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International audience; The durability of strategies aiming to delay fungicide resistance evolution in populations of plant fungi relies on the skillful deployment in time and space of the various molecules registered for a specific usage. Therefore, the optimization of these strategies constitutes a major challenge of integrated pest management, all the more in the context of new regulations aiming to decrease pesticide use (e.g. in France, the “Ecophyto II” and “Agroécologie” plans). The respective interests and drawbacks of anti-resistance strategies (namely mixture, alternation, mosaic and dose modulation) are a matter of debate in the scientific community and should be more efficiently deployed in agricultural landscapes. In this context, this paper reports the preliminary results of the FONDU project, aiming at (1) identifying and characterizing sustainable anti-resistance strategies and (2) disentangling the social and economic imits to their wide use on large territories. This project has a generic outcome but was first focused on Zymoseptoria tritici, the causal agent of septoria leaf blotch. Empirical data (e.g. the pluriannual dataset “Performance”, managed by the technical institute Arvalis-Institut du Végétal), as well as a specific model were mined to answer the first objective. Interviews with key French resistance managers, as well as economic models were carried to answer the second aim.

The aim of this paper is to analyse the impact of market size on innovation in the seed industry. The analysis is based on a panel dataset that covers 19 large crops in France during the period 1989-2012. Our econometric analysis is based on a negative binomial specification and we conduct both cross section as well as panel data analysis. We show that the French crop area always has a positive and significant effect on the number of innovations introduced each year. Market size of foreign countries may be either positive or negative revealing synergy or substitution effects. When hybrid crops are considered, the innovation is mainly determined by a positive and very significant fixed effect, crop area having no more influence. This last result can be interpreted as market size being mainly dependent on crop area for non-hybrid crop and dependent of price mark-up for hybrid crops.

Ce rapport présente les résultats du projet de recherche intitulé : "Accès à l'emploi dans les territoires des politiques de la ville : un appariement entre emplois et populations". La recherche qui a été menée visait à proposer un panorama assez large de l'évolution des territoires de la politique de la ville, allant de la population jusqu'au fonctionnement du marché du travail. En effet, les analyses existantes des effets de la politique ont porté sur les effets des Zones Franches Urbaines, et principalement sur les effets en termes de créations d'entreprises et de créations d'emploi. Or, les objectifs ultimes de ces politiques sont de favoriser l'insertion sur le marché du travail des populations résidant dans les territoires zonés et d'améliorer leur bien-être. Il convient donc de compléter les analyses en termes de créations d'emploi par des analyses portant sur l'évolution de la situation socio-économique de la population de ces zones. Les analyses ont été développées selon trois axes. Le premier axe vise à montrer comment a évolué la situation des territoires zonés relativement à leurs agglomérations. Le second axe présente une analyse des caractéristiques des emplois dans les différentes catégories des territoires zonés. Enfin, le troisième axe propose une analyse de l'effet de la politique des Zones Franches tenant compte à la fois de l'évolution des caractéristiques des populations via les flux de mobilité et de l'évolution des emplois.

National audience; L'ouvrage de Jean-Claude Praeger et Jacques-François Thisse analyse le développement économique dans une perspective géographique mais aussi historique. Le principal objectif est de dégager des éléments d'aide à la décision publique dans les économies en développement contemporaines. Dans une première partie, les faits et les théories sont exposés. Dans la seconde partie, les facteurs de croissance de long terme sont explicités en mettant l'accent sur les institutions. La dernière partie donne quelques perspectives en termes de politiques publiques en listant les questions propres à la problématiques du développement et en insistant sur la nécessaire différenciation des territoires qui peut prendre des formes diverses.

Les disparités d’imposition entre collectivités territoriales ont longtemps été expliquées par les seules caractéristiques spécifiques à chacune des collectivités. On doit cependant considérer que les choix fiscaux des collectivités sont également guidés par des relations de concurrence ou de coopération qui se nouent entre elles. En s’appuyant ici sur une analyse de la fiscalité adoptée par les établissements publics de coopération intercommunale à taxe professionnelle unique, on montre qu’il y a bien en France des interactions fiscales entre groupements intercommunaux. Le choix d’un taux de taxe d’une collectivité influence ainsi les choix des collectivités environnantes. Par ailleurs, les espaces urbains bénéficient d’une rente d’agglomération imposable. Les entreprises implantées en ville consentent à y supporter un coût fiscal supérieur, tant que celui-ci est compensé par les avantages à l’agglomération liés à la concentration d’activités privées. Les collectivités urbaines et rurales ne disposent donc pas de la même marge de manoeuvre en termes de fiscalité locale. Les collectivités territoriales rurales ne peuvent se permettre d’augmenter leur taux d’imposition sans voir fuir leur base.

International audience

International audience; In standard New Economic Geography (NEG) models, individuals only concern themselves with their absolute consumption of goods. In recent years, the economic literatures on happiness and on preferences for redistribution have accumulated empirical evidences suggesting most individuals -and not only the poor- dislike consumption inequalities. In this paper, we introduce inequality aversion' in a NEG model with urban congestion costs. We find that it may generate either an agglomerative or a dispersive force, depending on the value of transport costs. However, if the degree of inequality aversion is high enough for a (national or decentralized) income transfer policy to be unanimously desired and implemented, then it strongly supports the economic agglomeration. In this case, social equality conflicts with spatial equality.

Cette étude commanditée par la Préfecture de Région de Champagne-Ardenne s'insère dans un ensemble de travaux sur l'espace périurbain régional. Elle vise d'une part, à caractériser les formes de structuration intercommunale des 12 aires urbaines de Champagne-Ardenne et d'autre part à étudier les enjeux de développement auxquels ces établissements de coopération intercommunale doivent répondre en lien avec les communes. Sur le premier plan, l'étude confirme l'existence de phénomènes massifs et généralisés de la périurbanisation auxquels s'ajoutent des spécificités locales liés à l'histoire socio-économique et politique des différents sites. Sur le second plan, l'étude conclue en identifiant trois grandes options de mobilisation de l'intercommunalité : l'option classique dans laquelle les communes assurent les fonctions collectives élémentaires et délèguent à l'intercommunalité les compétences qui peuvent être assurées de façon plus efficace à l'échelon supérieur ; l'option volontariste qui mobilise l'intercommunalité comme outil d'intervention sur le développement économique et d'attractivité du territoire ; et enfin, l'option intermédiaire qui associe volontarisme intercommunal et compétences communales visant à prendre en charge les effets de l'hétérogénéité résultants de la constitution de ces périmètres de coopération.

Les mouvements de périurbanisation notamment des cadres et, dans une moindre mesure, des professions intermédiaires jouent un rôle important dans l’accentuation des disparités sociales résidentielles qu’ont connu les aires urbaines françaises et, surtout, les pôles urbains au cours de ces dernières années. Ce mouvement s’est accompagné d’une dispersion des services de santé et d’action sociale, qui sont pour une partie importante des services marchands et qui ont eu donc tendance à suivre la demande la plus solvable, un tel mouvement n’ayant pas concerné les services éducatifs, à base plus spécifiquement non marchande. Ces résultats nationaux sont affinés et complétés par deux études locales, portant sur les aires urbaines de Metz et Nancy, en insistant sur les conséquences de ces phénomènes sur le marché foncier urbain et périurbain. L’analyse des flux de périurbanisation montre que les deux aires connaissent des dynamiques de population internes et externes différentes, en partie liées à la structure initiale de leur pôle et de leur couronne. Dans l’aire de Nancy, le brassage entre ville-centre et banlieue est plus important que le brassage entre le pôle urbain et le périurbain, tandis qu’à Metz c’est l’inverse. Le brassage entre pôle et périurbain est également dominant dans l’aire messine pour les ouvriers et les employés. Dans l’aire nancéenne, les flux entre Nancy et sa banlieue sont dominants pour les employés et identiques aux flux entre pôle et périurbain pour les ouvriers. L’analyse des marchés fonciers fait apparaître que les prix sont plus élevés dans les pôles urbains que dans le périurbain et les terrains nus comme les appartements sont nettement plus coûteux à Metz qu’à Nancy. Cependant, l’accroissement plus rapide du prix des appartements nancéens depuis 2004 comble le décalage. L’analyse des conséquences des disparités sociales et de l’offre locale de services publics et privés sur le marché foncier (et donc sur les processus de localisation résidentielle) est effectuée à partir de modèles hédonistes. La variation des prix des logements est analysée en séparant ce qui est dû aux caractéristiques propres du bien, mais également les effets de la distance aux biens publics ou privés et les disparités sociales. Au-delà des caractéristiques propres des biens échangés sur le marché immobilier (terrains, maisons, appartements), le prix au mètre carré des biens s'explique par les accessibilités aux pôles urbains et aux équipements de proximité, le revenu fiscal et le taux de chômage de la commune. En revanche, les caractéristiques du collège public de rattachement ne semblent pas avoir d'effet.

National audience; This paper aims at assessing the effects of urban sprawl (urban spread or periurbanization) on socio-spatial inequalities within French cities. The recent literature linking urban spread and segregation highlights that the former may be an important source of the latter. We built a social inequality index that allows us to identify these inequalities within urban agglomerations, by distinguishing cities and their peripheries. This index is calculated for national censures in both 1990 and 1999. We first note the large deviation of this segregation index among French agglomerations. We also observe a strong correlation between the agglomeration size and the increase of the segregation level. We then show that despite the weakness of urban sprawl flows comparing to internal migrations within the centre, the urban spread of managers, professionals, technicians and associate professionals explains the degree of segregation observed in the French cities either in 1999 or 1990. The residential migrations within the cities do not lead to a social sorting in these cities, as one could imagine since they represent the main flow of residential migrations. When it occurs, this sorting is mainly due to the leaving of the middle and upper classes from the city centre.; L'objectif de ce papier est d'examiner le rôle de la périurbanisation dans le renforcement des disparités socio-spatiales au sein des agglomérations françaises. La littérature récente mettant en parallèle les phénomènes de périurbanisation et de ségrégation étaie l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation pourrait être une source importante de ségrégation. Nous construisons, sur la base des profils socioprofessionnels, un indicateur de disparités sociales qui permet d'identifier ces disparités au sein des aires urbaines en distinguant pôles urbains et couronnes périurbaines. L'analyse de l'évolution de cet indicateur entre les recensements de 1990 et 1999 permet d'observer la grande dispersion des degrés de ségrégation entre les agglomérations françaises. On observe également un fort lien entre la taille de l'agglomération et l'accroissement de la ségrégation dans la plupart des cas. On montre ensuite que, bien que les flux de périurbanisation pèsent peu au regard des migrations internes aux pôles urbains et qu'ils ne se différencient que légèrement selon les catégories sociales, l'intensité de la périurbanisation des cadres et des professions intermédiaires explique le degré de ségrégation sociale observé dans les agglomérations urbaines françaises. En revanche, et bien que largement majoritaires, les mobilités résidentielles qui restent à l'intérieur des pôles urbains ne provoquent pas le tri social interne aux pôles urbains que l'on aurait pu attendre. Quand il a lieu, ce tri s'effectue donc principalement par extraction des pôles urbains des catégories sociales moyennes et supérieures.

Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) ; Ministère de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables; National audience; L'objectif de ce rapport est, d'une part, de mesurer la ségrégation à l'échelle des aires urbaines françaises et de tester l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation, touchant plus particulièrement les familles de classes moyennes, entraîne une bipolarisation accrue dans les pôles urbains, et, d'autre part, d'évaluer dans quelles mesures l'offre de services publics suivant les mouvements de populations renforce la ségrégation en y ajoutant une dimension supplémentaire en termes d'accessibilité à ceux-ci. Nous avons ainsi pu montrer qu'effectivement la périurbanisation de certaines catégories sociales, les catégories intermédiaires en 1990 et les cadres en 1999, tend à renforcer la ségrégation urbaine, malgré son niveau peu élevé. L'offre de services publics d'éducation tend quant à elle à se re-concentrer et à renforcer les inégalités en accroissant le prix du foncier.

http://www.cae.gouv.fr/IMG/pdf/077.pdf

L'objectif de ce rapport est, d'une part, de mesurer la ségrégation à l'échelle des aires urbaines françaises et de tester l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation, touchant plus particulièrement les familles de classes moyennes, entraîne une bipolarisation accrue dans les pôles urbains, et, d'autre part, d'évaluer dans quelles mesures l'offre de services publics suivant les mouvements de populations renforce la ségrégation en y ajoutant une dimension supplémentaire en termes d'accessibilité à ceux-ci. Nous avons ainsi pu montrer qu'effectivement la périurbanisation de certaines catégories sociales, les catégories intermédiaires en 1990 et les cadres en 1999, tend à renforcer la ségrégation urbaine, malgré son niveau peu élevé. L'offre de services publics d'éducation tend quant à elle à se re-concentrer et à renforcer les inégalités en accroissant le prix du foncier.

Diplôme : HDR

In order to assess the role of local jurisdictions in local taxation, we analyze the taxation level concerning the four direct local taxes depending on - the nature of local cooperation, the municipal population size, municipality degree of urbanization, and the type of living area. A shift and share analysis leads to obtain the following results. Local cooperation is the main determinant of local taxation, for all taxes between 1993 and 2006. This cooperation also tends to increase the tax rate regarding a non cooperative position. Finally, tax rates are in average larger in jurisdictions with a single business tax (in "taxe professionnelle unique") and in mixed taxation (in "fiscalite mixte").; Quel est le rôle de l’intercommunalité dans la fiscalité directe locale ? Afin de répondre à cette question, nous analysons dans cet article, les niveaux d’imposition des quatre impôts directs locaux en fonction de leur appartenance aux différentes catégories de groupements intercommunaux, de leur taille en termes de population, de leur « degré » de ruralité et du type de bassin de vie. Une analyse structurelle-résiduelle nous permet d’obtenir les résultats suivants. L’intercommunalité représente le principal déterminant de la fiscalité locale pour toutes les taxes de 1993 à 2006. L’appartenance à un EPCI (Etablissement public de coopération intercommunale) tend à accroître les taux des quatre impôts directs locaux par rapport à une situation hors groupement. Enfin, ces taux sont en moyenne plus élevés dans les EPCI en taxe professionnelle unique et en fiscalité mixte.

L'objectif de ce rapport est, d'une part, de mesurer la ségrégation à l'échelle des aires urbaines françaises et de tester l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation, touchant plus particulièrement les familles de classes moyennes, entraîne une bipolarisation accrue dans les pôles urbains, et, d'autre part, d'évaluer dans quelles mesures l'offre de services publics suivant les mouvements de populations renforce la ségrégation en y ajoutant une dimension supplémentaire en termes d'accessibilité à ceux-ci. Nous avons ainsi pu montrer qu'effectivement la périurbanisation de certaines catégories sociales, les catégories intermédiaires en 1990 et les cadres en 1999, tend à renforcer la ségrégation urbaine, malgré son niveau peu élevé. L'offre de services publics d'éducation tend quant à elle à se re-concentrer et à renforcer les inégalités en accroissant le prix du foncier. Ce dernier mécanisme passe en particulier par la carte scolaire mais ne s'observe pas de manière uniforme pour les deux aires urbaines que nous avons étudiées (Dijon et Besançon).

L'objectif de ce rapport est, d'une part, de mesurer la ségrégation à l'échelle des aires urbaines françaises et de tester l'hypothèse selon laquelle le mouvement de périurbanisation, touchant plus particulièrement les familles de classes moyennes, entraîne une bipolarisation accrue dans les pôles urbains, et, d'autre part, d'évaluer dans quelles mesures l'offre de services publics suivant les mouvements de populations renforce la ségrégation en y ajoutant une dimension supplémentaire en termes d'accessibilité à ceux-ci. Nous avons ainsi pu montrer qu'effectivement la périurbanisation de certaines catégories sociales, les catégories intermédiaires en 1990 et les cadres en 1999, tend à renforcer la ségrégation urbaine, malgré son niveau peu élevé. L'offre de services publics d'éducation tend quant à elle à se re-concentrer et à renforcer les inégalités en accroissant le prix du foncier. Ce dernier mécanisme passe en particulier par la carte scolaire mais ne s'observe pas de manière uniforme pour les deux aires urbaines que nous avons étudiées (Dijon et Besançon).

Les fondements économiques de la concentration spatiale des activités en ville reposent, en partie, sur l'hypothèse de l'existence d'un gain de productivité lié à la plus grande possibilité d'échanges d'informations pertinentes en face-à-face, sans surcoût (en particulier de transport), dans les lieux à forte densité. La mesure de ces externalités de communication permet d'une part d'en évaluer l'impact effectif sur la productivité et, d'autre part, d'appréhender les effets des technologies de l'information et de la communication (TIC), en termes de re-dispersion des activités vers les espaces ruraux. Les effets indirects de l'environnement local (taille de la population et part locale de salariés très formés) passant par intensité de la communication représentent environ 22% de leurs effets directs, confirmant ainsi l'hypothèse d'externalité d'agglomération et remettant fortement en question la possibilité de redéploiement des activités vers les espaces ruraux, basée sur le seul développement des TIC.

The economic explanation of the spatial concentration of activities in cities is based in part on the assumption that there is a productivity gain linked to the greatest possibility of exchanging pertinent information face-to-face, without extra cost (especially transport) in places with a high population density. The measurement of these communication externalities, on the one hand, helps evaluate their effective impact on productivity, and on the other hand, understand the possible effects of the information and communication technologies (ICT) in terms of re-dispersion of activities towards rural areas. The indirect effects of the local environment (population size and local share of highly skilled employees) percolating through the intensity of communication represent about 22% of their direct effects, thereby confirming the assumption of agglomeration externality and strongly questioning the possibility of reorganizing activities towards rural areas, if only based on the development of ICT.

International audience; Après avoir testé l'existence des interdépendances fiscales entre les agglomérations françaises, leur intensité est mesurée en prenant en compte les forces d'agglomération. A l'aide des techniques d'économétrie spatiale, on estime une fonction de meilleure réponse en taux pour l'année 2002. Les auteurs observent des comportements stratégiques en ce qui concerne la fixation des taux de taxe professionnelle entre les EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale), ceux-ci étant toutefois plus intenses dans les espaces urbains que dans le rural. Ce résultat corrobore la prédiction théorique selon laquelle la concurrence fiscale est plus intense lorsque les forces d'agglomération augmentent. La relation entre taux de taxe professionnelle et stock de capital semble enfin vérifier l'hypothèse de l'existence d'une rente d'agglomération imposable.

To identify communication externalities in French cities, we exploit a unique survey recording workplace communication of individual workers. Our hypothesis is that in larger and/or more educated cities, workers should communicate more. In turn, more communication should have a positive effect on individual wages. By estimating both an earnings and a communication equation, we find evidence of communication externalities. Being in a larger and more educated city makes workers communicate more and in turn this has a positive effects on wages. However, only a small fraction of the overall effects of a more educated and larger city on wages percolates through this channel.

National audience; On cherche à analyser le rôle du capital public dans la croissance des régions françaises au travers de deux questions principales : (i) son éventuel effet sur la croissance régionale ; (ii) son rôle dans la réduction des disparités interrégionales. Après reconstitution de séries régionalisées de capital public et privé, on estime, sur un panel de 21 régions françaises pour la période 1978-1993, des fonctions de production régionales à trois facteurs (capital privé, emploi et capital public). L'hétérogénéité interrégionale des élasticités ainsi obtenues conduit à mettre en oeuvre des estimateurs à rétrécisseur (estimateurs bayésiens empiriques) puis à recourir à des estimations par groupes de régions. Si, contrairement à ce qui a été observé notamment aux Etats-Unis, le capital public paraît avoir un impact positif sur la croissance des régions françaises, toutes les régions ne réagissent pas de façon identique au capital public régional, son impact dépendant notamment du niveau de richesse initiale des régions concernées. Il semblerait en effet qu'il induise une réduction de l'écart entre les régions riches et l'ensemble des autres régions sans permettre aux régions les plus pauvres de rattraper les régions moyennes.

Différentes approches de l'économie du bien-être sont appliquées au model canonique d'économie géographique développé par Krugman. Plus précisément, les auteurs comparent les deux solutions de marché issues du modèle, l'agglomération et la dispersion, à l'aide du critère de Paréto et de critères de compensation initiés par Kaldor. Ils ont également recours à des fonctions de bien-être social avec aversion pour l'inégalité permettant notamment de considérer les critères utilitaristes et celui de Rawls. Il n'existe pas de réponse nette puisqu'il existe, à partir des critères de compensation, une indétermination quant à la désirabilité de l'agglomération par rapport à la dispersion, et vice-versa. Le choix de la configuration spatiale la plus socialement souhaitable dépend du degré d'aversion pour les inégalités individuelles. Les auteurs mettent également en évidence que le critère utilitariste biaise en faveur de l'agglomération.

The objective of this paper is to apply different welfare approaches to the canonical model developed by Krugman, with the aim of comparing the only two possible market outcomes, i.e. agglomeration and dispersion. More precisely, we use the Pareto criterion, the compensation criteria put forward by Kaldor, as well as the utilitarian and Rawlsian welfare functions. No clear answer emerges for the following two reasons: (i) except for small range of transport cost values, there is indetermination when compensation schemes are used and (ii) the best outcome heavily depends on societal values regarding inequalities across individuals. In particular, our analysis cautions against the use of utilitarian welfare functions as a foundation for regional policy recommendations.

National audience; L'aménagement du territoire en faveur des zones rurales fait l'objet de débats passionnés dans lesquels se mêlent parti pris et idéologie. L'enjeu de l'article est de tenter de rompre avec des idées reçues sur les fondements économiques de ce type d'interventions et sur leur efficacité. Pour cela, l'intervention publique en faveur des espaces ruraux est examinée au regard des critères d'efficacité et d'équité, puis de leur caractère spécifique relativement aux caractéristiques des espaces concernés. La mise en oeuvre des politiques, engageant de plus en plus nettement les autorités locales, favorise la coopération mais accentue la concurrence territoriale.

International audience; Afin d'identifier les externalités de communication dans les villes françaises, les auteurs exploitent une enquête unique permettant de connaître les modes de communication des salariés sur leur lieu de travail (enquête COI). Ils supposent que ces salariés peuvent communiquer plus dans les grandes villes dont la population possède un niveau de formation élevé. En retour, la communication doit avoir un effet positif sur les salaires individuels. En estimant à la fois une équation de salaire et une équation de communication, on met en évidence la présence d'externalités de communication. Travailler dans une ville plus éduquée et plus grande permet de plus communiquer et cela a un effet positif sur le salaire. Cependant, seulement une faible part de l'ensemble des effets du niveau d'éducation et de la taille de la ville passe par la communication. Les auteurs mettent également en évidence un effet de tri spatial des salariés. Les externalités de communication concernent moins les migrants que ceux qui travaillent là où ils sont nés.

National audience; L'article vise à déterminer si des autorités centrales peuvent favoriser le maintien d'activités dans les zones périphériques. Pour cela, on construit un cadre théorique proche de celui de Krugman et Venables [1995], en considérant explicitement l'action régionale d'une autorité centrale. On montre qu'une politique locale d'aide fiscale s'avère moins efficace, quant à sa capacité à réduire les inégalités, qu'une politique locale d'aide à l'amélioration de la productivité des firmes. Toutefois, cette dernière politique permet d'empêcher l'agglomération excessive des firmes si elle est ciblée sur les secteurs concurrentiels et intensifs en travail.

A également fait l'objet d'une communication au Séminaire de l'ERUDITE-Université Paris 12 "Nouvelles théories du commerce international et nouvelle économie géographique", le 19/03/2001 à Paris; National audience; L'efficacité relative de certaines politiques de développement rural est évaluée à l'aide d'un modèle d'économie géographique à la Krugman (1991) considérant un secteur public. L'auteur analyse la capacité et le niveau d'intervention des autorités centrales pour inciter à la délocalisation d'activités de la zone urbaine vers la zone rurale. Deux politiques de développement rural sont successivement analysées. Dans un premier temps, les investissements publics effectués dans les espaces ruraux permettent de subventionner le revenu des ménages qui y sont localisés. Dans un second temps, on envisage une politique d'aides aux entreprises et d'investissements en infrastructures productives dans la zone rurale. On montre, en particulier, que le premier type de politique de délocalisation est beaucoup plus coûteux que le second, en terme d'imposition des ménages urbains. Une discussion sur les équilibres de localisation et leur pertinence dans ce contexte est enfin proposée.

Un modèle d'économie géographique introduisant un secteur public est construit afin d'évaluer la capacité d'une autorité centrale à améliorer le bien-être de ses résidents et à réduire les inégalités régionales, à l'aide d'une politique d'infrastructures publiques. Le modèle montre que, pour atteindre cet objectif, les dépenses publiques doivent être faibles (élevées) et fortement (seulement majoritairement) en faveur de la petite région si l'impact marginal des dépenses publiques sur la productivité est décroissant (croissant). Cette analyse montre également que l'intervention publique peut être efficace en phase d'intégration conduisant à l'agglomération. Cependant, en dehors de cette phase, l'intervention publique n'est pas justifiée, même si l'on considère le critère de Rawls.

National audience; Les inventaires communaux 1980, 1988 et 1998, combinés à quelques données du ministère de la Santé, font apparaître que, contrairement à nombre de commerces et services aux particuliers, les équipements et services sanitaires et sociaux continuent à se disperser sur le territoire et à se rapprocher des populations résidentes. C'est le cas, mais à un rythme moins rapide qu'au cours de la période précédente, de la plupart des activités médicales exercées à titre libéral. Ce mouvement de dispersion s'est accéléré en ce qui concerne les services sociaux offerts aux populations âgées comme au reste de la population. Ces évolutions sont à mettre en relation avec l'accroissement de la demande, la dispersion relative de la population et son vieillissement, notamment en zone rurale. Parallèlement, les activités faisant appel à des plateaux techniques lourds restent ou continuent à se concentrer dans les pôles. Les laboratoires d'analyses médicales sont ainsi peu présents en dehors des pôles. Le cas des structures hospitalières est encore plus flagrant, les lits de court séjour se concentrant dans les seuls pôles urbains et étant remplacés ailleurs par des lits de moyen et long séjours.

Des autorités centrales peuvent-elles favoriser le maintien d'activités dans les zones périphériques ? Pour le déterminer, on construit un cadre théorique proche de celui de Krugman et Venables [1995], en considérant explicitement l'action régionale d'une autorité centrale. Les auteurs montrent qu'une politique locale d'aide fiscale s'avère moins efficace, quant à sa capacité à réduire les inégalités, qu'une politique locale d'aide à l'amélioration de la productivité des firmes. Toutefois, cette dernière politique permet d'empêcher l'agglomération excessive des firmes si elle concerne les secteurs concurrentiels et intensifs en travail.

International audience; Revue de la littérature concernant les infrastructures de transport et les modèles d'économie géographique. Dans un premier temps, les modèles d'économie géographique et leurs principaux mécanismes sont présentés. Ensuite les modèles introduisant explicitement des infrastructures sont à leur tour développés. Dans la seconde section, les auteurs exposent les tests empiriques concernant les résultats de ces modèles, en mettant l'accent sur le rôle du coût de transport dans les mécanismes de localisation et sur la manière dont ce coût de transport est évalué.

International audience; Les auteurs explorent la relation entre l'intégration régionale et l'inégale répartition des activités industrielles ainsi que la capacité d'un gouvernement central à réduire les inégalités régionales. Cette analyse est menée dans un cadre où il existe des économies d'agglomération, liées à la taille des régions en termes de population et aux relations verticales entre industries. Les autorités publiques centrales ponctionnent la richesse des régions et répartissent entre celles-ci les recettes sous forme d'infrastructures publiques qui améliorent la productivité des firmes dans l'objectif de réduire les inégalités régionales. Les auteurs étudient l'efficacité et l'optimalité de ces différents instruments de politique régionale (niveau et différenciation spatiale du taux d'imposition, répartition des dépenses publiques) de réduction des inégalités spatiales aux différents stades de l'intégration régionale.

Research papers in environmental and spatial analysis ; 61; International audience; Ce document s'intéresse aux liens entre dépenses publiques en infrastructures productives et choix de localisation des activités et bien-être, en mobilisant un modèle d'économie géographique à la Krugman. On suppose que les dépenses publiques ont un effet sur la productivité des entreprises et sont financées par un impôt proportionnel sur les entreprises. Les conséquences de l'introduction de ces hypothèses sur les choix de localisation des entreprises sont alors analysées. On montre que les dépenses publiques peuvent réduire les inégalités régionales dans les pays développés, seulement si les impôts sont très élevés. Du point de vue du bien-être, une agglomération totale des activités et des dépenses publiques est optimale, mais également une imposition positive dont le taux dépend du degré de concurrence dans l'économie.

National audience; Etat des lieux des modèles d'économie géographique intégrant un secteur public. Les premiers modèles sont centrés sur les effets des investissements publics en infrastructures sur les équilibres de localisations. Les modèles plus récents s'intéressent aux effets de la différenciation spatiale et sociale de la fiscalité.