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Le préjudice économique consécutif à une tempête touchant les forêts est multiforme. Il comprend des éléments relatifs à la forêt, aux activités du bois et à l’ensemble des autres fonctions de la forêt. Son évaluation est opportune mais délicate. C’est pourquoi l’accent est surtout mis ici sur les coûts résultant d’une variation des revenus provenant de l’exploitation des bois. Ces coûts sont généralement pris en charge par les propriétaires eux-mêmes, les assureurs lorsque les peuplements étaient assurés, et l’Etat ; ce dernier est à la fois un propriétaire important et vient compenser une partie du préjudice subi par des mesures gouvernementales agissant directement et indirectement sur le revenu des propriétaires. Les coûts relatifs au préjudice subi au niveau forestier s’échelonnent en grande partie sur les années qui suivent l’exploitation des bois renversés. Dans le cas de la tempête Klaus de janvier 2009 et pour les seuls peuplements où le pin maritime est l’essence principale (c’est-à-dire qu’il a le plus fort taux de couvert libre relatif), le coût subi par les propriétaires forestiers est ainsi estimé entre 1,3 et 1,8 milliard d’Euros et en moyenne à environ 1,5 milliard d’Euros. Le coût des tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999 avait quant à lui été estimé à environ 6 milliards d’Euros pour des éléments identiques et l’ensemble de la France., The economic loss following a windstorm that affects forests is many-sided. It comprises components linked to forests, forest-based sector and all other forest functions. Its valuation is useful but difficult. Here, the losses that are highlighted are those concerning the variation of income from the harvest of roundwood. These costs are generally born by forest owners, by insurance companies when the forests are insured and by the Government. The latter is both a forest owner and a provider of funds in order to compensate for the forest owners a part of the economic losses by measures that act directly and indirectly on the owners’ income. The costs associated with the forest loss are spread out on several years after the logging of felled trees. As for the storm Klaus that occurred in January 2009 and for the only stands where maritime pine was the main species, the financial loss for forest owners is estimated to be between 1.3 and 1.8 billion Euro and on average some 1.5 billion Euro. The cost of the windstorms Lothar and Martin that occurred in December 1999 had been estimated to be 6 billion Euro for more or less the same components and the whole of France.

Le préjudice monétaire global subi par les propriétaires forestiers suite à la tempête Klaus en janvier 2009 est la somme de coûts directs(perte de valeur marchande, perte de valeur d'avenir et surcoûts de restauration) et de coûts indirects (dégâts différés et retards d'exploitation). L'essentiel du préjudice concerne les peuplements de pin maritime (environ 85%, et s'élève entre 1.58 et 2.03 milliards d'euros toutes essences confondues.

International audience; Les tempêtes de la fin 1999 ont frappé profondément et assez durablement le secteur forestier et certaines de ses composantes : les écosystèmes eux-mêmes, les propriétaires et gestionnaires, certains acteurs de l'exploitation forestière et de l'industrie. Face à cette catastrophe sans précédent dans l'histoire de la forêt française, l'INRA et le Centre national du machinisme agricole, du génie rural et des eaux et forêts (CEMAGREF) ont souhaité apporter leur contribution, pour éclairer les décisions publiques, et notamment les mesures incitatives, visant non seulement à reconstituer les forêts endommagées ou détruites, mais encore à conférer par la sylviculture une meilleure stabilité aux forêts non touchées ou en devenir.