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Au centre d'expérimentations de Kayanza, on réalise un suivi de la fixation de l'azote atmosphérique par des plants de #Leucaena diversifolia# K156, naturellement nodulés par des souches de #Rhizobium# indigènes, dans une plantation de caféiers Arabica. Les mesures ont été réalisées autour du plant et à différentes périodes de l'année (saison des pluies et saison sèche) afin de connaître l'efficience des nodosités et en conséquence de caler la coupe des légumineuses avec l'optimum d'entrée d'azote

Deux methodes d'extraction de l'azote du sol, la solution de sulfate de potassium N et l'hydrolyse acide (HCL 6N) ont été utilisées pour apprécier l'effet des engrais minéraux sur les formes de l'azote du sol. Les échantillons de sol proviennent de deux essais sur caféier robusta conduits respectivement en Côte d'Ivoire et au Cameroun dans des sols ferrallitiques pendant une dizaine d'années. L'hydrolyse acide permet de constater que la fertilisation azotée à base d'urée maintient la réserve d'azote du sol potentiellement minéralisable à un niveau plus élevé par rapport au sulfate d'ammoniaque. Le dosage des formes hydrolysables après incubation confirme l'action conservatrice de l'urée par la formation de complexes azotés non hydrolysables. Cependant, le nitrate et le sulfate d'ammoniaque provoquent une réorganisation inverse de la réserve tendant à mobiliser plus d'azote pour la plante. Cette étude a également permis de montrer que le caféier absorberait indifféremment l'azote nitrique ou ammoniacal en fonction de ses besoins et des activités nitrifiantes du sol. En effet, les formes solubles produites à la suite de l'incubation sont différentes selon l'origne des échantillons.

Cette fiche technique concerne la rénovation d'une cacaoyère sénile implantée sur un sol convenable. Le matériel végétal doit être constitué de jeunes plants issus de semences sélectionnées et élevés en sachets plastique. La replantation peut être progressive (dispositif en bandes alternées de 10 m) ou effectuée en une seule fois (sous ombrage des vieux cacaoyers maintenus temporairement). La densité sera choisie en fonction de la fertilité du sol et de la pluviosité. Les jeunes plantations devront être soigneusement entretenues (traitements herbicides et sanitaires et éventuellement taille)

Après une revue bibliographique des recommandations de fertilisation formulées pour la Malaisie, les auteurs font le point des méthodes utilisables, constatant que l'analyse foliaire permet de détecter des carences mais pas de quantifier les besoins en engrais du cacaoyer. L'IRCC a mis au point une méthode de diagnostic-sol basée sur la comparaison des résultats de l'analyse chimique du sol avec des valeurs de référence optimales. Un programme informatique, prenant en compte les corrections à partir de l'analyse du sol ainsi que la compensation des exportations minérales, permet de définir la durée de la correction et la dose annuelle par arbre. 2 exemples de calculs sont présentés, ainsi que les résultats obtenus sur des sols peu fertiles de Sumatra et de Côte d'Ivoire (Divo, Soubre)

L'utilisation des légumineuses cultivées en interligne dans les plantations de caféiers a été envisagée comme alternative au paillage. Mais dans les sols acides et désaturés du Burundi, une concurrence azotée entre les plantes associées est couramment observée. Une brève description de la méthode de mesure de la fixation d'azote par la mesure des abondances isotopiques naturelles d'azote (AINA) est donnée. Cette méthode est utilisée dans des plantations pour étudier la fixation par les légumineuses dans les diverses conditions de culture au Burundi. On observe que, dans la plupart des cas, il y a une concurrence entre les caféiers et les légumineuses associées qui est due au fait que ces dernières fixent peu ou mal l'azote. Par contre, lorsque la fixation d'azote est satisfaisante, les légumineuses ont une influence positive sur les niveaux d'azote dans le caféier et par suite, sur leur productivité

Cette mission avait pour objectifs de faire le point des divers essais agronomiques relatifs à la nutrition des caféiers. Pour ce qui concerne la nutrition azotée du caféier en association avec les légumineuses (ATP 11/90), les nouveaux essais mis en place en 1992 ont permis de définir les meilleures conditions de culture du Leucaena et du Flemingia sur des sols acides. Un essai de plantes de couverture sera modifié, et d'autres essais seront créés en complément. Pour ce qui est de la fertilisation minérale des caféiers, des propositions sont faites pour les différentes expérimentations en cours. Enfin, les premières analyses de sols réalisées dans le cadre du réseau de parcelles en milieu réel installé depuis 1992 dans le Mumirwa ont été interprétées, pour évaluer le potentiel chimique des sols de la région

Pour estimer les besoins en engrais d'une cacaoyère, la technique du diagnostic "sol" permet d'établir, de manière scientifique, des formules d'engrais spécifiques aux diverses régions où elles doivent être appliquées. Cette méthode repose, entre autres choses, sur la connaissance du chimisme du sol et principalement sur les équilibres anioniques (N-P) et cationiques (K-Ca-Mg) favorables à la croissance et à la production du cacaoyer. Leur modification vers un optimum permet le calcul des besoins qualitatifs et quantitatifs d'engrais minéraux. Ceux-ci engendrent des augmentations appréciables de la production cacaoyère. Ces surplus de production entraînent de nouveaux déséquilibres dans le sol, qui peuvent être corrigés par un nouveau bilan chimique du sol, accompagné par de nouvelles doses d'engrais minéraux. Cette démarche donne des résultats significatifs et débouche sur des augmentations sensibles de production

La mise en place à la plantation d'un ombrage provisoire associé à quelques arbres de forêt (ombrage permanent) et la maîtrise de la végétation adventice sont deux techniques culturales indispensables pour réussir la replantation des vielles cacaoyères au Togo. Cette réussite est cependant conditionnée par la pédogenèse des sols occupés par les vielles plantations. L'étude décrite dans cet article montre que certains types de sol, autrefois couverts de cacaoyers, ne conviennent plus à cette culture. Ainsi, on rejettera, d'un programme de replantation, les sols ferrallitiques remaniés modaux et ferrugineux. La récupération des sols ferrallitiques remaniés rajeunis est aléatoire.

Cette mission a permis à l'auteur d'une part de connaître le contexte physique et économique du Projet café des Bolovens confié au CIRAD-CP, d'autre part de visiter les premiers essais agronomiques (taille, fertilisation, cultures associées) du volet recherche (station de Ban Itou) et les premières opérations (pépinière, recépage) du volet vulgarisation (plateau des Bolovens). En attendant les résultats de ces expérimentations, qui s'intègreront au projet "Etudes des systèmes de culture et amélioration de la rentabilité des caféières" du CIRAD-CP, l'auteur formule certaines recommandations concernant la régénération des vieilles caféières Robusta, et la plantation de caféiers Catimor ou de Robusta sélectionnés

Mission réalisée en compagnie de Mme Domenach (Université Claude Bernard - Lyon I), chargée des mesures d'abondance isotopique naturelle de l'azote, pour faire le point des expérimentations prévues dans le cadre de l'ATP 11/90 : "nutrition azotée des caféiers en association avec les légumineuses". Le rapport de Mme Domenach signale que Leucaena diversifolia et Desmodium intortum ne sont pas les mieux adaptées à l'association envisagée, de même que la souche de Rhizobium testée. P. Jadin a passé en revue les essais en cours ou prévus dans le cadre de cette ATP. Il a également visité des essais d'engrais dans les stations de Nyange, Isale et Rukoba, dans le centre de Bubanza et en milieu paysan. Il donne enfin des informations sur le projet de création d'un réseau de parcelles dans le Mumirwa

Afin de limiter les pertes occasionnées par la sécheresse après une replantation, diverses techniques culturales ont été testées dans les conditions édaphiques du Togo : couverture partielle du sol par un film en matière plastique ou par un paillis, utilisation d'herbicide (paraquat) pour éliminer les graminées, fertilisation minérale, aménagement du trou de plantation. De ces expérimentations, il ressort qu'une technique culturale ne peut être efficace que si la replantation se fait sous un ombrage forestier léger complété par un ombrage temporaire de bananiers plantés en même temps que les cacaoyers et à la même densité. Dans ces conditions, la trouaison et l'entretien régulier de la jeune plantation à l'aide d'un herbicide sont des techniques culturales peu onéreuses qui assurent un taux de réussite de 90 %. La mise en place de deux cacaoyers dans le même trou de plantation ou la formation d'une cuvette autour du cacaoyer pour recueillir les eaux de ruissellement améliorent l'efficacité de ces deux techniques

La cacaoculture traditionnelle pratiquée au Togo, gourmande en main-d'oeuvre et caractérisée par une absence d'intrants, n'est plus une garantie de réussite lors des replantations. C'est pourquoi l'IRCC a mis en place, à partir de 1986, un réseau de 140 parcelles en milieu réel pour y tester les nouvelles techniques expérimentées en station de recherche. Les résultats de ce réseau d'essais ont montré la nécessité d'éliminer la concurrence des adventices à l'égard des jeunes cacaoyers, soit en couvrant les lignes plantées par un film noir en matière plastique, soit en utilisant un herbicide. Cette dernière technique est la moins coûteuse et est indispensable dans le cas d'anciennes plantations ensoleillées. Si la vieille cacaoyère se trouve sous quelques arbres, un désherbage manuel soigné sera efficace, si on associe à ces arbres un ombrage temporaire (bananiers)

Au Togo, le choix d'un mode de plantation doit prendre en compte les conditions socio-économiques et les contraintes agronomiques des zones traditionnellement utilisées pour la culture du cacaoyer. C'est pourquoi les essais mis en place dans les stations de recherche de l'IRCC avaient pour objectif de comparer des modes de plantation qui nécessitent de faibles investissements ou qui assurent un revenu complémentaire : comparaison de divers types d'ombrage à l'absence d'ombrage, comparaison de diverses essences et de diverses densités d'ombrage, étude de cultures vivrières associées, interplantation sous vieux cacaoyers. Ce réseau d'expérimentations a montré que la mise en place d'une jeune plantation de cacaoyers sous un ombrage provisoire de bananiers plantains est une technique culturale avantageuse. Aux bananiers, le planteur peut associer une culture vivrière (maïs par exemple), dont l'intérêt financier et/ou alimentaire s'ajoute à celui des bananes

Cette mission avait pour objectif principal de compléter le réseau de parcelles à observer pour détecter et hiérarchiser les facteurs (entretien et taille de formation des jeunes cacaoyers, taille des vieux arbres, mode de replantation, fertilisation, pression parasitaire) qui limiteraient la production et la rentabilité des cacaoyères de Sao Tome. Après cette phase de mise en place du réseau et des protocoles, les travaux et observations devraient débuter en 1993. L'équipement du laboratoire d'analyses de sol, ainsi que le volet café de cette mission, sont rapidement abordés

Ce chapitre du manuel IFA de fertilisation consacré au cacaoyer présente, après quelques rappels sur la culture, les valeurs des besoins nutritionnels moyens des plantes en pépinière et en champ (plants jeunes, en début de production et adultes) et des exportations minérales par les fèves sèches (fève et coque), les données d'analyse de feuille (éléments majeurs et mineurs), la méthode du diagnostic sol et les valeurs optimales de l'analyse de sol, des recommandations de fertilisation, les meilleures formes d'engrais, et enfin les pratiques actuelles de fertilisation en Côte d'Ivoire et au Cameroun (où est pratiqué le diagnostic sol), au Brésil, en Malaysia

Cette brochure présente un condensé de toutes les recherches et acquisitions faites par les agronomes de l'IRCC en Côte d'Ivoire, Togo, Cameroun, Madagascar, Ouganda et Gabon. Les aspects suivants sont examinés : multiplication et préparation du matériel végétal (utilisation des semences et du matériel clonal), mise en place de la cacaoyère (choix et préparation du terrain, ombrage, plantation, dispositifs et densités de plantation, taille, entretien des jeunes plantations, temps de travaux), amélioration des rendements de la cacaoyère (fertilisation minérale, irrigation, effet de la fertilisation et de l'irrigation sur les composantes du rendement), régénération, appui à la vulgarisation

La mission consistait en un premier essai de mise en route d'un laboratoire d'analyses de sol sur la station de Poto et une mise au point d'un réseau d'essais agronomiques en cacaoyères. Ce réseau doit permettre de tester l'efficacité et la rentabilité de la fertilisation minérale dosée selon la méthode du diagnostic "sol" préconisée par l'IRCC, et de la comparer aux techniques culturales utilisées par les responsables locaux. Pour l'instant, 4 parcelles d'un demi hectare chacune ont été délimitées (Uba Budo, Guegue). Suivent en annexe la méthode de dosage du Ca et de la somme Ca + Mg par complexométrie, la méthode de dosage du potassium par émission de flamme, et le projet d'une enquête-diagnostic pour la recherche des facteurs limitant la production des cacaoyers à Sao Tome

Mission consacrée à la visite des divers essais d'engrais sur caféiers Robusta et Arabica installés à Barombi Kang, Foumbot, Santa et Abong Mbang. Tous ces essais factoriels, et les analyses des échantillons de sol prélevés en 1986 et 1989, ont permis de préciser la dose optimale d'azote pour chaque espèce et selon le type de sol, de conclure à l'inutilité d'une fertilisation phosphatée, de déceler sur certains sols l'effet bénéfique de l'apport de chlorure de potassium. Le réaménagement des parcelles devra mettre l'accent sur la recherche d'un bon équilibre K-Ca-Mg. L'étude de l'efficacité d'une correction cationique pratiquée entre les caféiers et en dehors de la zone désaturée nécessite l'implantation de nouvelles parcelles

Mission d'appui technique au programme de recherche élargie sur le caféier Arabica, visant à recueillir les premières informations livrées par les essais d'engrais, et à constater l'état d'avancement des essais prévus dans le cadre de l'ATP "Nutrition azotée des caféiers en association avec les légumineuses"

Cette mission a permis à l'auteur de faire un état des lieux du laboratoire d'analyses de sol de la station de Poto, et une estimation des travaux et équipements nécessaires à sa réhabilitation en vue d'y effectuer toutes les analyses nécessaires au calcul des besoins en engrais des cacaoyers. Un programme d'essais de fertilisation en cacaoyère, basé sur la mise en place de parcelles de démonstration subdivisées en 2 parties, avec et sans engrais, a également été ébauché

Il a été montré par divers auteurs que l'analyse chimique du sol d'une caféière permet de déterminer les besoins en engrais des caféiers. Dans un premier temps, nous avions proposé une simple identification des formules d'engrais à partir des analyses du sol. Les doses étaient déduites d'essais réalisés dans des conditions écologiques voisines. Les nouvelles expérimentations mises en en se basant sur ces recommandations nous ont amenés à tenter de préciser les doses en les calculant à partir du statut chimique du sol. Pour l'azote, nous n'avons pas jusqu'à présent de données nous permettant de déterminer une dose adéquate. Seuls des essais de doses peuvent indiquer la rentabilité des apports. Pour le phosphore total et assimilable, pour le potassium, le calcium et le magnésium, les normes de Forestier ont été adoptées. Elles permettent de calculer des doses de correction. Une fois le sol corrigé, on peut diminuer les doses d'engrais, sauf celles d'azote, et seulement compenser ainsi les pertes diverses par lessivage, rétrogradation, fixation et exportation par les récoltes. De nouveaux essais ont été installés récemment pour vérifier le bien-fondé de cette méthodologie, qui, si elle s'avère efficace, permettra de simplifier considérablement la conduite des essais de fertilisation minérale sur caféiers et la gestion des apports d'engrais dans les plantations.

A partir d'analyses de sols et des teneurs limites pour le caféier en éléments minéraux, une étude précédente permettait de déterminer les formules d'engrais minéraux à utiliser. Les doses à appliquer étaient déduites d'expérimentations en champs. Les nouveaux essais mis en place tentent de préciser les doses en les calculant à partir des valeurs chimiques trouvées dans le sol. Pour l'azote il n'est pas possible actuellement de proposer des doses d'engrais azoté à partir des analyses de l'azote total du sol. Seuls des essais de doses peuvent indiquer la rentabilité des apports. Pour le phosphore total et assimilable, pour le potassium, le calcium et le magnésium, les normes de Forestier ont été adoptées. Elles permettent de calculer des doses de correction. Une fois le sol corrigé, on peut diminuer les doses d'engrais, sauf l'azote, les doses d'entretien servant à compenser les pertes diverses par lessivage, rétrogradation, fixation et exportation par les récoltes

Dans le cadre d'un projet de restauration de la cacaoyère togolaise dans le Litimé par une replantation avec du matériel végétal amélioré, la fertilisation minérale a été envisagée pour améliorer la croissance et la précocité des jeunes cacaoyers. Une enquête a montré que les sols étaient, dans leur ensemble, carencés en P, K et occasionnellement en N. Les formules moyennes recommandées contiennent, dans des proportions variables, les 3 engrais suivants : superphosphate triple, chlorure de potassium et un engrais complet 15-15-15. La dose de chacun de ces engrais a été établie à partir d'histogrammes et leurs proportions peuvent être définies à partir du pH. Les expérimentations en cours montrent qu'au cours actuel du cacao la fertilisation minérale au Togo reste rentable

Court compte rendu de cette mission à l'issue de laquelle l'auteur a pu faire des propositions pour la réhabilitation du laboratoire d'analyses de sol de la station de Poto, ainsi qu'un premier choix de parcelles d'essais de fertilisation sur jeunes cacaoyers

En matière de fertilisation minérale du cacaoyer, la méthode du diagnostic-sol s'est avérée efficace pour calculer les besoins en engrais. Elle consiste à corriger, par des apports localisés d'engrais, les déséquilibres aux niveaux chimiques du sol. Par cette méthode et un programme de calcul sur ordinateur, il est possible de recommander une formule d'engrais équilibrée pour augmenter la production et la rentabilité d'une cacaoyère. Sur le plan " recherche ", les résultats d'essais agronomiques en cours et à venir permettront d'optimiser l'efficacité des engrais : essais axés sur l'étude de la relation engrais-sol, facteurs de production. L'étude des besoins en engrais des caféiers a été abordée par les méthodes classiques des essais factoriels et des essais de formules calculées à parti des exportations. Parallèlement des tentatives de définition des exigences en éléments minéraux ont été entreprises par la voie du diagnostic foliaire et par la voie de diagnostic sol. L'analyse foliaire seule ne permet pas de préciser les besoins en fertilisants des caféiers. Il faut tenir compte du sol. Des progrès ont été réalisés dans les interprétations des analyses du sol, mais il n'est pas encore possible de baser des recommandations de doses sur la valeur chimique du sol. Celle-ci permet cependant des orientations valables sur les éléments minéraux à apporter et sur les chances de leur rentabilité. Un programme de fumure minérale des caféiers est proposé.

Cette mission a permis la visite et le suivi des résultats de parcelles d'essai plantées dans le cadre de 3 programmes de recherche sur les thèmes suivants : régénération cacaoyère au Litimé (en bandes de 6, 9 ou 12 m, avec ou sans engrais, film plastique et hydrorétenteur), avec redensification et contrôle sol prévus en 1989; fertilisation minérale du cacaoyer (basée sur le diagnostic sol); fertilisation minérale du caféier. L'auteur a en outre rencontré des responsables de 2 organismes : l'IFDC (International Fertilizer Development Center - Africa) et l'INS (Institut National des Sols), afin d'examiner des projets de coopération avec l'IRCC

L'influence des engrais minéraux sur le chimisme du sol et sur la production des caféiers a été étudiée dans 3 essais factoriels NPK menés à Abengourou et Divo (N : 0-200 kg/ha; P et K : 0-300 kg/ha). Le sol d'Abengourou est mieux pourvu en éléments minéraux que celui de Divo. Les pertes en bases dues aux apports d'N affectent l'ensemble des cations dans des proportions équivalentes. La potasse du sol est l'élément le plus sollicité, mais les apports d'engrais potassiques ont un effet dépressif sur 2 cycles de récolte à Divo et sur le premier cycle de production seulement à Abengourou. Par ailleurs, l'apport de N induit des pertes en potasse. La comparaison des sols des 2 essais montre l'absence de relation entre la réaction des caféiers et les critères analysés : niveaux potassiques, % de K dans la somme des bases, niveaux absolus de bases échangeables et texture du sol

Cette 2ème étude vise à étudier l'activité racinaire à 20 et 30 cm de profondeur de cacaoyers fertilisés ou non. Pour chaque traitement, on a choisi 5 cercles de 2, 40 m de diamètre autour d'un microasperseur, et on a effectué dans chacun 57 injections de solution de 32P à raison de 150 microCi, réparties à 30, 60 et 90 cm du microasperseur. Parmi les fleurs récoltées 3 mois après les injections, celles des cacaoyers fertilisés ont une radioactivité nettement inférieure à celles des cacaoyers non fertilisés, et cela quelle que soit la profondeur des injections. L'auteur considère que ces résultats, qui contredisent le fait généralement admis que la fertilisation minérale favorise le développement racinaire, montrent que la méthode employée est inadéquate. Il met en cause un phénomène de dilution de l'isotope d'une part dans les sols fertilisés dont les teneurs en P assimilable sont élevées, d'autre part dans les plantes dont le développement végétatif est plus important sous l'effet des engrais

La méthode du "diagnostic-sol", utilisée par l'IRCC pour déterminer les besoins en engrais d'une cacaoyère, stipule que le rapport N/P devrait être de 3, 4 ou moins. Or, à l'état naturel, il est toujours supérieur à 4, 6. L'apport d'engrais phosphatés est donc primordial. Les deux essais réalisés en Côte d'Ivoire ont pour but de mesurer, après cet apport d'engrais, les variations de production en fonction des valeurs du phosphore assimilable des sols, déterminées selon plusieurs méthodes, qui sont à cette occasion évaluées et comparées. Les surplus de récolte sont surtout liés à la nature des engrais (acidité, pouvoir fixateur). La technique des cinétiques de dilution isotopique des ions PO4 dans les systèmes sol-solution, et celle d'Olsen modifiée Dabin sont des indicateurs corrects de l'évolution de la fertilité des sols, la seconde nécessitant des équipements moins sophistiqués. Le phosphore assimilable est en outre un meilleur critère que le rapport N/P

Une mission agro-pédologique à Sao Tomé, en 1985, a permis de collecter des échantillons composites de terre dans diverses cacaoyères du pays. Leurs analyses ont permis d'apprécier la fertilité de ces sols et d'estimer l'intérêt d'une fertilisation minérale. Les sols à vocation cacaoyère sont riches avec des excès en phosphore et en magnésium. Pour améliorer la production des cacaoyères, on peut envisager, après une amélioration des techniques culturales, une fertilisation potassique. La confrontation des observations sur le terrain et des analyses a permis d'ébaucher de nouvelles études concernant le rôle de l'ombrage des légumineuses et la déficience en bore

Après avoir souligné l'importance de la conductivité hydraulique dans le calcul de l'évapotranspiration réelle de la culture, les auteurs décrivent le dispositif expérimental nécessaire à sa détermination. Ce dispositif permet d'étudier l'infiltration, le ressuyage, l'évolution des stocks hydriques au cours du ressuyage, les flux volumiques pour chaque horizon du sol, l'évolution des gradients de charge hydraulique et de calculer la conductivité hydraulique et ses relations avec l'humidité et la succion matricielle

L'objectif de cette mission à Cuba est de proposer une collaboration de l'IRCC au niveau de la fertilisation et de l'irrigation des caféiers et des cacaoyers. Le programme de la mission comportait 3 parties : connaître les programmes de recherche des différents organismes cubains, exposer les méthodes utilisées par l'IRCC et les résultats obtenus, proposer une expérimentation pour comparer les méthodes et collaborer dans des programmes identiques

A la suite des résultats positifs obtenus par la méthode du "diagnostic sol", les auteurs ont établi sur ordinateur (Fortran) un programme de calcul des besoins en engrais du cacaoyer s'adaptant à toutes les conditions pédologiques et agronomiques du milieu et susceptible d'être modifié par de nouveaux résultats. Mise au point d'un organigramme montrant les cheminements suivis, selon les cas rencontrés, pour obtenir les quantités d'engrais à apporter pour corriger les équilibres chimiques du sol et compenser les exportations en minéraux dues à la récolte. Les calculs à effectuer pour déterminer les doses d'engrais à apporter et choisir ceux-ci sont présentés

L'étude a constitué à estimer l'efficacité des phosphates naturels tricalciques du Togo et de Tunisie dans deux sols acides du Gabon avec la perspective d'améliorer la fertilisation phosphatée des cacaoyères de ce pays. Elle s'est déroulée en milieu contrôlé et a permis de conclure à une plus grande efficacité du phosphate naturel "tendre", quoiqu'un phosphate "dur" (type Togo) ait une efficacité qui dépend du pouvoir fixateur du sol et de la dose d'engrais utilisée

L'efficacité de la fertilisation calculée par la méthode du diagnostic sol a été vérifiée en milieu rural dans un réseau de cacaoyères installées en 1974 dans le sud ouest de la Côte d'Ivoire. Les rendements en cacao marchand 5 ans après la plantation sont de 350 kg/ha dans les parcelles non fertilisées contre 550 à 800 kg/ha selon la période de mise en place de la fertilisation. Pour la vulgarisation, on établit une composition moyenne valable pour un grand nombre de plantations établies sur un sol de même pédogenèse, à partir d'échantillons composites de sols. Des enquêtes de ce type ont été menées dans le Litimé (Togo) et à Sao Tomé

Des essais sur l'alimentation hydrique de jeunes cacaoyers et sur les effets des apports d'eau complémentaires ont été menés à Divo (Côte d'Ivoire) sur une parcelle non irriguée, une irriguée par aspersion et une irriguée par un système de goutte à goutte. On a déterminé les profils à la capacité au champ de chacune des parcelles et étudié le mouvement de l'eau dans le sol suivant les modes d'apports d'eau. Le système d'apport d'eau localisé influence le tropisme des racines. Le système d'irrigation par goutte à goutte est supérieur à celui par aspersion et semble accroître l'auto-défense des cacaoyers vis-à-vis des ravageurs

Les valeurs optimales pour les sols des cacaoyères sont les suivantes : rapport N/P inférieur à 2; teneur en P assimilable de 100 ppm; équilibre bases échangeables - azote total proche de 8, 9; équilibre cationique : 8 % K - 68 % Ca - 24 % Mg pour un taux de saturation minimal de 60 %. Des essais de fertilisation basée sur le diagnostic sol réalisés en Côte d'Ivoire ont montré que les engrais peuvent améliorer la production des cacaoyers de 50 % ou plus. On a établit une formule moyenne pour les sols ferralitiques peu désaturés "type Divo". Pour les sols désaturés et les sols acides, les essais ont montré l'effet positif des engrais phosphatés sur les rendements

Dans la première partie de cet article l'A. met en évidence, par un essai de nutrition minérale en vases de végétation, l'influence de 2 équilibres dans le sol sur la production des cacaoyers; ce sont les équilibres entre N et P d'une part et K-Ca-Mg d'autre part pour chacun desquels on cherche une valeur optimale approximative. Une correction phosphatée et un apport d'N améliorent la floraison du cacaoyer. Une correction de l'équilibre K-Ca-Mg améliore la production en augmentant le taux de nouaison. La deuxième partie montre, dans un essai en champ à Divo, le bien-fondé des hypothèses et les conclusions qui en découlent. On conclut à la possibilité d'améliorer la production des cacaoyères ivoiriennes en utilisant des engrais dont les besoins qualitatifs et quantitatifs sont définis par le "diagnostic sol"

Essai en vue de montrer l'effet des modes d'apport d'eau (irrigation par aspersion ou par goutte à goutte) avec et sans engrais sur la première production des jeunes cacaoyers, réalisé à Divo (Côte d'Ivoire). Les apports d'eau ne modifient pas les cycles physiologiques du cacaoyer, favorisent le développement des jeunes cacaoyers et améliorent leur précocité. Le système par goutte à goutte a une efficacité plus élevée que l'aspersion en raison d'une meilleure utilisation de la faible quantité d'eau au niveau des goutteurs sous lesquels se sont développées les racines du cacaoyer

Dans cette étude on a essayé d'identifier les facteurs de production susceptibles d'être modifiés par la fertilisation associée ou non à l'irrigation. La fertilisation consiste en des apports de superphosphate triple, chlorure de potassium et kiéserite, selon la méthode du diagnostic-sol. L'irrigation est faite à la demande, par contrôle de l'humidité du sol. Les observations pendant plus de 2 ans ont montré que : ni l'irrigation, ni la fertilisation ne modifient le nombre d'ovules par ovaire ou la fertilité ovulaire; les cycles floraux sont identiques; les engrais doublent le nombre de fleurs; les taux de nouaison et de wilt ne subissent aucune modification significative. La floraison est apparue comme le facteur essentiellement responsable des augmentations de rendements dues aux engrais associés ou non à une irrigation

L'IRCC a testé depuis 1974 en Côte d'Ivoire 4 modes d'irrigation des cacaoyers : aspersion, microasperseurs arrosant 4 cacaoyers (4, 5 mm/h), "goutte à goutte" au pied de l'arbre (4 l/h), rampes munies de gicleurs (30 l/h) avec écoulement dans une raie. La microaspersion semble être le système le mieux adapté à la cacaoculture. Des travaux ont montré que la consommation en eau d'une cacaoyère peut être évaluée grâce à une sonde à neutrons ou à des tensiomètres. On a vérifié également lors de l'essai d'aspersion que des mesures climatologiques simples permettent de prévoir les besoins en eau des cacaoyers. Des mesures à la sonde à neutrons réalisées en Côte d'Ivoire ont permis de mettre au point un premier modèle de l''évolution du stock d'eau dans le temps

La méthode du "diagnostic sol" permet de définir les besoins en engrais des plantes en partant du potentiel chimique réel des sols. L'A. met en évidence l'influence des équilibres chimiques sur la croissance et la production des cacaoyers. L'étude du potentiel chimique des sols des cacaoyères ivoiriennes et de la pluviosité du pays permet de distinguer 7 zones pour lesquelles les apports d'engrais ont une importance décroissante, tant par leur quantité que par leur efficacité

Synthèse des recommandations formulées lors d'un séminaire qui a réuni les agronomes de l'IRCC. Les principales idées directrices sont les suivantes : multiplication du matériel végétal par bouturage d'axes orthotropes ou semis; défrichement manuel ou mécanique, dispositif de plantation en masse, densité selon la pluviosité et la fertilité du sol; plantation en mottes, sous paillage, en période de repos végétatif; ombrage provisoire, puis plein soleil ou ombrage léger; vivriers intercalaires ou servant pour l'ombrage; désherbage chimique en pépinière et en champ; taille de formation uniquement, puis égourmandages; fertilisation minérale selon une formule calculée grâce au diagnostic sol préalable; irrigation basée sur la mesure du déficit hydrique

Pour l'installation de nouvelles plantations dans l'Est de la Côte d'Ivoire il s'avère nécessaire d'avoir des plants vigoureux à la sortie de la pépinière pour affronter une saison sèche de plus en plus sévère. Pour obtenir cette vigueur, on a mis en place une expérimentation pour préciser l'effet d'une fumure N-P à trois niveaux sur le développement des jeunes cacaoyers en pépinière et son arrière-effet en plein champ. En pépinière, les mesures de croissance font apparaître un effet significatif du phosphore alors que l'azote induit un taux de mortalité important. En plein champ, on a un arrière-effet bénéfique du phosphore et une atténuation de l'effet dépressif de l'azote. Les résultats de cette expérimentation s'expliquent par l'évolution du rapport N total/P2O5 et l'équilibre "bases échangeables - azote total".