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International audience; Comment accueillir l'autre sans oublier de se protéger? Dans la rencontre entre adeptes des religions des ancêtres en Afrique et d'autres croyants, comment garder sa liberté intérieure? Les résistances passives aux propositions religieuses des autres ne sont jamais exclues, même si une certaine gratuité peut exister au cœur même des échanges culturels et religieux. Il faudra choisir entre fanatisme et méfiance, d'une part, et transformation de soi, d'autre part, ou encore entre ouverture et fermeture, dans le dialogue et le respect mutuel. Relever le défi de l'usage de la raison et de la concertation permet de résoudre ensemble de nombreux problèmes.

Un cours de théologie de la mission à deux voix, catholique et protestante: c'est l'expérience réalisée à l'Institut œcuménique Al Mouwafaqa de Rabat. L'accent a été mis sur le lien réciproque entre perspectives théologiques et pratiques concrètes des Églises. Ce fut l'occasion notamment d'approfondir la notion de salut en restant à l'écoute des attentes de nos contemporains.

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International audience; Pour fuir leurs misères, les paysans africains accourent vers les villes, lieux de brassage de populations d'origines et d'appartenances diverses, provoquant des échanges, mais aussi des conflits et des crimes. S'indigner et réfléchir, c'est déjà louable; et après? Quels rôles peuvent jouer les enseignants, les étudiants et les personnes ayant différentes responsabilités sociopolitiques ou religieuses? Divers défis sont à relever; différentes actions doivent être menées. Pour les auteurs, il est urgent d'inciter les Africains, les amis de leur continent et le monde entier à bien cerner les problèmes et à les traiter sérieusement, aujourd'hui, sans attendre 2020 ou 2050.

International audience; Le non-dit est, dans certains contextes, institué dans des formules qui permettent aux interlocuteurs de parler tout en restant dans le registre de l'implicite; c'est le cas en Afrique de l'Ouest, où l'on fait encore aujourd'hui grand usage des proverbes. Partant de leurs situations différentes - l'un en tant que philosophie d'origine malienne et l'autre comme ethnologue française - et interrogeant cette interculturalité dans une approche pragmatique de la communication, les auteurs cherchent à savoir ce que dit le recours au discours proverbial quand il prend le risque de l'incompréhension.

International audience; The analysis focuses on two types of ritual use of speech and gesture in contemporary funerary ceremonies - in two cultural universes that are at a remove of one another. In West Africa, funerary joking relies on more or less dramatic and public bodily expressions, diverse noises and even common laughter. The purpose is to exalt life, something that families bound by the famous joking relationship must exhibit in all circumstances. Death and the dead cannot have the last word. In Western Europe, posthumous applause - sonic, collective, anonymous and public cheers - are part of the compulsory expression of feelings; they display the gratitude of the gathered community to the exceptionality of the deceased. These ceremonial and symbolic exchanges can be thought out as both a distancing of the deceased body and de facto as a popular protest against religious or official rites that expect silence. Thus, in Africa as in Europe, people as a social body appropriate part of the burial rite and its symbolic efficiency to the benefit of the dead and against death.; L’analyse porte sur deux types d’usages rituels de la parole et du geste lors de cérémonies funéraires contemporaines, dans deux univers culturels éloignés. En Afrique de l’Ouest, les plaisanteries funéraires mettent en jeu expressions publiques plus ou moins théâtrales du corps, bruits divers et mêmes rires coutumiers. Il s’agit d’exalter la vie, rôle que les fameuses familles à plaisanterie se doivent de jouer en toute circonstance. La mort ni le mort ne sauraient avoir le dernier mot. En Europe occidentale, les applaudissements posthumes – acclamations sonores, collectives, anonymes et publiques – participent de l’expression obligatoire des sentiments et manifestent la reconnaissance de la communauté rassemblée à l’exceptionnalité de la personne défunte. Ces échanges cérémoniels et symboliques peuvent être pensés l’un et l’autre à la fois comme une mise à distance du corps défunt in prasentia et de facto comme une contestation populaire des rites religieux ou officiels qui eux imposent silence. Ainsi, en Afrique comme en Europe, le corps social se réapproprie une part du rite d’enterrement et de son efficacité symbolique pour le mort et contre la mort.

Avec le retour aux sources et le nouvel élan donné par le Concile Vatican II, les auteurs veulent rendre compte de ce que vit l’Église quand elle assume sa mission d'évangélisation. En proposant l’Évangile aux autres, chaque "disciple-missionnaire" fait l’expérience, en Église, de la quête de salut dans le monde, ouvre des chemins de dialogue et de collaboration entre les peuples. Les auteurs souhaitent montrer aux lecteurs que la mission est l'affaire de tous et que chaque baptisé doit développer l'esprit missionnaire dans sa propre vie et dans celle des communautés chrétiennes.

Avec la mondialisation, les acteurs engagés dans l'évangélisation et l'inculturation ne peuvent plus s'enfermer dans une forme d'ethnicisation du christianisme. La rencontre des cultures africaines entre elles et leur dialogue avec des traditions religieuses d'autres continents peuvent favoriser l'accueil de l’Évangile. Mais deux questions restent posées: comment évangéliser dans un contexte de globalisation et en contexte interculturel? Comment dialoguer entre croyants, construire avec d'autres personnes une région, un pays, un avenir commun? Le processus d'inculturation qui semblait pensée pour une culture s'ouvre à des personnes vivant de divers éléments venant de différentes cultures, provoquant divers échanges, inter gentes, exigeant à la fois respect des autres et hospitalité réciproque, critique mutuelle et mission inter gentes, avec un dialogue à différents niveaux. S'impose alors la perspective d'une fraternité construite pour tous au-delà des distinctions et des appartenances.

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International audience; Le dialogue interreligieux fait de moins en moins recette. Que faire quand le dialogue interreligieux devient difficile? il importe de nommer les difficultés, à tous les niveaux, pour les analyser et les comprendre. Quels sont les défis à relever? Il ne suffit pas de les énumérer, il faut aussi articuler dialogue et appel à la conversion et s'engager dans le dialogue interreligieux en vérité. Il est également important de se mettre à l'école de tous les artisans de paix d'hier et d'aujourd'hui qui nous précèdent sur ce chemin du dialogue et qui, par leur témoignage, éclairent notre route.

International audience; Il s'agit d'une présentation des cinq chapitres de l'exhortation du pape François, Evangelii gaudium, en mettant l'accent sur les dimensions spirituelles et sociales de l’Évangile. Celui-ci doit provoquer la joie chez les missionnaires comme chez les personnes à qui ils s'adressent. Le pape invite les missionnaires, c'est-à-dire tous les baptisés désignés comme des "disciples-missionnaires", à proposer l’Évangile de façon nouvelle, dans la joie, en donnant une place aux femmes, aux échanges, à la beauté, et en s'appuyant sur la Parole de Dieu, lue, méditée et proposée à tous.

"Fellow Orators", on Learning how to ImrpoviseIs it possible to learn how to improvise; that is, how to anticipate situations where one may be forced to act on the spot? In asking this question we refer to the experience of young men in the exercice of "Fellow Orators", a series of training activities conceived for young Africans learning the art of public speech: speechiflying, reading aloud, prepared or unprepared speeches. When a speaker seeks training in, for example, how to give an ad lib speech at a moment's notice, one based on previously available discursive material, is such a speaker still improvising? Basing our observations on the training activities used in several African cultures, and considering the various locations, circumstance and the actors involved, we answer this question with a clear yes., Peut-on apprendre à improviser, se préparer à anticiper une situation où l'on est obligé d'intervenir au pied levé? Telle est la question traitée à partir de l'expérience des "Amis orateurs", un groupe de jeunes Africains qui ont mis en place une série d'exercices pour s'entraîner à prendre la parole en public: harangue, lecture, exposé préparé ou non. Si le locuteur tente de s'initier à produire à la hâte (un discours par exemple) à partir de ce qu'il a sous la main, s'agit-il encore d'improvisation? En se basant sur l'éducation de nombreux peuples africains, il faut répondre par l'affirmative, en tenant compte du contexte: lieux, circonstances et participants.

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International audience; Avec le retour aux sources et le nouvel élan donné par le Concile Vatican II, les auteurs veulent rendre compte de ce que vit l’Église quand elle assume sa mission d'évangélisation. En proposant l’Évangile aux autres, chaque "disciple-missionnaire" fait l’expérience, en Église, de la quête de salut dans le monde, ouvre des chemins de dialogue et de collaboration entre les peuples. Les auteurs souhaitent montrer aux lecteurs que la mission est l'affaire de tous et que chaque baptisé doit développer l'esprit missionnaire dans sa propre vie et dans celle des communautés chrétiennes.

International audience; Dans un monde de crises identitaires, de conflits interethniques et interreligieux, la question du vivre-ensemble se pose avec insistance et se mesure au nombre croissant de victimes et de réfugiés. Comment alors relativiser les frontières et dépasser les peurs? Comment donner une place de choix à la quête de justice et de paix? Philosophes et théologiens, biblistes et autres chercheurs indiquent dans cet ouvrage des pistes de réflexion, après les avoir confrontées lors d'un colloque international qui s'est tenu à Abidjan, du 17 au 19 mars 2015, à l'occasion du quinzième anniversaire de la création de l'Université catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO). Les auteurs mettent en relief le désir de nos contemporains d'inventer un avenir commun et de créer les conditions pour instaurer une fraternité ouverte aux étrangers. Il faut apprendre à dialoguer et à construire, avec d'autres, un monde plus humain. Sans nier les différences culturelles et religieuses, ni les diverses manifestations de la violence, les auteurs invitent à une réflexion approfondie pour construire avec d'autres l'avenir de l'humanité.

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International audience; Les proverbes utilisés par les habitants de l'Afrique de l'Ouest sont au cœur de leur sagesse et de leur esthétique. Entre logique philosophique et esthétique, ils introduisent une certaine beauté dans le langage, en transformant la communication en moyen de transmission du savoir et du savoir-faire. Le discours proverbial apparaît alors comme un art dont il faut vivre pour devenir ou rester "humain", une pragmatique spécifique au cœur des relations sociales. Une "sagesse" est élaborée là où le proverbe vient rompre le cours normal des échanges verbaux, en dévoilant un "amour de la sagesse" au sens philosophique ou, plus simplement, un art de bien parler.

This article studies traditional initiations, as practised in Africa, in terms of a fertile terrain for observing how the telling of secrets is managed. Seen as a rite of passage and as a point of entry into adulthood, one that lets a youth become a full-fledged member of his group with other persons of his age, an initiation lies at the heart of how one marks personal identity, and therefore of what one tells to someone else and those one hears from someone else about life, whether the secrets words or rites themselves, or symbolic revelations., L'initiation traditionnelle en Afrique comme lieu de gestion de la confidence constitue la question discutée dans cette contribution. Rite de passage et de mûrissement, creuset d'appartenance au groupe et à la classe d'âge, l'initiation est au cœur des marques identitaires, et donc de ce qu'on confie ou se confie pour la vie, que ces choses soient des paroles, des rites ou des dévoilements symboliques.

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International audience; La Vierge Marie est présentée à partir de ce que l'on peut observer en Afrique, quand elle attire les foules dans des lieux de pèlerinage, quand les catholiques africains la prient, méditent les mystères du salut chrétien et tentant d'articuler le regard occidental sur Marie avec leur regard africain, si cela est possible, car l'Afrique est vaste. Marie apparaît comme la mère idéale, la femme accomplie, respectable, la mère du sauveur Jésus Christ. A partir d'elle et de son fils, les sociétés africaines peuvent s'interroger et essayer d'améliorer les conditions de vie des Africains, femmes et hommes.

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International audience; Comment parle-t-on de la douleur et de la souffrance en Afrique, même si ce continent est vaste et les peuples nombreux et divers? Que fait-on pour lutter contre la violence, la souffrance et la douleur, pour les "domestiquer" et les rendre "utiles" dans la construction de la personnalité et la survie du peuple? Des réponses sont possibles à travers proverbes et contes, traditions et coutumes, religions des ancêtres et nouvelles formes religieuses plus ou moins sectaires, nées de la rencontre des religions d'Afrique, du christianisme, de l'islam et d'autres spiritualités venues d'ailleurs. Les mots permettent de cerner la réalité de la souffrance, de la douleur, en essayant de les expliquer et, surtout, pour consoler les personnes qui y sont confrontées. Au-delà de la souffrance infligée, du doute sur les sens proposés aux victimes, des épreuves et même de l'écriture de la douleur dans la chair, on tente d'expliquer, de rassurer. La dureté de l'initiation semble préparer les jeunes à la dureté de la vie et à leurs responsabilités futures, mais aussi à l'acception du partage, du rôle des paroles de compassion, du "souffrir-avec" et à l'engagement commun.

International audience; Devant une multitude de prières utilisées par les Africains, il est possible de choisir une centaine, en mettant l'accent sur les prières adressées aux ancêtres. Ces prières renvoient à un sentiment religieux fort et à un désir d'entrer en communication avec des puissances surnaturelles ou des forces spirituelles capables d'écouter la parole que les êtres humains leur adressent. Elles dévoilent aussi une manière religieuse d'être au monde pour bon nombre d'Africains, de respecter un ordre cosmique, de tisser de bonnes relations avec la nature et divers êtres visibles et invisibles, mais aussi d'être responsables face à un Dieu qui semble parfois loin et lent à sauver celui qui l'invoque. Un proverbe dit: "Si Dieu est ton sauveur, il arrivera quand tu auras beaucoup souffert". En attendant, il est prudent de s'adresser à d'autres êtres sans doute moins puissants. Il faut même écouter les émetteurs de ce proverbe: "Si tu demandes à Dieu 1000 F, toi cherche les 500 F". Vivre sera aussi prier et conclure des alliances, poser des gestes de réconciliation et de paix. Prier pour sa famille, pour obtenir santé et divers bienfaits, oui, mais aussi pour avoir la force d'être responsable dans la vie et lutter pour bien vivre.

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De 1922 à nos jours, les Bwa du Mali et du Burkina Faso ont adopté le catholicisme et diverses attitudes par rapport aux missionnaires venus d'Occident et aux missionnaires locaux. Adeptes du christianisme ou de la religion traditionnelle, les Bwa construisent un avenir plus ou moins viable entre syncrétisme et inculturation. La réflexion historique et anthropologique permet d'analyser divers phénomènes, notamment comment les coutumes ont survécu aux mouvements de conversion et comment, après l'indépendance du Mali, en 1960, et les années de sécheresse, les pratiques traditionnelles sont revenues en force. Chrétiens et adeptes des religions des ancêtres cohabitent en dialoguant et en s'influençant mutuellement dans diverses réalités socioculturelles.

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The palaver habit in Africa requires a place to exchange words and somme participants who are involved to negociate and promote a future social life are considered as nitpickers. Das one nitpick to better palaver, to reach the truth or to five a compromise?, La pratique de la palabre, en contexte africain, exige le choix d'un espace d'échange de paroles, l'implication de participants, dont quelques-uns peuvent être qualifiés de pinailleurs, pour négocier et favoriser la vie sociale future. Pinaille-t-on pour mieux palabrer, tendre vers la vérité ou rechercher un compromis?