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Les sciences de l’immobilier sont plus que jamais au cœur des grands défis de nos sociétés alors que les besoins et les développements en immobilier sont marqués par de profondes transformations et des innovations disruptives. L’immobilier durable, intelligent, voire organique, ancré dans son quartier, en harmonie avec son territoire naturel et plaçant au cœur de ses préoccupations la santé, la sécurité et le bien-être de ses occupants et usagers, est devenu un présent et un futur incontournables. Les nouveaux défis engendrés par les risques liés aux changements climatiques, la transformation numérique et la crise sanitaire de la Covid-19 ont mis à l’agenda l’urgence de penser l’immobilier autrement et de faire place à de nouveaux modèles remettant l’humain au centre des préoccupations. Au cours des dernières années, les travaux de la chaire démontrent plusieurs vagues d’importants changements qui ont propulsé la recherche et le développement des connaissances scientifiques en immobilier afin de répondre à ces nouveaux enjeux et défis. Il y a eu la transformation vers le bâtiment durable, elle-même appuyée par sa transformation numérique et la transformation financière. Aujourd’hui, on assiste aussi à une transformation écologique qui s’inscrit dans le nouveau cadre de la gouvernance climatique. À cela s’ajoute la transformation des modes de gouvernance et des modèles d’affaires des organisations de l’écosystème de l’immobilier (immeubles, quartiers et territoire naturel), lesquelles devront dorénavant tenir compte des impacts sociaux, économiques et environnementaux générés par leurs activités et leurs actifs sur les humains et la nature. Ce recueil de textes rassemble des articles soumis dans le cadre d’un appel à contributions sur le thème « Penser l’immobilier autrement » ainsi que des articles rédigés au cours des dernières années par les étudiant.e.s, chercheur.e.s et collaborateur.trice.s. de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM. Les idées e

Ce chapitre intitulé « Les lieux de travail et leur évolution » est extrait du recueil de textes : Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). L’auteure explore les transformations significatives affectant les espaces de travail, en mettant en lumière trois grandes influences : les caractéristiques physiques et architecturales, le développement durable, et l'impact de la pandémie mondiale. Les entreprises s'orientent vers des espaces ouverts et collaboratifs avec un design inspirant pour attirer les talents, tout en considérant les coûts immobiliers et l'empreinte environnementale. L'évolution vers des bâtiments durables est également soulignée avec des certifications se focalisant sur le bien-être des occupants. Le télétravail, accentué par la pandémie, a redéfini les perspectives sur les lieux de travail. Le retour au bureau explore des options variées, telles que les espaces ouverts, la délocalisation et même la migration des bureaux vers les régions. L'historique des aménagements de bureaux depuis le 19e siècle est présenté, détaillant l'influence de l'ingénierie civile et des différents modèles d'organisation de l'espace. L'importance de l'aménagement physique du bureau est soulignée, mettant en évidence son impact sur la collaboration, la productivité, la créativité et la satisfaction des employés. Les certifications pour les bâtiments durables, visant la sécurité, le confort, et l'adaptabilité, sont également abordées. Le texte souligne les complexités de la gestion de l'environnement physique, notamment en ce qui concerne l'acoustique, la lumière, et la disposition des espaces ouverts. L'influence des équipes virtuelles est discutée, mettant en avant les défis de la communication à distance et la nécessité de reconfigurer les compétences et les horloges pour assurer le bon fonctionnement de ces équipes. Les espaces de travail actuels sont décrits en détail, avec une tendance à la diminution de l'espace individuel et l'accent m

Ce chapitre est extrait du recueil de textes : Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). Les auteures présentent la synthèse des résultats d'une recherche intitulée « Portrait des pratiques en bâtiment durable des gestionnaires de propriétés immobilières au Québec ». Cette étude vise à analyser et comparer les pratiques en gestion de bâtiment durable dans le secteur institutionnel au Québec et au Canada. Le projet a impliqué la création d'un sondage destiné à des gestionnaires d'immeubles expérimentés, totalisant 88 répondants. Les questions du sondage, au nombre de 188, ont été élaborées à partir d'une revue de littérature exhaustive sur le concept de bâtiment durable. Les réponses ont été structurées en quatre parties, couvrant l'introduction, la gestion de propriété et les pratiques en gestion de bâtiment durable, la gestion des impacts environnementaux, et enfin, la gestion des impacts sociaux. L'étude identifie les spécificités des pratiques dans la gestion des immeubles de quatre secteurs d'activités différents. Les fondements théoriques de la gestion en bâtiment durable sont également abordés, soulignant l'importance de cette approche face aux enjeux environnementaux. Les cadres réglementaires de plus en plus exigeants et les changements climatiques poussent les gestionnaires d'immeubles institutionnels à jouer un rôle vital dans la transition vers un immobilier plus durable. L'article met en avant l'évolution du concept de bâtiment durable, initialement centré sur l'aspect environnemental, vers une approche anthropocène mettant l'accent sur le bien-être des occupants. La performance d'un bâtiment durable ne se limite plus à la gestion des impacts environnementaux mais intègre également des aspects sociaux, tels que la santé, la sécurité, le confort, et le bien-être des occupants, lesquels génèrent à leur tour des impacts économiques. En conclusion, l'étude a pour objectif de dresser un état des lieux des pratiques en gestion

Ce chapitre intitulé « Quelques constats de la revue de littérature sur le concept d’impact : applications à la gestion des impacts sociaux, économiques et environnementaux par les propriétaires d’actifs immobiliers » est extrait du recueil de textes : Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). Les auteurs présentent la synthèse des résultats d'une revue de littérature menée dans le cadre d'un projet de recherche sur l'intégration de la gestion des impacts sociaux, économiques et environnementaux (SEE) dans la gouvernance et la gestion des risques ESG des propriétaires d'immeubles. Le projet visait à réaliser une étude bibliométrique du concept d'impact et à analyser son lien avec la gouvernance, la gestion des risques et les enjeux ESG des entreprises. L'article aborde l'évolution de la gouvernance des entreprises depuis les années 1990, mettant en évidence le passage de la maximisation de la valeur des actionnaires à l'approche des parties prenantes, avec une attention croissante portée aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Il souligne également l'influence des avancées scientifiques sur les modes de gouvernance et les modèles d'affaires des entreprises et des investisseurs, se rapprochant du concept de triple reddition de compte. Les objectifs de la recherche étaient de comprendre l'évolution du concept d'impact et son application potentielle aux modes de gouvernance et aux modèles d'affaires des propriétaires et investisseurs immobiliers, confrontés aux défis du développement durable et de la lutte contre les changements climatiques. La méthodologie de la recherche comprenait une revue de la littérature narrative exploratoire utilisant la base de données Scopus et des sources secondaires pour les documents publics. La revue était structurée en trois parties, couvrant les origines étymologiques du concept d'impact, une analyse bibliométrique, et une revue documentaire sur l'utilisation du concept dans des d

Ce chapitre intitulé « La gestion d'entreprise et les écosystèmes dans l'immobilier » est extrait du recueil de texte: Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). L’auteur explore le rôle croissant des écosystèmes dans la gestion et l'immobilier au cours des 25 dernières années. Les écosystèmes sont définis comme des ensembles de personnes ou d'organisations juridiquement indépendantes, collaborant sur des actions, projets ou offrant des aides ponctuelles. Le développement rapide des écosystèmes est attribué aux outils numériques qui facilitent la communication, l'information sur les biens et services, les transactions, et la collaboration à distance. Les écosystèmes dans le secteur immobilier regroupent diverses entités, y compris des entreprises privées, des entités publiques, des associations, des laboratoires de recherche, des syndicats, etc. Le texte donne l'exemple d'un écosystème industriel axé sur l'innovation, soulignant la nécessité pour les entreprises de développer de nouvelles compétences pour naviguer dans ces environnements complexes. Trois types d'écosystèmes sont ensuite examinés : les écosystèmes informels d'innovation, les plateformes facilitant les transactions, et les "laboratoires vivants" impliquant la co-création d'entités urbaines. L'auteur met en évidence les défis liés à la participation à ces écosystèmes, notamment la nécessité d'être flexible, à l'écoute, ouvert mais prudent, et engagé dans la gestion et l'animation de l'écosystème. Le texte identifie également différents types d'écosystèmes, tels que les écosystèmes de business, d'innovation, entrepreneuriaux, de services, et les plateformes. Les bases scientifiques de la gestion des écosystèmes sont explorées, faisant référence à des théoriciens tels que Polanyi, Ostrom, Mintzberg et Bourdieu. En conclusion, l'auteur souligne l'importance pour les entreprises de prendre en compte les écosystèmes dans leur gestion, car cela peut influencer leur performanc

La Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM est une chaire universitaire de recherche-innovation de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) qui célèbre cette année 25 ans de développement de connaissances, de compétences et de formations en immobilier. Cette période anniversaire est une occasion de passer en revue les grandes avancées et les transformations survenues en immobilier au fil des ans en faisant un bilan sur l’état des connaissances et les grandes tendances qui se dessinent pour les années à venir. Il s’agit aussi d’une occasion de partager ces connaissances pour mieux comprendre les enjeux d’un secteur en pleine effervescence. Vous trouverez dans ce rapport de recherche une synthèse des publications, productions et réalisations de la Chaire depuis sa création jusqu’à aujourd’hui (1996-2022). Il a pour objectif de favoriser l’accessibilité et le partage des connaissances dans le but de stimuler l’innovation dans l’écosystème immobilier. Au cours des dernières années, les travaux de la Chaire illustrent que d’importantes transformations (transformation écologique, transformation systémique, transformation numérique, transformation financière et transformation des modes de gouvernance) ont propulsé la recherche dans ce secteur pour répondre notamment aux enjeux liés aux changements climatiques ainsi qu’à la pandémie de Covid-19. Les travaux de recherche de la Chaire se sont aussi intéressés aux besoins évolutifs et aux nouvelles attentes des usagers en termes de qualité de vie, santé, sécurité et bien-être. L’émergence de ces nouveaux champs de recherche en immobilier met l'emphase sur la gestion des impacts sociaux, économiques et environnementaux (SEE) et concorde avec la définition des trois piliers du développement durable. C’est dans ce contexte de transformation et d’évolution que se sont situées les contributions et réalisations de la Chaire. Notre bilan des 25 dernières années met en évidence le

Ce chapitre intitulé « Les changements de paradigmes en immobilier » est extrait du recueil de textes : Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). L’auteur examine l'impact des transformations écosystémiques sur le secteur immobilier, touchant divers aspects tels que le social, le climatique, l'environnemental, l'économique, le politique et le démographique. Ces changements influencent l'ensemble du cycle de vie immobilier, de la construction à la démolition, en passant par l'exploitation et la transformation. L'auteur souligne l'émergence de coûts économiques, directs et indirects, découlant de nouvelles considérations liées aux risques d’obsolescence et de résilience, aux exigences réglementaires et à des facteurs sociaux ou environnementaux. L'inflation significative de la valeur immobilière, particulièrement dans le marché résidentiel, est identifiée comme un risque majeur, attribuable aux bas taux d'intérêt, à la rareté de l'offre, au faible taux de chômage, à l'augmentation de la population et à la spéculation. L'auteur observe également un manque de productivité dans la construction, comparé au secteur manufacturier, et s'interroge sur la réticence du secteur immobilier aux changements technologiques. Selon plusieurs sources, les acteurs immobiliers sont souvent conservateurs et résistants au changement. Les innovations majeures dans le secteur immobilier semblent être principalement d'ordre architectural ou d'ingénierie, avec une productivité qui n'a pas suivi le rythme du secteur manufacturier. La tendance actuelle vise à minimiser les coûts de construction, à optimiser l'efficacité de l'espace, à promouvoir des modèles d'usage partagé (coliving, coworking, etc.) et à réduire l'empreinte écologique. Cependant, l'auteur constate une faible adoption de normes de construction durables en raison de l'absence de législation contraignante. La conclusion souligne l'importance de prendre en compte l'influence de l'écosystème sur la

De 2014 à 2018, Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM), accompagnée de plusieurs chercheurs collaborateurs a cosigné une série de chroniques informatives, nommée Savoir et formation, dans le but de transmettre leurs connaissances pointues aux gestionnaires immobiliers du Québec. Parmi les chercheurs et les collaborateurs ayant participé à la rédaction de ces chroniques figurent Hélène Sicotte, professeure à l’ESG UQAM, Fabien Durif, professeur à l’ESG UQAM et directeur de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) et du GreenUXlab, Benoît Robert, professeur et directeur du Centre risque & performance à Polytechnique Montréal, Nadège Dongmo, Elia Duchesne et Sylla Maldini, tous les trois chercheurs à la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM. Publiée dans le magazine Maintenance immobilière, édité par JBC Média, cette série a contribué à inviter les gestionnaires, professionnels et autres intervenants du domaine de l’immobilier à s’intéresser aux différentes innovations et aux nouvelles tendances qui ont marqué ce secteur d’activités en pleine effervescence. C’est avec plaisir que nous avons regroupé leurs textes, que nous vous présentons dans ce document numérique. Je suis convaincu que vous prendrez plaisir à lire ou à relire leurs chroniques, dont les sujets sont toujours d’actualité.

Ce rapport de recherche a été réalisé pour le Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN) et Transition énergétique Québec (TEQ) en 2018. Il a servi de base à la rédaction d’un guide destiné aux gestionnaires d’immeubles, incluant cinq études de cas réalisées auprès d’immeubles commerciaux et institutionnels du Québec, ainsi qu’à la réalisation d’une émission avec des experts en gestion de l’énergie de grands bâtiments.

Pourquoi mieux gérer l’énergie des bâtiments au Québec? En plus de contribuer à bâtir un Québec plus « vert » arborant une faible empreinte carbone, l’organisation et l’intégration de la gestion de l’énergie au sein des services responsables de l’exploitation des immeubles permettent aux propriétaires et aux gestionnaires immobiliers de s’assurer d’une gestion optimale des coûts, des risques et du maintien d’actifs, en plus de répondre aux attentes croissantes des usagers sur la qualité de vie, la santé et le bien‑être. Au Québec, comme ailleurs dans le monde, plusieurs organisations pionnières ainsi que des gestionnaires, déjà convaincus du bien‑fondé et des bénéfices à retirer d’une meilleure gestion de l’énergie, ont déjà emboîté le pas. Leur vision et leur leadership ouvrent la voie à de nouvelles façons de faire qui transforment l’industrie. Si vous faites partie de ceux qui croient que la gestion de l’énergie n’est pas en tête de liste de leurs priorités à cause des faibles coûts de l’électricité au Québec, détrompez‑vous. En plus des économies sur les coûts de l’énergie, vous pouvez obtenir plusieurs autres bénéfices qui confèrent une valeur additionnelle à vos immeubles, qu’elle soit d’ordre économique, social ou environnemental. Il est important de changer ces fausses perceptions et de se pencher sur la façon de mieux planifier la gestion de l’énergie des bâtiments. C’est un enjeu de taille, mais il présente également son lot d’occasions à saisir pour augmenter la valeur de vos immeubles. Mieux gérer l’énergie, c’est d’abord et avant tout savoir poser le bon diagnostic sur l’état de vos installations et leur potentiel d’amélioration; il faut aussi savoir reconnaître et saisir les économies possibles en faisant une bonne planification et en réunissant une équipe dévouée qui travaillera à maximiser les occasions favorables dans une perspective d’amélioration continue. Pour ce faire, il est essentiel d’avoir une vision claire sur la façon d’y parvenir et une s

Liste des publications, productions et réalisations de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier 1996-2016.

Ce chapitre intitulé « Étude du développement de la mesure de la performance du bâtiment durable : un processus évolutif » est extrait du recueil de texte : Penser l’immobilier autrement : nouvelles perspectives en recherche (2023). L’auteur explore l'impact environnemental de l'industrie du bâtiment et la nécessité de mesurer la performance des bâtiments de manière durable. Le document souligne que les bâtiments sont responsables d'une grande partie de la consommation mondiale d'énergie, de bois, d'eau, et de la production de gaz à effet de serre, mettant ainsi en évidence leur contribution au changement climatique et à la dégradation environnementale. L'auteur examine l'évolution des méthodes d'évaluation de la performance des bâtiments durables depuis les années 1990, avec des outils tels que BREEAM, SBTool, LEED, et CASBEE, ainsi que le rôle des normes ISO et CEN dans la normalisation environnementale. L'article met en lumière les raisons qui ont conduit au développement de ces méthodes, notamment la volonté d'évaluer la qualité des projets, la prise de conscience environnementale croissante des investisseurs, et la valorisation accrue des bâtiments durables. L'analyse des résultats révèle deux générations de systèmes de notation (qualitatifs et quantitatifs) et trois phases d'évolution, mettant progressivement l'accent sur les aspects environnementaux, économiques, sociaux et culturels. L'article souligne l'influence des événements internationaux, tels que le Protocole de Kyoto, sur le processus évolutif. En conclusion, l’auteur mentionne l'importance des systèmes de notation pour guider les choix durables dans le secteur de la construction. Il mentionne toutefois des défis, tels que la complexité, le manque de flexibilité, et l'absence de prise en compte des spécificités régionales. Les résultats de l'étude visent à éclairer les parties prenantes de l'industrie de la construction, notamment les investisseurs, les promoteurs, les locataires, les constructeurs e