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Conçu comme un débat sur les formes institutionnelles du pouvoir, le dialogue entre le florentin Giovanni Borgherini et le vénitien Trifone Gabriele pose la problématique de la part de la tradition et de la modernité dans le gouvernement idéal. Donato Giannotti montre ici que le modèle vénitien entre en compétition avec le mythe de la Rome antique et aboutit à la conclusion qu’il ne convient plus de se limiter à l’idéal classique mais de prendre en compte les temps présents.

Théa Picquet examine les différentes formes de comique sur lesquelles est construite la pièce de Donato Giannotti, Milesia, et montre que, sous l’œuvre de divertissement dont le but était de distraire les hôtes du palais Médicis, se cache une certaine amertume face à l’inconscience et à l’irresponsabilité de la jeunesse.

Dans le sillage de Nicolas Machiavel (Florence 1469-1527), Luigi Alamanni (Florence 1495 - Amboise 1556) et Donato Giannotti (Florence 1492 - Rome 1573) vivent une période de profonds bouleversements politiques, économiques et moraux, qui touchent l’Europe, l’Italie et plus particulièrement leur cité natale, Florence. Les deux discours que nous avons choisi d’étudier sont prononcés en faveur de l’instauration de la milice à Florence, en réponse à ces temps de crise aiguë de la politique de la ville durant la première moitié du XVIe siècle. Avant d’analyser les textes, Provvisione della milizia et ordinanza del popolo fiorentino, de Luigi Alamanni, et Discorso di armare la città di Firenze fatto dinanzi alli Magnifici Signori e Gonfaloniere di Giustizia, de Donato Giannotti, notre propos rappelle le contexte historique et fait le point sur les expériences des deux auteurs. Il met particulièrement en lumière leurs points communs et leurs différences, en montrant comment les modifications se justifient davantage par la qualité du public que par la personnalité des auteurs.