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International audience; A review of current knowledge is proposed based on updated data for 1330 fortified sites on high ground. These, for the most part, have been explored on too limited an area to understand their precise nature and status. Generally, they are located on spurs and cover a very small area, particularly in the Southeast. Only a quarter of them exceed 7 ha. The size of the fortifications is also an essential criteria, but it was only possible to address it from one clue – the length: the range of disparities are very wide there also; but, we note that this length doubles on average at the end of the Iron Age. The materials of the ramparts reveal trends: earth dominates in the northwest half, stone in the southeast half; wooden frames are scattered, but rarer near the Mediterranean. At the French national as well as at the regional level, the chronological curves of the occupations are very comparable and punctuated by three peaks, of increasing magnitude, at the end of the Bronze Age, the Early and the Late Iron Age. These evolutionary similarities underscore the importance of causalities on a supraregional and intercultural scale. However, there is no consensus on the interpretation of the defended sites’ development during Protohistory.; Un bilan des connaissances est proposé à partir de données actualisées pour 1330 établissements de hauteur défendus. Ces derniers, dans leur grande majorité, ont été explorés sur une surface trop limitée pour en saisir la nature précise et le statut. Généralement, ils sont implantés sur des éperons et couvrent une surface très réduite, particulièrement dans le Sud-Est. Un quart d’entre eux seulement dépasse les 7 ha. La taille des fortifications est aussi un critère essentiel, mais il n’a été possible de l’aborder qu’à partir d’un indice, la longueur : les disparités sont très fortes là aussi, mais on note que cette longueur double en moyenne avec la fin de l’âge du Fer. Les matériaux des remparts révèlent des tendances : la terre domine dans la moitié nord-ouest, la pierre dans la moitié sud-est ; les armatures de bois sont dispersées, mais plus rares près de la Méditerranée. Au niveau national comme régional, les courbes chronologiques des occupations sont très comparables et scandées par trois pics, d’ampleur croissante, à la fin de l’âge du Bronze, du Premier et du second âge du Fer. Ces similitudes évolutives soulignent l’importance des causalités d’échelle suprarégionale et interculturelle. Pour autant, l’interprétation des évolutions des sites défendus durant la Protohistoire ne fait pas consensus.

On account of recent developments in the absolute chronology of circular-shaped grave deposits from Bavaria, new bibliographic research and a series of discoveries in the south of the Upper Rhine Plain, we can now advance the hypothesis of an origin of this phenomenon in Central Europe, between the Czech Republic and Bavaria. These regions have yielded the earliest deposits with typologies encompassing all of the defined categories: burials in conventional or non-conventional positions, asymmetrical deposits, mixed deposits, anatomic segments, etc. The introduction of this practice in the south of the Upper Rhine Plain and in the Neckar Valley, undoubtedly under the direct influence of Münchshofen, occurs in the second third of the 5th millennium: it is illustrated in particular by mixed deposits, anatomic segments, isolated individuals in conventional or non-conventional positions, singular deposits with a warrior connotation and deposits of animals. The Michelsberg culture, attested in Lower Alsace at the end of the millennium, perpetuates this practice which undergoes a new development during the middle stage of this culture and a direct diffusion towards Upper Alsace. To the east, in Slovakia, it is possible that the group from Ludanice, affected by the phenomenon during the last centuries of the 5th millennium, played a relay role in diffusion towards early Trichterbecherkultur groups.Thus, rather than a progressive diffusion of the phenomenon from the Chassean towards Michelsberg, then towards the Danubian regions, we propose a polycentric model in which South and Central Europe evolve separately without necessarily interacting. De récentes mises au point sur la chronologie absolue des dépôts en fosse de plan circulaire en Bavière, de nouvelles recherches bibliographiques ainsi qu’une série de découvertes réalisées dans le sud de la plaine du Rhin supérieur nous permettent d’émettre l’hypothèse d’une origine de ce phénomène en Europe centrale, entre la Tchéquie et la Bavière. Ces régions ont en effet livré les dépôts les plus anciens et leur typologie recouvre l’ensemble des catégories définies : inhumations en position conventionnelle ou non conventionnelle, dépôts asymétriques, dépôts mixtes, segments anatomiques, etc. L’introduction de cette pratique dans le sud de la plaine du Rhin supérieur et dans la vallée du Neckar, sans doute sous influence Münchshofen directe, intervient dans le second tiers du 5e millénaire. Elle est notamment illustrée par des dépôts mixtes, des segments anatomiques, des individus isolés en position conventionnelle ou non, des dépôts singuliers à connotation guerrière et des dépôts d’animaux. La culture de Michelsberg, attestée en Basse-Alsace à la fin du millénaire, perpétue cette pratique qui connaît un nouvel essor lors de l’étape moyenne de cette culture et une diffusion en direction de la Haute-Alsace. À l’est, en Slovaquie, il est possible que le groupe de Ludanice, touché par le phénomène dans les derniers siècles du 5e millénaire, ait joué le rôle de relais dans sa diffusion vers les groupes de la Trichterbecherkultur ancienne. Au principe d’une diffusion progressive du phénomène du Chasséen vers le Michelsberg, puis vers les régions danubiennes, nous proposons donc de substituer un modèle polycentrique dans lequel le Midi et l’Europe centrale évoluent indépendamment et sans nécessaires interactions.

International audience; The recent development of research on the protohistoric fortifications in Alsace encourages to propose an assessment of the knowledge available on these sites. Several aspects were broached: morphological, topographical or architectural data were reviewed before a chronological analysis of the fortified settlements was carried out. Ultimately, a renewed vision of hillforts can be proposed.; Le développement récent de programmes de recherche sur les fortifications protohistoriques d'Alsace incite à proposer un bilan des connaissances disponible sur ces sites. Plusieurs aspects ont été abordés : les données morphologiques, topographiques ou architecturales ont été passées en revue avant qu'une analyse chronologique des occupations fortifiées ne soit effectuée. En définitive, une vision renouvelée des habitats de hauteur peut être proposée.

De récentes mises au point sur la chronologie absolue des dépôts en fosse de plan circulaire en Bavière, de nouvelles recherches bibliographiques ainsi qu’une série de découvertes réalisées dans le sud de la plaine du Rhin supérieur nous permettent d’émettre l’hypothèse d’une origine de ce phénomène en Europe centrale, entre la Tchéquie et la Bavière. Ces régions ont en effet livré les dépôts les plus anciens et leur typologie recouvre l’ensemble des catégories définies : inhumations en position conventionnelle ou non conventionnelle, dépôts asymétriques, dépôts mixtes, segments anatomiques, etc. L’introduction de cette pratique dans le sud de la plaine du Rhin supérieur et dans la vallée du Neckar, sans doute sous influence Münchshofen directe, intervient dans le second tiers du 5e millénaire. Elle est notamment illustrée par des dépôts mixtes, des segments anatomiques, des individus isolés en position conventionnelle ou non, des dépôts singuliers à connotation guerrière et des dépôts d’animaux. La culture de Michelsberg, attestée en Basse-Alsace à la fin du millénaire, perpétue cette pratique qui connaît un nouvel essor lors de l’étape moyenne de cette culture et une diffusion en direction de la Haute-Alsace. À l’est, en Slovaquie, il est possible que le groupe de Ludanice, touché par le phénomène dans les derniers siècles du 5e millénaire, ait joué le rôle de relais dans sa diffusion vers les groupes de la Trichterbecherkultur ancienne. Au principe d’une diffusion progressive du phénomène du Chasséen vers le Michelsberg, puis vers les régions danubiennes, nous proposons donc de substituer un modèle polycentrique dans lequel le Midi et l’Europe centrale évoluent indépendamment et sans nécessaires interactions. On account of recent developments in the absolute chronology of circular-shaped grave deposits from Bavaria, new bibliographic research and a series of discoveries in the south of the Upper Rhine Plain, we can now advance the hypothesis of an origin of this phenomenon in Central Europe, between the Czech Republic and Bavaria. These regions have yielded the earliest deposits with typologies encompassing all of the defined categories: burials in conventional or non-conventional positions, asymmetrical deposits, mixed deposits, anatomic segments, etc. The introduction of this practice in the south of the Upper Rhine Plain and in the Neckar Valley, undoubtedly under the direct influence of Münchshofen, occurs in the second third of the 5th millennium: it is illustrated in particular by mixed deposits, anatomic segments, isolated individuals in conventional or non-conventional positions, singular deposits with a warrior connotation and deposits of animals. The Michelsberg culture, attested in Lower Alsace at the end of the millennium, perpetuates this practice which undergoes a new development during the middle stage of this culture and a direct diffusion towards Upper Alsace. To the east, in Slovakia, it is possible that the group from Ludanice, affected by the phenomenon during the last centuries of the 5th millennium, played a relay role in diffusion towards early Trichterbecherkultur groups.Thus, rather than a progressive diffusion of the phenomenon from the Chassean towards Michelsberg, then towards the Danubian regions, we propose a polycentric model in which South and Central Europe evolve separately without necessarily interacting.

Objectives The arrival of Neolithic farmers in Europe was the source of major cultural and genetic transitions. Neolithic settlers brought a new set of maternal lineages (mitochondrial DNA), recently well-characterized on the continental road, from the Balkans to West Germany (Rhine River). In the present study, the first mitochondrial DNA data from groups associated with this continental expansion wave located west of the Rhine River has been provided and their genetic affinities with contemporary groups have been discussed. Material and methods The mitochondrial DNA analysis of 27 human remains originating from Obernai (5,000–4,400 cal. BC), a necropolis located in French Alsace Region and attributed to Grossgartach, Planig–Friedberg, and Roessen cultures was conducted. Results and discussion Among the 27 individuals studied, 15 HVR-I sequences and 17 mitochondrial haplogroups could be determined. The analysis of the Obernai gene pool clearly confirmed the genetic homogeneity of Linearbandkeramik (LBK) groups on both sides of the Rhine River. Notably, one N1a sequence found in Obernai is shared with LBK farmers from Central Europe, including one individual from the Flomborn site located approximately 200 km north-east of Obernai. On the whole, data gathered so far showed major genetic influence of the Danubian wave from Transdanubia to Atlantic French Coast, going by Alsace Region. However, the genetic influence of descendants from the Mediterranean Neolithic expansion and the significant hunter-gatherer admixture detected further west in the Paris Basin were not perceived in the Obernai necropolis. Conclusions Genetic homogeneity and continuity within LBK groups can be proposed on both sides of the Rhine River for the middle Neolithic groups. Nevertheless, mitochondrial data gathered so far for Neolithic groups from the entire extant French Territory clearly point out the complexity and the variability of Neolithic communities interactions that is worthy of further investigation.

International audience; Organic residue analysis has been undertaken on an organic material found on a necklace with a pendant unearthed from a necropolis dated to the Early Iron Age (800-475 BC) and located in Eckwersheim (NE France). The molecular composition of the substance, which was investigated using gas chromatography coupled to mass spectrometry, points towards an adhesive used to stick two bronze half-spheres to form a pendant. The predominance of triterpenoids from the lupane series led to the identification of the adhesive as a birch bark tar and constitutes a rare example of the use of such a material in jewellery in the past

En 2014 puis 2015, la fouille de la fortification du Frankenbourg a Neubois (67) a permis de mettre au jour les vestiges d’un rempart de la fin de l’âge du Fer. Celui-ci appartient a la categorie des remparts a poteaux frontaux, dont l’architecture parait bien connue pour la Protohistoire. A partir de cette etude de cas et de la comparaison avec six autres remparts de l’espace du Rhin superieur, il est possible de proposer quelques pistes en faveur d’une revision de la typologie de ces monuments.

International audience; Conclusion du dossier sur les fortifications

Molecular and isotopic investigation of lipids from soils filling several structures from an archaeological site located at Obernai (Alsace, NE France) has revealed the presence of miliacin, a triterpenoid marker from Panicum miliaceum (broomcorn millet), indicating that this cereal was cultivated at the site. The concentration profiles of miliacin within silos and its detection in other archaeological structures (e.g., Gaulish pit) suggest that miliacin did not originate from cereals stored in the silos but rather came from remains of millet from cultivated soils which filled the silos after they were abandoned. Furthermore, the 14C age of miliacin isolated from a silo of the Second Iron Age was shown to be considerably older (Bronze Age) than the structure itself, revealing that the soil filling the silo therefore archived the molecular signature from past millet cropping, predating the digging of the silo. Thus, radiocarbon dating of the isolated miliacin allowed the timing of millet cropping to be determined, showing that it was established during the Bronze Age and the Roman Gaul period at Obernai. This is the first evidence of millet cultivation in Alsace dating back to the Bronze Age, bringing new perspectives on agricultural practices and past dietary practice in Eastern France. The combination of molecular studies and radiocarbon dating of individual lipids highlights the potential of hollow structures like silos and pits to act as “pedological traps”, recording information on past vegetation cover or agricultural practices from the surface horizons of surrounding soils that filled these structures after abandonment.

The arrival of Neolithic farmers in Europe was the source of major cultural and genetic transitions. Neolithic settlers brought a new set of maternal lineages (mitochondrial DNA), recently well-characterized on the continental road, from the Balkans to West Germany (Rhine River). In the present study, the first mitochondrial DNA data from groups associated with this continental expansion wave located west of the Rhine River has been provided and their genetic affinities with contemporary groups have been discussed.The mitochondrial DNA analysis of 27 human remains originating from Obernai (5,000-4,400 cal. BC), a necropolis located in French Alsace Region and attributed to Grossgartach, Planig-Friedberg, and Roessen cultures was conducted.Among the 27 individuals studied, 15 HVR-I sequences and 17 mitochondrial haplogroups could be determined. The analysis of the Obernai gene pool clearly confirmed the genetic homogeneity of Linearbandkeramik (LBK) groups on both sides of the Rhine River. Notably, one N1a sequence found in Obernai is shared with LBK farmers from Central Europe, including one individual from the Flomborn site located approximately 200 km north-east of Obernai. On the whole, data gathered so far showed major genetic influence of the Danubian wave from Transdanubia to Atlantic French Coast, going by Alsace Region. However, the genetic influence of descendants from the Mediterranean Neolithic expansion and the significant hunter-gatherer admixture detected further west in the Paris Basin were not perceived in the Obernai necropolis.Genetic homogeneity and continuity within LBK groups can be proposed on both sides of the Rhine River for the middle Neolithic groups. Nevertheless, mitochondrial data gathered so far for Neolithic groups from the entire extant French Territory clearly point out the complexity and the variability of Neolithic communities interactions that is worthy of further investigation.

Les fortifications du Rhin superieur ont fait l’objet de nombreux travaux au cours de ces deux derniers siecles. Il faut citer en premier lieu les inventaires dresses entre les annees 1860 et 1930. La commission des enceintes de la « Societe prehistorique francaise » propose des recensements departementaux dont la publication dans son Bulletin s’echelonne entre 1906 et 1920, pendant que des demarches similaires sont engagees en Allemagne. L’Alsace, alors allemande, profite de ces deux courants : les resultats en seront publies tardivement, essentiellement sous la forme de notices de sites, la synthese de ces travaux etant finalement proposee par R. Forrer dans le Bulletin de la Societe pour la conservation des Monuments historiques d’Alsace en 1926. L’article, abondamment illustre, offre un inventaire critique des enceintes d’Alsace : les sites sont regroupes en fonction de leur chronologie supposee ; le probleme des « enceintes anhistoriques », le plus grand nombre, est contourne par un classement qui fait egalement la part belle aux criteres morphologiques ou fonctionnels. Par la suite et jusque dans les annees 1990, les recherches sur les sites fortifies (hors châteaux) seront rares. Dans un article de 1997, S. Fichtl, A.-M. Adam et M.-J. Morant proposent une nouvelle liste des « enceintes de hauteur » alsaciennes de l’âge du Fer et de l’Antiquite, en y integrant les recherches de terrain les plus recentes et precisant les attributions chronologiques de certaines autres. De nombreuses fortifications restent, cependant, toujours aussi « muettes » et ne peuvent etre datees precisement. Depuis, divers programmes de recherche sur des themes varies ont ca et la ouvert de nouvelles pistes et place certains sites dans un contexte renouvele – on pense en particulier aux structures de l’âge du Fer et du premier Moyen Âge. C’est pourquoi, dans son contrat quinquennal en cours, l’equipe AMER de l’UMR Archimede s’est attelee a reouvrir le dossier, avec un programme de prospections, de fouilles et de recherches documentaires a l’echelle du Rhin superieur et dans une large chronologie. Apres de riches echanges lors d’une table ronde tenue a Strasbourg le 21 avril 2015, nous en proposons les premiers resultats dans ce dossier.

International audience

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As part of a CRP on the diachronic occupations of Belle-Ile-en-Mer, a program run in 2018 was focused on the study of Coh-Castel by adopting aninterdisciplinary approach, crossing different non-intrusive methods (geophysics, remote sensing and photogrammetry). The data obtained at theend of this operation make it possible to propose a renewed reading of this fortified island site whose vestiges seem particularly well-preservedand numerous; from a methodological point of view, this operation also shows the complementarity of the techniques employed., Dans le cadre d’un PCR sur les occupations diachroniques de Belle-Île-en-Mer, un programme conduit en 2018 a permis d’étudier le site deCoh-Castel en adoptant une démarche interdisciplinaire, croisant différentes approches non-intrusives (géophysique, télédétection et photogrammétrie). Les données obtenues à l’issue de cette opération permettent de proposer une lecture renouvelée de ce site fortifié insulaire dontles vestiges semblent particulièrement bien conservés et nombreux ; du point de vue méthodologique, cette opération a également permis dedémontrer la complémentarité des techniques employées.

The use of iron nails is a hallmark of Celtic military architecture. These large nails have a particular interest for a technological approach to fortificationwalls with internal frame. Their method of manufacture may vary from case of the most strict economy to a disproportionate investment as raw material as in manufacturing time. Beyond the morphological analysis, a sustained attention to the traces of implementation readable on these nails bring additional informations. The woody traces fossilized by corrosion and the folds related to the driving of the nails make it possible to restore the dimensions of the beams, the assemblies and the methods of implementation., L’utilisation de clous en fer est une caractéristique de l’architecture militaire celtique. Ces clous de grandes dimensions présentent un intérêtcertain pour une approche technologique des murs de fortification à charpente interne. Leur méthode de fabrication peut varier selon les cas del’économie la plus stricte à un investissement disproportionné, tant en matière première qu’en temps de fabrication. Au-delà de l’analyse morphologique, une attention soutenue aux traces de mise en oeuvre lisibles sur ces clous apporte des informations complémentaires. Les traces ligneuses fossilisées par la corrosion et les pliures liées à l’enfoncement des clous permettent de restituer les dimensions des poutres, les assemblages et les méthodes de mise en oeuvre.

International audience; At the limit of the eastern Languedoc region, the twenty-seven hilltop sites known from the north west of the Gard departement, are distributedover 1 000 km2. While some of the summits were occupied or frequented from the Late Neolithic until the Late Bronze Age, the corpus is dominated by seventeen sites dating from the end of the 6th to the end of the 4th cent. B.C., distributed between the foothills of the Cevennes andthe the border of the Garrigues. Eight of them have either naturel defenses or have no recognised enclosure, four have external earthworks andfive are actual promontories The inhabited areas of the unfortified sites are quite small (between 500 and 750 m2 after the prospections) as are the surfaces enclosed by the ramparts (from 2 000 m2 to 3,5 ha), sign of a local particularity common to the Southern Ardeche departement.; Aux confins du Languedoc oriental, vingt-sept sites perchés reconnus du nord-ouest du Gard, se répartissent sur environ 1 000 km2. Si quelques sommets sont occupés ou fréquentés au Néolithique final et au Bronze final 3, le corpus est dominé par dix-huit sites de la fin du VIe à la fin du IVe siècle av. n. è., répartis entre les premiers reliefs des Cévennes et la bordure des Garrigues. Neuf d’entre eux sont naturellement défendus ou sans enceinte reconnue, quatre sont de type rebords de plateaux aménagés et cinq sont des éperons barrés. Les zones d’habitations des sites non fortifiés sont apparemment peu étendues (entre 500 et 750 m2 d’après les prospections) comme les surfaces encloses par les remparts (de 2 000 m2 à 3,5 ha), signe d’un particularisme local commun avec l’Ardèche méridionale.

Researchers working within the northern Massif Central have been particularly interested in fortified sites and their contribution towards understandingthe settlement history, exploitation of the landscape, and territorial organization during protohistory. Following a re-evaluation of the existing data a comparative study was made. The results indicated the existence in this area of a very homogeneous group of intermediate type.The site of Sainte-Radégonde, was chosen as a case-study and excavations were carried out which have confirmed the importance and the density of occupation. The excavation initiated on the north rampart highlighted the composite construction of the enclosure wall, a feature whichis more typical of the major sites. This results has greatly improved our understanding of this settelment, and give us some elements of reflexionabout these medium-sized fortified sites an their statuts., Des recherches sur les sites fortifiés ont été effectuées récemment dans une zone au nord du Massif central. Les analyses ont pris en considérationles ressources naturelles, le réseau hydrographique et le contexte protohistorique. Après une réévaluation des indices, des rapprochements typologiques ont été réalisés et un groupe homogène de sites intermédiaires a ainsi été identifié. Pour approfondir leur caractérisation, des opérationsde terrains ont été menées sur le gisement de Sainte-Radégonde à Budelière (23), et les résultats tendent à prouver l’importance de ce point depeuplement tant par la nature que par la densité de mobilier. La fouille du rempart nord a aussi révélé une architecture composite complexe, unattribut plus courant des oppida. Ces découvertes permettent de mieux apprécier le statut de cette occupation, et apportent des éléments deréflexion plus générale au sujet des sites fortifiés de moyenne envergure dans cette zone.

The promontory of Dorieux-Besancin (Châtillon, Rhône) is closed by a 70 m-long fortification system, which installation can be dated from thelate Bronze Age. The Late La Tène settlement could make the site as one of the few oriental Segusian oppida. The eroded rampart is reinforced by a palisade during the late Antiquity or the high Middle Ages, according to a chronological sequence well attested at the regional scale., L’éperon de Dorieux-Besancin (Châtillon, Rhône) est protégé par un rempart long de 70 m, dont l’installation peut être datée du Bronze final I.L’occupation de La Tène finale pourrait identifier le site comme un des rares oppida de l’Est ségusiave. La fortification arasée est renforcée parune palissade durant l’Antiquité tardive ou le haut Moyen Âge, suivant une séquence bien attestée à l’échelle régionale.

This presentation presents the extramural structures recognized on the slopes of the oppidum. Located exclusively under forest cover, theseelements are generally in the form of scree or digging installed on the flanks of the oppidum. The challenge is to understand how these objectsfit into the fortified site and how they contribute to the understanding of the whole. These structures also lead to questioning the dynamics ofsetting up the fortified space of the Nasium oppidum., Ce poster porte sur les aménagements extra muros reconnus sur les pentes de l’oppidum. Situés exclusivement sous couvert forestier, ces éléments se présentent sous la forme d’anomalies topographiques installées sur les flancs du plateau. L’enjeu est de comprendre comment cesformes s’intègrent et participent aux fortifications. Ces éléments conduisent également à s’interroger sur la dynamique d’évolution de l’espacefortifié de l’oppidum de Nasium.

A review of current knowledge is proposed based on updated data for 1330 fortified sites on high ground. These, for the most part, have been explored on too limited an area to understand their precise nature and status. Generally, they are located on spurs and cover a very small area, particularly in the Southeast. Only a quarter of them exceed 7 ha. The size of the fortifications is also an essential criteria, but it was only possible to address it from one clue – the length: the range of disparities are very wide there also; but, we note that this length doubles on average at the end of the Iron Age. The materials of the ramparts reveal trends: earth dominates in the northwest half, stone in the southeast half; wooden frames are scattered, but rarer near the Mediterranean. At the French national as well as at the regional level, the chronological curves of the occupations are very comparable and punctuated by three peaks, of increasing magnitude, at the end of the Bronze Age, the Early and the Late Iron Age. These evolutionary similarities underscore the importance of causalities on a supraregional and intercultural scale. However, there is no consensus on the interpretation of the defended sites’ development during Protohistory., Un bilan des connaissances est proposé à partir de données actualisées pour 1330 établissements de hauteur défendus. Ces derniers, dans leur grande majorité, ont été explorés sur une surface trop limitée pour en saisir la nature précise et le statut. Généralement, ils sont implantés sur des éperons et couvrent une surface très réduite, particulièrement dans le Sud-Est. Un quart d’entre eux seulement dépasse les 7 ha. La taille des fortifications est aussi un critère essentiel, mais il n’a été possible de l’aborder qu’à partir d’un indice, la longueur : les disparités sont très fortes là aussi, mais on note que cette longueur double en moyenne avec la fin de l’âge du Fer. Les matériaux des remparts révèlent des tendances : la terre domine dans la moitié nord-ouest, la pierre dans la moitié sud-est ; les armatures de bois sont dispersées, mais plus rares près de la Méditerranée. Au niveau national comme régional, les courbes chronologiques des occupations sont très comparables et scandées par trois pics, d’ampleur croissante, à la fin de l’âge du Bronze, du Premier et du second âge du Fer. Ces similitudes évolutives soulignent l’importance des causalités d’échelle suprarégionale et interculturelle. Pour autant, l’interprétation des évolutions des sites défendus durant la Protohistoire ne fait pas consensus.

This review suggests that confirmed examples of ramparts and ditches conforming to the late Iron Age Fécamp specification first identified byWheeler in northern France are absent in southern Britain. Debatable instances are rare; and most examples that have been claimed can berejected., Cet article suggère que des exemples confirmés de remparts et de fossés conformes aux caractéristiques du type Fécamp de la fin de l’âge dufer, tel que défini pour la première fois par Wheeler dans le nord de la France, sont absents dans le sud de la Grande-Bretagne. Les exemplesdiscutables sont rares et la plupart des cas revendiqués comme tels peuvent être rejetés.

In the context of a PhD investigating on the mid-mountain areas, a fresh look has been taken at the entrenched or hilltop settlements. A spatialanalysis has been chosen to examine the updated data. Thanks to this method, it is possible to apprehend the interconnection between thesesettlements (visibility, journey time and possible routes), and to perceive the possible territorial organisation (control of the passageways, placeof the funerary monuments and the deposits in these territories)., Dans le cadre d’une thèse de doctorat menée sur des territoires de moyenne montagne, un nouveau regard a pu être porté sur les sites fortifiéset/ou de hauteur, ce dernier terme désignant ici les sites naturellement défendus. L’approche spatiale d’un inventaire actualisé permet d’esquisserles relations entre ces sites (co-visibilité, temps de parcours et itinéraires possibles), et de mettre en lumière de possibles organisations et structurations des territoires (contrôle des voies de passage, place des monuments funéraires et des dépôts sur ces territoires).

A common phenomenon in inner alpine area in Bronze and Iron Age periods (sometimes to the late Roman period) are ritual pyres. Pyres areplaced on high mountains like the Schlern and in the valleys, so individually located and in connection with settlements. In this paper, the connectionbetween pyres and (fortified) settlements in Tyrol, Südtirol/Provincia di Bolzano and Trentino are examined., Les bûchers rituels sont un phénomène courant dans les régions alpines intérieures à l'âge du bronze et du fer (parfois jusqu'à la fin de la périoderomaine). Les bûchers sont placés sur les hautes montagnes comme le Schlern et dans les vallées, donc localisés individuellement et en relationavec les établissements. Dans cet article, le lien entre les bûchers et les établissements (fortifiés) du Tyrol, du Südtirol/Provincia di Bolzano et duTrentin est examiné.

International audience; The theme of the 2019 AFEAF symposium was the catalyst for setting up a team to review the corpus of Iron Age fortified sites in southeastFrance, as the last inventory had fallen into disuse. After long working sessions to develop a common descriptive grid to deal with the heterogeneity of field data between the Rhône, the southern Alps, and the Mediterranean sea, the results expressed in histograms and maps made it possible to identify temporal dynamics and spatial specificities, which we present in this article, with all the necessary reservations. A basis for redefining the model(s) of Iron Age fortifications in Southeast Gaul?; Le thème du colloque de 2019 de l’AFEAF a été l’élément déclencheur pour constituer une équipe dévolue à la révision du corpus des sites fortifiés de l’âge du Fer dans le quart sud-est de la France, car le dernier inventaire était tombé en désuétude. Après de longues sessions de travail pour mettre au point une grille descriptive commune face à une hétérogénéité des données de terrain entre Rhône, Alpes du Sud et Méditerranée, les résultats exprimés en histogrammes et en cartes ont permis de dégager des dynamiques temporelles et des spécificités spatiales, que nous exposons dans cet article, avec toute la réserve qui s’impose. Une base pour redéfinir le modèle ou les modèles défensifs de la Gaule du Sud-Est ?

The question of the fortified character or not of the Volques Tectosages agglomeration of Vieille-Toulouse is asked since the 19th century. Sincethe 2000s thanks to various archaeological excavations, the available data make it possible to affirm that the site possessed well a system ofdefense, making the best use of the topographical potentialities. The site correspond to a hillfort, with several lines of defense, a device presentingan undeniable relationship with the fortified systems of the other oppida of the Celtic world., La question du caractère fortifié ou non de l’agglomération des Volques Tectosages de Vieille-Toulouse est posée depuis le XIXe siècle. Depuis les années 2000, grâce à la multiplication des diagnostics archéologiques, les données disponibles permettent d’affirmer que le site possédait bien un système de défense, utilisant au mieux les potentialités du terrain. Celui-ci correspond à une enceinte de contour, à plusieurs lignes de défense, dispositif présentant une indéniable parenté avec les systèmes fortifiés d’autres oppida du monde celtique.

International audience; Located at the interface of the well-established maritime roads from the end of the second Iron Age, the islands are privileged that have beenput to good use in many ways. Despite their remote locations, they remain integrated in a territorial organization whose continent is the mainactor. In order to control, organize and maintain small and long-distance trade routes, fortified island have been developed at highly strategicpoints. These sites impose themselves as passage or relays for navigators, although other functions are also added. Their defensive systems – longtime regarded as the only elements recognized from an archaeological point of view – demonstrate the desire to maintain control and authorityover the men and goods that have passed through, objects of enrichment and covetousness. Through the re-examination of ancient excavationscampaigns and the results obtained during recent surveys guided by remote sensing methods, this article proposes to explore the question of “îlesfortes”. By means of site studies, it also intends to relate to the dynamic archaeological landscape of the Atlantic coast of France.; Situées à l’interface de voies de communication maritime bien établies à la fin du second âge du Fer, les îles sont des espaces privilégiés qui ontété mis à profit à bien des égards. Malgré leur emplacement en marge du littoral, celles-ci demeurent bien intégrées dans un maillage territorialdont le continent se pose comme principal acteur. De manière à contrôler, à organiser et à maintenir des routes commerciales de petite à longuedistance, des espaces fortifiés insulaires ont été aménagés à des points hautement stratégiques. Ces sites s’imposent comme autant de passagesobligés ou de relais pour les navigateurs, même si d’autres fonctions s’y ajoutent également. Leurs systèmes défensifs – longtemps demeuréscomme les seuls éléments reconnus sur le plan archéologique – manifestent la volonté de maintenir un contrôle et une autorité sur les hommeset les biens qui y ont transités, objets d’enrichissement et de convoitise. À travers le réexamen de fouilles anciennes et les résultats obtenus lorsde campagnes de prospections récentes guidées par des méthodes de télédétection, cet article propose de faire le point sur la question des « îlesfortes ». Les réflexions issues de l’étude des sites se veulent également en lien avec le paysage archéologique dynamique de la façade atlantiquede la France.

Since extensive rescue excavations replaced cut analysis from the 1970s onwards, our vision of internally timber-laced ramparts has evolvedconsiderably. The traditional classifications need to be reviewed because the extension of the soundings often reveals significant variations in thewooden structure; a graphic and textual description of the structures discovered is essential to provide a basis for the proposed interpretation,which is also necessary because the successive hypotheses of the excavator are fundamental. Often the publications are too laconic, both interms of text and graphic documentation, especially when several ramparts are superimposed. We will try to propose a reading grid based onvarious critical and self-critical examples., Depuis que de larges décapages ont remplacé les analyses de coupes à partir des années 1970, notre vision des remparts à poutrage interne abeaucoup évolué. Les classifications traditionnelles sont à revoir parce que l’extension des sondages révèle souvent des variations importantes dela structure en bois ; une description graphique et textuelle des structures découvertes est indispensable pour fonder l’interprétation proposée,nécessaire elle-aussi parce que les hypothèses successives du fouilleur sont fondamentales. Souvent les publications sont trop laconiques, aussibien au niveau du texte que de la documentation graphique, particulièrement quand plusieurs remparts sont superposés. Nous essayerons deproposer une grille de lecture à partir d’exemples variés, critiques et auto-critiques.

Mit insgesamt 17 Wallschnitten kann der Ringwall des Oppidums von Manching in Bayern als eine der am besten erforschten latènezeitlichenBefestigungsanlagen gelten. Die Forschung der letzten zwei Jahrzehnte hat zudem gezeigt, dass für den Bau der Befestigungsanlage eine erheblichartifizielle Veränderung der natürlichen Umwelt vorgenommen wurde. Der Ringwall ist nicht isoliert zu betrachten, sondern ist unmittelbarmit den nahegelegenen Gewässern verbunden. Im südlichen und östlichen Teil des Oppidums wurden Gewässer umgeleitet und ein umfangreiches Entwässerungssystem angelegt, um Bauland intra muros zu gewinnen. Diese gezielte Modifikation der Flussläufe wurde auch dazu genutzt, die Befestigung effizienter zu gestalten. Im Norden Manchings befand sich außerdem an einem Altarm der Donau ein Hafen, der aufwendig in die Befestigung integriert werden musste., Avec ses 17 coupes de rempart, la fortification (longue de 7 km) de l’oppidum de Manching, en Bavière, est l’une des mieux documentées pour le second âge du Fer. De plus, les recherches des deux dernières décennies ont montré des modifications considérables de l’environnement naturel,entreprises pour sa construction. Le rempart n’a pas été érigé indépendamment du réseau hydrographique proche. Les cours d’eaux ont été détourés, au sud et à l’est de l’oppidum, et un système de drainage a été créé afin d’augmenter les terrains constructibles intra muros. Ces modifications ciblées ont été utilisées pour rendre la fortification plus efficace. Dans le nord de l’habitat se trouvait en outre un port, dans un bras mort du Danube, qui devait être ceint par la fortification.

The notion of refuge fortification is sometimes invoked to explain the weak occupation of certain Gallic oppida of La Tène D1 – D2a. In a methodological approach, we examine here the conditions which must be met for the refuge hypothesis to be admissible: a historical context characterized by high intensity conflicts, unequivocal references in Caesar’s account, the existence of open settlements and farms liable to be abandoned in the event of war, defensive systems perceived as effective, and the presence of sufficiently large open spaces within the fortification., La notion d’enceinte de refuge a été parfois invoquée pour expliquer la faible occupation de certains oppida gaulois de La Tène D1–D2a. Dansune démarche méthodologique, on examine ici les conditions qui doivent être réunies pour que soit recevable l’hypothèse d’une fonction derefuge : un contexte historique marqué par une intensité particulière des conflits armés, des mentions non équivoques dans le récit de César,l’existence d’agglomérations ouvertes et d’habitats ruraux susceptibles d’être abandonnés en cas de conflit, des systèmes défensifs fonctionnelset perçus comme efficaces, et la présence d’espaces libres suffisamment vastes à l’intérieur des enceintes.

The Massif central owns a large number of fortifications and height sites occupied between the Late Bronze Age IIIb and the beginning of earlyLa Tène. The rate of foundation and abandonment of these settlements corresponds perfectly to that observed in the rest of France with twomain phases of operation which correspond to the Final Bronze IIIb and the Final Hallstatt. Several ramparts have been excavated in recent yearsand confirm that this region is at the crossroads of both Mediterranean and continental influences in terms of defensive architecture. While someextensive excavations have made it possible to understand the status or function of these settlements, this aspect of the research, as elsewherein France, seems to be an axis to be favored in the years to come., Le Massif central recèle un grand nombre de fortifications et d’habitats de hauteur occupés entre le Bronze final IIIb et le début de La Tèneancienne. Le rythme de fondation et d’abandon de ces gisements répond parfaitement à celui observé dans le reste de la France avec deux phasesprincipales de fonctionnement qui correspondent au Bronze final IIIb et au Hallstatt final. Plusieurs remparts ont été fouillés ces dernières annéeset confirment que cette région se situe au carrefour d’influences aussi bien méditerranéennes que continentales en matière d’architecture défensive.Si quelques fouilles extensives ont permis d’appréhender le statut ou la fonction de ces occupations, cet aspect de la recherche, commeailleurs en France, semble être un axe à privilégier dans les années à venir.

Since 2009, the La Cheppe (Marne) oppidum is the subject of a research project comprising an inventory survey, excavations, geophysical surveys and a LiDAR The presentation focuses on new data concerning the internal area of the oppidum from two angles: the impact of events after the Gallic era (in particular the Napoleonic excavations and the 1914-18 conflict) and the organization of the Gallic city with a particular look focused on elongated structures with specific morphology whose interpretation is in question., Depuis 2009, l’oppidum de La Cheppe (Marne) fait l’objet d’un projet de recherche comportant une prospection inventaire, des fouilles, desprospections géophysiques et un LiDAR. La présentation porte sur de nouvelles données concernant l’intérieur de l’oppidum suivant deux angles de vue : l’impact des événements postérieurs à l’époque gauloise (notamment les fouilles napoléoniennes et le conflit de 1914-18) et l’organisation de la ville gauloise avec un regard particulier porté sur des fosses allongées à la morphologie spécifique dont l’interprétation est en question.

International audience; The sites of La Monédière at Bessan and La Cougourlude at Lattes both emerge during the 6th century BC and rapidly act as trading-places withina context where Gallic societies of southern France are tended to structure themselves through the influence of increasing Mediterranean trade.From the time of their rise until their abondonement, their destiny appears to be closely linked to that of nearby port establishments, Agde andLattara. Recent excavations carried out on these two settlements revealed imposing, so far unknown, defensive works. The fortifications of these two sites are compared not only in terms of location and shape, but also as to the circumstances of their dismantling. Although the primary goalof these works was control and protection, several characteristics point to deliberately expressed ostentation and a display of symbolic power.; Émergeant tous deux au VIe siècle av. n. è., les sites de La Monédière à Bessan et de La Cougourlude à Lattes font rapidement office de places d’échanges, dans un contexte où, sous l’impulsion du développement du commerce méditerranéen, les sociétés gauloises du Midi tendentà se structurer. Depuis leur essor jusqu’à leur abandon, le destin des deux agglomérations apparaît étroitement lié à celui des établissementsportuaires voisins, Agde et Lattara. Les fouilles récentes menées sur les deux sites de La Monédière et La Cougourlude ont permis d’en aborder l’imposant système défensif, insoupçonné jusqu’alors. Les fortifications des deux sites sont mises en parallèle en examinant le parti-pris de leur implantation, leur morphologie mais également les conditions de leur démantèlement. Si ces ouvrages répondent en premier lieu à un impératifde contrôle et de protection, plusieurs traits témoignent par ailleurs de la volonté d’ostentation qu’ils expriment et de la charge symbolique quileur est conférée.

This paper aims at discussing the birth of the prominent kind of settlement in Mediterranean Gaul from the VIth century BCE on, the hillforts. Wewill focus on the example of Western Languedoc. In this area, hillforts are known from the Late Bronze Age, mainly in the hinterland. However,most often, any relationship between this first wave of hillfort development and the one observed later in the littoral area is denied. This laterwave is interpreted as the consequence of trade encounter with sea-faring societies from Eastern or Central Mediterranean. Yet, the results ofthe excavations developed in the hillfort of Malvieu (Saint-Pons-de-Thomières, Hérault, France), inhabited between the Late Bronze Age and the VIth century BCE allow for challenging this idea., Cet article analyse les modalités d’émergence de la forme d’habitat prédominante en Gaule méditerranéenne à partir du VIe siècle av. n. è., les sites de hauteur agglomérés et fortifiés, en s’intéressant plus spécifiquement au cas du Languedoc occidental. Dans ce secteur, un premier processus de perchement et de fortification de l’habitat est connu à partir du Bronze Final IIIa, principalement dans les secteurs d’arrière-pays. Pourtant, le plus souvent, tout rapport de causalité entre les processus à l’origine de ces sites anciens et ceux ayant amené à l’émergence des plus récents est nié. On attribue l’émergence de ces derniers à des changements socio-économiques survenus du fait de la rencontre commerciale avec les populations de Méditerranée centrale et orientale. Or, les résultats des fouilles du site de Malvieu (Saint-Pons-de-Thomières, Hérault), un habitat de hauteur fortifié occupé entre la fin de l’âge du Bronze et le VIe siècle av. n. è. amènent à remettre ce point de vue en cause.

The excavation of the Châteaumeillant rampart, carried out between 2016 and 2018, makes it possible to propose a complete reconstruction ofthe massive fortification that protects this biturige oppidum. The archaeological analysis shows that the massive rampart is not a simple moundof earth extracted from the ditch, but on the contrary a complex work made up of several parts. This article proposes to reconstruct the overallproject of this enormous defensive work, which reveals the great mastery of the builders in the field of the properties of materials, geometry,mathematics and hydraulics. Military engineering was implemented at Châteaumeillant to respond to an efficient poliorcetic in the context ofthe Gallic War., La fouille du rempart de Châteaumeillant, réalisée entre 2016 et 2018, permet de proposer une restitution complète de la fortification massivequi protège cet oppidum biturige. L’analyse archéologique montre que le rempart massif n’est pas un simple tas de terre extrait du fossé, mais au contraire un ouvrage complexe constitué de plusieurs parties. Cet article propose de restituer le projet global de cet énorme ouvrage défensif quirévèle la grande maitrise des concepteurs dans le domaine des propriétés des matériaux, de la géométrie, des mathématiques et de l’hydraulique.L’ingénierie militaire a été mise en oeuvre à Châteaumeillant pour répondre à une poliorcétique efficace dans le contexte de la guerre des Gaules.

Of about forty identified fortified sites located on the edges of the Lower Seine Valley, there is evidence that half were occupied or probablyoccupied during the latenian period. Since 2011, LiDAR technology, field-walking and planned excavations at Orival was updated the knowledgeabout structuration and localisation of several of these sites., Sur une quarantaine de sites fortifiés repérés sur les rebords de la basse vallée de la Seine et sur la façade maritime, près de la moitié présente uneoccupation laténienne attestée ou supposée. Depuis 2011, la connaissance de la morphologie et de la structuration de la plupart de ces sites apu être actualisée grâce à des prospections pédestres systématiques, plusieurs couvertures LiDAR, et des fouilles programmées sur le site d’Orival.

International audience; Die Forschung zu eisenzeitlichen Stadtmauern konzentrierte sich auf kleine befestigte Standorte undOppida. Aber die Ausgrabungen der letzten Jahrzehnte haben gezeigt, dass es in ländlichen Siedlungen völlig monumentale Graben- undWallsysteme gibt. In Paule zum Beispiel sind die Gräben nicht weniger als 11 m breit und 4,50 m tief; in Bourguebus sind die Dimensionen ähnlichmit einer Breite von 6,20 m und einer Tiefe von 4,50 m; in Batilly-en-Gâtinais sind sie 8 m breit und 3,50 m tief. Auch wenn die Erhebungen inGallien selten erhalten sind, werfen die Breite und Tiefe der Gräben in einigen Siedlungen die Frage nach ihrer Funktion(en) auf.Dieser Vortag wird versuchen, die Frage der Architektur dieser Wallsysteme zu beantworten, sowohl für den Wall selber als auch für den Eingang,der in Batilly-en-Gâtinais oder Saint-Georges-lès-Baillargeaux eine Komplexität aufweist, die man auch bei den Oppidatoren findet. Auch derdefensive Aspekt dieser E Wallsysteme wird in Frage gestellt. Der einzige Text, der sich wirklich mit einer ländlichen Siedlung am Ende von LaTène beschäftigt, ist Caesars Passage, die die Residenz von Ambiorix beschreibt, wo er auf deren defensiven Aspekt besteht. Neben den anderenFunktionen, die den Mauern zugeschrieben werden, gibt es auch ihren demonstrativen Aspekt, der zweifellos eine wichtige Rolle in den WallundGrabensystemen der hochrangigen ländlichen Gehöfte spielt.; La recherche sur les remparts de l’âge du Fer s’est intéressée aux petits sites fortifiés et aux oppida. Mais les fouilles des dernières décennies ont mis en avant l’existence de systèmes de fossé et talus tout à fait monumentaux dans les habitats ruraux. À Paule, par exemple, les fossés ne mesurent pas moins de 11 m de large pour 4,50 m de profondeur ; à Bourguébus, les dimensions s’en approchent avec une largeur de 6,20 m pour une profondeur de 4,50 m ; à Batilly-en-Gâtinais, ils atteignent 8 m de large pour 3,50 de profondeur. Même si les élévations, en Gaule,sont rarement conservées, la largeur et la profondeur des fossés de certains établissements incitent à poser la question de leur(s) fonction(s).Cette communication tentera de répondre à la question de l’architecture de ces systèmes de clôture, tant pour le talus que pour l’entrée, qui àBatilly-en-Gâtinais ou à Saint-Georges-lès-Baillargeaux, possède une complexité proche de certaines portes d’oppida. On s’interrogera aussi sur l’aspect défensif de ces aménagements. Le seul texte traitant véritablement d’un établissement rural de la fin de La Tène est le passage de César décrivant la demeure d’Ambiorix où il insiste sur son aspect défensif. Parmi les autres fonctions que l’on attribue aux remparts, il y a aussi leur aspect ostentatoire, qui joue sans doute un rôle important dans les systèmes de talus et fossé des établissements ruraux de fort statut.

Der vorliegende Gemeinschaftsartikel diskutiert die spätlatènezeitliche Siedlungslandschaft im heutigen Schweizer Mittelland und Jura. Trotzteilweise lückenhaftem Forschungsstand können im Untersuchungsgebiet zwanzig befestigte Siedlungen lokalisiert und, dank einer aufReferenzfundkomplexen basierenden Regionalchronologie, datiert werden. Die Zeitstellung und Belegungsdauer der Siedlungen geben Einblickein die vorherrschende Siedlungsdynamik. Während sich im Umland Genfs und im Jura eine stabile Siedlungslandschaft abzeichnet, zeigt sich imMittelland am Übergang der Stufen LT D1b zu LT D2a bei der Art der befestigten Siedlungen ein grösserer Wechsel: Praktisch alle grossen befestigtenSiedlungen werden verlassen und es entstehen kleinere Neugründungen. Der Prozess setzt sich in der Stufe LT D2b fort mit der Entstehungneuer, stärker militärisch geprägter Siedlungen., Despite the sometimes incomplete nature of the archaeological record for the late Iron Age, it is still possible to date the twenty known fortifiedsites in the Swiss Plateau and Jura. The chronology is established from a corpus of settlements in these regions, which have been recentlyenriched with new find assemblages. Thanks to the site chronology, trajectories in their occupation can be identified. While a certain continuitycharacterizes the sites of Geneva and in the Jura, a rupture appears clearly in the sites in the Swiss Plateau at the time of transition from La TèneD1b and D2a, when almost all of the large fortified sites of the Plateau were abandoned in favour of smaller foundations. From La Tène D2bonwards, these were then complemented by new sites with an essentially military character (traduction Andrew Lawrence).

Die Heuneburg stellt eines der bedeutendsten Machtzentren der älteren Eisenzeit im Raum nördlich der Alpen dar. In der ersten Hälfte des 6.Jahrhunderts findet sich mit der auf dem Burgberg errichteten Lehmziegelmauer mit vorspringenden Bastionen eine Architekturform, derenVorbilder im phönizisch-punischen Raum zu suchen sein dürften. Auch das Kammertor zur Vorburgsiedlung ist in gleicher Bauweise errichtetworden. Auf der Alten Burg bei Langenenslingen konnte eine monumentale Befestigungsmauer von 13 m Stärke und mindestens 10 m Höheuntersucht werden. Der großflächig umgeformte Bergsporn diente in der Hallstattzeit offenbar als Kult- oder Versammlungsplatz, vielleicht alsOrt, an dem Spiele und Wettkämpfe stattfanden. Die Große Heuneburg stellte hingegen eine befestigte Höhensiedlung dar, die durch mächtigeZweischalenmauern geschützt wurde. Die Heuneburg, die Alte Burg, die Große Heuneburg und weitere Höhensiedlungen dürften ein System, bestehend aus Oberzentrum und zugehörigen weiteren Zentralplätzen dargestellt haben., La Heuneburg constitue l’un des centres de pouvoir les plus importants au nord des Alpes durant le premier âge du Fer. Durant la première moitié du VIe siècle av. J.-C. un mur en adobe flanqué de tours quadrangulaires est construit sur le plateau évoquant l’architecture phénico-punique. La porte fortifiée donnant sur le faubourg adopte la même architecture. À la Alte Burg sur la commune de Langenenslingen a pu être mis au jour une enceinte monumentale haute d’au moins 10 m pour une épaisseur de 13 m. L’éperon profondément réaménagé devait servir durant le premier âge du Fer de lieu de culte et de réunion, pour des jeux ou des tournois par exemple. La Große Heuneburg était occupée pour sa part d’un site de hauteur protégé de puissants remparts à parements doubles. La Heuneburg, la Alte Burg, la Große Heuneburg ainsi que d’autres sites de hauteur environnants ont pu constituer un système basé sur un réseau de centres politiques.

The development of research on the fortified protohistoric settlements of the Aveyron allows to draw up the main lines of their evolution. Largescaleexcavations, such as those carried out on the Puech de Mus surrounding wall, often shed light on ancient excavation data on many aspectsof the architecture of defensive systems. During the first and the beginning of the second Iron Age (8th-4th century BC), the ramparts of theseenclosures, usually 1 or 2 ha in area, were sometimes very elaborate. They regularly reveal an intern construction with beams and/or frontal polesclearly relating to the continental area, in spite of the nearness of the Mediterranean domain. For the last two centuries BC, the works reflectthe intermediate geographical location of this part of the Ruteni territory, marked by the emergence of large celtic oppida in the north of theriver Tarn. The techniques are varied: ramparts with massive banks and ditches (Montmerlhe and the second enclosure of the Mont Seigne), vast ditch and probable rampart with frontal poles (Rodez), finally, potential murus gallicus and rampart in large blocks of southern influence on the promontory fort of la Granède., Le développement des recherches sur les habitats protohistoriques fortifiés de l’Aveyron permettent de dresser les grandes lignes de leur évolution.Des fouilles d’envergure, comme celles menées sur l’enceinte du Puech de Mus, éclairent souvent des données de fouilles anciennessur nombre d’aspects de l’architecture des systèmes défensifs. Durant le premier et le début du second âge du Fer (VIIIe-IVe siècles av. J.-C.), les remparts de ces enceintes, le plus souvent de 1 ou 2 ha de superficie, sont parfois très élaborés. Ils révèlent régulièrement des poutrages internes et/ou des poteaux frontaux se rattachant clairement à la sphère continentale, malgré la proximité du domaine méditerranéen. Pour les deux derniers siècles av. J.-C., les ouvrages reflètent bien la situation géographique intermédiaire de cette partie du territoire des Rutènes, marquée par l’émergence de grands oppida celtiques au nord de la rivière Tarn. Les techniques sont variées : remparts à talus massifs et fossés (Montmerlhe et la seconde enceinte du Mont Seigne), vaste fossé et probable rempart à poteaux frontaux (Rodez), enfin, éventuel murus gallicus et rempart en gros appareil d’influence méridionale sur l’éperon barré de la Granède.