1. Effets d’une contamination diffuse des sols sur leurs émissions de gaz à effet de serre : cas du cuivre pour la prise en compte d’une contamination dans les modèles de surface continentale et l’évolution des risques en contexte de changement climatique
- Author
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Sereni, Laura, Ecologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes (ECOSYS), AgroParisTech-Université Paris-Saclay-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Université Paris-Saclay, Isabelle Lamy, and Bertrand Guenet
- Subjects
Changement climatique ,Cycles du carbone et de l’azote ,Heterotrophic respiration ,Regional and global scale ,Écotoxicologie ,Modélisation ,[SDE.IE]Environmental Sciences/Environmental Engineering ,C and N cycles ,Modeling ,Climate change ,Échelle globale et régionale ,Ecotoxicology ,Respiration hétérotrophe - Abstract
In the context of climate change, it is essential to understand the factors modulating greenhouse gas (GHG) emissions from soils (CO2, N2O, NOx...). Among these, pedo-climatic factors are mainly studied. However, soil contamination is not considered despite the large surface areas already concerned. However, it is known that contamination can affect the activities of soil organisms at the origin of the greenhouse gases emissions, but the result on global emissions remains poorly understood. To answer this question, we studied copper (Cu) because of its numerous uses for instance in agriculture and its reactivity with soil constituents and worked along two axes: i) to associate at the continental scale a Cu contamination of soils with the different forms of Cu and their risk for the environment; ii) to integrate response functions to Cu for GHG emissions related to C and N cycles in land surface models.A first part studying the (bio)availability of Cu at the European scale and the effects of a double stress (moisture and contamination) on soil nitrification showed that historical, present and future soil-climatic conditions influence the magnitude of the impact of a contamination. In the second part, we confirmed the need to take contamination into account in the estimation of soil GHG fluxes by land surface models to estimate soil heterotrophic respiration. We established functions relating soil Cu concentration to soil CO2 emissions and soil N species emissions for different soil moisture and re-parameterized the DNDC biogeochemical model into a DNDC-Cu version. Then, we used our DNDC-Cu to estimate N species emissions for contaminated soils under different soil moistures.; Dans le contexte du changement climatique la compréhension des facteurs modulant les émissions de gaz à effet de serre (GES) (CO2, N2O, Nox...) des sols est essentielle. Parmi ceux-ci, les facteurs pédo-climatiques sont majoritairement étudiés. La contamination des sols n’est en revanche pas considérée malgré les grandes surfaces déjà concernées. Pourtant, il est connu qu’une contamination peut affecter les activités des organismes des sols à l’origine des émissions de GES mais la résultante sur les émissions à l’échelle globale reste peu renseignée. Pour répondre à cette question, nous avons étudié le cuivre (Cu) du fait de ses nombreuses utilisations agricoles et de sa réactivité vis-à-vis des constituants du sol et avons travaillé selon deux axes : i) associer, à l’échelle continentale, une contamination des sols en Cu à ses différentes formes et à leur risque pour l’environnement ; ii) intégrer des fonctions réponses au Cu pour les émissions de GES liées aux cycles de C et N dans les modèles de surfaces continentales. Une première partie étudiant la (bio)disponibilité du Cu à l’échelle de l’Europe et les effets d’un double stress (humidité et contamination) sur la nitrification des sols a pu montrer que les conditions pédo-climatiques historiques, présentes et futures influençaient l’ampleur de l’impact d’une contamination. Dans la deuxième partie nous avons confirmé la nécessité de prendre la contamination en compte dans les estimations de flux de GES des sols par les modèles de surface continentales. Nous avons établi des fonctions reliant la concentration en Cu des sols à leurs émissions de CO2puis à leurs émissions d’espèces azotées en re-paramétrant le modèle biogéochimique DNDC en un nouveau modèle DNDC-Cu. Ce modèle DNDC-Cu a ensuite été utilisé pour estimer les émissions azotées de sols contaminés sous différentes humidités du sol.
- Published
- 2021