1. Radiothérapie à visée curative du carcinome du canal anal : impact défavorable d’une résection préalable. Étude rétrospective de 57 patients traités en intention curative
- Author
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P. Chalabreysse, A. Alessio, J.-C. Cenni, Gérard Lledo, R. Coquard, P.-E. Queneau, P. Artru, and S. Taieb
- Subjects
Anus carcinoma ,Gynecology ,Surgical resection ,medicine.medical_specialty ,Anorectal disease ,business.industry ,Patient positioning ,Neoplasm Recurrence ,Oncology ,Neoadjuvant treatment ,medicine ,Radiology, Nuclear Medicine and imaging ,business ,ANAL CANAL CARCINOMA - Abstract
Resume Objectif de l’etude Decrire retrospectivement la survie globale, la survie specifique et le controle tumoral dans une serie homogene de patients atteints d’un carcinome du canal anal traite par irradiation a visee curative ; analyser l’impact de la curietherapie, de la chimiotherapie et d’une resection chirurgicale prealable sur le risque de rechute. Patients et methodes De 1997 a 2007, 57 patients atteints d’un carcinome epidermoide du canal anal classe T1 pour 14, T2 pour 33, T3-4 pour dix, N0 pour 31, N1 pour 19, N2 pour trois, N3 pour quatre, M0 pour tous ont ete traites par irradiation a visee curative par le meme oncologue. Le traitement comportait une irradiation externe du pelvis posterieur de 45 Gy en 25 fractions puis six semaines plus tard une curietherapie interstitielle (37/57) ou un complement de radiotherapie externe (20/57). Chez 12 patients, une resection chirurgicale avait ete realisee avant la radiotherapie. La radiotherapie externe a ete effectuee avec un belly board chez 13 patients. Une chimiotherapie concomitante a base de cisplatine a ete delivree chez 42 patients. Le recul moyen etait de 57 mois. Resultats Le taux de survie globale a cinq ans etait de 89 % et celui de survie specifique de 96 %. Cinq tumeurs ont rechute (12 % a cinq ans), quatre localement (10 % a cinq ans), quatre dans les ganglions inguinaux, deux sous forme metastatique. En analyse unifactorielle, le taux de rechute a ete plus grand chez les patients ayant eu une resection chirurgicale prealable (p = 0,018), chez ceux n’ayant pas recu de chimiotherapie (p = 0,076), et chez ceux irradies sur un belly board (p = 0,049). En analyse multifactorille, l’impact defavorable de la resection chirurgicale etait a la limite de la signification statistique (p = 0,084), l’utilisation du belly board (p = 0,13) etant plus marginale. Conclusion La radiotherapie et l’association de radiotherapie et de chimiotherapie a base de cisplatine permettent de guerir la plupart des patients atteints de carcinome epidermoide du canal anal. Des facteurs therapeutiques interferant avec la definition du volume-cible ou avec le repositionnement peuvent diminuer l’efficacite de l’irradiation. La resection chirurgicale devrait etre evitee.
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- 2009
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