Search

Resume Les auteurs exposent les recommandations de la Societe francaise d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie de la face et du cou (SFORL) concernant la prise en charge de la paralysie faciale peripherique a la phase aigue. Un groupe de travail multidisciplinaire a ete charge d’effectuer une revue de la litterature scientifique sur cette thematique. A partir de ces textes et de l’experience de chacun, des recommandations ont ete redigees, puis relues par un groupe de lecture independant. Les recommandations proposees ont ete classees en grade A, B, C ou accord professionnel selon un niveau de preuve scientifique decroissant. Un examen clinique ORL et neurologique complet est recommande devant tout patient se presentant pour une paralysie faciale peripherique pour confirmer le diagnostic de paralysie faciale idiopathique. Il est recommande de realiser une IRM avec injection etudiant tout le trajet du nerf facial si possible dans le premier mois. Il est recommande de realiser un ENMG pour evaluer le pronostic de recuperation. Il est recommande devant toute paralysie faciale idiopathique de debuter un traitement corticoide le plus precocement possible (idealement dans les 72 heures) a la dose de 1 mg/kg/J pendant 7 a 10 jours. Les therapies antivirales sont a associer avec un traitement corticoide en cas de paralysie severe ou precoce et en cas de PFP zosterienne. Il n’est pas recommande d’utiliser un antiviral seul. A ce jour, le benefice d’une decompression chirurgicale du nerf facial n’est pas demontre.

AQFThe authors present the guidelines of the French Society of ENT and Head and Neck Surgery (SFORL) regarding the management of Bell's palsy in adults. After a literature review by a multidisciplinary workgroup, guidelines were drawn up based on retrieved articles and group-members' experience, then read over by an independent group to edit the final version. Guidelines were graded A, B, C or "expert opinion" according to decreasing level of evidence. Thorough ENT and neurological clinical examination is recommended in all patients presenting with peripheral facial palsy to confirm diagnosis of Bell's palsy. MRI with gadolinium enhancement should explore the entire course of the facial nerve, if possible within the first month. ENMG should be performed to assess prognosis for recovery. In confirmed Bell's palsy, corticosteroid therapy should be implemented as early as possible (ideally within 72h) at a dose of 1mg/kg/day for 7-10 days. Antiviral therapy should be associated to steroids in patients with severe and early-onset disease and in Ramsay-Hunt syndrome. Isolated antiviral therapy is not recommended. To date, there is no evidence that surgical facial nerve decompression provides benefit.

Resume La vaccination est un element essentiel de l’arsenal therapeutique de la medecine preventive face aux maladies infectieuses, notamment chez les personnes diabetiques. Si les vaccinations contre la grippe ou le tetanos en cas de plaie sont bien connues des soignants, celles d’autres affections, comme les pneumonies a pneumocoques, la coqueluche, ou le zona, sont - a ce jour - insuffisamment prises en compte. Pourtant, la couverture vaccinale, aisee a obtenir, permettrait de limiter l’incidence de ces infections qui peuvent alterer la qualite de vie ou conduire au deces des patients. L’information des sujets, et tout particulierement des personnes diabetiques, mais aussi des soignants, est donc primordiale en ce domaine qui fait encore malheureusement debat.

Resume La survenue de la pandemie de grippe A (H1N1) a ete l’occasion de mettre en place une vaccination adaptee, efficace et bien toleree, dans les meilleurs delais. A partir d’une experience solide et ancienne de la vaccination antigrippe saisonniere, de connaissances experimentales recentes des candidats vaccins diriges contre les souches H5N1, l’industrie a pu mettre au point et preparer un vaccin adapte a la souche pandemique A H1N1 California juillet 2007. Vaccin fait avec ou sans adjuvant dont les modalites d’utilisation se sont precisees au fur et a mesure des verifications et connaissances scientifiques. Ces resultats pourtant positifs ont ete souvent mal percus dans la population medicale et generale du fait d’une evolution concomitante de la pandemie, une insuffisance de communication, une mise en place des modalites pratiques de la campagne vaccinale imparfaite complexes et mal comprises. En depit de cela, son efficacite et sa bonne tolerance ont ete constatees avec sans doute un effet positif du phenomene epidemique.

Resume Introduction L’ecthyma gangreneux (EG) a une definition clinique et bacteriologique. Il debute par une plaque, une papule ou une macule erythemateuse ou purpurique evoluant initialement vers une bulle hemorragique et necrotique, puis vers une croute noirâtre. L’EG est le plus souvent du a Pseudomonas aeruginosa , mais d’autres agents infectieux peuvent etre impliques. Observation Quatre patients (trois femmes et un homme, d’âge moyen 36 ans) presentaient une fievre et des lesions cutanees evocatrices d’EG. Trois d’entre eux etaient des transplantes cardiaques traites par immunosuppresseurs ; la quatrieme avait une leucemie aigue myeloide en phase terminale. Tous presentaient des lesions cutanees ulcerees et necrotiques, qui succedaient a une bulle chez trois d’entre eux. Les hemocultures isolaient dans un cas P. aeruginosa et Candida albicans . Les cultures des lesions cutanees mettaient en evidence C. albicans et P. aeruginosa respectivement dans deux cas. Les lesions cutanees necrotiques regressaient sous traitement anti-infectieux adapte. Trois malades ont gueri mais la patiente avec la leucemie est decedee malgre le traitement. Discussion Ces quatre observations illustrent le polymorphisme clinique des lesions d’EG. Elles montrent egalement que P. aeruginosa n’est pas toujours l’agent pathogene responsable. D’autres micro-organismes tels que C. albicans peuvent etre cause, comme l’illustrent deux de nos cas.

Resume L’un des axes majeurs de la recherche aujourd’hui dans le domaine du VIH/sida concerne les problemes d’observance au traitement antiretroviral. Il s’avere qu’une observance quasi parfaite est necessaire pour que le traitement soit efficace. Dans cette etude, nous allons nous interesser a l’un des determinants de l’observance : les representations du patient qui concernent sa maladie, son traitement et ses effets secondaires. Le modele d’autoregulation propose par Leventhal (1980) postule que les patients atteints de maladies chroniques construisent une representation de leur maladie comportant plusieurs dimensions afin de lui donner sens. L’impact de ces dimensions sur l’observance au traitement a ete mis en evidence dans diverses maladies chroniques. Dans le domaine du VIH, deux etudes se rapportent a ce sujet, mais necessitent d’etre approfondies. Aussi avons-nous mis en place une recherche visant a completer ces donnees aupres de 61 patients VIH sous traitement antiretroviral. Les representations de la maladie et des effets secondaires du traitement ont ete evaluees a l’aide du questionnaire autoadministre de representation de la maladie : l’IPQ-R (Revised Illness Perception Questionnaire [Psychol Health 17 (2002) 1–16]). L’observance au traitement antiretroviral a ete evaluee a l’aide du questionnaire autoadministre d’observance mis au point par Tarquinio et al. [Rev Int Psychol Soc 2 (2000) 61–91] et revise par Gauchet [Les determinants psychosociaux de l’observance therapeutique chez les personnes infectees par le VIH : representations et valeurs. These de Doctorat non publiee. France: Universite de Metz; 2005]. Les resultats nous indiquent que les representations de la maladie ont une influence sur l’observance. De plus, les patients construisent une representation des effets secondaires differenciee de celle des symptomes attribues au VIH. Il s’avere que la representation du controle personnel, celle de la cause de la contamination ainsi que celle des effets secondaires influencent l’observance au traitement antiretroviral. Ces resultats nous indiquent que le modele d’autoregulation de Leventhal nous fournit une base theorique pour comprendre les comportements d’ajustement a la maladie dans le cas du VIH. De plus, ils nous donnent des arguments en faveur de la mise en place et de l’evaluation de l’efficacite de therapies comportementales et cognitives ou de therapies de counseling afin d’augmenter l’observance des patients VIH.

Resume Introduction La trypanosomose humaine africaine (THA) ou « maladie du sommeil » est endemique et actuellement reemergente en Afrique, avec une incidence estimee a 45 000 nouveaux cas par an. La THA est caracterisee par le developpement d’une lesion au point d’inoculation, le trypanome, due a la multiplication locale du trypanosome. Elle est suivie d’une phase lymphaticosanguine et d’une invasion du systeme nerveux central. Observation Nous rapportons l’histoire d’un patient d’origine francaise expatrie au Congo, qui a presente une THA due a Trypanosoma brucei gambiense. La maladie etait revelee par une fievre elevee associee a une polyadenopathie et a deux lesions ulcerocrouteuses (trypanomes) a la face interne de chaque cuisse. Le diagnostic de THA a la phase lymphaticosanguine etait confirme par la presence de trypanosomes dans le sang. Des trypanosomes etaient egalement presents sur le frottis cutane. La ponction lombaire etait normale. L’evolution etait favorable apres traitement par isethionate de pentamidine. Conclusion Cette observation illustre comment les signes dermatologiques de la phase initiale de la THA permettent un diagnostic precoce, lequel est essentiel a un traitement efficace.

Le prescrizioni di antibiotici sono tra quelle piu frequenti, mentre i meccanismi di resistenza batterica non cessano di moltiplicarsi. Le conseguenze sono estremamente importanti: ogni terapia antibiotica deve essere efficace, mirata e rispettare al meglio l’ecologia batterica, il che implica che deve essere ragionata e giustificata. La giustificazione della terapia antibiotica si basa su tre criteri: la definizione del sito infetto, quella del o dei germi ritenuti responsabili dell’infezione e quella del contesto clinico in cui compare questa infezione. La scelta della terapia antibiotica dipende, allora, dalla farmacocinetica delle diverse molecole, dal loro spettro di attivita e dalla loro tossicita. Non dovrebbero esserci piu i problemi legati a prescrizioni alla cieca con ampia copertura che partecipano alla selezione dei batteri resistenti della flora commensale. La buona pratica della prescrizione degli antibiotici passa necessariamente per un uso razionale basato sull’analisi dell’infezione da trattare, la considerazione del contesto clinico, la conoscenza delle molecole utilizzate, l’epidemiologia batterica e la comprensione dei meccanismi e dell’evoluzione dei profili di resistenza.

Los antibioticos se cuentan entre los medicamentos prescritos con mas frecuencia, aunque los mecanismos de resistencia siguen multiplicandose. Las consecuencias que se derivan de esto son muy relevantes: cualquier tratamiento antibiotico debe ser eficaz, prescribirse de forma dirigida y ha de respetar al maximo la ecologia bacteriana. Ello supone un uso racional y justificado segun tres criterios: la determinacion de la localizacion infectada, la determinacion del o los microorganismos supuestamente causantes de la infeccion y la de las caracteristicas del paciente en el que esta tiene lugar. Por tanto, la eleccion del antibiotico depende de la farmacocinetica de las diversas moleculas, de su espectro de actividad y de su toxicidad. Ya no se deben prescribir a ciegas antibioticos de amplio espectro, que participan en la seleccion de las bacterias resistentes de la flora comensal. La buena practica de la prescripcion de antibioticos exige una actitud reflexiva que tenga en cuenta la infeccion, las caracteristicas del paciente, el conocimiento de las moleculas utilizadas y de la epidemiologia bacteriana, asi como la comprension de los mecanismos y de la evolucion de los perfiles de resistencia.

Ogni patologia infettiva corrisponde a un’aggressione da parte di un agente patogeno detto «parassita». Le manifestazioni cliniche sono il risultato di un disequilibrio tra la virulenza dell’agente patogeno e le difese immunitarie dell’ospite. Il nostro ambiente e popolato da una moltitudine di microrganismi, virus, batteri, parassiti o funghi che, al momento del loro incontro con l’ospite, cercheranno di sopravvivere e di riprodursi: solo alcuni svilupperanno pero un potere patogeno. L’ospite reagisce mettendo in atto una serie di mezzi di difesa che agiscono in modo congiunto e sinergico, inizialmente aspecifico (immunita innata), quindi specifico (immunita adattativa). La risposta immunitaria e in questo modo adatta a ogni tipo di infezione e di microrganismo. L’interazione ospite-parassita e dunque un processo dinamico, in cui ogni protagonista agisce per aumentare la sua possibilita di sopravvivenza, cosa che porta schematicamente a tre situazioni: portatore sano, portatore asintomatico o espressione clinica di una malattia. Peraltro, alcuni fattori possono modificare la relazione ospite-parassita, sia a vantaggio del microrganismo (deficit immunitari), sia a vantaggio dell’ospite (vaccinazione, terapia antiinfettiva), ma una guarigione completa e molto spesso possibile solo grazie alla presenza delle difese immunitarie dell’ospite. Cosi, la relazione ospite-parassita regola l’insieme della patologia infettiva e la sua comprensione e necessaria per la gestione dei problemi di infettivologia.

Resume Introduction La frequence des effets indesirables cutanes des antiseptiques est mal connue. Malades et methodes Nous avons evalue la prevalence et les formes cliniques des effets indesirables des principaux antiseptiques cutanes utilises en France par une enquete prospective, multicentrique, menee aupres de 773 dermatologues de ville de mai a juin 2003. Les huit premiers malades consecutifs, adultes des deux sexes, relevant d’un traitement ambulatoire par un antiseptique cutane, ont ete inclus. L’evaluation a ete faite a l’inclusion et apres traitement, de visu ou par telephone. Les evenements indesirables notifies ont ete valides par deux experts independants. Resultats Ont ete inclus 3 403 malades (femmes 61 p. 100, hommes 39 p. 100, âge moyen 47 ans). La prescription de l’antiseptique etait motivee par une chirurgie dermatologique ambulatoire (45 p. 100), un geste technique (33 p. 100), ou en traitement d’appoint de diverses dermatoses, plaies ou brulures (12 p. 100). Les six traitements les plus utilises - hexamidine (37 p. 100), chlorhexidine - chlorure de benzalkonium (28 p. 100), chlorhexidine alcoolique (16,5 p. 100), chlorhexidine solution aqueuse (7 p. 100), polyvidone iodee (6 p. 100) et hexamidine-chlorhexidine (1,8 p. 100) - representaient 96,5 p. 100 des prescriptions. L’antiseptique etait prescrit par badigeonnage (57 p. 100) ou pulverisation (40 p. 100), deux fois par jour, pendant une duree mediane de 10 jours (3-30 jours). Douze effets indesirables ont ete notifies : dermite de contact (neuf cas), sensation de brulure persistante (deux cas), coloration jaune de la peau (un cas). Seuls 10 effets indesirables cliniques ont finalement ete pris en compte dans l’analyse finale (une inclusion a tort, un effet notifie non retenu) et la prevalence des effets indesirables cliniques peut etre estimee a 2,9 pour mille. La duree mediane d’apparition de la dermite de contact etait de 4 jours (0-90 jours). La guerison apres arret de l’antiseptique a ete spontanee chez cinq malades et apres une corticotherapie locale chez cinq autres. Il n’y avait pas de difference statistiquement significative en fonction des antiseptiques, ni des localisations. Un antecedent de dermite de contact etait associe a un risque d’effet indesirable (OR = 7,2 ; CI 95 : 2,0-26,4 ; p = 0,007). Discussion Cette etude offre une idee precise de l’utilisation des antiseptiques cutanes en pratique de ville en France et de la frequence des effets indesirables des antiseptiques. Le chiffre, bas (2,9 pour mille), tempere l’impression laissee par le grand nombre de publications d’effets indesirables cliniques avec les antiseptiques. Il relativise aussi les taux eleves de sensibilisation a differents antiseptiques trouves dans certaines etudes chez des populations a risque. L’effet indesirable le plus frequemment observe est une dermite de contact. Un antecedent de dermite de contact a ete identifie comme un facteur de risque d’apparition d’un effet indesirable cutane parmi nos malades. Conclusion Les antiseptiques cutanes sont des medicaments bien toleres mais leur prescription devrait etre encadree de facon plus rigoureuse, notamment en cas d’antecedent de dermite de contact.

Bioterrorism is defined by the intentional or threatened of microorganisms or toxins derived from living organisms to cause death or diseases in humans, animals or plants on which we depend. The other major point is to generate fear in the population. More than 180 pathogens have been reported to be potential agents for bioterrorism. The following is an overview of several agents that could be involved in a biological attack.

L’homme vit dans un environnement ou les microorganismes proliferent. Les maladies infectieuses ont longtemps ete des fleaux [1]. Elles ont ete la principale cause de mortalite, reduisant l’esperance de vie des populations. Elles demeurent aujourd’hui toujours source d’une mortalite tres elevee que les infections soient permanentes, pandemiques, fleaux bien connus comme le paludisme, la tuberculose et aujourd’hui le sida, qu’elles s’expriment par des epidemies plus brusques, plus courtes dues a des agents infectieux bien repertories ou jusqu’ici inconnus. Les progres en matiere de connaissance des pathologies infectieuses, des moyens de diagnostic de plus en plus rapides, les possibilites de traitement et de prevention ont change le profil de nombre de pathologies infectieuses, reduit la mortalite de la plupart d’entre elles, et donc participent largement a l’allongement de l’esperance de vie des populations. Mais pour nombre d’entre elles, ces ameliorations ne sont pas a la disposition de tous, limitant leurs effets positifs dans de nombreuses parties du monde. Quoi qu’il en soit, en depit de toutes les mesures qui seront prises, qu’elle qu’en soit la qualite, l’homme devra compter avec des agents infectieux. Organismes vivants, ils ont pour but de survivre ; ils se donnent les moyens de le faire, de s’adapter, de se transformer pour resister. De nouveaux agents infectieux apparaitront, de plus anciens reapparaitront. Charles Nicolle l’avait fort bien prevu et ecrit au debut du siecle dernier. Le risque infectieux se doit d’autant plus d’etre pris en compte que notre societe tolere de plus en plus mal tout risque, voire n’accepte plus les consequences d’une infection. Elle exige des mesures de qualite, souhaitant de facon peut etre legitime, mais parfaitement illusoire, un risque zero, veritable leurre, finissant par polluer la sagesse des decisions prises. Cette exigence est d’autant plus exprimee que toute pathologie infectieuse est immediatement connue de tous, excessivement mediatisee le plus souvent. Le mystere que font naitre les maladies infectieuses suscite toujours des craintes ancestrales et notre societe qui aime aussi a se faire peur, se complait dans ces annonces permanentes d’emergence de pathogenes et des moyens mis a disposition pour lutter contre eux. Les risques infectieux d’un point de vue sanitaire sont varies correspondant non seulement a divers agents infectieux, ou types de microorganismes, mais aussi a diverses modalites de transmission ou de circonstances de transmission. Aussi beaucoup de maladies sont-elles transmises directement par voie aerienne, ou par voie digestive et d’autres indirectement par des vecteurs vivants ou inertes. De meme doit etre isole le risque de transmission nosocomiale en distinguant les infections a germes d’origine exogene par opposition a ceux d’origine endogene, venant donc des flores du malade lui-meme.

Background Treatment of hookworm-related cutaneous larva migrans (HrCLM) with a single dose of oral ivermectin has not been adequately evaluated to date. Response rates reported in three large studies varied from 77% to more than 95%. Objectives We evaluated the efficacy of ivermectin in the treatment of HrCLM. Methods We retrospectively studied all returning travellers with HrCLM who consulted in our institution. Patients were then treated with a single, 200 μg/kg dose of ivermectin, orally. Results Sixty-two travellers (35 female, 27 male, mean age 35.6 years) with HrCLM and creeping dermatitis were included. Six patients (10%) also had associated hookworm folliculitis. Fifty-nine patients (95%) completely responded with one ivermectin dose. The response rate was 98% in the 56 patients presenting with only creeping dermatitis and 66% in the six patients presenting with additional hookworm folliculitis (P = 0.02). Conclusion The efficacy of a single dose of oral ivermectin is higher in patients with only creeping dermatitis than in those with associated hookworm folliculitis.

Oxidative stress is now recognized as accountable for redox regulation involving reactive oxygen species (ROS) and reactive nitrogen species (RNS). Its role is pivotal for the modulation of critical cellular functions, notably for neurons astrocytes and microglia, such as apoptosis program activation, and ion transport, calcium mobilization, involved in excitotoxicity. Excitotoxicity and apoptosis are the two main causes of neuronal death. The role of mitochondria in apoptosis is crucial. Multiple apoptotic pathways emanate from the mitochondria. The respiratory chain of mitochondria that by oxidative phosphorylation, is the fount of cellular energy, i.e. ATP synthesis, is responsible for most of ROS and notably the first produced, superoxide anion (O(2)(;-)). Mitochondrial dysfunction, i.e. cell energy impairment, apoptosis and overproduction of ROS, is a final common pathogenic mechanism in aging and in neurodegenerative disease such as Alzheimer's disease (AD), Parkinson's disease (PD) and amyotrophic lateral sclerosis (ALS). Nitric oxide (NO(;)), an RNS, which can be produced by three isoforms of NO-synthase in brain, plays a prominent role. The research on the genetics of inherited forms notably ALS, AD, PD, has improved our understanding of the pathobiology of the sporadic forms of neurodegenerative diseases or of aging of the brain. ROS and RNS, i.e. oxidative stress, are not the origin of neuronal death. The cascade of events that leads to neurons, death is complex. In addition to mitochondrial dysfunction (apoptosis), excitotoxicity, oxidative stress (inflammation), the mechanisms from gene to disease involve also protein misfolding leading to aggregates and proteasome dysfunction on ubiquinited material.

Resume Propos et points forts. – Le syndrome respiratoire aigu severe (SRAS) a recemment ete reconnu comme etant associe a une infection virale emergente, hautement contagieuse et pouvant etre mortelle. Actualites. – A fin juin 2003, plus de 8500 cas d’infections humaines et 800 deces ont ete rapportes dans 30 pays. L’agent responsable de cette infection a ete identifie comme etant un nouveau coronavirus. La presentation clinique, les anomalies biologiques et radiologiques, ainsi que l’evolution et le traitement des patients infectes par ce virus sont decrits dans cet article. Perspectives et projets. – La recherche de therapeutiques efficaces et de vaccins est en cours d’evaluation.

Objective . – To determine if asymptomatic stable chronic hyperlactatemia in human immunodeficiency virus (HIV)-infected patients under highly active antiretroviral therapy (HAART, including nucleoside analog reverse transcriptase inhibitors (NRTI)) could be improved by antioxidant supplementation. Design . – To match two groups of patients taking NRTI for at least 24 months: 15 without and 15 with antioxidant supplementation (vitamin E, β-carotene, N -acetylcysteine, selenium, Gingko biloba extracts and nutritional supplements). For both the groups, the supplementation by antioxidants or its lack was carefully assessed. Venous lactatemia, blood oxidative stress markers (plasma lipid peroxidation, enzymatic and non-enzymatic antioxidants), CDC revisited classification, CD4 count and viral load, NRTI (with or without stavudine) and other antiretroviral drugs used, lipoatrophy, central fat accumulation were assessed. Results . – Patients were not statistically different with respect to the CDC classification, CD4 count, viral load and characteristics of antiretroviral therapy. Blood oxidative stress markers, i.e. vitamin E, vitamin A and β-carotene tended to be higher in the supplemented group. The difference observed in venous lactate concentration between the two groups was significant (1.37 ± 0.10 vs. 1.82 ± 0.19 mmol/l in the supplemented and non-supplemented groups, respectively P = 0.04). Conclusion . – Antioxidant supplementation improves the asymptomatic stable chronic hyperlactatemia observed in HIV-infected patients taking HAART including NRTI for a long time. Controlled studies are needed to demonstrate the efficacy of this supplementation on mitochondrial toxicity observed during HAART and the possible usefulness of its combination with mitochondrial cofactors like carnitine, riboflavine, coenzyme Q, α-lipoic acid.

Septic arthritis due to Mycobacterium kansasii is rare; only 40 cases have been published. A French national inquiry revealed the occurrence of 10 new cases between 1992 and 1997 (8 men and 2 women: mean age, 37 years; range, 25-54 years). Seven had an underlying condition: AIDS (n = 4), chronic skin psoriasis and AIDS (n = 2), or a renal transplant (n = 1). Trauma to the joint, use of intra-articular corticosteroid(s) I month to 2 years after the event, and chronic skin psoriasis were risk factors. The mean interval between appearance of the first symptoms of arthritis and the diagnosis was 5 months. Monarthritis was localized to the knee (n = 4), wrist (n = 3), finger (n = 1), elbow (n = 1), or ankle (n = 1). The main diagnostic procedure was culture of a synovial biopsy specimen. In all cases, debridement was associated with antimycobacterial treatment. Three patients died of AIDS during treatment, and another is still undergoing treatment; the other 6 patients were cured. M. kansasii infection should be considered in all cases of indolent arthritis with any of the following risk factors: local trauma, local or systemic corticosteroid therapy, chronic skin psoriasis, and immunodepression, especially that due to human immunodeficiency virus infection.

Resume A partir d'un reseau de surveillance qui collige 50 % des cas de paludisme d'importation en France, les auteurs decrivent ses caracteristiques epidemiologiques. L'etude de 5 498 acces, verifies du point de vue parasitologique, recueillis de 1995 a 1997, identifie 74 % d'adultes, ayant un âge moyen de 29,8 ± 17 ans et un sex-ratioH/F de 1,68, de nationalite europeenne (58 %) et africaine (40 %). Quatre-vingt-quatorze pour cent des contaminations ont eu lieu en Afrique. La duree mediane des sejours est de 31 jours. Plasmodium falciparum represente 85 % des observations, P. vivax et P. ovale 6 % chacun et P. malariae 3 %; 93 % des acces etaient des formes simples, 4 % des formes graves. La letalite etait de 4%.Les delais d'apparition des symptomes et de diagnostic sont, en mediane, respectivement de sept et 12 jours. Le traitement repose sur l'halofantrine dans 50 % des cas, sur la quinine dans un tiers des cas; 52,5 % des personnes avaient utilise une chimioprophylaxie, mais seulement 18 % avaient respecte les modalites de prise et de duree d'observance. Enfin, le medicament utilise etait rarement adapte a la zone du voyage. Avec plus de 5 000 cas par an, la France est le pays d'Europe le plus touche par le paludisme d'importation. La poussee apparue entre 1995 et 1997 procede d'une augmentation du nombre de voyageurs vers l'Afrique de l'Ouest et du Centre, et de negligences prophylactiques. Les voyageurs sont encore insuffisamment mis en garde ou mal informes des risques auxquels ils s'exposent.

Resume Propos Nous avons analyse sur une periode de 12 ans les caracteristiques epidemiologiques de 399 patients ayant une infection a VIH et ayant presente une toxoplasmose cerebrale. Methodes Les dossiers des patients hospitalises dans notre service de janvier 1983 a decembre 1994 pour toxoplasmose cerebrale ont ete etudies de facon retrospective. Le diagnostic de toxoplasmose cerebrale reposait sur l'association de signes cliniques neurologiques et d'images radiologiques (scanner ou IRM) evocatrices d'abces cerebraux. L'amelioration de la symptomatologie clinique associee a la diminution ou a la disparition des images radiologiques sous traitement antitoxoplasmique confirmait le diagnostic. Resultats Quatre cent soixante-quatre episodes de toxoplasmose cerebrale ont ete identifies chez 399 patients. L'incidence globale de celleci etait de 20,5 pour 100 patients-annee et la prevalence de 24,5 % (1 628 patients au stade sida ont ete hospitalises pendant la meme periode). La toxoplasmose cerebrale representait le premier evenement aboutissant au classement dans la categorie sida dans 51 % des cas et revelait une serologie VIH positive dans 13 % des cas. Au moment du diagnostic, 49 % des patients etaient deja au stade sida depuis en moyenne 13 mois (extremes: 1–71 mois). Le taux moyen de lymphocytes CD4 etait de 44/mm3 (extremes: 0–408/mm3). Trois cent quatre-vingt-six patients (97 %) avaient une serologie positive a Toxoplasma gondii. Un traitement antiretroviral etait suivi par 231 patients (58 %) depuis 17,8 mois en moyenne (extremes: 1–64 mois). Trois cent soixante-six patients (92 %) ne recevaient pas de traitement prophylactique primaire de la toxoplasmose: 205 (51 %) ne prenaient aucun traitement prophylactique et 161 (41 %) ne recevaient qu'un traitement prophylactique antipneumocystose seule (aerosol mensuel de pentamidine). Trente-trois echecs de la prophylaxie primaire par trimethoprimesulfamethoxazole ont ete observes. La compliance a cette prophylaxie etait insuffisante chez 14 patients. Soixante-cinq rechutes de toxoplasmose cerebrale ont ete observees chez 52 patients. Dans 38 cas (27 patients), la compliance au traitement antitoxoplasmique (prophylaxie secondaire) etait insuffisante. A la fin de l'etude, 83,5 % des patients (n = 334) etaient decedes. La survie mediane apres toxoplasmose cerebrale etait de 11,4 mois (intervalle de confiance a 95 %: 10,4 a 12,4 mois). Conclusion La generalisation de la prophylaxie primaire de la toxoplasmose s'est accompagnee d'une diminution de l'incidence de cette derniere.

Summary The antibiotic associations' purposes are the research of additive or synergic action, lesser risk of resistant strains selection, spectrum broadening and, more accessorily, of reduction in treatment duration and/or in posologies. The occasions for prescribing antibiotic associations are severe infections on account of causal germ or germs, concerned organ, individual ground or difficulties to reach infection site. Antibiotic association choice principally rests on synergic or additive potentialities, owing to different mechanisms of action, interactions in bacterial mechanisms of resistance or predominance, one antibiotic over the other. These potentialities can be demonstrated by bactericide curves, dynamic chess-board, animal experimentations and clinical studies and, individually, by antibiogram. But choice has also to be led by pharmacokinetic properties of association parts and their ability to rapidly enter and last well in the infection site. Aminoglycosides are privileged partners in antibiotic associations, mainly by their bactericidal quickness.

Half of AIDS dementia cases are associated with HIV-encephalitis or myelin pallor. Another half die with no HIV-related neuropathological changes. Previous observations suggest that cerebral dysfunction may result from more subtle cellular interactions, and that some of them may be mediated by cell adhesion molecules. In the present study the expression by astrocytes and endothelial cells of intercellular adhesion molecule-1 (ICAM-1), and vascular cell adhesion molecule-1 (VCAM-1) was analysed as a function of the neuropathological diagnosis, the density of astrogliosis and of HIV-1 positive cells, and of the mental status. Twelve AIDS cases, without focal brain lesion, eight of whom were demented. were selected from a prospective study. They were compared with six control cases with multiple sclerosis, and with six control patients without neurological disease. ICAM-1 and VCAM-1 expression was localized by immunofluorescence and confocal microscopy. HIV protein gp41 1 was detected by immunohistochemistry on adjacent sections. Endothelial expression of ICAM-1 and VCAM-1 was significantly up-regulated in all AIDS patients. VCAM-1 only was related to myelin pallor. The density of VCAM-1 or ICAM-1 positive astrocytes increased in demented AIDS patients, independently of the neuropathological findings or the density of gp41 positive cells. Expression of cell adhesion molecules, together with other secondary mechanisms such as secretion of cytokines may play a role in the pathogenesis of white matter lesions leading to HIV-1-associated cognitive changes.

Using a new ELISA method we have measured the IgM concentration in the serum and the cerebrospinal fluid CSF from 110 neurological patients. Among there, 41 had multiple sclerosis (MS), 48 other inflammatory diseases (OID), including 30 AIDS, and 21 non-inflammatory neurological diseases (NID). A highly significant correlation was established between results with native IgM and the dithiothreitol reduced IgM. An intrathecal synthesis (ITS) of IgM was detected using the CSF IgM/CSF albumin ratio, the IgM index and a quantitative formula in 33 patients: nine MS, 23 OID (including 18 AIDS) and one NID. The frequency of IgM ITS was 22% in MS patients, 48% in the OID (60% in AIDS) and 5% in the NID groups. This ITS was not impaired by an increase in serum IgM concentration or by a blood-CSF barrier damage. These facts confirm that intrathecal immunity is not a "steady-state" related to the general immunity but a specific response restricted to the central nervous system. Conversely, CSF IgM increase and IgM ITS were closely related (p < 10(-6) ). In addition, IgM ITS and IgG ITS were found to be highly correlated in OID, especially in AIDS patients: such correlation was not observed in the MS group. No significant correlations were observed between IgM ITS and any of the clinical parameters in MS patients. These results suggest the probable specificity of IgM ITS in MS patients.

We report a case of box-jellyfish related envenomation in a 40 year old tourist that occurred in Sihanoukville, Cambodia, in the Gulf of Thailand. Symptoms that appeared within a few minutes associated intense pain, hand edema and large edematous and erythematous flagellations in the stung skin areas. Antibiotics and corticosteroids were delivered. Inflammatory signs and skin lesions disappeared within 15 days followed by crusts then scars. Jellyfish at risk for humans are generally found in tropical seas and their geographic distribution seems to spread. As it is difficult to prevent this kind of accident, travelers should be aware of the first acts to perform, such as appropriate cleaning of the wound, the interest of vinegar usage, the administration of analgesics and corticosteroids in case of significant inflammatory signs.

Resume Introduction. – La fievre des safaris ou fievre de primo-invasion bilharzienne, decrite initialement au Japon sous le nom de fievre de Katayama, est une reaction immunoallergique toxemique liee a la presence dans les vaisseaux de l’organisme de cercaires infectantes. Nous rapportons le cas collectif de sept jeunes touristes en vacances au Mali. Exegese. – Une jeune fille de 18 ans presente une fievre cephalalgique au retour du pays Dogon (au sud du Mali). Apres avoir elimine un paludisme et devant la notion d’une baignade en eau douce suivie de prurit, une fievre des safaris est evoquee et confirmee. L’alerte a alors ete donnee aupres des autres membres du groupe. Ainsi tous ont pu etre traites afin d’eviter le passage a la chronicite de cette bilharziose. Conclusion. – Cette observation rappelle que le risque bilharzien occasionne par une baignade en eau douce en zone d’endemie est une realite. La prophylaxie repose sur l’education des voyageurs. La fievre des safaris, lorsqu’elle survient, est un vrai signal d’alerte car correctement interpretee, permet d’eviter le passage vers une bilharziose chronique.

The emergence of multi-resistant bacteria (MRB) in developing countries (DCs) is a worrying phenomenon at regional and international levels with a risk of international spread through travelers. The French guidelines recommend a systematic screening in case of hospitalization, for the travelers who have been repatriated and for those with a history of hospitalization in a foreign country during the past year. A simple travel in DCs is not considered as a risk factor for colonization or infection with a MRB. We report the case of a 56-year-old man with acute prostatitis and epididymitis due to Extended-spectrum β-lactamase-producing Escherichia coli. He was returning from Southeast Asia with no history of hospitalization or recent use of antibiotics. However, he had unprotected sex during his travel. This case report leads us to discuss the different ways of acquiring this resistant bacterium during travel as well as the usefulness of expanding the screening of carriage for MRB in all travelers in case of hospitalization.

Ecthyma gangrenosum (EG) starts as an erythematous or purpuric macule, papule or plaque that develops into a haemorrhagic bulla, which becomes a necrotic black sore. EG is usually a cutaneous manifestation of Pseudomonas aeruginosa infection but other microbial agents can be involved.Four patients (three women and one man, mean age: 36 years) with fever and cutaneous black sores characteristic of EG were hospitalized. Three were cardiac transplant recipients treated with immunosuppressant drugs and one had end-stage acute myeloid leukaemia. All had cutaneous necrotic black sores. Blood cultures isolated in one case P. aeruginosa and Candida albicans. Bacteriological culture of cutaneous swabs from necrotic lesions revealed C. albicans and P. aeruginosa in two cases, respectively. The cutaneous black sores healed with appropriate antimicrobial treatment. Three patients were cured but the patient with leukaemia died despite therapy.These four cases illustrate the clinical polymorphism of EG and the broad spectrum of aetiologies. While EG is primarily considered a cutaneous manifestation of P. aeruginosa infection, other microbial agents such as C. albicans may be responsible, as in two of our cases.