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This essay analyses the epistemological foundations of the use and functions of cosmography, geography and cartography in the De missione dialogus as a way to sustain the European moral and scientific alleged superiority with respect to all other civilizations. Since the padre visitador Alessandro Valignano S. J. (1539-1606) outlined the geographical discourse of the De missione by following Abraham Ortelius's Theatrum orbis terrarum (1570), this study will also allow to analyze a specific use of the Theatrum for Catholic missionary purposes. On the basis of extant research on the reception of Western iconography in Japan, we will discuss the possible role of De missione in the appearance and production, since the late sixteenth century, of a hybrid pictorial corpus of cosmographic images depicted by Japanese painters on folding screens (the so-called sekai chizu byōbu, or ‘world map’ folding screens), in particular of those of the Jōtoku-ji type, displaying the sea routes of circumnavigation of the whole globe. Le présent article étudie les fondements épistémologiques de l'usage et des fonctions de la cosmographie, de la géographie et de la cartographie dans le De missione, tout particulièrement l'emploi du Theatrum orbis terrarum d’Abraham Ortelius (1570), dont Alexandre Valignano S. J. (1539-1606), Père Visiteur de toutes les provinces jésuites d'Asie, a suivi les grandes lignes dans le dialogue, à des fins de promotion de la mission catholique. En partant des recherches sur la réception de l'iconographie occidentale au Japon, nous discuterons le rôle possible du De missione dans l'apparition et la production à partir de la fin du XVIe siècle, par des peintres japonais issus de l’école de peinture jésuite, d’un corpushybride d’images cosmographiques peintes sur paravents (ceux que l'on nomme sekai chizu byōbu ou « paravents ‘carte du monde’ »), en particulier de celles du type Jōtoku-ji (temple Jōtoku), lesquels représentent les routes maritimes de circumnavigation du globe. Este artículo examina la base epistemológica del uso y las funciones de la cosmografía, la geografía y la cartografía en el De missione, en particular el uso del Theatrum orbis terrarum (1570) de Abraham Ortelius, del que Alessandro Valignano S. J. (1539-1606), padre visitador de todas las provincias jesuitas de Asia, siguió las líneas principales en el diálogo para la promoción de la misión católica. A partir de las investigaciones sobre la recepción de la iconografía y la imaginería occidentales en Japón, discutiremos el posible papel del De missione en la aparición y producción, a partir de finales del siglo XVI, por los pintores japoneses de la escuela de pintura de los jesuitas, de un corpus híbrido de imágenes cosmográficas pintadas en biombos (los conocidos como sekai chizu byōbu o «biombos mapamundi»), en particular los del tipo Jōtoku-ji (templo Jōtoku), que representan las rutas marítimas de circunnavegación del globo.

Parmi les livres qui ont permis aux sociétés modernes et contemporaines d’élaborer une nouvelle compréhension du monde terrestre à la suite des entreprises de découverte et de conquête engagées par les puissances européennes, les atlas géographiques, dès leur apparition en Europe à la fin du XVIe siècle, ont occupé une place déterminante. À la fois espaces d’expérimentation graphique et produits de synthèses intellectuelles, mais aussi objets de prestige et de pouvoir, ils offraient à leurs utilisateurs l’image et le récit d’une maîtrise réelle et symbolique possible de l’espace. Le présent ouvrage a pour ambition d’étudier les atlas géographiques dans l’histoire de leurs productions, de leurs transformations, de leurs circulations, ainsi que de leurs effets sociaux et politiques. Il propose également d’envisager l’atlas, de manière générale, comme une forme éditoriale spécifique qui organise les conditions visuelles du savoir sur le monde. Les atlas géographiques sont, d’une part, étudiés dans leur fonction politique, c’est-à-dire dans le rôle qu’ils ont pu jouer dans l’exercice du pouvoir, dans la fabrication des territoires et dans le développement des imaginaires politiques. Ils sont, d’autre part, considérés dans leur portée cognitive, c’est-à-dire comme des dispositifs graphiques de construction, d’organisation, de conservation et de transport des connaissances géographiques. Ils sont, enfin, reconnus comme des objets matériels, qui relèvent de pratiques graphiques et éditoriales spécifiques et de métiers particuliers (le dessin, la gravure, l’imprimerie, la librairie).

From about 1530, a complex conglomeration of social practices of learning, which saw the pivotal role of printed books production, gave rise to a renewal of whole fields of knowledge – from anatomy to architecture, from natural history to geography, to name just a few – through the innovative production and dissemination of ordered and organised corpora of cognitive images. These editorial enterprises had the ambition of mapping and redefining these realms of knowledge through the production of unprecedented cognitive images organised in large corpora. The wide-ranging as well as collaborative efforts of physicians, architects, natural philosophers, cosmographers, artists, engravers and printers, were poured into books generally identified by titles such as atlas, compendium, cosmographia, descriptio, speculum, theatrum, which share the characteristic of being centred on normalised and serial images forming open-ended thematic collections which could be increased ad infinitum. The epistemological turn implemented through this editorial enterprises was rooted into images that were not conceived as illustrations of written or practical knowledge, to which they would play a subordinate role. On the contrary, they were the centre of those fields of knowledge, real lieux des savoirs, onto which numerous practices, relative to the production, organisation, archiving and transmission of knowledge, ultimately converged. This article has two main objectives: in the first place, it aims at shedding light on the intellectual roots and the visual archeology of printed atlases in the early modernity; secondly, it will endeavour to analyse and contextualise the so-called prototypes of geographical atlases – works by Münster, Ortelius, Mercator and Lafreri – in the framework of a far-reaching epistemological shift, specific to early modernity, which went well beyond the domains of geography and cartography. This study will highlight how geographic atlases prined in Northern Europe or in Italy in the sixteenth century were not the prototypes of this innovative book production, but rather became part of a process that had already started many decades earlier, becoming, together with anatomical and architectural treatises, its best and most effective examples of editorial success. À partir de 1530 environ, un système complexe de pratiques sociales liées à la diffusion des connaissances et centrées sur les livres imprimés a donné lieu à un profond renouvellement de nombreuses branches du savoir et de disciplines entières - de l’anatomie à l’architecture, en passant par l’histoire naturelle et la géographie, pour ne citer que les principales. Ces entreprises d’édition ont cherché à cartographier et à redéfinir des champs entiers de connaissances par la production et la diffusion de nouvelles images cognitives, organisées en grands corpus. Les efforts conjoints de médecins, d’architectes, d’hommes de science, de cosmographes, d’artistes, de graveurs et d’imprimeurs, matérialisés dans des livres généralement identifiés par des titres tels que atlas, compendium, cosmographia, descriptio, speculum, theatrum qui ont en commun la caractéristique d’être centrés sur des images, normalisées et sérielles, rassemblées dans des collections thématiques ouvertes, augmentables à l’infini. Le tournant épistémologique mis en œuvre par ces entreprises d’édition est lié à l’image, non plus comprise comme une illustration subordonnée à un savoir écrit ou pratique, mais au contraire transformée en centre même du savoir, véritable lieu des savoirs, sur lequel convergent les pratiques de production, d’organisation, d’archivage et de transmission des connaissances.Cet article vise, premièrement, à mettre en évidence les racines intellectuelles et culturelles et l’archéologie visuelle des atlas du début de l’ère moderne ; deuxièmement, à analyser et à contextualiser les soi-disant prototypes d’atlas géographiques – en particulier les œuvres de Münster, Ortelius, Mercator et Lafreri – dans le cadre de cette transformation épistémologique majeure. Cette étude mettra en évidence le fait que les atlas géographiques réalisés en Europe du Nord ou en Italie au XVIe siècle n’ont pas été les prototypes de cette production de livres innovante, mais qu’ils s’inscrivaient plutôt dans un processus déjà en cours depuis de nombreuses décennies, devenant ainsi les exemples, avec les traités d’anatomie, d’une plus grande efficacité et d’un plus grand succès éditorial.

UIDB/00417/2020 UIDP/00417/2020 UIDB/04666/2020 UIDP/04666/2020 publishersversion published

UID/HIS/04666/2019 publishersversion published

UID/HIS/04666/2019 publishersversion published

UID/HIS/04666/2019 «Through the lenses of Dutch, Portuguese and Spanish cartography and landscapes gathered in the cartographic collection of Cosimo III de' Medici, the project The Global Eye reconstructs how connected global world of the mid-17th century was taking shape and reveals a remarkable circulation of men and knowledge between the Netherlands, Portugal and Tuscany during the modern era.» publishersversion published

UID/HIS/04666/2013 The paper analyses a cartographic byobu held at Kanshinji in Kawachinagano that documents articulated patterns of circulation of cosmographic knowledge from China, Korea and Europe in Japan in early modernity. Within a single world view various systems of knowledge were juxtaposed and integrated. publishersversion published