Aas-Rouxparis, Nicole, Aire, Victor O., Bajomée, Danielle, Blede, Logbo, Bouillaguet, Annick, Bouwer, Karen, Brasseur-Legrand, Brigitte, Diallo, Mamadou Bani, Diene, Ibra, Frédéric, Madeleine, Galibert, Nivoelisoa D., Godin, Jean Cléo, Green, Mary Jean, Gueye, Papa, Kasende, Luhaka Anyikoy, Matateyou, Emmanuel, Mathis, Ursula, Midiohouan-Gbikpi, Thécla, Miller, Robert, Mossetto, Anna Paola, Ndiaye, Christiane, Nzabatsinda, Anthère, N’Da, Pierre, Onyeoziri, Gloria Nne, Paque, Jeannine, Raschi, Nataša, Ratovonony, Michèle, Rockmore, Sylvie, Sarlet, Claudette, Semujanga, Josias, Serrano, Richard, and Suriam, Suzie
Le terme « baroque », qui désignait à l’origine une perle irrégulière, s’emploie maintenant couramment comme synonyme de « bizarre, fantaisiste, déplacé ». En ce sens, les œuvres littéraires francophones, produites hors de France, qui font l’objet des études de cet ouvrage, paraissent souvent baroques, et leurs auteurs se perçoivent volontiers comme des « irréguliers », par comparaison avec les écrivains de l’Hexagone dont l’identité semble mieux établie. Le terme « baroque » sert aussi à caractériser une époque de transition – et les styles foisonnants qui l’ont illustrée –, où les certitudes du moyen âge chrétien ne tenaient plus, mais sans qu’elles aient été remplacées encore par les valeurs des temps modernes. En cet autre sens, les nouvelles écritures francophones peuvent aussi être dites baroques. Elles témoignent en effet d’une époque qui a perdu ses repères, entre chaos et catastrophes – la postmodernité, diraient certains –, et d’une esthétique expressionniste, qui ne craint pas l’expérimentation sauvage et qui mêle allègrement les formes héritées du passé et les procédés d’avant-garde, le réel et l’imaginaire. Cet ouvrage permet de découvrir ces écritures « nouvelles, mais possédant déjà une histoire, avec des étapes reconnaissables, des courants successifs ; voire, une préhistoire, si l’on tient compte des importantes traditions orales » qui les ont engendrées.