1. Études qui changent les pratiques en oncoradiothérapie digestive.
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Modesto, Anouchka, Keller, Audrey, Guimbaud, Rosine, and Vendrely, Véronique
- Subjects
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RECTAL cancer treatment , *PACLITAXEL , *CANCER chemotherapy , *CANCER radiotherapy , *CLINICAL trials - Abstract
L'actualité en oncologie radiothérapie est marquée par les résultats d'essais stratégiques particulièrement pour les cancers de l'œsophage et du rectum. Pour l'adénocarcinome de l'œsophage, en situation préopératoire, les résultats de l'étude ESOPEC ont montré un bénéfice de survie de la chimiothérapie périopératoire par 5-fluoro-uracile, leucovorine oxaliplatine, taxotère en comparaison à la chimioradiothérapie (irradiation de 41,4 Gy avec une chimiothérapie concomitante par carboplatine/paclitaxel). En situation exclusive, l'étude CONCORDE n'a pas montré de bénéfice de l'escalade de dose et la dose standard reste 50 Gy. Pour le cancer du pancréas opérable, l'étude NRG/RTOG0848 qui comparait la chimiothérapie adjuvante avec ou sans chimioradiothérapie complémentaire a retrouvé une augmentation significative de la probabilité de survie sans maladie à 5 ans dans le sous-groupe de patients sans atteinte ganglionnaire. Pour les cancers du rectum, l'actualisation à 7 ans des résultats de l'étude PRODIGE 23 a confirmé le bénéfice non seulement en termes de survie sans récidive mais également de survie globale d'une chimiothérapie néoadjuvante par 5-fluoro-uracile, acide folinique, irinotécan et oxalipalatine avant la chimioradiothérapie, alors que l'actualisation de l'étude RAPIDO a montré un taux de rechute locale inacceptable dans le bras expérimental. L'actualisation de l'étude OPRA a montré un taux de survie avec conservation d'organe à 5 ans significativement supérieur en faveur du bras chimioradiothérapie suivie de la chimiothérapie en comparaison à la chimiothérapie d'induction première suivie de chimioradiothérapie. Une étude de phase 2 incluant 41 patients atteints d'un cancer du rectum localement avancé avec défaillance du système de réparation de l'ADN, a montré qu'un traitement exclusif par immunothérapie anti-PDL1 (dostarlimab) pendant 6 mois permettait une réponse clinique complète sans recours à un traitement complémentaire (ni radiothérapie, ni chirurgie). Pour le carcinome épidermoïde du canal anal, la survie et les profils de toxicité des patients inclus dans la cohorte anabase traités pour une tumeur de petit stade (T1 ou T2) ont été comparés selon qu'ils aient reçu exclusivement de la radiothérapie ou de la chimioradiothérapie. L'ajout d'une chimiothérapie à la radiothérapie ne montrait pas de bénéfice mais augmentait la toxicité et le risque d'allongement du traitement en raison d'interruption. Current events in radiotherapy oncology are marked by the results of strategic trials, particularly for esophageal and rectal cancers. For resectable esophageal adenocarcinoma, results of the ESOPEC study showed a benefit in overall survival from the perioperative chemotherapy with fluorouracil plus leucovorin, oxaliplatin and docetaxel compared to chemoradiotherapy (41.4 Gy radiotherapy and carboplatin/paclitaxel chemotherapy). In definitive setting, the CONCORDE study did not show any benefit from dose escalation and the standard dose remains 50 Gy. For resectable pancreatic cancer, the NRG/RTOG0848 study that compared adjuvant chemotherapy with or without chemoradiotherapy found a significant increase of the 5-year disease-free survival rate in the subgroup of node-negative patients. For rectal cancers, the 7-year update of PRODIGE 23 study confirmed the benefit in disease-free- and overall survival of neoadjuvant folinic acid, fluorouracil, irinotecan and oxaliplatin chemotherapy before chemoradiotherapy of T3, T4 or N+ adenocarcinoma, while the update of the RAPIDO study revealed an unacceptable local recurrence rate in the experimental arm. The update of the OPRA study shows a significantly higher 5-year organ preservation rate in favor of the chemoradiotherapy arm followed by consolidation chemotherapy compared to induction chemotherapy followed by CRT. A phase 2 study, including 41 patients with mismatch repair deficient, locally advanced rectal cancer reported that exclusive treatment with anti-PDL1 immunotherapy (dostarlimab) for 6 months resulted in complete clinical response without the need of additional treatment (neither radiotherapy nor surgery). For anal carcinoma, the analysis of survival and toxicity profiles of patients treated for a small stage T1 or T2 tumor were compared depending on whether they received exclusive radiotherapy or chemoradiotherapy. The addition of chemotherapy to radiotherapy did not show any survival benefit but significantly increased toxicity and the risk of radiotherapy disruption. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
- Published
- 2024
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