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International audience; The present study, conducted in the Galion Bay in Martinique, aims to highlight the temporal and seasonal variations of chlordecone contamination (an organochlorine pollutant) in the ambient environment (seawater) but also in the marine organisms in three main coastal marine habitats (mangroves, seagrass beds and coral reefs). To this end, two methodologies were used to measure and compare the chemical contamination of seawater during 13 months (spot samplings and POCIS technique). In parallel, concentrations of chlordecone and isotopic ratios (C and N) were carried out on marine organisms, collected during two contrasting climatic periods (dry and rainy), to evidence seasonal variations. The results showed that the contamination of seawater displayed significant variations over time and depended on environmental factors such as water flows, which imply dilution and dispersion phenomena. Concerning the marine organisms, the level of contamination varied considerably between the two seasons in seagrass beds with higher levels of contamination during the rainy season. Reef organisms were more moderately affected by this pollution, while mangrove organisms Environnemental Science and Pollution Research 2022 2 showed a high level of chlordecone whatever the season. Finally, isotope analyses highlighted that bioamplification along marine food-webs occurs at each season and each station.

L’Ifremer coordonne, sur l’ensemble du littoral métropolitain, la mise en œuvre des réseaux d’observation et de surveillance de la mer côtière. Ce bulletin contient une synthèse et une analyse des données collectées par l’ensemble des réseaux pour le département du Morbihan. Des représentations graphiques homogènes, assorties de commentaires, donnent des indications sur les niveaux et les tendances des paramètres mesurés.

Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et de la méthode d’interprétation des résultats du réseau de contrôle microbiologique REMI et du réseau de surveillance chimique ROCCH, ce rapport décrit le programme annuel du département de la Vendée. Il présente l’ensemble des résultats obtenus sur la période 2019-2021, en particulier l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées. 250 résultats ont été obtenus en 2021 sur les 261 attendus dans le cadre de la surveillance régulière, correspondant à un taux de réalisation de 95.8%. Au cours de l’année 2021, 11 alertes ont été déclenchées : cinq alertes de niveau 0, cinq alertes de niveau 1 et une alerte de niveau 2. Ces alertes ont conduit à la réalisation de 20 prélèvements et analyses supplémentaires. Sur les 18 zones suivies, six présentent une estimation de la qualité non concordante avec le classement préfectoral en vigueur : quatre zones classées en A et de qualité estimée B (groupe 3), une zone classée en B et de qualité estimée A (groupe 2). Enfin, une zone classée B présente une qualité estimée très mauvaise en raison d’un résultat supérieur à 46 000 E. coli / 100g de CLI, la zone 85.05.01 « Lotissement des filières de l'Ile d'Yeu ».

Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et la méthode d’interprétation des résultats, ce rapport décrit les résultats obtenus en 2021 pour le réseau de surveillance de la contamination microbiologique REMI et du réseau de surveillance de la contamination chimique ROCCH du département de Loire – Atlantique. Il présente l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées. En 2021, 35 alertes ont été déclenchées ; 22 de niveau 0, 11 de niveau 1 et 2 de niveau 2. Sur les 29 zones classées, 6 zones présentent des discordances de classement, et 4 zones n’ont pas suffisamment de données pour être classées.

Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et de la méthode d’interprétation des résultats du réseau de contrôle microbiologique (REMI) et du réseau de surveillance chimique (ROCCH), ce rapport comprend un bilan national et décrit le programme annuel 2021 du département du Morbihan. Il présente l’ensemble des résultats obtenus, en particulier l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées. En 2021, 680 résultats ont été obtenus dans le cadre de la surveillance régulière, correspondant à un taux de réalisation de 98.7 %. 43 alertes de niveau 0 (alertes préventives) ont été déclenchées dont une a été confirmée en alerte 1 et trois ont été confirmées en alerte 2. Par ailleurs, 16 alertes de niveau 1 ont été déclenchées dont deux ont été confirmées en alerte 2. Sur les 52 zones classées et suivies en 2021, 39 présentent un classement sanitaire concordant avec l’estimation de leur qualité, 12 un classement sanitaire qui ne concorde pas avec l’estimation de leur qualité et une zone présente un nombre de données insuffisant pour estimer sa qualité. Sur les 12 zones dont le classement sanitaire ne concorde pas avec l’estimation de la qualité, 10 sont classées en A alors que leur qualité est estimée en B, et 2 sont classées en B alors que leur qualité est estimée en A sur la période 2019-2021. La qualité chimique est satisfaisante pour tous les points suivis

En raison de doutes sur l’homogénéité de la zone 56.01.1 « Zone du large », la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) a demandé la réalisation d’une étude sanitaire en vue du découpage de cette zone. Les principaux coquillages non fouisseurs exploités dans cette zone sont les coquilles Saint-Jacques (pêchées à la drague), les moules (élevées sur filières au nord de l’île de Houat) et les huîtres plates (pêchées à la drague à l’est de la presqu’île de Quiberon). Les coquilles Saint-Jacques pouvant être récoltées hors zones classées (conformément au Règlement (UE) n°2017/625 et au Règlement Délégué (UE) n°2019/624), la présente étude s’est concentrée sur le gisement d’huîtres plates à l’est de la presqu’île de Quiberon et la zone d’élevage de moules à proximité de l’île de Houat Une étude de dossier a été réalisée afin de recenser les principales sources de contamination microbiologique et d’évaluer leurs impacts sur les deux secteurs étudiés. Les résultats des analyses chimiques effectuées en 2020 sur des moules et des huîtres creuses sont compatibles avec le classement sanitaire de cette zone. La concentration en E. coli dans les moules de l’île de Houat, prélevées deux fois par mois entre octobre 2019 et octobre 2020, correspond à une qualité A au regard des critères du Règlement d’exécution (UE) 2019/627. Pour ce secteur, un lieu surfacique est retenu pour le suivi REMI (environ 12 hectares, dans la partie sud de la concession) et il est proposé de créer une nouvelle zone classée pour isoler ce secteur de la zone 56.01.1 « Zone du large ». Pour les huîtres plates du gisement à l’est de la presqu’île de Quiberon, la saisonnalité très marquée de son exploitation (quelques demi-journées par an) ne permet pas de mettre en place un suivi REMI régulier. Le point de suivi REMI 055-P-037 Kermorvan sera pris comme référence pour le suivi de la qualité microbiologique de ce gisement car il se trouve à proximité des principales sources de contamination qui pourraient l’impacter. Ainsi, il est proposé d’intégrer ce gisement à la zone 56.07.3 « Côte de Quiberon - Coté baie » en faisant évoluer ses contours. Ces évolutions dans le découpage des zones classées pour les deux secteurs rendraient facultatif le classement pour les coquillages non fouisseurs du reste de la zone 56.01.1 « Zone du large », pour laquelle aucun autre point de suivi REMI pour le groupe 3 n’est défini.

International audience; Although it is commonly assumed that female sea turtles always return to the beach they hatched, the pathways they use during the years preceding their first reproduction and their natal origins are most often unknown, as it is the case for juvenile green turtles found in Martinique waters in the Caribbean. Given the oceanic circulation of the Guiana current flowing toward Martinique and the presence of important nesting sites for this species in Suriname and French Guiana, we may assume that a large proportion of the juvenile green turtles found in Martinique are originating from the Suriname-French Guiana beaches. To confirm this hypothesis, we performed mixed stock analysis (MSA) on 40 green turtles sampled in Martinique Island and satellite tracked 31 juvenile green turtles tagged in Martinique to (a) assess their natal origin and (b) identify their destination. Our results from MSA confirm that these juveniles are descendant from females laying on several Caribbean and Atlantic beaches, mostly from Suriname and French Guiana, but also from more southern Brazilian beaches. These results were confirmed by the tracking data as the 10 turtles leaving Martinique headed across the Caribbean-Atlantic region in six different directions and 50% of these turtles reached the Brazilian foraging grounds used by the adult green turtles coming from French Guiana. One turtle left the French Guianan coast to perform the first transatlantic migration ever recorded in juvenile green turtles, swimming toward Guinea-Bissau, which is the most important nesting site for green turtles along the African coast. The extensive movements of the migrant turtles evidenced the crossing of international waters and more than 25 exclusive economic zones, reinforcing the need for an international cooperative network to ensure the conservation of future breeders in this endangered species.

The change of animal biometrics (body mass and body size) can reveal important information about their living environment as well as determine the survival potential and reproductive success of individuals and thus the persistence of populations. However, weighing individuals like marine turtles in the field presents important logistical difficulties. In this context, estimating body mass (BM) based on body size is a crucial issue. Furthermore, the determinants of the variability of the parameters for this relationship can provide information about the quality of the environment and the manner in which individuals exploit the available resources. This is of particular importance in young individuals where growth quality might be a determinant of adult fitness. Our study aimed to validate the use of different body measurements to estimate BM, which can be difficult to obtain in the field, and explore the determinants of the relationship between BM and size in juvenile green turtles. Juvenile green turtles were caught, measured, and weighed over 6 years (2011–2012; 2015–2018) at six bays to the west of Martinique Island (Lesser Antilles). Using different datasets from this global database, we were able to show that the BM of individuals can be predicted from body measurements with an error of less than 2%. We built several datasets including different morphological and time-location information to test the accuracy of the mass prediction. We show a yearly and north–south pattern for the relationship between BM and body measurements. The year effect for the relationship of BM and size is strongly correlated with net primary production but not with sea surface temperature or cyclonic events. We also found that if the bay locations and year effects were removed from the analysis, the mass prediction degraded slightly but was still less than 3% on average. Further investigations of the feeding habitats in Martinique turtles are still needed to better understand these effects and to link them with geographic and oceanographic conditions., Summary: This study validates the use of different body measurements to estimate body mass. We show a yearly and north-south pattern between them, strongly correlated with net primary production.

Les résultats présentés sont la synthèse des actions menées dans le cadre: du lot E qui traite spécifiquement de la démonstration des performances opérationnelles des échantillonneurs passifs intégratifs (EIP) pour l'évaluation de la contamination chimique dans le cadre de la DCE, en ce qui concerne la mise en œuvre et la validation des techniques d'échantillonnage intégratif POCIS et membrane silicone pour l'analyse du chlordécone; de l'action AQUAREF 2018 G2b7 du thème G ("Valider et transférer des méthodes et technologies innovantes") en ce qui concerne le développement d’une méthode d’analyse opérationnelle du chlordécone dans l’eau par la technique SBSE. Plus particulièrement, dans le cadre du Réseau national de surveillance prospective, de pouvoir répondre à un besoin spécifique en Martinique sur la question du chlordécone des sites ont été rajoutés (baie du galion) pour pouvoir mener ces actions. L'objectif principal était de démontrer la validité du dosage du chlordécone dans l’eau de mer par échantillonnage passif (membrane silicone et POCIS), en utilisant comme méthode de "référence" la méthode d'analyse par LC-MS/MS développée par EPOC. La méthode par SBSE a aussi été développée conjointement afin de pouvoir disposer d'une technique qui pourrait permettre de réaliser sur place (DOMs) l'extraction de contaminants hydrophobes (et chlordécone) sur des échantillons ponctuels (méthode DCE compatible) et éviterait le transport de volumes importants d'eau dans des conditions peu appropriées à la conservation et la représentativité des échantillons. Les opérations ont été réalisées sur 4 sites choisis dans la baie du Galion : rivière Galion et 3 stations dans la baie sur une radiale embouchure rivière-large. Cinq campagnes ont été réalisées (une campagne toutes les trois semaines) sur les 4 sites entre le 7 mars et le 14 juin 2018.

International audience; Movement ecology studies are essential to protect highly mobile threatened species such as the green turtle (Chelonia mydas), classified as an endangered species by the IUCN. In 2019, the South Atlantic subpopulation has been downlisted to ‘Least Concern’, but the maintenance of this status strongly relies on the pursuit of research and conservation, especially on immatures, which contribute to the demographic renewal of this subpopulation. Identifying marine areas used by immatures is therefore crucial to implement efficient measures for the conservation of sea turtles in the Caribbean. We analysed data of capture-mark-recapture of 107 (out of 299) immatures recaptured at least once in Martinique, and satellite tracked 24 immatures to investigate their site fidelity and habitat use. Our results revealed a strong fidelity to foraging grounds, with mean residence times higher than 2 years, and with a high degree of affinity for specific areas within the coastal marine vegetation strip. Home ranges (95% kernel contour) and core areas (50% kernel contour) varied from 0.17 to 235.13 km2 (mean ± SD = 30.73 ± 54.34 km2) and from 0.03 to 22.66 km2 (mean ± SD = 2.95 ± 5.06 km2), respectively. Our findings shed light on a critical developmental area for immature green turtles in the French West Indies, and should help to refine Regional Management Units and reinforce the cooperative network aiming at ensuring conservation of the species at international scale.

Le suivi ROCCH a démarré en 2002 en Martinique et a connu une interruption de deux ans en 2007 et 2008. Depuis 2009 le suivi ROCCH en Martinique s’appuie sur deux échantillonnages par an, en février et en novembre et sur quatre stations. L'huître de palétuvier Isognomon alatus a été choisie comme espèce indicatrice pour le suivi sur le biote en Martinique. La liste des contaminants recherchés a évolué au fil des années, elle se compose de 40 molécules en 2016 (7 métaux, 16 HAP; 9 PCB et 8 organochlorés). Les résultats de 2016 confirment les grandes tendances observées depuis 2002. Les niveaux de 2016 sont globalement inférieurs à ceux de 2015 et pourraient signifier un début de décroissance de certains contaminants, notamment dans la baie de Fort de France. Les niveaux sont globalement inférieurs à ceux enregistrés en Métropole à l’exception du zinc mais les suivis sont réalisés sur des espèces indicatrices différentes. Les concentrations sont très inférieures aux seuils sanitaires pour les polluants concernés à l’exception de la chlordécone en Baie de Fort de France.

Les herbiers de zostères forment des écosystèmes particuliers, sensibles aux variations de leur environnement. Ils ont été intégrés au dispositif d’évaluation de la qualité biologique des eaux littorales pour la DCE. Les 9 herbiers de zostères marines et les 7 herbiers de zostères naines retenus pour le suivi de la qualité biologique des eaux littorales de Loire – Bretagne depuis 2007 sont, depuis plusieurs années, dans un état majoritairement bon. Seule l’abondance (ou densité) montre une grande variabilité d’un site à l’autre et d’une année à l’autre.

Le contrôle de surveillance 2013 pour la DCE appliquée dans les eaux littorales de Loire Bretagne a porté sur les 25 masses d’eau côtières (sur 39 au total) et les 16 masses d’eau de transition (sur 30 au total) retenues au titre du contrôle de surveillance. L’ensemble des résultats acquis, aussi bien sur les paramètres biologiques que chimiques, a permis de mettre à jour l’évaluation de l’état des masses d’eau affiché sur l’atlas DCE accessible sur la page web d’Envlit correspondante.

International audience; Estuarine areas represent complex and highly changing environments at the interface between freshwater and marine aquatic ecosystems. Therefore, the aquatic organisms living in estuaries have to face highly variable environmental conditions. The aim of this work was to study the influence of environmental changes from either natural or anthropogenic origins on the physiological responses of Mytilus edulis. Mussels were collected in the Vilaine estuary during early summer because this season represents a critical period of active reproduction in mussels and of increased anthropogenic inputs from agricultural and boating activities into the estuary. The physiological status of the mussel M. edulis was evaluated through measurements of a suite of biomarkers related to: oxidative stress (catalase, malondialdehyde), detoxication (benzopyrene hydroxylase, carboxylesterase), neurotoxicity (acetylcholinesterase), reproductive cycle (vitelline, condition index, maturation stages), immunotoxicity (hemocyte concentration, granulocyte percentage, phagocytosis, reactive oxygen species production, oxidative burst), and general physiological stress (lysosomal stability). A selection of relevant organic contaminant (pesticides, (polycyclic aromatic hydrocarbons, polychlorobiphenyls) was measured as well as environmental parameters (water temperature, salinity, total suspended solids, turbidity, chlorophyll a, pheopigments) and mussel phycotoxin contamination. Two locations differently exposed to the plume of the Vilaine River were compared. Both temporal and inter-site variations of these biomarkers were studied. Our results show that reproduction cycle and environmental parameters such as temperature, organic ontaminants, and algal blooms could strongly influence the biomarker responses. These observations highlight the necessity to conduct integrated environmental approaches in order to better understand the causes of biomarker variations.

A 2-year study was implemented to characterize the contamination of estuarine continuums in the Bay of Vilaine area (NW Atlantic Coast, Southern Brittany, France) by 30 pesticide and biocide active substances and metabolites. Among these, 11 triazines (ametryn, atrazine, desethylatrazine, desethylterbuthylazine, desisopropyl atrazine, Irgarol 1051, prometryn, propazine, simazine, terbuthylazine, and terbutryn), 10 phenylureas (chlortoluron, diuron, 1-(3,4-dichlorophenyl)-3-methylurea, fenuron, isoproturon, 1-(4-isopropylphenyl)-3-methylurea, 1-(4-isopropylphenyl)-urea, linuron, metoxuron, and monuron), and 4 chloroacetanilides (acetochlor, alachlor, metolachlor, and metazachlor) were detected at least once. The objectives were to assess the corresponding risk for aquatic primary producers and to provide exposure information for connected studies on the responses of biological parameters in invertebrate sentinel species. The risk associated with contaminants was assessed using risk quotients based on the comparison of measured concentrations with original species sensitivity distribution-derived hazardous concentration values. For EU Water Framework Directive priority substances, results of monitoring were also compared with regulatory Environmental Quality Standards. The highest residue concentrations and risks for primary producers were recorded for diuron and Irgarol 1051 in Arzal reservoir, close to a marina. Diuron was present during almost the all survey periods, whereas Irgarol 1051 exhibited a clear seasonal pattern, with highest concentrations recorded in June and July. These results suggest that the use of antifouling biocides is responsible for a major part of the contamination of the lower part of the Vilaine River course for Irgarol 1051. For diuron, agricultural sources may also be involved. The presence of isoproturon and chloroacetanilide herbicides on some dates indicated a significant contribution of the use of plant protection products in agriculture to the contamination of Vilaine River. Concentration levels and associated risk were always lower in estuarine sites than in the reservoir, suggesting that Arzal dam reduces downstream transfer of contaminants and favors their degradation in the freshwater part of the estuary. Results of the additional monitoring of two tidal streams located downstream of Arzal dam suggested that, although some compounds may be transferred to the estuary, their impact was probably very low. Dilution by marine water associated with tidal current was also a major factor of concentration reduction. It is concluded that the highest risks associated to herbicides and booster biocides concerned the freshwater part of the estuary and that its brackish/saltwater part was exposed to a moderate risk, although some substances may sometimes exhibit high concentration but mainly at low tide and on an irregular basis.

Dans les 25 masses d’eau côtières retenues au titre du contrôle de surveillance (sur 39 au total), la surveillance DCE 2010 a porté sur les paramètres suivants : -température, salinité, turbidité, oxygène dissous, nutriments (nitrate, nitrite, phosphate, ammonium, silicate); - phytoplancton (qui est suivi aussi dans 5 masses d’eau de transition non turbides) ; - macroalgues benthiques en zones intertidale (façade) et subtidale (Pays de la Loire) ; - blooms de macroalgues ; - herbiers de Zostera marina ; - invertébrés benthiques de substrat meuble en zones intertidale et subtidale. D’autre part, les 41 substances chimiques DCE ont été analysées dans les coquillages pour confirmer, ou non, les dépassements des NQE-eau observés dans certaines masses d’eau en 2008-2009. Enfin, l’Ifremer s’est chargé de l’analyse des nutriments dans les masses d’eau de transition, dans lesquelles l’échantillonnage est réalisé soit par les DDTM, soit par un bureau d’études. L’ensemble des résultats acquis, aussi bien sur les paramètres biologiques que chimiques, a permis de mettre à jour l’état des lieux et de revoir le classement vis-à-vis du Risque de Non Respect des Objectifs Environnementaux (RNROE).

In this work, the effects of matrix interferences on the analytical performance of a new multiresidue method based on off-line solid phase extraction followed by reversed-phase liquid chromatographic separation and electrospray triple quadrupole mass spectrometric detection were investigated. This technique allows the simultaneous determination of 30 triazines, phenylureas and chloroacetanilides, extracted from freshwaters, in 40 minutes. Quantifications were performed with the use of appropriate internal standards (i.e. atrazine D5, diuron D6 and metolachlor D6). The limits of quantification were from 1 to 32 ng L(-1) for the triazines, from 5 to 59 ng L(-1) for the phenylureas and from 13 to 54 ng L(-1) for the chloroacetanilides. The matrix effects were studied by spiking various waters (i.e. tap, river, pond and sea waters) with the chemicals of interest. The results showed that the samples with the highest conductivity (i.e. seawater) and the most abundant dissolved organic matter content (i.e. pond water) exhibited important matrix effects with signal suppressions and high imprecision, respectively. These matrix effects were strongly minimized by performing appropriate internal standardizations. Afterward, this analytical method was applied for analyzing environmental samples from either river or estuarine waters and for monitoring herbicide input in a freshwater-seawater interface.

The automated monitoring of physico-chemical parameters in the coastal zone has been using large buoys and fixed infrastructures. A better understanding of many estuaries is needed in order to fulfil the agenda and requirements of the European Water Framework Directive. In order to address the fluxes of nutrients as well as algal blooms and low oxygen events, the "TROPHIMATIQUE" project has developed a new generation of instruments able to be deployed in sea waters. The smaller size of the new instruments is intended to facilitate the maintenance. A new multi-parameter probe has been developed. The measurements of all nutrients are performed thanks to the CHEMINI flow injection analysers for nitrate, ammonia, silicate and phosphate. A sampler using similar technologies is linked. Light buoys called SMATCH are monitoring the protected zones while a new umbilical anchored buoy called MOLIT is monitoring the open sea site. The deployment in the three water masses of the Vilaine estuary (estuary, intermediate and coastal) was started in 2008. This estuary is threatened by low oxygen events. An hypoxic episode in 1983 caused huge mortality in sea life. First results in 2008 demonstrated the advantage of hourly automated measurements. Main events are described in the PREVIMER quarterly newsletter issued on a public portal (http://www.previmer.org/en/newsletter). The PREVIMER modelling project of the Bay of Biscay is using the in-situ data gathered by Trophimatique project. The TROPHIMATIQUE project involves Ifremer and nke for the technical development and the Institution d'Amenagement de la Vilaine (management institution of Vilaine river basin); it is funded by the French National Research Agency Ecotechnology program PRECODD and benefits from funds of Brittany Region and Ifremer.

Les coquillages mis dans les circuits normaux de commercialisation font l'objet d'une surveillance de leur qualité bactériologique : - de la part de l'IFREMER, sur les lieux de production ; - de la part de la Direction des Services Vétérinaires (DSV), ensuite, tout au long de la chaîne de commercialisation. A côté des zones de production concédées à des professionnels, il existe des gisements naturels exploités, en pêche à pied de loisir (ou pêche récréative), avec des fréquentations très variables suivant l'amplitude des marées et les saisons. Pendant longtemps ces gisements ont été exploités sans aucune surveillance de la qualité bactériologique des coquillages. C'est la Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale de Loire-Atlantique (DDASS 44) qui, la première dans notre région dès 1986, a mis en oeuvre un réseau de surveillance. D'empirique à ses débuts, ce réseau a été amélioré, avec une meilleure connaissance des gisements, par des enquêtes de terrain, puis par des recensements à partir de prises de vues aériennes.

Le Havre du Payré situé au sud des Sables d'Olonne abrite une zone ostréicole de production modeste (1 000 tonnes en 1992). Le réseau de surveillance du milieu marin mis en place par l'IFREMER en 1989 a mis en évidence des épisodes de contamination important sur ce site. Les niveaux atteints en 1992 ont entraîné la fermeture de la zone. Une dynamique s'est alors mise en place entre les diverses Administrations et l'IFREMER a réalisé un suivi intensif sur les trois derniers mois de l'année 1993.

Les gisements de moules non-émergents de l'estuaire de la Loire sont régulièrement exploités avec une production annuelle pouvant atteindre mille tonnes. Le caractère insalubre des gisements nécessite un traitement des moules avant la commercialisation, reparcage ou purification en bassin. Une bonne connaissance de la qualité initiale des produis permet d'optimiser le traitement. Cette étude, effectuée durant la campagne de pêche, a pour objectif l'estimation du niveau de salubrité des gisements. Elle a reposé sur la recherche des germes témoins de la contamination fécale, les coliformes fécaux. La contamination chimique a été discutée à partir des résultats obtenus dans le cadre du RNO sur les gisements de moules découvrants de l'estuaire.

Le suivi réalisé en 1988 sur la Baie de Plouharnel a permis d'apprécier la qualité sanitaire des eaux conchylicoles à travers l'analyse bactériologique des coquillages prélevés dans le milieu. Les résultats révèlent une situation globalement satisfaisante et homogène sur l'ensemble de la Baie et une contamination significativement plus élevée en hiver.

Afin d'apprécier le moment le plus propice pour la pose des collecteurs, le laboratoire CSRU assure un suivi de la reproduction des huîtres plates en Baie de Quiberon . Les paramètres étudiés sont la température de l'eau, l'évolution des géniteurs, le nombre et la qualité des larves dans l'eau, la fixation sur les collecteurs témoins . Les tempér atures favorables enregistrées en début de saison laissent espérer un captage correct pour cet ét é 1987. Le rôle de la température de l'eau est encore apparu prépondérant

L’étude de zone de la presqu’île de Quiberon (56-07-01) a été menée, à la demande des pêcheurs professionnels, afin de classer cette zone de gisement naturel d’huîtres. Une étude de dossier a été réalisée afin de recenser les principales sources de contamination. Celles-ci sont essentiellement d’origine anthropique, avec la présence de nombreux émissaires d’eaux pluviales, d’un poste de relèvement, et la proximité d’un important port de plaisance (Port Haliguen, 1180 emplacements). Des prélèvements d’huîtres ont été réalisés d’août 2013 à septembre 2014 avec une fréquence bimensuelle. Les résultats des analyses microbiologiques (indicateur Escherichia coli) permettent d’estimer la qualité de la zone de production à B au regard des critères du règlement CE n° 854/2004. Le point de prélèvement proposé pour le suivi ultérieur de la zone est le point « Kermorvan », le plus exposé aux risques de contamination.

La qualité microbiologique des zones de production conchylicole de la rivière de Pénerf (Morbihan) se dégrade depuis 2005, avec l'apparition d'alertes régulières, déclenchées dans le cadre du réseau de suivi microbiologique des zones de production de coquillages (REMI) de l'Ifremer. Les sources potentielles de contamination présentes au niveau du bassin versant sont nombreuses avec la présence de 5 stations d'épuration y rejetant leurs effluents, de nombreux secteurs en assainissement individuel, des réseaux d'eaux pluviales potentiellement contaminés, deux entreprises agroalimentaires et 107 exploitations agricoles. En vue de préciser l'origine des contaminations dans ce secteur, les résultats acquis dans le cadre de trois réseaux de suivi (suivi des eaux douces par le SIAGM, réseau Estuaires de la DDTM, réseau REMI de l'Ifremer) ont été analysés. Le paramètre étudié est le nombre d'Escherichia coli (germe témoin de contamination fécale) dans les eaux ou les coquillages. Les résultats obtenus sur les coquillages du réseau REMI montrent une forte saisonnalité des résultats pour les points situés en amont de l'estuaire, avec des contaminations essentiellement en fin d'été et en automne. L'influence de la pluie sur la variabilité des résultats a été mise en évidence, mais ce facteur n'est pas prépondérant. Les deux points de prélèvement Pentes et Port Groix présentent des profils de contamination différents. Au niveau des cours d'eau douce, la saisonnalité est également très marquée avec des concentrations en E. coli plus élevées aux mois de mai à juillet. Cette saisonnalité n'apparaît plus dans les eaux estuariennes en raison probablement de la dilution. La pluie est à l'origine de la variabilité des concentrations dans les eaux, mais son effet est moins marqué en eau estuarienne qu'en eau douce. La différence de saisonnalité dans les contaminations des eaux et des coquillages pourrait être due à plusieurs facteurs tels que la dilution, la différence de survie des microorganismes en fonction des UV, ou la présence de sources de contamination locales à proximité des coquillages. Cependant, l'absence de mesure de débit sur les cours d'eau ne permet pas de calculer les flux nécessaires au calcul des apports des différents cours d'eau. Afin d'améliorer les connaissances sur les apports des différents sous-bassins versants, un suivi renforcé sera mis en place durant une année. La fréquence de prélèvements deviendra bimensuelle, six points de prélèvement d'eau et trois points de prélèvement de coquillages seront ajoutés. Les débits des principaux cours d'eau seront mesurés. Une sonde de mesure automatique de température et de salinité sera placée au niveau des deux points REMI situés en amont. Les résultats obtenus devraient permettre de mieux préciser les apports des différents étiers et d'orienter les enquêtes de terrain sur l'origine des contaminations.

En raison de doutes sur l’homogénéité de la zone 56.01.1 « Zone du large », la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) a demandé la réalisation d’une étude sanitaire en vue du découpage de cette zone. Les coquillages fouisseurs exploités par la pêche professionnelle dans cette zone sont les vernis, les palourdes roses, les praires et les vénus. Le vernis est l’espèce majoritairement exploitée. Ces coquillages sont pêchés en bateaux équipés de drague. Les résultats des analyses chimiques effectuées en février 2020 sur des vernis sont compatibles avec le classement sanitaire de cette zone. Une étude de dossier a été réalisée afin de recenser les principales sources de contamination microbiologique et d’évaluer leurs impacts sur la zone étudiée. Pour évaluer la qualité microbiologique de la zone pour les coquillages fouisseurs (groupe 2), deux points de prélèvement ont été échantillonnés entre septembre 2019 et septembre 2020, en vue d’analyser leur concentration en Escherichia coli. Au regard des critères du Règlement d’exécution (UE) 2019/627, les résultats des analyses ont conduit à l’estimation en qualité A pour le lieu 054-S-012 Belle-Ile. La qualité du lieu 049-S-031 Groix-Courreaux n’a pas pu être estimée car le nombre de données est insuffisant. Au regard des 10 résultats obtenus en ce point pendant l’étude sanitaire, sa qualité serait équivalente à une qualité B (à un résultat près). L’étude de dossier, les résultats des analyses en E. coli et l’étendue de la zone de production conduisent à proposer un découpage en deux de la zone actuelle 56.01.1 « Zone du large ». Le secteur « Groix-Lorient » serait évalué en qualité B et suivi par un lieu surfacique de superficie plus réduite que le lieu 049-S-031 Groix-Courreaux, inclus dans ce dernier. Le secteur « Auray-Vannes » serait évalué en qualité A et suivi par le lieu surfacique 054-S-012 Belle-Ile.

Le projet CHLOHAL comportait deux études. La première portait sur la cartographie de la contamination par la chlordécone des espèces halieutiques autour des îles de la Martinique et de la Guadeloupe ; la seconde avait pour but d'analyser le cheminement de cette contamination dans les réseaux trophiques des écosystèmes côtiers (mangroves, herbiers de Phanérogames marines et récifs coralliens), dans le but d'élucider les mécanismes de transfert de cette pollution vers le milieu marin. L’étude cartographique de la contamination des espèces halieutiques dans les deux îles du projet Chlohal confirme l’image globale de la sensibilité des zones polluées identifiées par les études antérieures. Elle met cependant en évidence des concentrations significatives sur certaines espèces dans des zones jusqu’alors considérées comme faiblement contaminées mais insuffisamment échantillonnées. Ces résultats, et ceux obtenus dans l’étude sur la transmission au sein des réseaux trophique sur deux sites contaminés de Guadeloupe, posent la question d’une extension des limites des zones d’interdiction ou de restriction de pêche pour certaines espèces. L’étude de la dynamique de la contamination suggère qu'une des voies d’entrée importante de la chlordécone dans les réseaux trophiques marins se fait par bain des organismes dans l’eau contaminée par cette molécule. Les arguments principaux en faveur de cette hypothèse sont : 1) il existe un gradient décroissant du niveau de contamination des organismes depuis la côte (source de la pollution) vers le large ; 2) la bioamplification de la chlordécone le long de la chaîne alimentaire est modérée, ce qui ne serait probablement pas le cas si la voie de contamination était uniquement d’ordre alimentaire. Par ailleurs des expérimentations menées parallèlement en laboratoire, et non encore publiées, ont montré que des poissons et des crustacés placés dans des bacs contenant de l’eau contaminée par de la chlordécone se contaminaient rapidement. Toutefois, bien que modeste, le phénomène de bioamplification existe et une élévation de la contamination des organismes en fonction de leur niveau dans la chaîne alimentaire a été observée. D'une façon résumée, celle-ci augmente depuis les sources primaires de carbone (bactéries du biofilm, plantes.) vers les carnivores mangeurs d'animaux invertébrés, puis vers les poissons piscivores situés au sommet du réseau trophique. L'étude montre l'existence d'importantes variations intra et interspécifiques des concentrations en chlordécone mesurées. Afin de mieux comprendre ce phénomène, des analyses isotopiques du carbone et de l'azote apporteraient des informations cruciales sur le fonctionnement des chaînes alimentaires, en facilitant l'identification des sources de carbone. Les analyses isotopiques sont des outils complémentaires aux analyses écotoxicologiques pour tracer le cheminement des polluants dans les réseaux trophiques. Compte tenu de leur niveau de contamination relativement élevé, il semble que les "matières en suspension" dans l'eau (MES) jouent un rôle important dans l'introduction de la molécule par la voie alimentaire dans les trois écosystèmes. Ces MES sont constituées de matière organique particulaire morte associée à des bactéries, de phytoplancton (plancton végétal) et de zooplancton (plancton animal). Prise en compte d'une façon globale dans le projet Chlohal, cette source de carbone mériterait une étude plus détaillée, en fonction de ses divers constituants, pour mieux appréhender son rôle dans la contamination des organismes par voie trophique. De même, l'étude de la cinétique de contamination et de décontamination des organismes est une perspective particulièrement intéressante dans la compréhension de ce phénomène, ainsi que dans la perspective de décontaminer des espèces à haute valeur commerciale (langoustes...) en les faisant stabuler en eau propre. La chlordécone dissoute dans l’eau pouvant être une voie de contamination importante des organismes marins dans certaines conditions, il est important désormais d’étudier la dynamique de ce phénomène dans les eaux estuariennes et marines côtières. Techniquement, une telle étude passe par la mise en place d'"échantillonneurs passifs" dans les écosystèmes marins côtiers, dispositifs permettant d'intégrer la cinétique de cette contamination de l'eau. Enfin, aucune étude n'a été menée à ce jour pour mesurer les impacts de la chlordécone sur la biologie des organismes marins (reproduction, recrutement larvaire, croissance.), afin d’évaluer les conséquences à long terme de cette pollution sur le fonctionnement général des écosystèmes marins côtiers.

Depuis le 1er janvier 2019, le dénombrement des flores totales pour la DCE en Martinique est effectué par le même prestataire qu’en Guadeloupe. Des différences importantes ont été identifiées entre l’évaluation DCE 2014-2019 et les précédentes en Martinique, en particulier sur l’indice abondance du phytoplancton. La comparaison interannuelle des abondances révèle de grosses différences de valeurs à partir de 2019, qui semblent coïncider avec le changement d’analyste. Un travail d’expertise a été mené en 2020-2021 par l’équipe Ifremer Antilles en concertation avec les équipes Ifremer impliquées à l’échelle nationale (ODE/VIGIES à Nantes) : Quadrige, Coordination REPHY et Valorisation. Il a été réalisé en toute transparence avec le prestataire et va se poursuivre avec le soutien de l’équipe VIGIES. Des corrections ont été apportées aux catégories de taille des taxons entrainant une légère amélioration du classement des masses d’eau côtières de Martinique sur la période 2014-2019, mais elles n'expliquent pas totalement les différences fortes observées depuis 2019 sur ce territoire. Par ailleurs, ces corrections n’ont pas eu d’influence sur les évaluations de Guadeloupe et Saint-Martin pour la période testée (2014-2019). Les investigations ont montré des écarts entre le protocole prescrit dans le guide REPHY et la méthode appliquée par le prestataire. Ces différences étant maintenant bien identifiées, elles seront corrigées par le prestataire lors de ses lectures. Des recommandations spécifiques sont décrites en annexe de ce document.

Le suivi ROCCH a démarré en 2002 en Martinique et a connu une interruption de deux ans en 2007 et 2008. Depuis 2009 le suivi ROCCH en Martinique s’appuie sur deux échantillonnages par an, en février et en novembre et sur quatre stations. L'huître de palétuvier Isognomon alatus a été choisie comme espèce indicatrice pour le suivi sur le biote en Martinique. La liste des contaminants recherchés a évolué au fil des années, elle se compose de 40 molécules en 2017 (7 métaux, 16 HAP; 9 PCB et 8 organochlorés dont la chlordécone). Les résultats de 2017 confirment les grandes tendances observées depuis 2002. Les niveaux de 2017 sont globalement inférieurs à ceux de 2015 et semblent confirmer un début de décroissance de certains contaminants, notamment dans la baie de Fort de France. Les niveaux sont globalement inférieurs à ceux enregistrés en Métropole à l’exception du zinc mais les suivis sont réalisés sur des espèces indicatrices différentes. Les concentrations sont très inférieures aux seuils sanitaires pour les polluants concernés à l’exception de la chlordécone en Baie de Fort de France.

L’étang des Salines a été classé en 2015 en masse d’eau de transition au titre de la mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau. Cette étude a été réalisée dans l’objectif de mettre en place un plan de surveillance adapté pour la DCE et de préconiser des grilles de diagnostics pour évaluer l’état écologique de cette lagune. Cinq stations ont été suivies mensuellement pendant 12 mois pour mieux comprendre le fonctionnement hydrologique et l’évolution du phytoplancton dans l’étang. Le suivi des paramètres physico-chimiques met particulièrement en évidence une très forte variabilité de la température et de la salinité au cours de l’année et de façon relativement uniforme au sein de la masse d’eau. Une autre caractéristique de l’étang est sa turbidité très élevée sur toutes les stations avec une valeur médiane de 81 FNU. Le suivi du phytoplancton a mis en évidence de fortes biomasses chlorophylliennes. Selon les mois, le groupe phytoplanctonique dominant n’est pas le même. En effet, les groupes de pico-, nano- et microphytoplancton sont constamment en compétition nutritive mais ce sont les petites cellules, le picophytoplancton, qui domine le plus souvent. La forte production phytoplanctonique engendre une consommation de l’azote dissous qui reste ainsi à des niveaux très bas dans la colonne d’eau, engendrant une limitation par l’azote de la production primaire. Le phosphore dissous se retrouve alors en excès une partie de l’année (septembre 2018 à février 2019). Les fortes biomasses phytoplanctoniques suggèrent donc une eutrophisation forte de la lagune, probablement liés à des apports nutritifs élevés entrainant un mauvais état de l’étang des Salines pour les paramètres nutriments et phytoplancton, selon les grilles DCE des lagunes méditerranéennes. L’eutrophisation de l’étang s’observe également dans les sédiments, très enrichis en matière organique. Du point de vue de la chlorophylle a, l’étang des Salines se positionne au même niveau que l’étang du Méjean, lagune méditerranéenne dont l’état est caractérisé d’eutrophe et diagnostiqué comme mauvais selon les seuils DCE. En revanche, les apports potentiels annuels d’azote issus des activités agricoles sur l’étang des Salines, estimés dans cette étude, sont inférieurs aux apports évalués sur l’étang du Méjean. Deux campagnes ont permis d’établir la composition et le recouvrement des peuplements de macrophytes dans l’étang des Salines. L’étang est dans sa grande majorité constitué d’un sol nu, principalement couvert de vases très fines. Un très faible recouvrement par les macrophytes a été trouvé, ceux-ci sont limités à la frange côtière des petits fonds, à l’exception d’un herbier dense à Halophila stipulacea identifié dans la partie est de l’étang. Les peuplements macrophytiques sont peu développés car probablement limités par la turbidité, par l’ombrage généré par les biomasses phytoplanctoniques et par la compétition avec le phytoplancton pour les nutriments. En conclusion, le suivi du phytoplancton, des nutriments et des sédiments semble être pertinent pour évaluer l’état écologique de cette masse d’eau de transition. L’application des grilles DCE disponibles pour les lagunes méditerranéennes poly- et eu-halines aux résultats semble également être appropriée. Il est également recommandé de continuer à suivre les paramètres hydrologiques pour une aide à l’interprétation des autres indicateurs. Un suivi du recouvrement et de la composition des macrophytes ne semble par contre pas pertinent.

La Directive Cadre sur l’Eau 2000/60/CE établit un nouveau cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle fixe comme objectif général l’atteinte, à l’horizon 2015, d’un bon état écologique et chimique des masses d’eau souterraines et de surface, ces dernières incluant les eaux côtières et de transition (estuaires en particulier). Les masses d’eau côtières et de transition sont des unités géographiques cohérentes, qui ont été définies sur la base de critères physiques ayant une influence avérée sur la biologie : * critères hydrodynamiques (courant, marnage, stratification, profondeur… ), * critères sédimentologiques (sable, vase, roche… ). Dans le bassin Loire-Bretagne, qui s’étend du Mont Saint-Michel à La Rochelle, le groupe de travail « DCE littoral Loire-Bretagne »1 a déterminé 39 masses d’eau côtières et 30 masses d’eau de transition. Les critères hydrodynamiques et sédimentologiques ont permis également d’établir une typologie des masses d’eau (côte vaseuse modérément exposée, côte rocheuse macrotidale profonde,…). Douze types de masses d’eau côtières et 5 types de masses d’eau de transition sont ainsi représentés dans le bassin Loire-Bretagne. L’article 8 de la DCE prévoit la mise en oeuvre d’un programme de surveillance des masses d’eau, de manière à « dresser un tableau cohérent et complet de l’état des eaux au sein de chaque bassin hydrographique ». Ce programme est mené sur la durée d’un « plan de gestion », soit 6 ans. Pour répondre à cette demande, chaque bassin a ainsi défini différents réseaux de contrôles dans le cadre des Schémas Directeurs des Données sur l'Eau (SDDE) prévus par la circulaire du 26 mars 2002 du Ministère chargé de l’Environnement.

Des eaux colorées à phytoplancton dont les teintes peuvent varier du rouge au marron sont observées dans les eaux côtières au large des estuaires de la Loire et de la Vilaine depuis mi-mai (Figure 1). Ces eaux colorées sont dues à la prolifération de l’espèce Lingulodinium polyedra, un dinoflagellé déjà responsable des eaux colorées de grande ampleur observées sur le littoral du Morbihan et de Loire-Atlantique aux mois d’août et de septembre 2021. Ce phénomène a fait l’objet d’une note exhaustive en 2021, disponible sur le lien suivant : https://archimer.ifremer.fr/doc/00718/82984/

Après un rappel des objectifs, du fonctionnement et de la méthode d’interprétation des résultats du réseau de contrôle microbiologique REMI et du réseau de surveillance chimique ROCCH, ce rapport inclut un bilan national et décrit le programme annuel du département du Morbihan. Il présente l’ensemble des résultats obtenus, en particulier l’estimation de la qualité microbiologique et chimique des zones de production de coquillages classées.En 2011 le nombre d’alerte est resté stable avec 10 alertes de niveau 1 et une seule alerte de niveau 2 (persistance de la contamination). Il faut noter des niveaux de concentrations particulièrement élevés, notamment sur les palourdes de la station « Port-Groix » sur la rivière de Pénerf. L’évaluation de la qualité des zones de production sur la période 2009-2011 (2008-2011 pour les classements saisonniers) met en évidence un classement non conforme pour sept zones classées A pour le groupe 3 (dont 5 zones classées en A de façon saisonnière) et une zone classée B pour le groupe 2 et dont la qualité estimée est D . L’analyse des tendances sur les dix dernières années met en évidence une dégradation de la qualité microbiologique sur 20 stations REMI représentant 16 zones de production. Par contre la qualité chimique est bonne sur toutes les stations.

consultable à l'adresse suivante : http://archimer.ifremer.fr/doc/00197/30785/29143.pdf; International audience; To design a prototype for an Integrated Ocean Observing System (IOOS), at least three components are mandatory: a modeling platform, an in situ observing system and a structure to collect and to disseminate the information (e.g. database, website). The PREVIMER project followed this approach and in order to sustain model applications, PREVIMER has developed, funded and organized part of in situ observing networks in the Bay of Biscay and the Channel. For a comprehensive system, focus was addressed on fi xed platforms (MAREL MOLIT, MAREL Iroise, Island network and D4 for sediment dynamics), ships of opportunity (RECOPESCA program and FerryBoxes), and coastal profi lers (ARVOR-C/Cm). Each system is briefl y described and examples of scientifi c results obtained with corresponding data are highlighted to show how these systems contribute to solve scientifi c multidisciplinary issues from the coastal ocean dynamics to the biodiversity including pelagic and benthic habitats.

Le contrôle de surveillance 2014 pour la DCE appliquée dans les eaux littorales de Loire Bretagne a porté sur les 25 masses d’eau côtières (sur 39 au total) et les 16 masses d’eau de transition (sur 30 au total) retenues au titre du contrôle de surveillance. L’ensemble des résultats acquis, aussi bien sur les paramètres biologiques que chimiques, a permis de mettre à jour l’évaluation de l’état des masses d’eau affiché sur l’atlas DCE accessible sur la page web d’Envlit correspondante.

L'étude réalisée en 1988 sur la rivière de St-Philibert a permis d'apprécier la qualité sanitaire de ses eaux conchylicoles. Les analyses bactériologiques sont effectuées sur les coquillages utilisés comme intégrateurs de la contamination hydrique du milieu. Les résultats révèlent une situation sanitaire homogène et satisfaisante sur l 'ensemble des sites étudiés. En été, les résultats sont très bons malgré l'accroissement de la population estivale. Par contre, les fortes pluies hivernales semblent être à l'origine d'une contamination plus élevée (janvier). Une approche de l'environnement sanitaire a permis de mesurer les risques potentiels de contamination agricole et urbaine