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Ford Madox Ford occupa une place majeure mais paradoxale au sein du modernisme. Les résistances à inscrire Ford dans le canon moderniste peuvent s’expliquer par la difficulté à réconcilier les contradictions de son œuvre et à en dégager un système esthétique stable. L’ambivalence se retrouve au cœur de sa tétralogie Parade’s End. La dialectique est irréconciliable entre la chimère d’un passé venant habiter le présent et la rupture dont cette chimère est le symptôme. Ce travail explore la tension entre hommage et dérision qui caractérise Parade’s End. La nostalgie d’une idéologie stable, d’un récit satisfaisant les attentes du lecteur et d’un sujet unifié est simultanément sublimée et tournée en dérision. Le texte témoigne d’une réticence à dénouer les apories qu’il génère. Cette mise en crise ne débouche donc pas sur l’élaboration d’un système alternatif ; elle ne débouche pourtant pas sur du vide, mais sur un système dont nous devinons les contours. Le texte est en perpétuel mouvement vers une esthétique qu’il suggère en creux. La dimension fondamentale de négativité imprime au texte un paradoxal dynamisme.

International audience; The young Ford Madox Ford-then Ford Hermann Hueffer-seemed destined to be a musician. His father, Francis Hueffer, was a renowned musicologist and music critic and a fervent Wagnerian.1 His sister was a Wagnerian singer with some recognition.2 Ford started his artistic career by composing music. Even though he eventually devoted himself to writing, the inuence of music is very much present throughout his literary work. Ford’s early novels have been said to be musical in their extensive use of assonances and, more specically, Wagnerian in their sometimes-heavy use of leitmotifs.3 However, musical inuences in the Parade’s End tetralogy, which is usually considered Ford’s achievement in maturity, are richer and subtler. I shall explore the presence of musicality in Parade’s End4 and show how, whilst drawing inspiration from nineteenth-century music in an apparently traditional and somewhat expected manner, Ford’s writing enacts a transition towards modernist writing.

International audience

International audience; Un siècle après la Première Guerre mondiale, conflit qui marqua une rupture fondamentale dans l'Histoire mais aussi dans l'idéologie et les arts, cet ouvrage a pour objectif de participer à la réflexion sur la façon dont la guerre a pu influencer l'écriture, les modes de pensée et les choix esthétiques des écrivains anglophones. Il regroupe des traductions inédites accompagnées de lectures critiques d'essais par des auteurs américain, anglais, anglo-allemand, ou encore irlandais.Si la Grande Guerre est au coeur de la majorité des textes ici choisis, ceux-ci ne s'y limitent pas. Ce recueil se propose en effet de prolonger et d'élargir d'autres temporalités et a d'autres horizons le débat sur les conséquences de la guerre sur la création artistique, et en particulier littéraire. Les textes ici traduits et commentés décrivent une expérience plus on moins distanciée de la guerre.Par-delà les différences de perspective, de géographie on de temporalité, un trait commun s'impose celui de la tension entre l'élan de l'écriture et l'aporie représentationnelle provoquée par La guerre, entre le besoin de dire et la difficulté à exprimer une expérience fondamentalement inédite et souvent inconcevable. A travers la question du devenir des humanités à l'épreuve de la guerre, c'est l'avenir et la définition même de l'humanité qui sont alors interrogés.

International audience; Through its take on ‘the humble’, this volume attempts to reveal the depth and philosophical relevance of literature, its ethical and political dimension as well as its connection to life. Because it can be associated with social class, religion, psychology or ethics, the notion of ‘the humble’ lends itself to diverse types of studies. The papers collected in this volume argue that in the course of the 19th, 20th and 21st centuries, artists and writers have revisited the term ‘humble’ and, far from treating it as a simple motif, have raised it to the status of an aesthetic category. This category can first foster a better understanding of fiction, poetry, painting, and their representation of precarious lives through various genres and modes. It may also draw attention to neglected or depreciated humble novels or art forms that developed from the Victorian to the contemporary period, through the Edwardian and the modernist eras. Finally, it helps revise assumptions about the literature and art of the period and signals to a poetics of the humble. The works of art examined here explore the humble as a possible capacity and ethical force, a way of being and acting.

International audience; Ford Madox Ford occupa une place majeure mais paradoxale au sein du modernisme. Les résistances à inscrire Ford dans le canon moderniste peuvent s’expliquer par la difficulté à réconcilier les contradictions de son œuvre et à en dégager un système esthétique stable. L’ambivalence se retrouve au cœur de sa tétralogie Parade’s End. La dialectique est irréconciliable entre la chimère d’un passé venant habiter le présent et la rupture dont cette chimère est le symptôme. Ce travail explore la tension entre hommage et dérision qui caractérise Parade’s End. La nostalgie d’une idéologie stable, d’un récit satisfaisant les attentes du lecteur et d’un sujet unifié est simultanément sublimée et tournée en dérision. Le texte témoigne d’une réticence à dénouer les apories qu’il génère. Cette mise en crise ne débouche donc pas sur l’élaboration d’un système alternatif ; elle ne débouche pourtant pas sur du vide, mais sur un système dont nous devinons les contours. Le texte est en perpétuel mouvement vers une esthétique qu’il suggère en creux. La dimension fondamentale de négativité imprime au texte un paradoxal dynamisme.

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International audience; Parade's End can be construed as a reflection on English society before and just after the First World War; within this depiction, the representation of the changing status of women in the Edwardian and post-war era takes a major place. The ideological and sociological ambivalences that largely structure the novels are given particular salience through the representation of modern womanhood. Femininity in the novel may first appear as articulated along a clear-cut spectrum running from conservatism to modernity, with Edith Duchemin- Macmaster at the more traditional end, Valentine as a torchbearer for social and political autonomy for women, and Sylvia portrayed as a figure striving for modernity. As is often the case in Parade's End, however, lines become blurred, and some of the characters' positions shift as the narration unfolds. The exploration of womanhood in Parade's End therefore does not open out onto a stable representation of the feminine. The various ideological discourses about womanhood coexist in a constant tension, in a way that is typical of the tetralogy's orientations at large.

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