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International audience; Enjeu social majeur, la question environnementale et écologique constitue un axe important de réflexion au CRAL, qui en renouvelle l’approche en développant des modes inédits de réflexion et de transmission scientifiques. L’unité a notamment pris une part active lors de la première édition du festival des sciences sociales de l’EHESS Allez Savoir. De la performance à l’exposition en passant par la création de formats d’expression et de diffusion originaux, les artistes chercheurs ou ingénieurs du CRAL développent des manières innovantes de faire de la recherche : les pratiques artistiques contribuent pleinement à la production de pensée, et la font évoluer. La médiation joue dès lors un rôle central, n’accompagnant pas simplement les projets scientifiques/artistiques mais participant de leur constitution.La médiation scientifique passe souvent par des interventions médiatiques (presse, radio) et institutionnelles (Nuits des idées ou de la philosophie, Salons de sciences sociales…) répertoriées, privilégiées par une audience déjà acquise à la culture. Tout en restant très actifs dans ces formats, les chercheurs et médiateurs du CRAL tentent de nouvelles formes de connexion socio-artistiques. L’objectif est de toucher, au plus proche de la rencontre avec de petits groupes ou au contraire via le vaste réseau du théâtre, du film ou de l’internet, un public non familiarisé avec les sciences humaines – jeunes et moins jeunes, lecteurs orientés sur d’autres sujets, curieux de passage –, mais aussi, de façon réversible, d’être amené grâce à lui vers une recherche connectée aux différentes sphères de la société.

1) Du « pionnier » ignoré au « classique » célébré 1-1/Le Seuil : une instance de légitimation (1971-1973) Au début des années soixante-dix, l’œuvre de Philippe Ariès manque de visibilité dans le paysage éditorial français en dépit du succès américain. L’essoufflement de la pensée marxiste et la remise en cause de l’État par le courant soixante-huitard, donnent une actualité nouvelle à son œuvre. Dans une période où l’histoire des mentalités est revendiquée par les historiens des Annales, ses...

1) En dehors de l’Université : un historien non-conformiste 1-1) En marge de la communauté historienne En dehors de l’Université, non agrégé et sans thèse, Philippe Ariès n’appartient pas au milieu des historiens par sa profession, ce dont l’historien pionnier et rigoureux qu’il était souffrit. C’est donc en dehors des réseaux traditionnels de production et de diffusion du savoir, qu’il entreprit de rechercher une légitimité intellectuelle. Le paradoxe est qu’il utilisa des lieux d’expression...

« On ne supporte pas ce qui dure. On a horreur de ce qui dure. La durée est une contre-valeur. Alors, dans un monde si éphémère, combien de temps faudra-t-il pour détruire cette hostilité au temps ? »(Philippe Ariès, 1972). A l’occasion de la parution d’Essais de mémoire, 1943-1983, publié presque dix ans après la mort de Philippe Ariès, Pierre Lepape résumait ainsi dans Le Monde, en conclusion de son « feuilleton », le propos de l’historien : « On est loin, très loin de Maurras, à des années...

L’engagement dans Paroles françaises s’inscrivait dans une logique de défense d’une communauté de pensée. Après l’échec de l’hebdomadaire, Philippe Ariès ne s’implique plus de la même manière dans l’action politique. Sa collaboration à Aspects de la France, à partir de 1948, où il donna, d’après lui, quelques articles « sans enthousiasme », se traduit par une forme de compagnonnage qui s’apparente davantage à la fidélité à une communauté politique, laquelle est pour lui le prolongement nature...

1) L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime : genèse d’un succès 1-1) La mémoire familiale de Philippe Ariès et l’enfance L’Enfant et la Vie familiale sous l’Ancien Régime paraît, en 1960, dans la collection que Philippe Ariès dirige chez Plon. Il commence à réunir sa documentation au début des années cinquante avant même la publication du Temps de l’Histoire (1954). Ses recherches approfondissent un problème déjà posé, dans sa grande œuvre l’Histoire des populations françaises (1948...

1) La fin des espérances : examen d’un régime Philippe Ariès établit une relation de plus en plus passionnelle avec le chef de l’État. Abordant la question douloureuse des rapports du gaullisme et de la droite nationale, il constate que la politique algérienne du Général a réussi à ébranler des liens d’amitié très forts : « Nous étions jadis quelques amis du temps des écoles, si complices que l’on pouvait continuer la pensée de l’autre. » Jusqu’au bout de l’aventure de la Nation française, Ph...

En septembre 1939, la guerre surprend Philippe Ariès alors en vacances à Arcachon : « À la différence de ma mère, et contre les consignes de Maurras qui s’y est opposé jusqu’au dernier moment, j’étais pour la guerre, tout simplement par lassitude. » Comme ses amis de l’Étudiant Français qui ont adopté à l’égard des accords de Munich un point de vue strictement maurrassien, Philippe Ariès ne s’oppose plus à la guerre dès lors qu’il n’a plus le choix. Versé dans une unité d’élèves officiers à F...

L’année 1936 marque une phase nouvelle dans l’itinéraire de Philippe Ariès qui rejoint le groupe des étudiants de l’Action française. Son royalisme familial, qui s’était déjà politisé en 1926 avec la condamnation du mouvement par le Vatican, devient un royalisme militant, dans le cadre de l’organisation politique de Charles Maurras. Son engagement coïncide avec le temps du Front Populaire, période de radicalisation de la vie politique avec les violentes campagnes de presse de l’extrême droite...

1) Habité par la mort L’historien de la mort dut affronter, au début des années quatre-vingts, la longue et irrémédiable maladie de sa femme, alors même qu’il rédigeait son album, Images de l’homme devant la mort (Seuil, 1983), entrepris en 1979. Philippe Ariès ne survécut que quelques mois à cette mort. Tous ses proches, rencontrés au cours de cette étude, ont été impressionnés par l’unité que formait ce couple et par l’intensité de leur relation, dans les longs mois qui ont précédé la mort ...

1) La rupture avec les amis : la création d’Esprit Public Jusqu’au discours du général de Gaulle du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination, la politique du maintien de l’Algérie française avait été celle du pays. L’équipe de la Nation française avait soutenu son retour au nom de la restauration de l’État et par fidélité au Comte de Paris qui pensait que ce retour pourrait créer les conditions favorables pour la monarchie. Au cours de l’année 1960, la nouvelle politique algérienne du gouver...

1) Une famille comme une communauté : « une oasis » à l’abri de l’histoire 1-1) La densité des échanges familiaux Avant même d’être une famille royaliste, la famille Ariès est le théâtre d’une vie familiale intense. Une dédicace écrite par Philippe Ariès à ses parents en 1948 pour la parution de l’Histoire des populations françaises (1948) met en lumière ce caractère qui est un leitmotiv dans ses souvenirs : « Pour papa et maman, ce livre dédié à Jacques, écrit et pensé dans la chère rue Deca...

1) L’influence du courant populationniste Parue en 1948, l’Histoire des Populations françaises et de leurs attitudes devant la vie depuis le XVIIIe siècle trouve son origine dans le contexte de l’Occupation. Commencé début 1943, l’ouvrage est pratiquement rédigé début 1946. La démographie fut, pour Philippe Ariès, un « coup de foudre » : « La population était comme la région, un thème à la mode. Nous arrivions au creux d’une période séculaire de dénatalité que la révolution nationale rendait ...

1) Une éducation catholique intransigeante contre la République 1-1) Au service de l’alliance du trône et de l’autel Le royalisme de la famille Ariès qui se rattachait à la tradition contre-révolutionnaire et légitimiste des droites trouva un mode d’expression dans l’Action française : « Il s’est produit cependant un fait remarquable chez mes parents, qui les mit à part et leur donna une vocation politique particulière : à l’époque de leurs vingt ans, à la fin du XIXe siècle, furent créés à l...

Philippe Ariès (1914-1984), l'auteur des classiques Histoire des populations françaises (1948), l'Enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime (1960 et 1973) et l'Homme devant la mort (1977) est une figure emblématique de la Nouvelle histoire aux côtés de G. Duby, J. Le Goff, E. Le Roy Ladurie ou M. Vovelle. Mais ce directeur d'études à l'EHESS fut pendant longtemps un solitaire, un historien franc-tireur, qui a bâti son œuvre en dehors de l'université, bref un « historien du dimanche ». Philippe Ariès, formé à l'école de l'Action française dans les années trente, épouse la plupart des combats du mouvement de Charles Maurras jusqu'à Pierre Boutang, puis se détache du militantisme tout en restant fidèle à sa culture traditionaliste. La biographie de ce pionnier de l'histoire des mentalités permet de comprendre la notoriété nationale et internationale de l'œuvre de Philippe Ariès dans des milieux aussi divers que ceux de la sociologie, de la psychologie, de l'éducation ou de la médecine. Elle livre enfin une explication sur la longue traversée du désert que connut Philippe Ariès et qui révoltait tant Michel Foucault.

1) « La création d’un hebdo bien à nous » 1-1/Le départ d’Aspects de la France : le renouveau dans la continuité L’hebdomadaire la Nation française a été créé par une équipe dissidente d’Aspects de la France, ce qui pose la question du positionnement du nouveau journal par rapport à l’héritage maurrassien. Il n’est pas facile d’établir exactement les conditions dans lesquelles s’est effectuée cette dissidence. Selon Raoul Girardet, Pierre Boutang quitta Aspects de la France en novembre 1954, ...

1) « Entretenir la flamme » 1-1) Une Libération mal vécue Quelques semaines encore avant la Libération, la guerre n’atteignait pas Philippe Ariès de front. L’année 1945 vient ébranler le cocon familial : « Il n’était plus question de retraite : l’Histoire avait envahi la maison, par la porte et par la fenêtre. » Le premier grand drame fut la mort du frère, le 21 avril 1945. Un événement capital dans le cheminement intellectuel de Philippe Ariès. Une mort également très révélatrice de la confu...

The International Seminar on Macroeconomics (ISoM) is an annual conference, which was co-sponsored, during 15 years (1978-1993) by the French EHESS and the NBER. This article uncovers the scientific and institutional dynamics unrolling from this cooperation. The ISoM, we argue, constituted a decisive step towards the making of a European network of economists, sharing a distinctive style of economics, insofar that the Seminar gathered macroeconomists who were leading the development of this European network. We illustrate how the ISoM stands at the crossroad of two types of 'internationalisation' of economics: on the one hand, the integration of European national communities; on the other hand, the process of 'Americanisation' of economics. While existing literature on 'internationalisation' focuses on the national level, our contribution investigates its European level. Moreover, we unveils the key role played in this process by macroeconomics - and more specifically, large-scale macroeconometric modelling on the one hand, and the disequilibrium theory on the other hand. These two approaches provided a common research agenda and shared scientific standards for the emerging network.

Stéphane Baciocchi, Bertrand Duménieu et Claude Motte, du Centre de Recherches Historiques de l’EHESS, présentent l’édition numérique (disponible en accès libre sur le site GeoHistoricalData) et papier (réalisée par l’IGN), de la feuille 52 de la carte de Cassini.

Jean-Michel Delaveau, géographe (UCA), propose une (re)découverte du bassin hydrographique de la région de Clermont-Ferrand en comparant les données géohistoriques de la carte de Cassini et des représentations actuelles.

Introduction du Séminaire Atlas historique (CHEC, UCA) GeoHistoricaldata (CRH, EHESS) consacré à l'édition et la valorisation de la feuille 52 de la carte de Cassini (Clermont). Jean-Philippe Luis (MSH Clermont-Ferrand), Stéphane Gomis (CHEC) et Maurizio Gribaudi (CRH) rappellent la genèse de cette collaboration entre l'UCA et l'EHESS ainsi que les enjeux de la vectorisation et de l'édition (IGN) réussies de la "feuille 52".

Dans cet atelier de recherche, Nathalie Abadie (IGN) présente la méthode mise en œuvre pour créer une base de connaissances sur les redécoupages administratifs durant la Révolution française. Elle prend l’exemple des paroisses constitutionnelles.

Le problème de la définition et de la situation disciplinaires de l’archéologie est abordé à partir de la controverse ayant opposé, entre 1980 et 2009, l’archéologue Jean-Claude Gardin et le sociologue Jean-Claude Passeron. Ce cas permet d’étudier les rapports conceptuels effectifs (et non ceux souhaités ou prescrits) entre l’archéologie et les autres sciences. Les contrastes entre les positionnements déclarés par les deux acteurs et l’ancrage disciplinaire de leurs arguments sont examinés : là où le sociologue tire parti de sa formation philosophique, l’archéologue s’appuie avant tout sur ses travaux menés en sémiologie et en informatique. L’archéologie joue un rôle finalement mineur dans les arguments engagés. Cette controverse ne constitue donc pas un cas positif de circulation conceptuelle entre l’archéologie et les sciences sociales. Un angle mort du débat, relatif aux spécificités ontologiques des objets de l’archéologie, apparaît néanmoins comme une voie possible pour rendre effective cette circulation.

The issue of the definition and position of archaeology as a discipline is examined in relation to the dispute which took place from 1980 to 2009 between the archaeologist Jean-Claude Gardin and the sociologist Jean-Claude Passeron. This case study enables us to explore the actual conceptual relationships between archaeology and the other sciences (as opposed to those wished for or prescribed). The contrasts between the positions declared by the two researchers and the rooting of their arguments in their disciplines are examined: where the sociologist makes use of his philosophical training, the archaeologist relies mainly on his work on semiology and informatics. Archaeology ultimately plays a minor role in the arguments proposed. This dispute therefore cannot be considered as evidence for the movement of concepts between archaeology and the social sciences. A blind spot in the debate, relating to the ontological specificities of archaeological objects, nevertheless presents itself as a possible way of implementing this movement.

L’historien de l’art qui entreprend de debrouiller la question de l’art et du politique doit en premier lieu se pencher sur la politique de l’histoire de l’art. Or cette politique a bien sur son histoire, maintes fois repetee dans le parcours individuel de tout artiste (Linda Nochlin). Une revue politisee ? Plusieurs fois, depuis ses origines en 2005, Images Re-vues a aborde, a travers les articles qu’elle a publies, la question des images politiques, c’est-a-dire des representations d’evenem...

Le problème de la définition et de la situation disciplinaires de l'archéologie est abordé à partir de la controverse ayant opposé, entre 1980 et 2009, l'archéologue Jean-Claude Gardin et le sociologue Jean-Claude Passeron. Ce cas permet d'étudier les rapports conceptuels effectifs (et non ceux souhaités ou prescrits) entre l'archéologie et les autres sciences. Les contrastes entre les positionnements déclarés par les deux acteurs et l'ancrage disciplinaire de leurs arguments sont examinés : là où le sociologue tire parti de sa formation philosophique, l'archéologue s'appuie avant tout sur ses travaux menés en sémiologie et en informatique. L'archéologie joue un rôle finalement mineur dans les arguments engagés. Cette controverse ne constitue donc pas un cas positif de circulation conceptuelle entre l'archéologie et les sciences sociales. Un angle mort du débat, relatif aux spécificités ontologiques des objets de l'archéologie, apparaît néanmoins comme une voie possible pour rendre effective cette circulation., http://blogs.univ-tlse2.fr/palethnologie/2017-02-Plutniak/

International audience; Le problème de la définition et de la situation disciplinaires de l’archéologie est abordé à partir de la controverse ayant opposé, entre 1980 et 2009, l’archéologue Jean-Claude Gardin et le sociologue Jean-Claude Passeron. Ce cas permet d’étudier les rapports conceptuels effectifs (et non ceux souhaités ou prescrits) entre l’archéologie et les autres sciences. Les contrastes entre les positionnements déclarés par les deux acteurs et l’ancrage disciplinaire de leurs arguments sont examinés : là où le sociologue tire parti de sa formation philosophique, l’archéologue s’appuie avant tout sur ses travaux menés en sémiologie et en informatique. L’archéologie joue un rôle finalement mineur dans les arguments engagés. Cette controverse ne constitue donc pas un cas positif de circulation conceptuelle entre l’archéologie et les sciences sociales. Un angle mort du débat, relatif aux spécificités ontologiques des objets de l’archéologie, apparaît néanmoins comme une voie possible pour rendre effective cette circulation.

International audience; The issue of the definition and position of archaeology as a discipline is examined in relation to the dispute which took place from 1980 to 2009 between the archaeologist Jean-Claude Gardin and the sociologist Jean-Claude Passeron. This case study enables us to explore the actual conceptual relationships between archaeology and the other sciences (as opposed to those wished for or prescribed). The contrasts between the positions declared by the two researchers and the rooting of their arguments in their disciplines are examined: where the sociologist makes use of his philosophical training, the archaeologist relies mainly on his work on semiology and informatics. Archaeology ultimately plays a minor role in the arguments proposed. This dispute therefore cannot be considered as evidence for the movement of concepts between archaeology and the social sciences. A blind spot in the debate, relating to the ontological specificities of archaeological objects, nevertheless presents itself as a possible way of implementing this movement.

International audience; Nathalie Paton s'est saisie d'un thème très médiatique, ce qui ne lui rend pas la tâche facile. En effet, nous avons tous pu appréhender l'importance de l'événement school shooting à travers de multiples médias.

Fil: Wilkis, Ariel. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentina. Universidad Nacional de San Martín. Instituto de Altos Estudios Sociales; Argentina

Cet article est consacré à l’analyse empirique de la division inégale du travail scientifique dans sa dimension internationale, telle qu’elle s’exprime dans les formes d’échanges et de communications entre chercheurs des pays du Nord et du Sud. Après une rapide présentation du problème dans la littérature actuelle, on analysera, sous l’angle de cette problématique, des données empiriques concernant les pratiques d’invitations de chercheurs étrangers à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris. Nous vérifierons que les domaines de compétences pour lesquels les chercheurs sont invités cantonnent ceux venant des continents du Sud à présenter, dans leur majorité, des données géographiques et thématiques locales, alors que ce sont, en général, les collègues travaillant dans des institutions des pays nord atlantiques qui contribuent plus considérablement à l’élaboration théorique générale. This article presents an empirical analysis of the unequal international division of labour within the social sciences, noticeable in the forms of exchange and communication between researchers of Northern and Southern countries. After a brief review of current literature, empirical data concerning the practice of inviting foreign researchers to the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) in Paris are analysed. The article shows in how far the areas of competency for which researchers are invited, limits those coming from the continents of the South to presenting, in their majority, local themes, while their colleagues affiliated to north-Atlantic institutions contribute more considerably to general theory-building.

International audience; De février à mai 2013, les Cercles de formation de l’EHESS organisent un cycle de débats initulé « Le travail dans tous ses états : une question d'actualité ». Des spécialistes de différentes disciplines (histoire, sociologie, philosophie, droit, économie) échangeront leurs points de vue et confronteront leurs analyses sur le travail et sur ses mutations. Au programme de cette quatrième séance : les maillons faibles de la société du travail (femmes, jeunes, seniors, travailleurs étrangers…) seront appréhendées dans une perspective comparative.

This article presents an empirical analysis of the unequal international division of labour within the social sciences, noticeable in the forms of exchange and communication between researchers of Northern and Southern countries. After a brief review of current literature, empirical data concerning the practice of inviting foreign researchers to the École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) in Paris are analysed. The article shows in how far the areas of competency for which researchers are invited, limits those coming from the continents of the South to presenting, in their majority, local themes, while their colleagues affiliated to north-Atlantic institutions contribute more considerably to general theory-building., Cet article est consacré à l'analyse empirique d'un facteur d'inégalité dans les relations Nord-Sud en sciences sociales, plus précisément de la division inégale du travail scientifique telle qu'elle s'exprime dans les formes d'échanges et de communications entre chercheurs, selon qu'ils travaillent ou non dans les pays dits du Nord. Après une rapide présentation du problème dans la littérature actuelle, on analysera, sous l'angle de cette problématique, des données empiri-ques concernant les pratiques d'invitations de chercheurs étrangers à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris. Nous vérifierons que les domaines de compétences pour lesquels les chercheurs sont invités sont, pour les uns, cantonnés à la présentation de données géographiques et thématiques stricte-ment situées, alors qu'ils sont, pour d'autres, davantage ouverts à des élaborations théoriques générales. La division inégale du travail en sciences sociales L'ensemble des activités et de la production scientifiques est réparti de manière extrêmement inégale sur les différentes régions du globe. Une forte concentra-tion topographique se constate en Europe et en Amérique du Nord, ce qui s'ex-plique en premier lieu par l'histoire : les sciences modernes émergèrent d'abord en Europe, puis se diffusèrent – via la « conquista » et la colonisation –, ce qui donne à penser les relations entre les continents du Sud et l'Europe comme des relations centre-périphérie 1 . L'origine de la science hors Europe n'est donc pas endogène mais exogène, ce qui aujourd'hui encore fait problème dans le développement des sciences sociales. On peut distinguer trois dimensions différentes du problème, *– Sociologue, Université de Fribourg (Suisse), Département de sociologie « Travail social et politique sociale ». 1– Cette époque de la « science coloniale » ou « impériale » a donné lieu à une série d'études en histoire des sciences qui s'inscrivent dans une telle approche centre-périphérie. pour un argument plus théorique, voir Mignolo (2004).

http://etudesphotographiques.revues.org; International audience; En mars 2006, après l'occupation de l'EHESS, un enseignant réalise un état des lieux en images, immédiatement mis en ligne sur le site de partage de photographies Flickr. Proposant un compte rendu détaillé de l'opération et de sa réception, l'article analyse les réactions suscitées par cet exemple de "journalisme citoyen".

Agrégé d'histoire, spécialiste de l'économie du XIXe siècle et de la bourgeoisie conquérante, fondateur en 1947 de la VIe section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, qui deviendra l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, fondateur et organisateur de la Maison des Sciences de l'Homme, sans oublier auteur de plusieurs essais historiques et politiques marquants, Charles MORAZE s’est éteint le 5 janvier 2003. Ce colloque organisé par L’Association pour la Recherche à l’EHESS en collaboration avec la Maison des Sciences de l’Homme, l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et le Centre Charles Morazé rend hommage à ce grand universitaire engagé, aux talents et aux responsabilités multiples.

Since 1996, we have used Role Playing Games (RPG) with our Multi-Agent System (MAS) platform, CORMAS (Bousquet et al. 1998), in different experiments about local land use management, water management, negotiations between foresters and breeders, and preservation of wild genetic resources by local peasants. Each experiment tested a different sort of coupling between RPG and CORMAS, from a RPG simply explaining the MAS model to a RPG strongly evolving in the different steps of the modeling itself. Each experiment tested also different objectives for this linking, from the improvement of the modeler's knowledge about the issue to the support of an endogenous debate within the local community. For a better knowledge of the use of these games, we varied in each experiment (i) the links between the games and the reality; (ii) the nature of knowledge put at players' disposal (players' knowledge or external expert's knowledge, technical or social knowledge,...); (iii) the adaptability and the upgrade ability of rules; (iv) and of course the supports of the game (board game; links with MAS; type of rules, players and organizer,...). Finally, the difficult question of validation was started on by several ways, from computer and statistical validation as well as the different possibilities of players' validation. In this paper, we have begun a formalized appraisal of these six experiments, allowing us stressing the advantages and disadvantages of each methodological step as regards the different possibly purposes of the participatory modeling.; Depuis 1996, nous avons utilisé les jeux de rôles avec notre plateforme de système multi-agent, CORMAS (Bousquet et al, 1998), dans différentes expériences à propos de la gestion locale du territoire, de la gestion de l'eau, des négociations entre forestiers et éleveurs, et de la préservation des ressources génétiques par les paysans locaux. Chaque expérience a testé différentes formes de couplage d'un modèle SMA à un jeu de rôles, depuis un jeu de rôles expliquant simplement le modèle SMA jusqu'à un jeu évoluant fortement dans les différentes étapes de la modélisation. Chaque expérience a également testé différents objectifs pour ce couplage, depuis l'accroissement de la connaissance du modélisateur jusqu'à la facilitation d'un débat au sein de la communauté locale. Pour une meilleure connaissance de l'usage de ces jeux, nous avons fait varié dans chaque expérience (i) les liens entre les jeux et la réalité, (ii) la nature de la connaissance mise à la disposition des joueurs (connaissance des joueurs ou connaissance d'experts extérieurs, connaissance technique ou sociale), (iii) l'adaptabilité des règles, (iv) et bien sûr les supports de jeu (plateau, , lien avec le SMA, types de règles, joueurs, organisateurs_). Enfin, on a commencé à abordé la difficile question de la validation par différentes voies, par l'informatique, les statistiques ou les acteurs eux-mêmes. Dans cette communication, nous avons commencé une évaluation de ces expériences, nous permettant d'insister sur les avantages et désavantages de chaque étape méthodologique, en fonction des différents objectifs de la modélisation participative.

Ma communication consiste en une présentation personnelle (i.e. préparée individuellement) d'un travail collectif. En ce sens, si des erreurs ont été faites ce jour là, les critiques doivent m'être adressées. Par ailleurs, les sources et les réflexions présentées ce jour reviennent en partie au collectif "Repenser le XIXe siècle".; International audience; Cette intervention, faite en tant que représentante du groupe « Repenser le XIXe siècle », propose de faire le bilan de nos recherches collectives entamées à l’EHESS en 2012. Au-delà de la présentation du groupe de recherche, des sources et des objectifs visés, cette communication donne à voir les chantiers que nous mettons en œuvre cette année 2014-2015, en soulignant les liens entre les dynamiques urbaines, politiques, sociales et financières. Compte tenu de mes compétences et préoccupations actuelles, j’insiste, à titre personnel, sur l’analyse des structures traditionnelles de crédit et des montages financiers qui voient le jour au moment de la Révolution et se prolongent jusqu’au début du XIXe siècle.