The COVID-19 pandemic has worsened the extreme inequality in Southern African Development Community (SADC) countries, and pushed millions into poverty. The economic crisis continues due to the obscene global vaccine inequality. As of end March 2022, a dismal 14% of SADC citizens had been fully vaccinated against COVID-19, compared with 65.5% in the United States and 73% in the European Union., In 2021, with infections rising in SADC, the critical health, social protection and economic programmes put in place by most governments in 2020 were rolled back and replaced with austerity, in the context of growing debt burdens and lack of external support for country budgets. Such austerity has been built into IMF programmes in the region., Recovering from the pandemic, however, offers SADC governments a once-in-a-generation opportunity to do what their citizens want: increase taxes on the wealthy and large corporations, boost public spending (especially on healthcare, education and social protection), and increase workers’ rights as well as tackling joblessness and precarious work. With external support, including through debt relief and aid, they could reduce inequality drastically and eliminate extreme poverty by 2030., Crise des inégalités extrêmes dans la SADC Combattre l’austérité et la pandémie de COVID-19 La pandémie de COVID-19 a aggravé les inégalités extrêmes dans les pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et a précipité des millions de personnes dans la pauvreté. La crise économique se poursuit en raison de l’inégalité vaccinale obscène dans le monde. Fin mars 2022, 14 % seulement des citoyen·nes de la SADC avaient un schéma vaccinal complet contre la COVID-19, contre 65,5 % aux États-Unis et 73 % dans l’Union européenne5., En 2021, en pleine flambée des infections dans la SADC, les programmes critiques en matière de santé, de protection sociale et d’économie mis en place par la plupart des gouvernements en 2020 ont été réduits et remplacés par l’austérité, dans un contexte d’augmentation du fardeau de la dette et de manque de soutien extérieur aux budgets nationaux. Les programmes du FMI dans la région ont intégré cette austérité., La sortie de la pandémie offre toutefois aux gouvernements de la SADC une occasion qui ne se présente qu’une fois par génération de faire ce que veulent leurs citoyen·nes : augmenter les impôts sur les grandes fortunes et les grandes entreprises, accroître les dépenses publiques (notamment en matière de soins de santé, d’éducation et de protection sociale), renforcer les droits des travailleurs et des travailleuses et lutter contre le chômage et le travail précaire. Avec un soutien extérieur, notamment par le biais d’une aide et d’un allègement de la dette, ils pourraient réduire radicalement les inégalités et éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030.