Malek Kammoun, Brigitte Picard, Muriel Bonnet, Florian Jean Louis Guillou, Denise Aubert, Vincent Blanquet, Joelle Henri-Berger, Thierry Astruc, Isabelle Cassar-Malek, Unité Mixte de Recherches sur les Herbivores - UMR 1213 (UMRH), VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS)-AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Physiologie de la reproduction et des comportements [Nouzilly] (PRC), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours-Institut Français du Cheval et de l'Equitation [Saumur]-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité de Génétique Moléculaire Animale (UGMA), Université de Limoges (UNILIM)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Biomove, Université Clermont Auvergne (UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Qualité des Produits Animaux (QuaPA), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Unité Mixte de Recherche sur les Herbivores - UMR 1213 (UMRH), VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Institut Français du Cheval et de l'Equitation [Saumur]-Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Unité de Génétique Moléculaire Animale (UMR GMA), Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020])-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut National de Recherche Agronomique (INRA). UAR Département Physiologie Animale et Systèmes d'Elevage (0558)., Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Institut Français du Cheval et de l'Equitation [Saumur] (IFCE)-Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Unité Mixte de Recherches sur les Herbivores ( UMR 1213 Herbivores ), VetAgro Sup ( VAS ) -AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement-Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA ), Physiologie de la reproduction et des comportements [Nouzilly] ( PRC ), Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA ) -Institut Français du Cheval et de l'Equitation [Saumur]-Université de Tours-Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ), Ecole Nationale de Lyon, Institut de Génomique Fonctionnelle, Unité de Génétique Moléculaire Animale ( UGMA ), Université de Limoges ( UNILIM ) -Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA ), UMR CNRS 6547, Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 ( UBP ), Qualité des Produits Animaux ( QUAPA ), Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA ), ProdInra, Archive Ouverte, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-VetAgro Sup - Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (VAS)-AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Institut Français du Cheval et de l'Equitation [Saumur]-Université de Tours-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), and Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université de Limoges (UNILIM)
La qualité sensorielle de la viande bovine est un critère important d’appréciation par lesconsommateurs qui demeurent insatisfaits en particulier de la tendreté. Celle-ci a une origine complexeet multifactorielle, qui la rend difficilement maîtrisable par la filière bovine. À l’issue de plusieurs annéesde recherche, notre équipe a établi une liste de marqueurs de la tendreté de la viande. Dans cetteliste, les Heat Shock Proteins (Hsp) figurent à des « carrefours » biologiques dans l’interactomemusculaire lié à la tendreté. Parmi elles, la Hsp27 est différentiellement exprimée entre des musclesde tendreté extrême. Comprendre le rôle de Hsp27 et de ses interacteurs dans l’établissement de latendreté est un des enjeux des recherches en production de viande.Afin d’atteindre cet objectif, l’invalidation du gène hspb1 (codant la protéine Hsp27) a été réalisée parrecombinaison homologue (KO) chez la souris (en collaboration avec l'IGFL et le PBES Lyon). Cemodèle a permis d’analyser les conséquences de l’invalidation de hspb1 sur le développement et lescaractéristiques des tissus liés à la qualité (muscle et tissus adipeux), ainsi que sur la fonctionnalité del’interactome "tendreté". Ce travail s’insérait dans l’Action Incitative du Département Phase« Phénotypage des animaux modèles » (2009-2012).Les souris KO hspb1-/- sont viables et fertiles, ne présentent aucune anomalie apparente mais ont unformat plus petit que celui de leurs témoins (Kammoun et al, 2013a). Au niveau plasmatique, uneinteraction génotype x âge x sexe a été révélée pour 16 paramètres biologiques sur les 36 indicateursmétaboliques mesurés. Les principales différences détectées entre KO et témoins suggèrent desdifférences de métabolismes hépatique et lipidique chez les mâles et de métabolisme du glucose et del’acide urique chez les femelles. Aucune différence n'a été observée pour les paramètresreprésentatifs du métabolisme musculaire. La structure musculaire des animaux a été analysée defaçon complémentaire par microscopie optique et électronique à transmission. La première approche n'a pas permis de révéler de différences dans les caractéristiques des fibres musculaires (typecontractile et métabolique, forme, périmètre, surface de section) à l'exception d'une tendance pour uneproportion plus élevée de fibres de petite taille chez les souris KO. Toutefois, l'analyse des profilsélectrophorétiques des isoformes de chaînes lourdes de myosine suggèrent un retard de maturationmusculaire chez les souris KO. Au niveau ultrastructural, les fibres des animaux KO sont caractérisées,comparativement à celle des témoins, par un appareil contractile musculaire moins organisé (Figure 1)qui devient très déstructuré 72h post-mortem . Ainsi le phénotype musculaire fin des souris KO estaltéré.Une analyse bioinformatique a été réalisée dans l'objectif de compléter la liste des interacteurs de laprotéine Hsp27 et des gènes cibles de l’invalidation d’hspb1 susceptibles de participer à desdifférences de structure du muscle et de la tendreté. Les partenaires ou cibles prédits de Hsp27 sontdes protéines impliquées dans différentes fonctions, comme des Hsps (Hsp20, Cryab, Hsp70a1a etHsp90aa1), des régulateurs de l'apoptose (Fas, Chuk, et caspase-3), des facteurs de traduction(Eif4E et Eif4G1), des protéines du cytosquelette (Desmine) et des antioxydants (Sod1). Lesabondances de 15 protéines ont été quantifiées par Western blot dans deux muscles de souris KO etde leurs témoins. Elles sont modifiées chez les souris dépourvues de Hsp27 principalement dans lemuscle le plus oxydatif (Kammoun et al., 2012, 2013b). Cette étude démontre l'existence de liensfonctionnels entre Hsp27 et ses cibles prédites.L'ensemble des données issues de cette étude réalisée dans une espèce modèle apporte desconnaissances nouvelles sur les mécanismes moléculaires impliqués dans l’établissement de latendreté de la viande bovine. Elle suggère que le statut en Hsp, les processus apoptotiques et laprotection contre le stress oxydatif contribue à l'évolution de l'ultrastructure post-mortem des muscleset à la tendreté de la viande. Ces données seront complétées par les résultats d'une analyseprotéomique en cours. Ces nouvelles connaissances seront validées ultérieurement sur muscle bovin.