Charpin, Denis, Desneux, Nicolas, Escobar-Gutiérrez, Abraham, Fumanal, Boris, Polomé, Philippe, Poncet, Pascal, Sanchez, Olivier, Thibaudon, Michel, Bayeux, Thomas, Sanchez, Margaux, Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (APHM), Institut Sophia Agrobiotech (ISA), Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Université Côte d'Azur (UCA), Unité de Recherche Pluridisciplinaire Prairies et Plantes Fourragères (P3F), Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Laboratoire de Physique et Physiologie Intégratives de l’Arbre en environnement Fluctuant (PIAF), Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020])-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), Groupe d'analyse et de théorie économique (GATE Lyon Saint-Étienne), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Lyon-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), Centre d'Innovation et Recherche Technologique / Center for Innovation and Technological Research, Institut Pasteur [Paris], AIRPARIF - Surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France, Mission Sciences sociales Expertise et Société (MiSSES), Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), Direction de l'Evaluation des Risques (DER), ANSES, Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS), Groupe d'Analyse et de Théorie Economique Lyon - Saint-Etienne (GATE Lyon Saint-Étienne), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut Pasteur [Paris] (IP), and Anses
Rapport d'expertise collective du Comité d’experts spécialisé « Évaluation des risques liés aux milieux aériens ». Groupe de Travail « Ambroisie ». ENG: 'Opinon of the French Agency for Food, Environmental and Occupational Health & Safety on the health impact and related costs of common ragweed in France'; As underlined in a previous ANSES publication (ANSES 2014), common ragweed1releases a highly allergenic pollen that can easily travel long distances and is thus a major public health challenge. Widespread in Hungaryand in northern Italy, ragweed is also found in the Rhône Valley in France. Recent maps have shown wider spread of the plantin France over the past few years.The health impact of ragweed is regularly assessed in Auvergne-Rhône-Alpes, the most affected region of France, by the Regional Health Agency (ARS) and the Regional Health Observatory (ORS). According to a telephone survey of the general public, the prevalence of ragweed allergy was estimated at 12.5% to 14.1% in this region and has been increasing since 2004 (Anzivino, Marant-Micallef, andSonko 2014). High spatial disparities have been observed. Expenditure associated with this allergy (including use of medication, consultations and sick leave) was estimated at €8.9 to €13.2 million in 2014 in the Rhône-Alpes region (Gelas 2015). However, the health and economic impact of ragweed still needs to be assessed inthe rest of France (outside of Auvergne-Rhône-Alpes).The Third National Environmental Health Action Plan (2015-2019) provides for measures for the monitoring and assessment of ragweed in France, but with no legal framework. Decree no. 2017-645 of 26 April 2017 defines measures intended to prevent the appearance of ragweed or limit its spread; their implementation is placed under the responsibility of prefects after opinions issued by the ARS and the Departmental Council for the Environment and Health and Technological Risks (CODERST).In this context, the Directorate General for Health submitted a formal request to ANSES on 5 April 2018 to:- Document the prevalence of common ragweed allergy and its changes in recent years in France and abroad based onthe level of exposure to ragweed pollen and the level of infestation.- Identify potential mechanisms and factors associated with differentiated changes in this prevalence. These may include intrinsic factors related to the plant (local spread) and extrinsic factors related to human activity and climate change possibly favouring the spread of ragweed.- Estimate the prevalence of ragweed allergy across France and how it may develop based on proposed scenarios of changes in the state of infestation. A distribution by département will be investigated.- Assess the cost of ragweed allergy across France and how it may change taking the same change scenarios into account. A distribution of these costs by départementwill be investigated. The impacts of ragweed vary in nature. In light of the objectives set, this appraisal focused on the health impact and ultimately the costs associated with this impact. However, data are also given for informational purposes to drive reflections concerning the agri-environmental impacts.; Comme l’ont souligné de précédents travaux Anses (Anses 2014), l’ambroisie à feuille d’armoise1émet un pollen fortement allergisant qui est facilement transportable sur de longues distances, constituant ainsi un enjeu de santé publique important. Très présente en Hongrie et au nord de l’Italie, l’ambroisie est également recensée dans la Vallée du Rhône en France. Des cartographies récentes ont mis en évidence une extension de la présence de la plante en France au cours des dernières années.L’impact sanitaire de l’ambroisie est régulièrement évalué en Auvergne-Rhône-Alpes, région française la plus touchée, par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et l’Observatoire Régional de Santé (ORS). Selon une enquête téléphonique en population générale, la prévalence de l’allergie à l’ambroisie a été estimée entre 12,5% et 14,1% dans cette région, en augmentation depuis 2004 (Anzivino, Marant-Micallef, et Sonko 2014). De fortes disparités spatiales sont constatées. Les dépenses liées à cette allergie (incluant utilisation de médicaments, consultations, et arrêts de travail) ont quant à elles été estimées entre 8,9 et 13,2 millions d’euros en 2014 en Rhône-Alpes(Gelas 2015). Cependant, l’impact sanitaire et économique lié à l’ambroisie reste à estimer dans le reste du territoire français (hors Auvergne-Rhône-Alpes). Le 3ème Plan national santé-environnement (2015-2019) prévoit des mesures pour la surveillance et l’évaluation de l’ambroisie en France, mais sans cadre juridique. Le décret n°2017-645 du 26 avril 2017 définit les mesures destinées à prévenir l’apparition de l’ambroisie ou lutter contre sa prolifération et dont l’application est placée sous la responsabilité des préfets après avis de l’ARS et du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques(CODERST).Dans ce cadre, la direction générale de la santé a saisi l’Anses le 05 avril 2018 afin de : •Documenter la prévalence de l’allergie à l’ambroisie à feuilles d’armoise et son évolution au cours des dernières années en France et à l’étranger en fonction notamment du niveau d’exposition au pollen et du niveau d’infestation par la plante.•Identifier les éventuels mécanismes et facteurs associés à l’évolution différenciée de cette prévalence. Il pourra être question des facteurs intrinsèques liés à la plante (propagation sur le territoire) ou des facteurs extrinsèques liés à l’activité humaine et au changement climatique pouvant favoriser la propagation de l’ambroisie.•Estimer la prévalence de l’allergie à l’ambroisie pour l’ensemble du territoire national et son évolution possible sur la base de scénarios d’évolution de l’état d’infestation qui seront proposés. Une distribution par département sera recherchée.•Évaluer le coût de l’allergie à l’ambroisie sur l’ensemble du territoire national et son évolution possible tenant compte des mêmes scénarios d’évolution. Une distribution par département de ces coûts sera recherchée.Les impacts générés par l’ambroisie sont de nature variée. Au regard des objectifs visés, les présents travaux se sont concentrés sur l’impact sanitaire et, in fine, les coûts associés à cet impact. Toutefois, des données pouvant alimenter les réflexions concernant les impacts agro-environnementaux sont citées à titre informatif.