Noukpakou, Sèdjro Houègbonou Fa, UCL - SST/LAB - Louvain research institute for Landscape, Architecture, Built environment, UCL - Faculté d'architecture, d'ingénierie architecturale, d'urbanisme (LOCI), Pleitinx, Prof. Renaud, Wilbaux, Prof. Quentin, Perrotti, Prof. Daniela, Stillemans, Jean, Houénoudé, Didier Marcel, Brunfaut, Victor, and Noukpo, Agossou
The habitat of the Somba, a people of the Atacora region in northwestern Benin, has been studied for the most part by disciplines that have only conducted taxonomic analysis of the built object by isolating the elements of its composition. In doing so, these studies have been limited to describing only the Tata Somba in all its possible aspects of construction and have concluded with typological classifications related to the different socio-cultural groups that constitute this people. The choice of another discipline, architecture, to conduct this thesis allows for a different, yet complementary, perspective based on the mediationist theory of architecture. In this respect, our study opposes the taxonomic approach taken so far, to a generative approach. Instead of studying the characteristic features and variations of a model, it proposes to study the units and integration principles of the Somba habitat. The Tata Somba is not considered as an independent entity, but rather as an entity made up of elementary units, and on a larger scale, as a constituent entity of extensible sets with variable and adaptable components. By degree of integration, these sets are the Tata Somba, the dwelling, the village and the landscape. As a result, and to answer the question of where the Somba live, our study concludes that, through successive articulations, they simultaneously occupy all the levels of a settlement: the Tata, the dwelling, the village, and the landscape. Studying the Somba habitat through a generative analysis has also allowed deeper research on the specific question of the orientation of the Tata. Our thesis shows that they are not oriented due west as often mentioned, but rather northwest. Our research also investigated how these houses are scattered, how the dwellings they form are disseminated, and how the Somba landscape is structured and formalised by a hydrographic logic. L’habitat des Somba, peuple de l’Atacora au nord-ouest du Bénin, est, pour le peu, étudié à travers des disciplines qui n’ont eu comme démarches que de mener des analyses taxinomiques de l’objet en isolant les éléments de sa composition. Ce faisant, ces études se sont limitées à décrire uniquement le Tata Somba dans tous ses aspects possibles de construction et ont conclu en des classifications typologiques relatives aux différents groupes socioculturels apparentés qui constituent ce peuple. Le choix d’une autre discipline, l’architecture, pour mener la présente thèse permet d’adopter un point de vue différent, mais complémentaire, qui repose sur la théorie médiationniste de l’architecture. À cet égard, notre étude oppose à la démarche taxinomique jusque-là empruntée, une approche générative. Au lieu d’étudier les traits caractéristiques et les variations d’un modèle, elle se propose d’étudier les unités et les principes d’intégration de l’habitat Somba. Dès lors, il ne s’agit pas de considérer le Tata Somba comme une entité intègre et séparée de toute autre, mais bien comme une entité constituée en elle-même d’unités élémentaires, et comme une entité constitutive, au-delà d’elle-même, d’ensembles plus étendus aux composants variables et adaptables. Par degré d’intégration, ces ensembles sont : le Tata Somba, la demeure, le village et le paysage. Ainsi, répondant à la question de savoir où habitent les Somba, notre étude conclut que, par articulations successives, ils habitent simultanément tous les degrés d’un habitat qui va du Tata au paysage, en passant par la demeure et le village. L’intérêt porté à l’étude de l’habitat Somba à travers une analyse générative a également permis d’approfondir la recherche sur la question de l’orientation des Tata. De notre thèse, il ressort qu’ils ne sont pas orientés plein ouest comme souvent évoqué, mais plutôt vers le nord-ouest. Aussi, l’éparpillement de ces habitations, la dissémination des demeures qu’elles composent et la structure du paysage Somba formalisée par une logique hydrographique ont été étudiés. (BAUR - Art de bâtir et urbanisme) -- UCL, 2023