6 results on '"Histoire des sexualités"'
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2. Quelle andrologie ? Histoire des savoirs et des pratiques médicales du masculin en France et Suisse romande (années 1890-1970)
- Author
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Bajeux, Camille
- Subjects
Santé ,Andrologie ,Infertilité ,Histoire de la médecine ,Masculinités ,Sexualité ,Histoire des sexualités ,Spécialisation médicale ,Histoire du corps ,Histoire des masculinités ,Histoire du genre ,Genre ,Santé sexuelle ,Santé reproductive - Abstract
Cette thèse porte sur l’histoire des savoirs et des pratiques médicales autour de la santé sexuelle et reproductive masculine en France et en Suisse romande de la fin du XIXème siècle aux années 1970. En partant du constat de l’absence d’un équivalent masculin de la gynécologie, ce travail interroge comment la notion d’une « science de la masculinité » a été imaginée et négociée entre les années 1890, moment où le terme « andrologie » a été utilisé pour la première fois, et les années 1970, lorsque les premières associations professionnelles d’andrologie ont été créées. Au-delà de l’histoire de la spécialisation, cette recherche s'intéresse également aux pratiques de prise en charge des hommes souffrant de troubles sexuels et reproductifs, ainsi qu’à la production de savoirs et de paradigmes médicaux concernant la santé des hommes durant cette période. Les conclusions de ce travail amènent à nuancer un récit de l’ « échec » de l’andrologie en montrant que, bien que le terme « andrologie » soit utilisé depuis la fin du XIXème siècle, il n’y a pas eu de tentative d’établir une science de l’andrologie en France ou en Suisse romande avant la deuxième moitié des années 1970. Les résultats de cette recherche rejoignent ainsi une importante historiographie du genre et de la médecine qui souligne la construction sociale, historique et politique du sexe comme marqueur des rapports de domination. Tout en nuançant ce récit de l’ « échec », le matériau empirique analysé dans cette thèse montre que l’absence d’institutionnalisation d’une discipline consacrée au masculin ne signifie pas pour autant une absence de pratiques et de discours sur les spécificités sexuelles et reproductives des hommes. Malgré l’absence d’une spécialité dédiée, la santé des hommes a fait l’objet d’attention médicale, de rivalités professionnelles et de pratiques de genre tout au long du XXème siècle. Les formes de médicalisation qui touchent le corps des hommes dépendent des espaces de pratiques professionnelles mais aussi du positionnement des hommes au sein de rapports de pouvoir. L’étude de ces pratiques et de ces savoirs médicaux permet aussi de montrer comment les transformations de la médecine au XXème siècle ont permis ou limité le développement de regards spécialisés sur le masculin, notamment sous la forme d’une nouvelle « andrologie » dès les années 1960. Les conclusions de ce travail fournissent ainsi des pistes pour comprendre la marginalisation que connaît cette branche médicale depuis plus de cinquante ans et montrent le caractère fécond d’une perspective critique sur les masculinités pour mettre à jour les mécanismes de production des inégalités en matière de santé.
- Published
- 2022
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3. Le roi, son favori et les baronset XVe siècles
- Author
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Bilestone, Djro and Kouamenan, R.
- Subjects
Favourite ,Royal Power ,Legitimation ,Political History ,History of sexualities ,Favori ,Pouvoir royal ,Légitimation ,Histoire politique ,Histoire des sexualités ,thema EDItEUR::N History and Archaeology ,thema EDItEUR::3 Time period qualifiers::3K CE period up to c 1500 - Abstract
At the end of the Western Middle Ages, the new notions of the legitimacy of royal power and its exercise were made more visible by the presence of royal favourites whose figure should be reconsidered. The present study links the reproach of sexual misconduct as a political argument in medieval discourse to medieval ideas about royalty and government, opening new perspectives of a cultural history of politics in the Later Middle Ages., Die politische Rolle des Favoriten und die Art seiner Beziehung zum König sind in der Forschung oft nicht klar gesehen worden, da in den Diskursen des frühen und späten Mittelalters die besondere Nähe zum Herrscher regelmäßig in der Sprache der Liebe und in Gesten der körperlichen Nähe und Intimität zum Ausdruck kam. So entstand der Eindruck, dass der König aus homosexueller Neigung seinem Günstling übermäßigen Einfluss gewährte – auf Kosten der Barone, die ebenfalls einen Anteil an der Macht beanspruchten. In dieser Studie wird die Figur des Favoriten neu betrachtet und in ihrer Bedeutung über den Einzelfall hinaus verständlich gemacht. Sie setzt den Vorwurf sexuellen Fehlverhaltens als politisches Argument in Bezug zur Entwicklung der Vorstellung von Königtum und Herrschaft und eröffnet so neue Perspektiven einer Kulturgeschichte des Politischen im Spätmittelalter., Dans la recherche, le rôle politique du favori et la nature de sa relation avec le roi ont souvent été obscurcis par le fait que, dans les discours du haut et du bas Moyen Âge, la proximité particulière avec le souverain était régulièrement exprimée dans le langage de l’amour et dans des gestes de proximité physique et d’intimité. Ainsi, l’impression est née que le roi, par inclination homosexuelle, accordait une influence excessive à son favori – aux dépens des barons, qui revendiquaient, eux aussi, une part du pouvoir. Dans l’esprit d’une »histoire culturelle de la politique«, le présent ouvrage reconsidère la figure du favori, la rend compréhensible et tangible dans sa signification au-delà du cas individuel. Il met en évidence le caractère constructif des modèles modernes de perception du désir sexuel et souligne l’importance de l’inconduite sexuelle comme argument politique dans le discours médiéval.
- Published
- 2021
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4. The Homosexual Exception? The Case of the Labouchère Amendment
- Author
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William Fize
- Subjects
Cultural Studies ,sodomy ,Literature and Literary Theory ,histoire du droit ,sodomie ,history of the law ,victorian era ,homosexuality ,morality ,période victorienne ,Labouchère (Henry) ,histoire des sexualités ,histoire sociale ,prostitution ,social history ,Political science ,lcsh:DA1-995 ,Sexual history ,homosexualité ,morale ,lcsh:History of Great Britain ,Humanities ,sexual history - Abstract
L’amendement Labouchère de 1885 est souvent considéré comme le texte de loi qui criminalise officiellement l’homosexualité masculine en Grande-Bretagne. Il semble marquer le début de l’exception homosexuelle en criminalisant non plus un acte, comme ce fut le cas précédemment pour la sodomie, mais tout acte sexuel commis entre hommes, quel que fut le consentement de chacun, et ce en privé comme en public. Cet amendement s’inscrit dans le cadre d’une loi plus large — et sans lien avec l’homosexualité — qui visait à préserver les jeunes filles du vice et de la prostitution le Criminal Law Amendement Act. Les débats parlementaires autour de celui-ci prirent plus de quatre ans alors que l’adoption de l’amendement Labouchère se déroula en quatre minutes, tant la réprobation de l’homosexualité faisait consensus. En outre, le texte était formulé de façon extrêmement vague, ce qui permit d’inculper de nombreux hommes. En dépit de cela, ce texte de loi régissant l’homosexualité dans la Grande-Bretagne victorienne n’était peut-être pas si exceptionnel, compte tenu du contexte, et pourrait même être perçu comme une évolution vers un assouplissement du cadre législatif car la sévérité des peines encourues était amoindrie. Cette « exception homosexuelle » qui constitue la partie visible de l’iceberg du contrôle de la sexualité, pourrait donc révéler plus qu’on ne l’imagine à première vue. The Labouchère amendment is often regarded as the piece of British legislation that criminalized male homosexuality. Indeed, while before it was passed, only sodomy had been a criminal offence, this amendment extended the scope of the criminal law by making a misdemeanour ‘the commission of or procures or attempts to procure the commission by any male person of any act of gross indecency with another male person’. As a consequence, it marked the beginning of a ‘homosexual exception’ surrounding its adoption as it was part of a wider bill—the Criminal Law Amendment Bill—, intended to protect younger girls from vice and prostitution. The bill took over four years to become law. The general consensus about the evils of male homosexuality was such that the amendment was adopted without any real debate in only four minutes. The broad spectrum of what was then considered a misdemeanour, whether committed by consenting adults in private or not, its vague phrasing made the prosecution of many men possible. However, that being said, in some respects there is a case for considering that English law regarding male homosexuality in Victorian England was not so ‘exceptional’ after all, and indeed could even be seen as representing a potentially more lenient evolution of the criminal law. However, this article argues that the ‘homosexual exception’ also needs to be seen from a different perspective: as the visible tip of the iceberg on sexual control.
- Published
- 2020
5. Le genre au tribunal : l'hermaphrodisme devant la justice de la France d'Ancien Régime
- Author
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Laflamme, Mathieu, Université d'Ottawa [Ontario] (uOttawa), France, Amériques, Espagne – Sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université d'Ottawa, and Sylvie Perrier
- Subjects
Identités genrées ,Malaure ,Justice and Criminality History ,France d'Ancien Régime ,Sexualité ,Intersexualité ,Marcis ,Histoire des sexualités ,Hermaphrodite ,Histoire du corps ,Histoire de la justice ,Hermaphroditism ,Women History ,Histoire de la justice et de la criminalité ,History of Sexuality ,Gender ,Early Modern France ,Body History ,Hermaphrodisme ,Grandjean ,Histoire des femmes ,Histoire du genre ,Intersex ,Causes Célèbres ,Gender History ,Genre ,[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History ,[SHS.GENRE]Humanities and Social Sciences/Gender studies ,Sexuality - Abstract
Thèse de maitrise en histoire, Université d'Ottawa | Master Thesis in History, University of Ottawa; Thesis submitted to the Faculty of Graduate and Postdoctoral Studies as a partial requirement for the award of the Master of Arts in History University of Ottawa; Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales à titre d'exigence partielle en vue de l'obtention de la maîtrise ès arts en histoire Université d'Ottawa.Cette étude se penche sur les discours des professionnels du droit de la France d’Ancien Régime sur l’hermaphrodisme pour cerner les réactions du système de justice face aux défis que représentait l’hermaphrodisme et ainsi circonscrire les constructions des définitions du masculin et du féminin. Nos recherches démontrent que les juristes de cette période ne pouvaient tolérer que des êtres puissent vivre sur la frontière étanche séparant juridiquement et socialement le féminin du masculin. Le système judiciaire, gardien du dimorphisme genré traditionnel de la société, se devait impérativement d’attribuer un genre juridique à tout individu ne cadrant pas avec l’idéal dichotomique de la France d’Ancien Régime. Par l’étude des six procédures pénales contre de prétendus hermaphrodites de cette période, nous démontrons que les experts juridiques de la France d’Ancien Régime établirent deux modèles distincts d’attribution d’un genre juridique à des individus à l’anatomie et au comportement ne cadrant pas avec les normes genrées de la période. Dans une première phase (1601 1661), les magistrats attribuaient un genre juridique selon l’apparence extérieure des parties génitales de l’individu. Dans une deuxième période (1686 1765), ces mêmes autorités attribuaient un genre juridique selon la fonctionnalité des organes génitaux et surtout, selon les capacités reproductrices théoriques de l’individu. Cette thèse expose aussi que les juristes français du XVIIIe siècle, suivant la jurisprudence développée par les magistrats du siècle précédent, ont criminalisé indirectement l’hermaphrodisme au moyen de crimes et délits inscrits dans les ordonnances du royaume en l’absence d’une législation royale sur la question. Cette étude offre une nouvelle compréhension de l’organisation sociale de la France d’Ancien Régime sous le prisme d’une histoire de la justice et du genre en illustrant les définitions de la masculinité et de la féminité dans les discours juridiques de professionnels du droit confrontés à l’hermaphrodisme et à l’ambiguïté anatomique.
- Published
- 2016
6. Genders on Trial: Hermaphroditism and Early Modern France Judicial System
- Author
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Laflamme, Mathieu and Laflamme, Mathieu
- Subjects
Malaure ,Justice and Criminality History ,France d'Ancien Régime ,Intersexualité ,Sexualité ,Marcis ,Histoire des sexualités ,Histoire du corps ,Hermaphroditism ,Women History ,Histoire de la justice et de la criminalité ,History of Sexuality ,Gender ,[SHS.GENRE] Humanities and Social Sciences/Gender studies ,Early Modern France ,Body History ,Hermaphrodisme ,Grandjean ,Histoire des femmes ,[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History ,Histoire du genre ,Intersex ,Causes Célèbres ,Gender History ,Genre ,Sexuality - Abstract
Thesis submitted to the Faculty of Graduate and Postdoctoral Studies as a partial requirement for the award of the Master of Arts in History University of Ottawa, Thèse présentée à la Faculté des études supérieures et postdoctorales à titre d'exigence partielle en vue de l'obtention de la maîtrise ès arts en histoire Université d'Ottawa.Cette étude se penche sur les discours des professionnels du droit de la France d’Ancien Régime sur l’hermaphrodisme pour cerner les réactions du système de justice face aux défis que représentait l’hermaphrodisme et ainsi circonscrire les constructions des définitions du masculin et du féminin. Nos recherches démontrent que les juristes de cette période ne pouvaient tolérer que des êtres puissent vivre sur la frontière étanche séparant juridiquement et socialement le féminin du masculin. Le système judiciaire, gardien du dimorphisme genré traditionnel de la société, se devait impérativement d’attribuer un genre juridique à tout individu ne cadrant pas avec l’idéal dichotomique de la France d’Ancien Régime. Par l’étude des six procédures pénales contre de prétendus hermaphrodites de cette période, nous démontrons que les experts juridiques de la France d’Ancien Régime établirent deux modèles distincts d’attribution d’un genre juridique à des individus à l’anatomie et au comportement ne cadrant pas avec les normes genrées de la période. Dans une première phase (1601 1661), les magistrats attribuaient un genre juridique selon l’apparence extérieure des parties génitales de l’individu. Dans une deuxième période (1686 1765), ces mêmes autorités attribuaient un genre juridique selon la fonctionnalité des organes génitaux et surtout, selon les capacités reproductrices théoriques de l’individu. Cette thèse expose aussi que les juristes français du XVIIIe siècle, suivant la jurisprudence développée par les magistrats du siècle précédent, ont criminalisé indirectement l’hermaphrodisme au moyen de crimes et délits inscrits dans les ordonnances du royaume en l’absence d’une législation royale sur la question. Cette étude offre une nouvelle compréhension de l’organisation sociale de la France d’Ancien Régime sous le prisme d’une histoire de la justice et du genre en illustrant les définitions de la masculinité et de la féminité dans les discours juridiques de professionnels du droit confrontés à l’hermaphrodisme et à l’ambiguïté anatomique.
- Published
- 2016
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