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CONTEXTE En France, moins de 60% des femmes concernées par le dépistage généralisé du cancer du col de l’utérus sont à jour de leur frottis cervico utérin (FCU). Le médecin généraliste (MG) étant le professionnel de santé de premier recours, son implication sans le dépistage devrait être prépondérante.OBJECTIF Déterminer les freins des patientes de 25 à 65 ans suivi en médecine générale vis à-vis de la réalisation d’un FCU. Les objectifs secondaires étaient : évaluer les connaissances des patientes vis-à-vis du dépistage et rechercher les moyens d’améliorer le vécu pour favoriser l’adhésion.MÉTHODE Étude qualitative sur 19 patientes du bassin montluçonnais par entretiens semi-dirigés de janvier à mai 2021 jusqu’à saturation des données.RÉSULTATS Au total, 19 patientes ont été interrogées. La saturation des données a été obtenue après 16 interviews. Cinq thèmes ont émergé de l’analyse : le vécu des patientes, la communication, les idées préconçues, les leviers et la prévention. Ils ont permis d’expliquer l’adhésion au dépistage. Le MG a les compétences pour agir sur ces thèmes. Son implication plus importante est recherchée par les patientes.CONCLUSION Les patientes ne semblent pas complètement opposées au dépistage. Elles ont besoin de comprendre, d’être écoutées et rassurées. Elles recherchent une alliance avec le médecin afin de créer une relation de confiance. Le médecin généraliste a toutes les compétences pour répondre favorablement aux attentes des patientes.

Introduction: 2920 new cases of cervical cancer (CC) were diagnosed in France in 2018. Our study focused on invasive CC cases diagnosed in the Alpes-Maritimes (AM) from January 1, 2016 to December 31, 2018. Our goals were to determine: the number of CC cases, histological types, and the concerned population; the weaknesses of the screening that could explain CC development.Material and Methods: the history of PAP test screening during 4 years before the CC diagnosis was collected in all the laboratories of Anatomy and Cytology Pathology of the AM, accredited ISO 15189 standard for CC cytology.Results: 148 patients aged 26-95 years developed invasive CC between 2016 and 2018. The screening weaknesses related: to the PAP test sensitivity: 39% of screened patients (33/85); lack of screening : 34% of patients of screening- age women (33/96); pathological PAP tests time management: 18% of patients (14/76); screening age exit : 35% of patients over 65 years of age (52/148)Discussion: human papillomavirus (HPV) testing in primary screening (women aged 30-65 years) will improve screening. Other weaknesses may potentially persist despite organized CC screening, particularly for women over 65 years who are "excluded" from the organized screening. These women should be made aware of the need for regular gynecological follow-up and consideration should be given to stopping screening at age 65.This study was carried out thanks to the CRISAP Alpes Maritimes and the Public Health Department (CHU of Nice).; Introduction : 2920 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus (CCU) ont été diagnostiqués en France en 2018. Notre étude a porté sur les cas de CCU invasifs diagnostiqués dans les Alpes-Maritimes (AM) du 1er janvier 2016 au 31 Décembre 2018.Nos objectifs étant de déterminer : le nombre de cas de cancers du col de l’utérus, les types histologiques et la population concernée ; les failles du dépistage expliquant potentiellement la survenue de cancers du col de l’utérus (CCU)Matériels et Méthodes : les antériorités de dépistage par frottis cervico utérin (FCU) dans les 4 ans précédant le diagnostic de cancers du col de l’utérus ont été recueillies dans l’ensemble des laboratoires d’Anatomie et cytologie pathologiques des Alpes-Maritimes (AM), accrédités selon la norme ISO 15189 portée cytologie de frottis cervico utérinRésultats : 148 patientes âgées de 26 à 95 ans ont développé un cancers du col de l’utérus invasif entre 2016 et 2018. Les failles étaient liées : à la sensibilité du frottis cervico utérin : 39% des patientes dépistées (33/85) ; à une absence de dépistage : 34% des patientes en âge d’être dépistées (33/96) ; aux délais de prise en charge des frottis cervico utérin pathologiques : 18% des patientes (14/76) ; à l’âge de sortie de dépistage : 35% des patientes âgées de plus de 65 ans (52/148)Discussion : le test virus du papillome humain (HPV) en dépistage primaire (femmes de 30 à 65 ans) permettra une amélioration du dépistage. Les autres failles peuvent potentiellement persister malgré le dépistage organisé du cancers du col de l’utérus, en particulier pour les femmes de plus de 65 ans, « exclues » du dépistage organisé. Une sensibilisation de ces dernières à un suivi gynécologique régulier et une réflexion sur l’arrêt du dépistage à 65 ans doivent être menées. Cette étude a été réalisée grâce au Centre de regroupement informatique et statistique en anatomie et cytologie (CRISAP) Alpes Maritimes et au département de Santé Publique du centre hospitalier universitaire de Nice (CHU de Nice).