier les plantes liées à l’agriculture traditionnelle, les plantes médicinales et les plantes introduites, dont la présence est liée à l’habitat humain, ancien ou récent. La mise en place du conservatoire botanique à l’échelle de la Région Guyane, portée par la collectivité locale, et soutenue par le ministère de l’Environnement nous permet d’envisager la mise en place d’une structure intégrant les connaissances scientifiques et les connaissances traditionnelles. Médiateur entre l’État, les collectivités, les organismes de recherche, les associations et les communautés, il pourrait devenir un véritable outil de gouvernance de la biodiversité pour la Guyane, mais aussi une plateforme de collaboration internationale à l’échelle du plateau des Guyanes. Despite the widely accepted idea of an area covered with a homogeneous forest, french Guiana is actually very heterogeneous in both distribution of species and forest landscapes. We will discuss the various usual ways for exploration of plant biodiversity and their development through the introduction of a botanical conservatory in french Guiana. Two examples will be developed : the state of knowledge and acquisition strategies for forest tree species with emphasis on the fragmented appearance of the forest area ; and the study of species listed as "useful", associated with human activities, in particular plants related to traditional agriculture, medicinal plants and exotics, whose presence is related to human habitat, old or new. The establishment of the botanical conservatory in the Guiana Region, supported by the « Region Guyane » and by the Ministry of the environment, allows us to set up a structure integrating scientific knowledge and traditional knowledge. This mediator between the state, local collectivities, research organizations, associations and communities, could become a real tool for biodiversity governance for Guiana, and also a platform for international collaboration on the scale of the Guiana Shield.

Les pucerons peuvent provoquer des dégâts très graves sur les cultures, aussi bien à cause de leur mode d’alimentation (prélèvement de sève) que des virus qu’ils transmettent. Plus particulièrement, Aphis gossypii transmet un nombre important de virus au melon, une culture majeure du Sud‐Est de la France (40% de la production française). Pour lutter contre ces ravageurs, des traitements aphicides sont appliqués, provoquant des dommages collatéraux sur l’environnement et entraînant parfois une adaptation des pucerons qui rend la lutte inefficace. L’équipe de virologie de l’unité de pathologie végétale de l’INRA à Avignon recherche des méthodes de lutte alternatives et durables. Deux d’entre elles sont particulièrement étudiées: la lutte génétique avec le gène Vat qui confère une résistance à la colonisation et à la transmission des virus par Aphis gossypii et la lutte culturale avec l’aménagement de l’environnement de la parcelle. Dans le cadre de ce stage, les dynamiques des populations de pucerons ailés ont été établies pour différents sites (Montfavet et Guadeloupe) et pour différents types d’aménagement parcellaire (sol nu, bandes enherbées et bandes fleuries). L’effet site a été très marqué : 211 et 4383 pucerons ont été capturés respectivement en Guadeloupe et à Montfavet au cours des deux premiers mois de suivi. L’effet régulateur de l’aménagement parcellaire, mis en évidence l’année dernière, n’a pas été confirmé cette année : seules les bandes enherbées ont permis de réduire la population de pucerons ailés de 9% par rapport au sol nu. Les richesses et abondances spécifiques déterminées pour les 14 premiers jours de suivi ont été peu affectées par le type d’aménagement parcellaire. Pour cette période, Aphis craccivora été de très loin l’espèce majoritaire en représentant entre 43 et 86% des individus capturés quotidiennement.

In Europe, climatic series show a global warming and an increase in frequency of summer drought. Climate is considered to be the main factor determining forest species distribution. Consequently, the zones where species are more prone to disappear in Europe are the southern margins, where current climatic conditions are the warmest and the driest of their range. So, an improved understanding of growth and health of forest tree species in these border areas becomes more than a challenge, a necessity. European beech (Fagus sylvatica), a major tree species of European forests with a broad ecological niche, represents a model species for such studies. Recent works based on statistical modelling suggested a sharp reduction of its distribution towards its core range, under future climates. Current presence of the species in lowlands strongly decreases in the south-west of France which corresponds to its southern margin in Western Europe. In this zone, spots of beech trees are however still observed in inventory databases, few stand declines have been noted and the modelled probability of presence of the species under current climate is not null. We therefore thought to redefine the distribution range concept using various descriptors and to characterize climatic, microclimatic and soil constraints that control the niche of this species, En Europe, les séries climatiques révèlent un réchauffement global et une augmentation de la fréquence des sécheresses estivales. Le facteur climatique est considéré comme le principal déterminant de l'aire de répartition d'une espèce forestière. Les zones où les espèces sont les plus menacées de disparition en Europe sont donc les marges sud des aires de répartition, où les conditions climatiques sont actuellement les plus chaudes et sèches de leur niche. Il est donc crucial de mieux connaître le comportement des essences forestières dans ces bordures sud. Le hêtre (Fagus sylvatica), essence majeure des forêts européennes et à large amplitude écologique, représente une espèce modèle pour de telles études. De récents travaux de modélisation statistique suggèrent une forte régression vers le centre de son aire sous climats futurs. La présence actuelle de l'espèce en plaine diminue fortement dans le sud-ouest de la France, qui correspond à sa limite sud de répartition pour l'ouest de l'Europe. Dans cette zone, des îlots de présence de hêtre sont cependant observés dans les données d'inventaire, peu de dépérissements ont été notés et sa probabilité de présence modélisée sous climat actuel n'est pas nulle. Nous avons donc cherché à redéfinir le concept d'aire de distribution par l'utilisation de différents descripteurs et à caractériser les contraintes d'ordre climatique, microclimatique et édaphique, déterminant le succès de l'espèce en limite d'aire

La représentation cartographique des collections et des données botaniques, en Afrique tropicale humide, a commencé à se développer au xxè siècle avec les travaux en phytogéographie du Jardin botanique national de Belgique, de R. Letouzey, J. Vivien et J.-J. Faure au Cameroun et de J.B. Hall et M.D. Swaine au Ghana, dans les années 70 et 80. Le projet de réalisation d'un K atlas de répartition des arbres commercialisés d'Afrique tropicale humide x est né de la prise de conscience de la dégradation accélérée des forêts tropicales humides et de la nécessité de mettre en place des politiques d'exploitation durable à partir du milieu des années 90. L'originalité de l'approche présentée ici réside dans un processus de recherche, de contrôle et de standardisation des données d'origine et de nature différentes dans le but de réaliser des cartes de répartition, à différentes échelles, d'espèces botaniques d'Afrique tropicale humide exploitées pour leur bois. Quelques résultats sont exposés à partir de la méthodologie et des outils géomatiques (http://phyto-afri.ird.fr) appliqués aux données botaniques disponibles pour le Cameroun.

International audience; The West African savannas are subject to changes in fire regimes related to land use intensification, which may infer significant biological modifications. We investigated the efficiency of MODIS fire products to account for the variability of fire regimes in relation to changes in land cover and savanna vegetation. The specificity and complementarities of both MODIS active fire (MOD14A2 and MYD14A2) and burnt area (MCD45A1) products were assessed in order to characterize fire regimes and to relate them with land cover. In addition the distribution of plant species among landscape units characterised by specific fire regimes was assessed. The calculation of the mutual information made it possible to set apart species more frequent in landscapes little or not at all subject to fire and species more frequent in burnt areas. The first group is the expression of the nature of the unburnt land-cover units, made up mainly of the agricultural areas dominated by fields and fallows. It consists of more potential threats (weeds, encroachers, invasive species etc.) than the second group, which is more typical of sudanian savannas, where fire provides the long-term stability needed to preserve the ecosystem.

International audience; While Carbon (C) sequestration an farmlands may contribute to mitigate CO2 concentrations in the atmosphere, greater agro-biodiversity may ensure longer term stability of C storage in fluctuating environments. This study was conducted in the highlands of western Kenya, a region with high potential for agroforestry, with the objectives of assessing current biodiversity and aboveground C stocks in perennial vegetation growing on farmland, and estimating C sequestration potential in aboveground C pools. Allometric models were developed to estimate aboveground biomass of trees and hedgerows, and an inventory of perennial vegetation was conducted in 35 farms in Vihiga and Siaya districts. Values of the Shannon index (H), used to evaluate biodiversity, ranged from 0.01 in woodlots through 0.4-0.6 in food crop plots, to 1.3-1.6 in homegardens. Eucalyptus saligna was the most frequent tree species found as individual trees (20%), in windrows (47%), and in woodlots (99%) in Vihiga and the most frequent in woodlots (96%) in Siaya. Trees represented the most important C pool in aboveground biomass of perennial plants growing on-farm, contributing to 81 and 55% of total aboveground farm C in Vihiga and Siaya, respectively, followed by hedgerows (13 and 39%, respectively) and permanent crop stands (5 and 6%, respectively). Most of the tree C was located in woodlots in Vihiga (61%) and in individual trees growing in or around food crop plots in Siaya (57%). The homegardens represented the second C pool in importance, with 25 and 33% of C stocks in Vihiga and Siaya, respectively. Considering the mean total aboveground C stocks observed, and taking the average farm sizes of Vihiga (0.6 ha) and Siaya (1.4 ha), an average farm would store 6.5 +/- 0.1 Mg C farm(-1) in Vihiga and 12.4 +/- 0.1 Mg C farm(-1) in Siaya. At both sites, the C sequestration potential in perennial aboveground biomass was estimated at ca. 16 Mg C ha(-1). With the current market price for carbon, the implementation of Clean Development Mechanism Afforestation/Reforestation (CDM A/R) projects seems unfeasible, due to the large number of small farms (between 140 and 300) necessary to achieve a critical land area able to compensate the concomitant minimum transaction costs. Higher financial compensation for C sequestration projects that encourage biodiversity would allow clearer win-win scenarios for smallholder farmers. Thus, a better valuation of ecosystem, services should encourage C sequestration together with on-farm biodiversity when promoting CDM A/R projects. (C) 2008 Elsevier B.V. All rights reserved. [References: 40]

International audience; The effects of agricultural practices on floristic composition of grasslands are well known but few studies investigated these effects on plant spatial patterns involved in the maintenance of plant diversity. In order to identify major processes controlling dispersal patterns of four grassland species, presenting several dispersion modalities (anemochorous, barochorous and zoochorous sensu Grime et al., 1988), we have used spatial analysis (4TLQV and Wavelet)adapted to grids sampling. With these methods, when the quadrat variances are plotted against block size, the peaks of these graphs are interpreted as the scale of the mapped phenomena (Guo and Kelly, 2004). A generalization of mowing impact according to dispersal modalities was highlighted by our results. Indeed, an effect of mowing on spatial patterns from functional traits connected to dispersion was showed by spatial analysis. For example, dispersal distances of barochorous species such as Ranunculus bulbosus is enhanced by mowing and grazing. In contrast, zoochorous grass (Festuca arundinacea) which have the theoretical capacities to produce expansive lateral spread up to 1 meter was limited in his expansion by cutting and grazing. This study showed that disturbance can play an important role in dispersal and the spatial structure of grasslands species.