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Le suivi des paramètres quantitatifs du parasitisme par Ligula intestinalis (Cestoda : Diphyllobothridae) a été réalisé par l’examen de 516 spécimens appartenant à deux espèces introduites de poissons d’eau douce : Rutilus rubilio (350 individus) et Scardinius erythrophthalmus (166 individus). Les échantillonnages ont été réalisés dans deux retenues de barrages, Sidi Salem et Nebhana en Tunisie. L’analyse de la composition spécifique de l’avifaune piscivore dans ces deux retenues a révélé l’existence d’espèces d’oiseaux déjà décrites dans la littérature comme étant des hôtes définitifs de la ligule. Le suivi de l’avifaune dans les deux plans d’eau a montré une abondance relative et une fréquence plus élevées dans la retenue de Sidi Salem que dans celle de Nebhana. L’analyse des prévalences, des intensités moyennes et de l’abondance du parasite a révélé des valeurs plus importantes chez le gardon, Rutilus rubilio qui semble donc le second hôte intermédiaire préférentiel de Ligula intestinalis dans ces milieux. L’analyse comparée de la parasitose, dans les deux retenues prospectées, suggère que la ligule présente deux stratégies différentes d’infestation selon le plan d’eau. À Sidi Salem, grande retenue dont la superficie est plus importante que celle de Nebhana et qui de plus abrite une avifaune piscivore plus importante et beaucoup plus diversifiée, le parasite infeste le maximum d’individus hôtes avec des charges parasitaires faibles. En revanche, à Nebhana, petite retenue, le parasite infeste moins d’individus hôtes qu’à Sidi Salem, mais avec des intensités moyennes beaucoup plus élevées. L’analyse de la prévalence en fonction de la taille et de l’âge au niveau de la retenue de Sidi Salem a révélé des valeurs plus élevées dans les grandes classes de taille chez le gardon.